Deuxième partie
Les Prédateurs est un téléfilm français en deux parties réalisé par Lucas Belvaux, diffusé en 2007. Ce téléfilm traite de l'affaire Elf.
Les Prédateurs est un téléfilm français en deux parties réalisé par Lucas Belvaux, diffusé en 2007. Ce téléfilm traite de l'affaire Elf.
Category
📺
TVTranscript
00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30...versent de l'argent aux dirigeants.
00:00:32La société a besoin de cash pour des opérations particulières
00:00:35et je constitue pour ça une caisse annexe.
00:00:38On voulait dire une caisse noire.
00:00:39On va avoir beaucoup de réceptions, il faut que tu aies de belles tenues.
00:00:42Si tu veux, je te laisse la carte bancaire.
00:00:45Votre paquet est prêt, vous passez le prendre quand vous voulez.
00:00:48163 millions.
00:00:50D'accord, ça marche. Je te file ça.
00:00:52Un quart pour vous, un quart pour Tarallo, l'autre moitié pour moi
00:00:57et ensuite je m'occupe de répartir entre le floc et moi.
00:01:00Loïc, tu as fait tes valises ?
00:01:02Je vais me séparer de Fatima.
00:01:03Loïc veut que tu donnes ta démission de la fondation.
00:01:06Dis-lui qu'il n'en est pas question.
00:01:07Je ne divorcerai pas et je ne démissionnerai pas non plus.
00:01:09Plutôt que de crever !
00:01:10Tu n'as pas intérêt à faire de problèmes.
00:01:12Je ne serai pas toujours là pour te protéger.
00:01:14Ce que je veux savoir, moi, c'est si les 150 millions vont tomber.
00:01:18Est-ce que je vais pouvoir payer mes fonctionnaires ?
00:01:20Oui ou non ?
00:01:21C'est une idée idiote !
00:01:22Gager les produits pétroliers sur un si long terme,
00:01:24c'est compromettre l'avenir du pays pour des années.
00:01:26Vous ne vous rendez pas compte ?
00:01:27Je compte demander le remplacement de Loïc,
00:01:29le floc brisant à la tête d'Elf.
00:01:31Raffinage, distribution, participation financière,
00:01:34je veux que tout soit expertisé et audité le plus précisément possible.
00:01:38Merde ! Merde ! Merde ! Merde !
00:01:42Je crains que mon prédécesseur n'ait pas mis tous les atouts de son côté
00:01:46pour permettre à la société d'y faire face de la façon
00:01:49la plus appropriée, dirons-nous.
00:01:52Me suis-je bien fait comprendre ?
00:01:56Lorsque vous avez fait le choix,
00:01:58vous avez fait le choix.
00:02:00Vous avez fait le choix.
00:02:01Vous avez fait le choix.
00:02:02Vous avez fait le choix.
00:02:03Vous avez fait le choix.
00:02:04Vous avez fait le choix.
00:02:05Vous avez fait le choix.
00:02:06Vous avez fait le choix.
00:02:07Vous avez fait le choix.
00:02:08Vous avez fait le choix.
00:02:09Vous avez fait le choix.
00:02:10Vous avez fait le choix.
00:02:11Vous avez fait le choix.
00:02:12Vous avez fait le choix.
00:02:13Vous avez fait le choix.
00:02:14Vous avez fait le choix.
00:02:15Vous avez fait le choix.
00:02:16Vous avez fait le choix.
00:02:17Vous avez fait le choix.
00:02:18Vous avez fait le choix.
00:02:19Vous avez fait le choix.
00:02:20Vous avez fait le choix.
00:02:21Vous avez fait le choix.
00:02:22Vous avez fait le choix.
00:02:23Vous avez fait le choix.
00:02:24Vous avez fait le choix.
00:02:25Le Land et des Réborn
00:02:36La société Elf est d'accord pour communiquer
00:02:38toutes les pièces comptables
00:02:39et les documents qui vous seront nécessaires.
