• il y a 7 mois
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Transcription
00:00 La capitale économique ivoirienne abrite du 30 mai au 1er juin 2024
00:05 la première édition du salon africain de la mobilité écologique et des
00:10 technologies vertes innovantes.
00:12 Pourquoi organiser un tel événement ?
00:14 Quels en sont les enjeux ?
00:16 Quels sont les avantages d'y participer ?
00:19 Pour avoir des réponses à cette question, nous sommes en compagnie de
00:22 M. Siluena Nourgau Dibril,
00:24 commissaire général du salon. C'est un plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:28 Merci de m'avoir reçois.
00:29 Mobilité écologique,
00:31 technologie
00:33 verte, de quoi s'agit-il concrètement ?
00:35 D'accord, merci de nous recevoir.
00:38 La mobilité écologique,
00:42 c'est toute forme de mobilité
00:44 qui contribue à polluer moins
00:46 l'environnement.
00:47 Et les technologies vertes, c'est toutes ces technologies là
00:51 qui contribuent à alimenter cette mobilité écologique, dont les deux
00:55 concepts vont
00:57 de pair.
00:58 Parce que ce sont les technologies vertes qui alimentent
01:02 tout ce qu'il y a comme création autour
01:04 de ce qu'on appelle mobilité écologique. Vous avez
01:08 la mobilité électrique, vous avez les véhicules à faible émission,
01:12 vous avez aussi l'hydrogène
01:15 et le GPL.
01:17 Tous ces modes de déplacement là contribuent
01:22 à polluer moins l'environnement. Et ce sont les technologies vertes qui
01:25 alimentent cette mobilité. Et si vous décidez d'organiser un salon à Bidjan,
01:29 c'est parti de certains constats. Tout à fait. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous
01:32 constatez ? C'est quoi les défis selon vous
01:35 que l'Afrique rencontre en termes de mobilité écologique ?
01:39 Vous savez en 2050, l'Afrique aura 1,5 milliard
01:43 en termes de population.
01:46 Et je veux dire, les deux tiers de cette population vont vivre en ville.
01:51 Donc il va se poser
01:52 naturellement un problème de mobilité.
01:54 Et je pense que les gouvernements africains l'ont compris.
01:58 Des mesures sont en train d'être prises
02:00 pour anticiper ce phénomène là. C'est-à-dire la construction de BRT, de métro ?
02:04 Tout à fait. Vous voyez un peu aujourd'hui, toutes les grandes capitales
02:07 africaines, que ce soit à Lagos, à Bidjan, à Dakar,
02:10 connaissent des problèmes de congestion.
02:12 Parce qu'on a plus mis l'accent sur des véhicules individuels.
02:17 Mais la mobilité durable africaine,
02:20 une mobilité inclusive,
02:21 implique un développement des transports en commun, comme le métro, la BRT.
02:26 Et c'est ça qui est l'avenir de la mobilité en Afrique,
02:29 surtout dans nos grandes capitales.
02:31 Derrière, il y a les avantages économiques ?
02:34 Tout à fait.
02:36 La mobilité telle que nous la vivons dans les capitales africaines
02:41 entraîne deux ou trois choses.
02:43 Vous avez d'abord la question de pollution environnementale,
02:46 qui entraîne des facteurs de problèmes de santé,
02:48 de santé publique.
02:49 Vous avez aussi les problèmes d'embouteillage,
02:53 qui font perdre énormément d'argent au gouvernement en termes de PIB.
02:59 Et puis aussi...
03:00 Dans le plan même du transport aussi ?
03:01 Tout à fait.
03:02 Vous voyez, si vous vous lèvez le matin,
03:03 que vous devez passer une heure de temps dans votre véhicule
03:06 pour aller au travail,
03:07 et multiplier ça par 1000 personnes,
03:08 vous voyez un peu ce que ça fait, comme perte en temps et en argent,
03:12 comme on dit, le temps ça de l'argent.
03:13 Donc, il y a tous ces enjeux-là.
03:16 Les politiques mises en place par le gouvernement,
03:19 et notamment en Côte d'Ivoire,
03:21 visent déjà à surmonter ces problèmes-là.
03:23 Le gouvernement a pris le taureau par les cornes,
03:25 et à côté des projets,
03:30 on a parlé du métro d'Abidjan,
03:31 on parle également de BRT,
03:33 il y a aussi les infrastructures,
03:36 parce qu'il faut que les gens puissent bouger facilement dans les villes également.
