• il y a 7 mois
La bande de “Julie jusqu’à minuit” réagit à la prise de parole de l'acteur américain devant le tribunal de New York où est jugé l'ancien président

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Transcription
00:00 La charge de l'acteur De Niro contre Donald Trump, l'ancien président et l'actuel candidat,
00:08 est jugée en ce moment dans l'affaire Stormy Daniel.
00:10 De Niro a pris la parole cette semaine devant le tribunal où il est jugé.
00:15 On regarde.
00:16 Je ne veux pas vous faire peur.
00:20 Non, non, attendez.
00:22 Enfin si, peut-être que je veux vous faire peur.
00:24 Si Trump retourne à la Maison-Blanche,
00:26 vous pouvez dire au revoir à toutes les libertés que vous avez acquises.
00:31 Et les élections, vous pouvez oublier.
00:33 Ça sera terminé.
00:34 Ça sera fini.
00:36 S'il revient, je peux vous dire tout de suite qu'il ne partira jamais.
00:41 Il ne partira jamais.
00:42 Vous le savez, il ne partira jamais.
00:47 Charles.
00:48 Écoutez, moi j'aime beaucoup Robert De Niro qui est un très grand acteur américain.
00:53 Néanmoins, je pense qu'il fait une erreur.
00:56 Il commet une erreur majeure en faisant ce qu'il fait
00:59 puisque je pense que précisément,
01:00 Donald Trump a été élu la première fois contre Robert De Niro,
01:05 contre les gens qui faisaient la leçon aux Américains du matin au soir.
01:12 Je me souviens très bien de la campagne présidentielle
01:16 qui opposait Hillary Clinton à Donald Trump.
01:17 Et je me souviens qu'Hillary Clinton était massivement soutenue
01:20 par l'establishment, par les stars de cinéma,
01:23 par les stars de télé, par les grands journaux,
01:26 par toutes les célébrités possibles et imaginables.
01:28 Et c'est ce qui a fait perdre Hillary Clinton
01:31 parce que précisément, les Américains en avaient ras-le-bol
01:35 de se prendre des leçons de morale toute la journée
01:38 alors qu'ils affrontaient la crise économique,
01:41 les fins de mois difficiles, des problèmes divers et variés,
01:44 la délocalisation de leurs usines, etc.
01:46 Et que Trump, précisément, au lieu de les bassiner avec du wokisme,
01:50 comme le faisait Hillary Clinton, et avec des leçons de morale,
01:54 leur promettait de reconstruire des infrastructures
01:57 et de réimplanter des usines.
01:59 Et c'est comme ça qu'il a gagné.
02:00 Donc je pense que les leçons de politique de ces acteurs surpayés,
02:06 qui ont des vies totalement déconnectées de la vie quotidienne,
02:09 je ne sais pas si vous avez vu Kate Blanchett,
02:11 qui est quand même détentrice d'une fortune de 98 millions de dollars,
02:15 qui s'est présentée comme classe moyenne récemment
02:17 dans une conférence de presse.
02:19 Donc ces gens qui sont complètement déconnectés du réel,
02:22 à mon sens, devraient se garder de faire des leçons de politique.
02:25 Je pense que ça vaut aussi pour la France,
02:27 où je pense que ces mêmes leçons de ces mêmes people
02:29 sont très contre-productives et finissent par porter au pouvoir
02:33 ceux qui sont considérés comme populistes.
02:35 Donc ça le dessert, John Biden, plus qu'autre chose ?
02:38 Je ne sais pas si c'est habile électoralement,
02:40 on verra, en effet, ça peut se retourner,
02:41 il peut y avoir un effet boomerang,
02:43 mais ça c'est un propos qui me semble trop anti-élite.
02:47 Les élites n'ont plus le droit de parler.
02:48 Les grands intellectuels, les grands universitaires,
02:49 les vedettes de la chanson, du sport,
02:52 n'ont plus le droit de donner leur opinion politique.
02:54 - Je n'ai pas dit ça sur les intellectuels.
02:56 - Non, je ne suis pas d'accord.
02:58 Non, il peut le faire, simplement,
02:59 je pense que le concernant, c'est contre-productif.
03:01 - Justement, moi, je pense...
03:02 - Mais c'est leur sucre, ça ne l'est pas.
03:04 - Si, je pense que ça l'est aussi, parce qu'elle est trop riche.
03:06 Il y a un moment quand même.
03:07 - Quand on est trop riche, on ne peut pas donner son avis.
03:10 - Je pense, oui.
03:11 - Aux États-Unis, ce n'est pas négatif.
03:12 - Je crains, typiquement dans ce cas comme ça,
03:15 c'est comme en France, quand tout à coup,
03:18 toute une espèce de système se met en orchestre
03:21 pour soutenir un candidat.