00:02:42Il nous semble toutefois
00:02:43adapté la situation
00:02:45et légitime que la recherche
00:02:46soit circonscrite à la période
00:02:48de gestion précédente,
00:02:49celle de M. Le Floc-Prijan.
00:02:51Et la direction est aussi
00:02:52particulièrement soucieuse
00:02:53que rien ne soit fait,
00:02:54bien sûr qu'il soit de nature à compromettre la politique africaine du groupe.
00:02:58Bien, merci.
00:03:01Nous vous tiendrons au courant.
00:03:03Monsieur le substitut, madame.
00:03:13C'est bien ce que j'ai compris.
00:03:15Ils nous fichent la paix si on leur fiche la paix.
00:03:17Non mais c'est ce qu'ils nous proposent.
00:03:19Oui, mais on peut pourrir la vie des copains.
00:03:21Les oreilles de le floc ont dû lui siffler.
00:03:24Non mais ce qui compte c'est d'entrer dans la place.
00:03:26Après on verra selon ce qu'on trouve.
00:03:28Il faut y aller par étape.
00:03:30Oui, on en est au début.
00:03:32Ça vaut le coup de jouer la conciliation.
00:03:34Ensuite...
00:03:38Oui, je sais, il ne faut pas crier avant d'avoir mal,
00:03:40mais il est clair que cette enquête sur Biderman est potentiellement dangereuse.
00:03:44Elle peut facilement partir dans une mauvaise direction.
00:03:47Surtout si la justice tombe sur...
00:03:51certains détails de notre gestion.
00:03:53Absolument.
00:03:55Tout ceci ne regarde que nous.
00:03:58Ce sont des arrangements qui échappent totalement aux non-initiés.
00:04:03Ils vont se méprendre sur tout ça
00:04:06et seront tentés d'y voir des entourloupes.
00:04:09Alors que c'est juste une façon de faire la nôtre.
00:04:13Personne ne doit mettre son nez là-dedans.
00:04:16Enfin.
00:04:18Quoi qu'il arrive, Taralo,
00:04:20je sais que vous ferez au mieux.
00:04:23Et moi, de mon côté, j'ai bien l'intention de rester très vigilant.
00:04:28Ah ça !
00:04:30S'ils croient qu'ils vont pouvoir venir faire la loi ici,
00:04:33ils se trompent.
00:04:35Ils peuvent toujours venir fouiller.
00:04:37Ils trouveront à qui parler.
00:04:39Bien, nous sommes en train de suivre donc la voiture...
00:04:43de M. Jacques Chirac en compagnie de son épouse, Bernadette Chirac.
00:04:46M. Chirac qui se présentait pour la troisième fois
00:04:50et qui s'est donc ce soir retrouvé élu président de la République française
00:04:55pour les sept années à venir.
00:04:57Et une place de la Concorde qui est en train sérieusement de se remplir,
00:05:01elle est noire de monde.
00:05:03Jacques Chirac vient d'arriver, il était d'ailleurs temps qu'il arrive
00:05:06parce que la foule n'arrivait plus à se contenir.
00:05:09Jacques Chirac est rentré immédiatement dans son QG.
00:05:12Alors vous entendez la foule qui se réjouit avec énormément d'énergie
00:05:17d'avoir parmi elle le nouveau président de la République.
00:05:20Alain Juppé fête la victoire à la droite du nouveau président.
00:05:23Il sait déjà que dans quelques jours, il deviendra premier ministre.
00:05:27Pour être honnête, il y a des bas.
00:05:29Certains veulent qu'on garde Christian Blanc.
00:05:31Il y a du pour et du contre.
00:05:33J'ai demandé son avis à Monod, donc le sujet qu'on attendait un petit peu.
00:05:36Pour ce qui est du Zinor,
00:05:38il y a six sujets à reconduire Francis Merle.
00:05:41Je trouve que c'est une très bonne idée.
00:05:43Je suis d'accord, c'est bien, mais...
00:05:45Par contre, pour elle, faites-moi sauter ce Jaffray le plus vite possible.
00:05:48C'est vraiment un valet de baladure.
00:05:50Il est imbuvable avec ses airs supérieurs et son balai dans le cul.
