Joe Biden est-il aussi protectionniste que Donald Trump ?

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Ce lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur la promesse de Joe Biden de taxer davantage certains produits chinois. Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.

00:05 Nicolas, Joe Biden vient de décider d'augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois.

00:10 Ça va passer de 25% à 100% x 4. Joe Biden devient aussi protectionniste que Donald Trump.

00:16 Presque, et c'est un mécanisme nouveau et dangereux qui est en train de se mettre en place.

00:19 La compétition géopolitique et la compétition politique prennent le pas sur la rationalité économique

00:25 qui voudrait qu'on n'entre pas dans cette surenchère protectionniste.

00:28 Joe Biden vient d'annoncer cette augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques

00:32 parce que l'arrivée des marques chinoises dans tous les pays occidentaux est très visible.

00:36 Biden a aussi annoncé de nouvelles taxes sur l'acier, sur l'aluminium, sur les semi-conducteurs,

00:41 sur les cellules photovoltaïques qui sont importées de Chine.

00:44 Ces annonces ont deux objectifs. Le premier c'est d'envoyer un signal de puissance à la Chine.

00:50 L'Europe et les Etats-Unis accusent la Chine de développer des surcapacités dans des industries comme l'automobile

00:56 pour vendre à perte sur nos marchés et précipiter la faillite de nos propres industriels.

01:02 Il s'agit pour Biden de frapper économiquement la Chine, y compris d'ailleurs les usines chinoises qui sont localisées au Mexique.

01:08 Mais le deuxième objectif de cette montée du protectionnisme, c'est un objectif de politique intérieure.

01:13 - C'est de récupérer, de tenter de récupérer l'électorat parti chez Donald Trump ?

01:17 - C'est exactement ça. Des sondages récents ont montré que Trump était en tête dans la plupart des swing states,

01:22 donc ces Etats qui peuvent faire basculer l'élection, ce qui a créé beaucoup d'inquiétude du côté du camp Biden.

01:28 Or Trump avait mené une politique protectionniste lors de son premier mandat.

01:32 Il veut aller plus loin s'il est élu en novembre. En mettant en place cette politique spectaculaire,

01:37 Biden envoie un message aux électeurs ouvriers des swing states où l'industrie automobile est importante.

01:43 C'est le cas du Michigan, du Wisconsin, de la Pennsylvanie. Il leur dit "je peux aller plus loin que Trump"

01:48 réplique avec des promesses de nouvelles hausses de droits de douane.

01:52 En fait la campagne américaine se joue là-dessus en ce moment, contre la Chine, contre le Mexique aussi.

01:57 Pour le protectionnisme, avec une conséquence concrète, ça va faire monter le prix des voitures.

02:01 - Et justement, quelles sont les conséquences pour l'Europe de cette politique américaine ?

02:04 - Elle a un rôle d'équilibre à jouer, ne pas tomber dans ce protectionnisme dangereux à terme et mauvais pour nous les consommateurs.

02:10 Continuer de développer nos relations commerciales avec les Etats-Unis et maintenir nos relations avec la Chine.

02:15 Et puis surtout, réinvestir massivement pour développer les secteurs d'avenir dans lesquels l'Europe n'est pas encore larguée.

02:20 La pharmacie, le nucléaire, l'informatique quantique. C'est ce qu'elle peut faire de mieux pour elle, l'Europe et pour le monde.

02:26 - Signature Europe 1 en direct de Roland Garros, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup.

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