03:22 Je pense que les gens qui ont l'impression
03:23 d'être les laissés pour compte du système,
03:26 qui convient à certains et qui en laissent d'autres sur le côté,
03:31 sur le bord de la route,
03:32 je pense que ces gens-là,
03:34 ils ont l'impression qu'on essaie de leur faire à l'envers
03:36 et qu'on ne défend pas leurs intérêts.
03:37 - Oui, mais je suis d'accord avec ton analyse,
03:40 parce que c'est vrai que c'est très énervant,
03:41 il y a plein de parallèles à faire avec la France,
03:43 mais c'est quand même Robert de Niro.
03:44 Ce n'est pas n'importe qui.
03:46 Et je pense que lui, on peut lui permettre,
03:49 il y a certaines comme ça, d'acteurs qui sont tellement importants,
03:52 qui représentent tellement que lui,
03:54 je comprends qu'il y ait des acteurs à deux balles
03:57 qui donnent leur avis que...
03:58 - Cade Blanchet n'est pas une actrice à deux balles.
03:59 - Non, mais Robert de Niro quand même...
04:01 - C'est une actrice à 98 millions de dollars,
04:03 mais elle fait partie de la classe moyenne.
04:05 - Je pense que ça n'est pas lié à la fortune,
04:09 c'est lié à la posture et au discours qu'on tient.
04:13 S'il tenait un discours pour dire
04:14 "je soutiens Biden parce que voilà ce qui pour moi est positif
04:17 et ses points de programme de Trump
04:19 me semblent inopérants et inefficaces",
04:21 mais ce n'est pas ça qu'il dit.
04:23 Il dit "Trump est un fou, Trump est un con,
04:25 si vous votez pour lui, vous êtes tous des fous et vous êtes des cons".
04:28 Je ne pense pas que ce soit très efficace.
04:29 Et c'est le même problème qu'on a en France.
04:31 - D'autres coups n'ont pas été pris au sérieux
04:33 jusqu'à ce qu'ils deviennent de féroces dictateurs.
04:35 - Mais en plus Trump a été président.
04:37 - Imaginez l'injure pour ceux qui ont voté pour lui.
04:39 - Mais non, mais en plus, même sur le fond,
04:41 Trump a été président.
04:42 Alors certes, il a déconné sévèrement
04:44 sur la fin avec le Capitole, etc.
04:46 Mais pendant son mandat...
04:47 - "Déconner", le mot est faible.
04:49 - Non, la justice le dira.
04:51 Pour l'instant, il n'est pas jugé pour cette histoire.
04:53 - Contester les résultats électoraux
04:55 et appeler à envahir le Capitole,
04:58 ce n'est pas juste déconner.
04:59 - Il n'a pas été judiciairement considéré comme tel.
05:01 - Ce n'est quand même pas le plus bel exemple de démocratie.
05:04 - Non, mais là, vous êtes de mauvaise foi.
05:05 - Non, pas du tout.
05:05 Je me souviens de ce moment-là,
05:06 je trouve que ce n'était pas aussi clair.
05:07 Et je constate par ailleurs que pendant son mandat,
05:10 il s'est comporté d'une manière à peu près démocratique.
05:13 - Il a été tenu par l'État aussi, par la magie de l'État.
05:15 - Oui, mais...
05:16 - Il a fait le vaccin.
05:17 - Il a même été empêché de gouverner.
05:20 - Il a quand même emporté des documents d'État
05:22 dans sa résidence secondaire jusque dans les toilettes.
05:24 - Biden aussi, tout a fait aussi.
05:26 - On s'en fout des documents d'État en France.
05:27 Vous croyez qu'ils ne le font pas ?
05:28 En France, on ne leur demande même pas.
05:30 - Ils gardent leur vieux téléphone.
05:31 - On ne leur demande même pas.
05:32 Ils gardent leur téléphone, leur truc.
05:34 - En l'occurrence, juste le verdict
05:36 pourrait tout à fait le désigner coupable.
05:38 - Ça, c'est une possibilité.
05:39 Et ça ne changera rien, il pourra quand même se présenter,
05:42 rester candidat à l'élection.
05:44 - On verra.
05:46 Il n'y a pas d'inéligibilité.
05:47 - Il y a certains États qui ont essayé d'annuler,
05:53 mais ça n'a pas marché.
05:54 D'annuler sa possibilité de se présenter.
05:56 - Moi, je pense qu'il se présentera,
05:57 quel que soit le résultat.
05:58 Et d'ailleurs, il est souhaitable qu'il puisse le faire.
06:00 Ce serait un déni de démocratie.
06:02 - Bien sûr, évidemment.
06:03 - Ce serait un tremblement de terre
06:04 dont je ne suis pas certaine
06:06 qu'une démocratie pourrait se remettre.
06:08 On ne disqualifie pas les adversaires.
06:09 Nous en reparlerons à l'automne,
06:11 quand Marine Le Pen comparaîtra
06:12 pour l'affaire des assistants parlementaires européens,
06:14 où le dossier est très, très, très, très mal parti pour elle.

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