00:05:53Vous avez une suggestion ?
00:05:55Je sais pas. Il faut mettre un fidèle.
00:05:58Quelqu'un qui ne nous flinguera pas dès qu'on aura le dos tourné.
00:06:01Bourotra ?
00:06:03Oui, bien.
00:06:05Pourquoi pas le Fondéry ?
00:06:07Pardonnez-moi, messieurs, mais il y a un souci.
00:06:10C'est quoi, le fidèle ? Couchez, mon vieux !
00:06:12ELF a été privatisée.
00:06:14On ne peut plus faire comme si c'était encore une entreprise d'Etat.
00:06:17Merde, c'est vrai. Est-ce qu'on est cons ?
00:06:33Eh, Serge.
00:06:36Un bien classé. Un dossier, s'il vous plaît.
00:06:39Bien, madame.
00:06:43Eva, regardez ça. C'est à peine croyable.
00:06:46C'est un témoignage de Lynn Porte, la secrétaire américaine de Maurice Biderman,
00:06:50qui vient d'être transmise au parquet.
00:06:52Elle explique comment son patron finançait Fatima Belaïd.
00:06:55C'est absolument accablant.
00:07:06Des grèves dans tous les transports et des manifestations en plein Paris.
00:07:10Tous les ingrédients étaient réunis pour un gigantesque embouteillage.
00:07:14La situation était pire encore ce soir dans le centre de la capitale.
00:07:17Des dizaines de milliers d'automobilistes sont restés englués en plein Paris.
00:07:22Vu du ciel, on n'apercevait plus que des cordons de phares interminables.
00:07:27Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin, et bien à la fin, elle s'habitue.
00:07:31Deuxième jour d'embouteillage monstre.
00:07:33Si on calcule bien, ça fait trois semaines d'horreur sur des rondes.
00:07:36Bordel, j'en ai marre.
00:07:38Ça commence.
00:07:39D'un côté, je suis pour eux. De l'autre, ça fait chier.
00:07:44Les grévistes de leur côté semblent très déterminés.
00:07:47Dans les dépôts de la SNCF, ce matin, le mouvement a été reconduit à une très large majorité.
00:07:53On est 73 votants. 73 oui !
00:08:02Je suis Eva Jolie. Je suis la juge qui instruit le dossier ELF.
00:08:06Je voudrais parler au ministre, s'il vous plaît.
00:08:08Je ne peux pas vous passer le ministre, madame, mais le chef de cabinet, si vous le souhaitez.
00:08:12Oui, mais je me fous du chef de cabinet.
00:08:13C'est le ministère des Transports qui doit entendre ma façon de penser.
00:08:16Je parle à Dieu, pas à ses seins. Alors passez-moi Bernard Ponce.
00:08:19Je vous passe le chef de cabinet, madame.
00:08:22Madame Jolie, bonjour. Que puis-je pour vous ?
00:08:24Je voudrais qu'on m'explique ce qu'on cherche en nommant un poste de ministre.
00:08:28Je voudrais qu'on m'explique ce qu'on cherche en nommant un poste aussi sensible
00:08:31quelqu'un qui va bientôt être mis en examen.
00:08:33Alors, je ne sais pas, on veut le mettre à l'abri ou on veut...
00:08:36je ne sais pas, s'opposer à l'action de la justice.
00:08:38Non ? C'est ça ? Parce que je ne vois pas d'autres explications.
00:08:43Monsieur, le flotte-prison a été nommé par le président de la République, madame.
00:08:46Le ministère n'a aucun commentaire à apporter et n'est nullement tenu d'écouter les vôtres.
00:08:49Au revoir, madame.
00:08:50Au revoir, madame.
00:08:55Le nouveau PDG de la SNCF pourrait prochainement être aiguillé vers le palais de justice de Paris.
00:09:01Mais en l'occurrence, c'est Loïc le flotte-prison, ancien président du groupe Elf Aquitaine,
00:09:06qui intéresse le juge d'instruction Eva Jolie.