03:38 Donc, tous ces facteurs-là contribuent un peu
03:41 à ce qu'on appelle la mobilité durable.
03:43 Donc, il n'y a pas que les véhicules,
03:47 il y a aussi les infrastructures routières qui rentrent aussi en ligne de compte.
03:50 Et vous pensez que c'est ainsi que le gouvernement,
03:52 sinon les différents gouvernements africains,
03:53 peuvent contribuer à cette mobilité écologique-là et technologie verte.
03:57 Tout à fait.
03:58 Et l'écosystème en Afrique est très bouillonnant.
04:01 L'écosystème est bouillonnant.
04:02 Dans les cinq ans à venir,
04:03 vous allez voir que beaucoup de projets vont se développer dans ce sens-là,
04:09 parce qu'à partir de 2030,
04:12 beaucoup de pays asiatiques et européens vont passer
04:17 de véhicules thermiques à des véhicules moins polluants,
04:21 électriques, hydrogènes et d'autres carburants moins polluants.
04:25 Donc, l'Afrique doit se préparer également à cela,
04:30 pour ne pas accueillir ici les véhicules thermiques polluants qui viendront.
04:33 Voilà, donc c'est ça.
04:34 Dans le gouvernement, je pense qu'on a compris ça.
04:36 Il y a des projets qui sont en place pour anticiper déjà,
04:39 pour ne pas que l'Afrique soit le réceptacle de ces véhicules thermiques polluants,
04:42 parce que nous aussi, nous subissons les effets du changement climatique.
04:46 Donc, il est de notre devoir de prendre des mesures aussi
04:48 pour apporter notre contribution à toutes ces problématiques-là.
04:52 Les gouvernants, sinon les gouvernements africains l'ont compris,
04:55 et le ministère en charge de l'environnement de Côte d'Ivoire
04:58 n'est pas resté en marge de cette compréhension.
05:01 Il vous apporte son soutien.
05:03 Comment se passe la collaboration ?
05:04 Je tiens d'abord à remercier Monsieur le ministre de l'Environnement,
05:09 du président de l'Environnement, tout à fait,
05:11 qui a compris l'importance du projet,
05:13 parce que le salon se déroule dans le cadre de la Journée mondiale.
05:15 En prelude à la Journée mondiale de l'Environnement,
05:18 le ministre a tout de suite compris que le salon rentrait dans la politique générale du ministère.
05:23 Il a accepté d'être le parrain de l'événement.
05:26 Nous lui réitérons nos remerciements.
05:28 Le ministre a dit qu'il sera là pour la cérémonie d'ouverture.
05:31 Et le ministère nous a aussi apporté son expertise
05:35 pour traiter les pannels et les différents ateliers que nous aurons dans le cadre de ce salon.
05:40 On parle d'environnement, c'est vrai,
05:43 mais vous parlez de mobilité, c'est-à-dire qu'on parle de transport.
05:46 Est-ce que ce n'est pas la collaboration avec le ministère du Transport ?
05:49 Le ministère du Transport, c'est un acteur majeur dans le cadre de la mobilité écologique.
05:53 Nous attendons également la participation du ministère du Transport.
05:57 Nous avons adressé un courrier d'invitation au ministre du Transport,
06:00 à beaucoup de directions, sous tutelle également du ministère du Transport.
06:03 Nous attendons aussi leur participation à ce salon-là.
06:06 Et c'est sûr qu'ils réagiront à temps.
06:08 Au-delà du gouvernement, comment vous pensez que les politiques publiques
06:12 peuvent contribuer ou encore encourager l'investissement dans les technologies de mobilité écologique ?
06:18 La solution qui a été essayée ailleurs et qui pourrait marcher,
06:22 c'est ce qu'on appelait le système de bonus/malus.
06:25 C'est-à-dire ?
06:27 Le système de bonus/malus, c'est que ceux qui polluent plus, payent plus.
06:32 D'accord.
06:34 De sorte que ce qui est payé soit reçu en contribution à ceux qui veulent payer des véhicules qui polluent moins.
06:41 Vous voyez un peu ?
06:43 Donc c'est cette politique-là qui doit être mise en place pour inciter le système Lambda
06:50 à acquérir des véhicules qui polluent moins à travers une subvention de l'État.
06:54 Donc comment l'État récupère cette subvention ?
06:56 C'est en taxant les véhicules qui polluent beaucoup plus.
