"Offensive transphobe" ou "loi protectrice pour les mineurs"? Le Sénat a adopté mardi 28 mai un texte visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans, une initiative des Républicains farouchement condamnée par la gauche et des associations, et finalement désapprouvée par le gouvernement malgré un certain flottement. "Je le vis mal, j'ai le coeur serré", a réagi à notre micro Rose DesLys, Miss Trans France 2024.
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00:00 On dit qu'il y a de plus en plus de trans,
00:02 que c'est un phénomène, que c'est un lobby.
00:04 Nous avons toujours existé, sauf qu'à partir de maintenant,
00:06 nous prenons de la place dans les médias
00:08 parce que nous avons une voix.
00:10 Nous sommes Pierre de Qui Nous Sommes.
00:11 Nous nous montrons et nous souhaitons avoir les mêmes droits
00:14 et être égaux aux yeux de la loi.
00:16 Je m'appelle Rose Délis, j'ai 26 ans
00:19 et je suis la nouvelle Miss Trans France 2024.
00:21 J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
00:23 Lorsqu'on me disait que j'étais un petit garçon,
00:25 étant enfant déjà, je me mettais à pleurer.
00:27 Je n'acceptais pas.
00:28 Il avait une souffrance profonde et je savais que mon rêve,
00:31 et en tout cas, mon but absolu, c'était de devenir une femme
00:34 parce que je savais que profondément,
00:36 au fond de mon cœur et de mon âme, j'en étais une.
00:38 Je vis très mal, j'en ai le cœur serré.
00:54 Ce sont des jeunes enfants, adolescents,
00:56 qui vont souffrir encore plus parce que du coup,
00:58 ça va amener vers une hormone thérapie illégale.
01:01 C'est-à-dire que les gens vont s'hormoner
01:03 grâce à des contacts et au marché noir.
01:07 Il va y avoir un suivi médical qui va être moins bon,
01:09 alors qu'en fait, en donnant des bloqueurs de puberté,
01:12 ça va empêcher et ralentir la puberté.
01:15 Ça ne va pas du coup rendre les personnes stériles
01:18 ou être, comment dire, irréversibles.
01:20 Ça va simplement faire pouvoir gagner du temps
01:22 jusqu'à l'âge adulte où la personne, normalement,
01:25 devrait être sûre à 200 % de qui elle est.
01:27 C'est assez fou, d'ailleurs, que ce soit en France,
01:29 dans les pays des droits de l'homme,
01:31 que l'on soit aujourd'hui à reculer
01:34 sur les droits qui sont fondamentaux.
01:37 Parce que les personnes transgenres
01:40 sont une communauté qui est partie intégrante
01:42 de la France et du monde,
01:44 que les gens ne nous acceptent pas,
01:46 ne nous comprennent pas, malheureusement, pour vous.
01:48 Nous existons et nous n'allons partir nulle part.
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