00:09:09Durant sa présidence, l'entreprise aurait en effet multiplié les prises de participation
00:09:13au sein du groupe textile Biedermann.
00:09:15787 millions de francs auraient ainsi été versés sur les comptes du groupe dirigé par Maurice Biedermann.
00:09:22Je pense que ça ne s'est pas fait d'un coup.
00:09:25C'est une dérive plutôt que le résultat d'une décision nette et délibérée.
00:09:30C'est venu petit à petit, c'est ça l'effet que ça fait.
00:09:34Une sorte de cabinet fantôme s'est constitué comme ça, avec Sirven, Tarallo, eux deux surtout.
00:09:40Ils prenaient des décisions importantes sans en référer à personne d'autre.
00:09:45C'est comme ça, je pense, que le soutien au groupe Biedermann s'est mis en place.
00:09:49Oui, mais vous êtes parti puis revenu. Pourquoi ?
00:09:53Après avoir été viré d'Elfgabon, le flotte me donnait pas mal de responsabilités pour rattraper le coup.
00:09:58Parce que j'avais porté le chapeau au moment des événements.
00:10:01C'est là que j'ai commencé à comprendre les procédures.
00:10:04Ça ne m'a pas plu, je l'ai dit.
00:10:07Alors on s'est chargé de me faire comprendre que mon intérêt n'était pas d'y mettre mon nez.
00:10:11Et puis je me suis fait virer, pour moi, simplement. Voilà.
00:10:13Oui, mais vous travaillez toujours chez Elf ?
00:10:16Oui, ils m'ont repris.
00:10:18Vous savez, je sais pas mal de choses sur la gestion précédente, et ça, je crois que ça ne déplait pas tout le monde.
00:10:24M. Prelat, ça sera tout pour aujourd'hui.
00:10:27Nous reverrons.
00:10:29Merci beaucoup. Tout ce que vous nous avez dit nous a été très utile.
00:10:33Moi, si chaque audition pouvait m'en apprendre autant.
00:10:36Au revoir.
00:10:43Au revoir.
00:11:43Évidemment que je suis au courant.
00:11:45Vous pensiez pouvoir aller cracher votre venue en preuves du juge et que personne n'en sache rien ?
00:11:49Je dis ce que je pensais, c'est tout. Il y a des choses que je réprouve et c'est mon devoir de le dire.
00:11:53Je n'ai pas appliqué tout libre arbitre en signant mon contrat d'embauche.
00:11:57Mais vous êtes conscient du mal que vous pouvez faire en parlant ainsi ?
00:12:01Pourtant, notez le jugement sur la société.
00:12:04Et visiblement, vous pensez aussi que vous pouvez le faire en toute impunité, hein ?
00:12:07Brûlard, le cavalier blanc.
00:12:10Mais vous vous rendez compte des intérêts qui sont en jeu ?
00:12:14Vous savez dans quoi vous mettez les pieds ?
00:12:19L'astralard.
00:12:21Vous n'allez pas faire long feu, Brûlard.
00:13:13C'est bon, Brûlard.
00:13:43C'est bon, Brûlard.
00:14:43C'est bon, Brûlard.
00:15:13Brûlard !
00:15:39Tu es là !
00:15:40Ecoute, je sais pas ce qu'il y a, mais la femme du ménage a repéré trois voitures qui se relayaient plus ou moins devant la maison.
00:15:45Elle a trouvé ça tellement bizarre, elle a noté leur numéro. Viens, regarde.
00:15:49...
00:16:07Oui, bonjour, c'est Eva, je lis. Je voudrais des renseignements sur troisième matriculation, s'il vous plaît.
00:16:11Oui, je vous appelle comme prévu. On a fait tout ce que vous aviez demandé de faire et tout s'est très bien passé.
00:16:16Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On arrête, on continue ?
00:16:19...
00:16:22Ok.
00:16:23...
00:16:27On rentre.
00:16:28...
00:16:39...
00:16:42Oui ?
00:16:43Bonsoir, madame. J'ai vérifié. Un des numéros n'existe pas et les deux autres correspondent à des modèles de voitures différents de ceux que vous avez repérés. Voilà. Bonsoir, madame.