07:01 Comme ça se fait en France et dans d'autres pays.
07:05 Le gouvernement nigérien a aussi décidé qu'à partir de la fin d'année,
07:10 tout le gouvernement va passer à des véhicules moins polluants.
07:14 Donc ça va plus être les gros V8 qu'on voit souvent avec certaines politiques en Afrique.
07:21 Comment est-ce que vous voyez l'avenir de la mobilité écologique en Afrique dans les prochaines années ?
07:27 L'Afrique va supprimer le monde.
07:30 L'Afrique va supprimer le monde parce que l'Afrique a un taux d'absorption de la technologie qui est vraiment énorme.
07:36 Vous avez vu un peu en termes de ce qu'il y a comme téléphonie,
07:39 ce qu'il y a comme moyen de paiement électronique avec Jammu et d'autres systèmes.
07:43 Donc on pense que l'Afrique est un peu arrêtée, mais quand l'Afrique démarre, l'Afrique dépasse beaucoup de monde.
07:48 Je pense que dans les cinq dernières années, beaucoup de projets vont se mettre en place.
07:53 Beaucoup de startups existent qui travaillent dans le domaine de la mobilité écologique.
07:56 Nous avons invité eux à participer au salon.
07:59 Je pense qu'il y a beaucoup de choses à montrer au public.
08:02 Nous attendons que le public vienne massivement découvrir cette technologie qui rentre dans le cadre de la mobilité écologique.
08:09 La première édition du Salon Africain de la mobilité écologique et des technologies vertes et innovantes
08:14 va se tenir au Palais de la Culture de Treizevilles du 30 mai au 1er juin 2024.
08:23 Qui est invité et comment y avoir accès ?
08:26 D'abord le grand public. Nous avons invité le grand public à venir découvrir un peu.
08:31 On entend beaucoup parler de mobilité écologique à la télévision.
08:35 Nous aurons des experts qui viendront animer des panels et des ateliers pour expliquer un peu les enjeux.
08:40 Il y a aussi les acteurs de l'écosystème, les entreprises qui travaillent dans le domaine de la technologie.
08:50 Il y a aussi les concessionnaires auto.
08:52 Il y a beaucoup d'entreprises qui proposent des motos et des vélos écologiques abidjans ici.
08:59 Ils sont invités. Et surtout la population.
09:03 Parce que très souvent, on travaille en autarcie.
09:07 On oublie que les consommateurs finaux sont le grand public.
09:11 Donc il faut qu'ils viennent aussi participer au Salon pour découvrir un peu les solutions du futur en termes de mobilité.
09:17 Il y a une thématique choisie ?
09:19 Oui, la thématique principale est comment les technologies vertes peuvent contribuer à développer la mobilité écologique en Afrique.
09:32 Parce que les deux concepts sont liés.
09:34 Il y a beaucoup de startups au niveau d'Abidjan qui travaillent dans le domaine de la technologie verte.
09:37 Et il y a beaucoup d'entreprises qui commencent déjà à s'intéresser à ce qu'il y a comme véhicule écologique.
09:45 Donc on voit comment ces deux acteurs de l'écosystème peuvent contribuer un peu.
09:49 Et puis entrer dans la politique du gouvernement.
09:53 Je rappelle que le gouvernement a choisi ce qu'on appelle le mix énergétique en termes de mobilité.
09:58 Le mix énergétique, c'est tout ce qu'il y a comme véhicules électriques, véhicules moins polluants et puis les véhicules thermiques.
10:06 Parce qu'il ne s'agit pas de venir demander à tout le monde de jeter ses véhicules thermiques et de prendre des véhicules au GPL ou à l'hydrogène.
10:14 Non, mais il faut essayer de voir comment est-ce qu'on peut combiner tous ces moyens de transport.
10:21 Pour faciliter la transition.
10:22 Tout à fait.
10:23 Monsieur Siluena Nongo-Djibril, merci d'avoir répondu à nos questions.
10:27 Tout à fait.
10:28 Je rappelle que vous êtes commissaire général du Salon Africain de la Mobilité Écologique et des Technologies Vertes Innovantes.
10:35 Vous étiez sur ce plateau pour nous parler bien entendu des enjeux de cette première édition.
10:40 Mesdames et messieurs, cette émission est terminée.
10:42 Merci de l'avoir suivie.
10:43 Restez sur cette info et sur cetteinfo.ci.
10:46 Le programme se poursuit.
10:48 [Musique]

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