00:16:55...
00:17:00C'était faux numéro.
00:17:01...
00:17:06...
00:17:13...
00:17:19Bonsoir, François Mitterrand est mort. L'ancien président de la République s'est éteint ce matin à 8h30, entouré des siens, à son domicile, avenue Frédéric Le Play, l'endroit où il a passé les derniers moments de sa vie.
00:17:31...
00:17:42Président Bongo. Mon téléphone, je vous dérange ? Moi ? Bien, bien, bien. Oui, oui, je sais, je vais venir, mais ça s'est arrangé autrement. Et vous ?
00:17:58Je veux dire, rien de particulier ne s'est passé, nous. On n'avait pas été inquiétés d'une façon ou d'une autre. Bon, bon, bon.
00:18:10...
00:18:14Mais j'en suis heureux. Ah, ça, vous savez, nous, on n'y échappera pas, je crois, ni les uns ni les autres.
00:18:22...
00:18:24Ici ? Oh, disons que... c'est un hiver bien compliqué.
00:18:33...
00:18:38Bonjour, je suis Eva Jolie, je suis juge d'instruction, nous venons parquisitionner.
00:18:42...
00:18:53Madame Bellaïde, qu'est-ce que vous pourriez nous dire à propos d'un appartement que vous aurez offert M. Lefebvre-Prigent, avec de l'argent de elle, enfin, de l'argent qui a été détourné d'Alf ?
00:19:03Ben, je cherche, mais je vois pas ce que ça pourrait être.
00:19:06...
00:19:23Madame, regardez ça. Merci.
00:19:29...
00:19:31Ah, mais ça, ça ne vous dit rien non plus. C'est quoi cette facture de déménagement pour un appartement à Londres ?
00:19:36Ça, c'est autre chose. Ça, c'est l'appartement que Maurice Biderman m'a prêté quelque temps, juste après la séparation.
00:19:43Non, je vous crois pas, madame, je crois que cet appartement vous a été offert par votre ex-époux, avec l'argent de la compagnie.
00:19:50...
00:19:52Mais comme vous voudrez, je m'inquiète pas, ce sont les policiers qui finiront bien par trouver les titres de propriété, parce qu'on trouve toujours ces choses-là.
00:19:59...
00:20:09Vous êtes très ponctuelle, ma chère, merci. Ça change un peu.
00:20:13...
00:20:15Outre les plaisirs de vous voir, je voulais vous parler d'une chose bien précise, la voici.
00:20:20...
00:20:21Loïc aimerait récupérer le titre de propriété de votre appartement de Londres.
00:20:25Très bon, ça vous intéresse vous aussi, décidément.
00:20:29Tout ce qui intéresse cette saloperie de juge m'intéresse.
00:20:32Comment savez-vous que ça l'intéresse ?
00:20:34...
00:20:36Vous n'avez pas besoin de le savoir, je le sais, c'est tout.
00:20:39...
00:20:43D'accord.
00:20:45...
00:20:46De toute façon, je n'ai jamais aimé cet endroit.
00:20:48Je veux bien le rendre, je m'en fiche complètement.
00:20:50Mais il y a une condition.
00:20:52Je veux qu'on me paye ce qui m'a été promis au moment du divorce.
00:20:55Vous savez, les 15 millions de francs, je les attends toujours.
00:20:57Ça commence à faire long.
00:20:59...
00:21:00Tout ça a augmenté les intérêts, bien sûr.
00:21:02Je commence à croire qu'on me prend pour une imbécile.
00:21:04On en est hors.
00:21:06...
00:21:07Je vais voir.
00:21:09...
00:21:10Je crois qu'on va pouvoir s'arranger.
00:21:12Il vaudrait mieux.
00:21:13Moi, je demande que ça, qu'on s'arrange.
00:21:15Depuis le début.
00:21:17Vous êtes à la brigade financière, Mme Bélaïd, ça vous étonne qu'on parle d'argent ?
00:21:20Non.
00:21:21Mais moi, je n'ai rien à voir avec tout ça.
00:21:23En tant qu'épouse du président, vous deviez bien être au courant de certains accords.
00:21:26Dans un couple, on ne close pas forcément tout.
00:21:29Il apparaît clairement que la société Elf apporte son soutien au groupe Biderman depuis déjà longtemps.
00:21:34Que saviez-vous au juste de la nature de ce soutien ?
00:21:37Rien du tout.
00:21:38Pourquoi j'aurais été au courant ?
00:21:40J'avais mon mari, parfois, dans ses déplacements.
00:21:42Mais pour ce qui est de savoir des choses, non.
00:21:45C'est pas très coopératif, Mme Bélaïd.
00:21:48Je ne suis pas convaincu par vos réponses.
00:21:51Nous allons donc poursuivre.
00:21:53Je vous informe qu'à partir de cet instant, vous êtes en garde à vue.
00:21:57Madame, je vais vous demander vos bijoux.
00:22:01Veuillez me suivre.
00:22:03Et votre collier, s'il vous plaît.
00:22:30Vous voyez, le souci, Mme Bélaïd, c'est que vos affirmations ne correspondent pas du tout à ce qu'affirme Mme Linneport.
00:22:35Vous voyez de qui je parle ?
00:22:37Bien.
00:22:38Linneport, donc, affirme que vous avez, vous et votre mari, à plusieurs reprises, bénéficié de faveurs de Biderman.
00:22:44Elle fait mention de sommes non négligeables en liquide et de maisons louées pour vous par le groupe.
00:22:48La maison de Cape Cod, par exemple.
00:22:49Ça, ce sont des vacances que Loïc a organisées, pas Maurice Biderman.
00:22:52Et les enveloppes d'argent liquide que vous attendez quand vous arriviez là-bas, c'était quoi ?
00:22:55Mais je ne sais pas. Moi, je n'en sais rien.
00:22:57Pourquoi me le demander ? Je ne sais rien.
00:23:00...
00:23:07Bon, l'interrogatoire est terminé.
00:23:09Une seconde, il reste encore une formalité. Je dois prévenir la juge.
00:23:12...
00:23:30Mme Bélaïd, la juge Jolie veut vous voir, mais elle ne pourra pas ce soir.
00:23:33D'accord. Pas de problème. Je peux revenir demain, si vous voulez.
00:23:36Non, non, non. Asseyez-vous. La juge a délivré un mandat d'amenée.
00:23:39On va vous garder jusqu'à demain.
00:23:41Ici ?
00:23:42Non, vous allez passer la nuit au dépôt. On va vous emmener au palais de justice.
00:23:45Pourquoi au palais de justice ? Je ne sais rien. Rien du tout.
00:23:48Ça fait des heures que je vous le dis. Laissez-moi rentrer chez moi, s'il vous plaît.
00:23:51Ce n'est pas possible, madame. C'est la procédure.
00:23:53Maintenant, si en y repensant, des détails vous reviennent, il y aura peut-être moyen de prendre ça en compte.
00:23:57Qu'est-ce qui reviendrait à la fin ? Je vous ai dit la vérité. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
00:24:00Qu'est-ce qui reviendrait à la fin ? Je vous ai dit la vérité. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
00:24:27Madame, s'il vous plaît.
00:24:30Madame, s'il vous plaît.
00:25:00Madame, s'il vous plaît.
00:25:30Madame, s'il vous plaît.
00:25:38Les nouvelles ne sont pas bonnes.
00:25:40La juge d'Olivet veut vous écrouer à Fleury-Mérogis.
00:25:53Où en est-elle ?
00:26:00Où est-elle ?
00:26:05Je ne sais pas, monsieur.
00:26:18Où est-elle ?
00:26:21Où est-elle ?
00:26:30Où est-elle ?
00:26:37Madame Bélaïd, vous avez déclaré aux policiers des choses que, je ne vous le cache pas, échouent à me convaincre.
00:26:41Vous étiez proche de Maurice Biderman. Vous étiez ce qu'on appelle des amis, non ?
00:26:45Alors, entre amis, on se dit des choses et on se rend des services.
00:26:50Vous n'avez jamais, vous et votre époux, même vous seule, bénéficié de faveurs ou d'avantages ?
00:27:00Et cet appartement à Londres, par exemple ?
00:27:03Quand on reçoit un tel cadeau, on sait qui l'offre et avec quel argent, non ?
00:27:06C'est quand on s'est séparés. C'est un cadeau de séparation, ça. Je l'ai accepté, c'est tout.
00:27:11Vous n'êtes pas gênée de recevoir un tel cadeau, vous, Madame Bélaïd ?
00:27:14Vous ne vous posez aucune question ?
00:27:16Gênée ? Pourquoi ? Un cadeau, c'est un cadeau.
00:27:21Madame, dans ces conditions, je me vois obligée de vous incarcérer.
00:27:25Pourquoi ? Je ne comprends pas, je n'ai rien fait.
00:27:28Pourquoi est-ce que vous en prenez à moi alors que moi, en plus, ça fait des semaines qu'on me menace ?
00:27:33On vous menace ? Qui ça ? Qui vous menace ?
00:27:39Qui ? Mais je n'en sais rien, moi. Des gens d'elfes, en tout cas, ça c'est sûr.
00:27:42Parce que vous croyez que c'est un divorce banal, vous, hein ?
00:27:44Tout le monde croit ça, mais pas du tout.
00:27:46J'ai été chassée comme une malpropre, comme ça, balayée d'un revers de main, parfaitement et sans explication.
00:27:50J'ai dû quitter l'appartement pour m'installer ailleurs.
00:27:53Ils ont passé au crible toute ma vie d'avant, ils ont mis la main sur mon décier médical et ils m'ont fait passer pour une folle.
00:27:56Sous prétexte qu'à un moment, j'ai été un peu fatiguée, comme plein de gens.
00:28:00Ils ont fait courir des rumeurs odieuses sur mon compte, des rumeurs dégueulasses.
00:28:04Tout ça pour me faire accepter le divorce et pour m'obliger à démissionner de la fondation, c'est normal, ça ?
00:28:08Et depuis, c'est tout le temps des coups de fil pour me dire quoi dire, quoi faire ou pour m'empêcher de faire des choses.
00:28:13Je suis suivie, surveillée en permanence, mon téléphone est sur écoute, ils sont tous courants de tout ce que je fais.
00:28:18Ils ont leur mot à dire sur tout, oui, sur tout. Vous croyez que c'est une vie, ça ?
00:28:22Mais malgré tout ça, c'est à moi qu'on cherche des ennuis, bien sûr.
00:28:26Et personne ne voit plus loin que le bout de son nez.
00:28:31Madame Bellahy, vous êtes bouleversée, ce qui ne me surprend pas.
00:28:34Je dois vous mettre en examen dans le cadre de l'investigation que nous faisons sur le groupe Bidermann, ça c'est la règle.
00:28:40Mais exceptionnellement, vous ne serez pas incarcéré.
00:28:43Vous pouvez rentrer chez vous. Nous vous reverrons bien sûr et vous resterez à la disposition de la justice.
00:28:52Merci.
00:29:22Pas de quoi, vraiment. J'ai fait ce qu'on avait dit, c'est tout.
00:29:27J'ai attendu que vous soyez entendue par cette juge de malheur.
00:29:31Nous en êtes assez bien tirés, tu sais.
00:29:37Et moi, ma religion est faite. La convocation, on ne peut pas y aller, jamais.
00:29:44C'est pas compliqué.
00:29:46Ça va bien, sinon, de votre côté ?
00:29:48On fait aller.
00:29:50On a connu des moments plus drôles, mais on se maintient.
00:29:54Et Loïc, comment va-t-il ?
00:29:56La dernière fois que je l'ai vu, il allait bien.
00:29:59Mais vous savez, c'est pas à moi qu'il faut demander de nouvelles très fraîches.
00:30:02On ne se voit plus beaucoup.
00:30:04Il a coupé les ponts avec vous aussi ?
00:30:06Il s'éloigne de tout le monde, alors ?
00:30:08Non, non, c'est pas ça.
00:30:10Vous voulez mon avis, Fatima ?
00:30:12Loïc, de toute façon, il est foutu.
00:30:18Bon, ben, il faut que j'y aille.
00:30:20Pas prudent de traîner par ici.
00:30:43Charles de Gaulle, Terminal 2C.
00:30:52Selon nos informations, la parquisition est prévue pour demain matin.
00:30:56Plutôt que prévue.
00:30:58Bon, ben, très bien.
00:31:00Plus vite ça sera fait. Merci, à bientôt.
00:31:04Marion, il me faut tous les dossiers concernant les relations d'Elf avec le groupe Biderman.
00:31:10On a du monde demain. Une parquisition.
00:31:14Quoi ? Mais, je...
00:31:16C'est juste une question d'organisation, vous savez.
00:31:39Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:32:09Bonjour.
00:32:10Madame le juge, je mets mon bureau à votre disposition le temps qu'il vous faudra.
00:32:14Merci.
00:32:15Par ici.
00:32:22S'il vous plaît.
00:32:25Je vous ai fait préparer les dossiers Biderman.
00:32:28Du café.
00:32:30Merci.
00:32:31Voilà.
00:32:33Bon travail.
00:32:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:33:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:33:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:34:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:34:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:35:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:35:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:36:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:36:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:37:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:37:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:38:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:38:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:39:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:39:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:40:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:40:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:41:10À personne.
00:41:23À votre place, je demanderai une protection policière.
00:41:28Vraiment.
00:41:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:42:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:42:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:43:10Madame, nous sommes prêts à mourir pour vous.
00:43:14J'espère que ce ne sera pas nécessaire.
00:43:22Bonjour, Madame.
00:43:23Bonjour.
00:43:39Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:43:56Messieurs.
00:44:02Vous allez être mis en détention.
00:44:04Le débat contradictoire est à 18h30.
00:44:06Je vous invite à prendre connaissance de votre dossier.
00:44:09Mais avant, je vais vous lire la liste des chefs de mise en examen.
00:44:12Ah oui, la liste.
00:44:14Vous en avez trouvé tant que ça ?
00:44:18Abus de pouvoir au préjudice de la Société Nationale Elfakiten.
00:44:21Abus de biens sociaux et de crédits.
00:44:23Complicité d'abus de biens et de crédits
00:44:25dans le cadre du financement du groupe Biedermann.
00:44:27Usage de faux documents.
00:44:28Abus de biens sociaux dans le cadre des dossiers Penwald-Oxy
00:44:31ainsi que dans le dossier Venezuela.
00:44:33Utilisation d'emplois fictifs
00:44:34au sein de la filiale suisse du groupe Elfakiten.
00:44:37Détournement de fonds publics.
00:44:38Regardons, mais il faudrait plusieurs jours pour le consulter sérieusement.
00:44:43On s'entrenait peut-être sur quelques points très précis.
00:44:46Il y aura forcément des choses auxquelles on ne s'attend pas.
00:44:48C'est ce qui arrive toujours.
00:44:51Tiens, j'ai là le témoignage de votre ex-épouse.
00:44:56Cet état de menace, on dirait.
00:44:57Oui, ça va, merci. J'arrive encore à lire.
00:45:00Qu'est-ce que c'est que ce ramassif de conneries ?
00:45:03Maintenant, d'après ce que je vois,
00:45:04il n'y a pas là l'intégralité des pièces.
00:45:06Et ça, ça peut être un motif d'annulation très facilement.
00:45:10Monsieur Leflocq,
00:45:11il me suffirait de prendre en considération les sommes détournées
00:45:14pour demander votre mise en détention.
00:45:16On atteint des montants tels que la question ne devrait même pas se poser.
00:45:19Mais si j'ajoute le fait que depuis le début,
00:45:21c'est une véritable atmosphère de menaces qui plaignent sur cette enquête,
00:45:24là, tout le monde est en droit de se demander ce que vous faites encore dehors.
00:45:27Monsieur le substitut,