Edouard Roger-Vasselin après sa défaite en double ce vendredi à Roland-Garros. Mauvaise opération pour "ERV" ce vendredi à Roland-Garros... Son rêve de jouer les Jeux Olympiques de Paris 2024 est plus que menacé. La Fédération Française de Tennis (FFT) avait une idée en tête depuis la fin de 2023 : associer Edouard Roger-Vasselin, 40 ans, et Nicolas Mahut, 42 ans pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Problème, le duo n'a jamais pu briller cette saison. Ils n'ont pas fait mieux que des quarts à Dubaï, Indian Wells et Monte-Carlo. Surtout, "ERV", a quitté le Top 10 mondial en double... depuis qu'il joue avec Nicolas Mahut. Un problème car le règlement est clair : il faut être dans le Top 10 en double après Roland-Garros pour être qualifié automatiquement pour les JO de Paris 2024 et avoir le luxe de choisir son partenaire. Roger-Vasselin avait donc dû faire un choix : jouer Roland avec Santiago Gonzalez pour tenter de retrouver le Top 10 avant la fin du cut, le lundi 10 juin. Mais voilà, le plan n'a pas fonctionné...
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00:00 Est-ce que vous pouvez nous raconter un peu votre match ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:06 Qu'est-ce qui s'est passé ? Je ne sais pas, vous avez vu le match ?
00:10 Un petit peu ?
00:11 Un petit peu, non. On a perdu déjà, ça c'est la première chose.
00:14 On est tombé contre une très bonne équipe, qui ont gagné Lyon la semaine dernière,
00:18 qui sont en confiance, surtout en double, ça se joue comme ça.
00:22 Les petits points qui peuvent faire la différence, ça touche la ligne, ça touche le bois,
00:27 et ça fait un peu la différence, ils sont en confiance.
00:30 On savait aussi à l'avance que ça allait être un match dur, et ça n'a pas loupé,
00:34 c'était un match difficile, on a fait notre match, on aurait pu faire mieux évidemment,
00:37 mais ça ne s'est joué à pas grand-chose, et à l'arrivée, c'est une défaite au premier tour,
00:43 donc ça fait mal.
00:45 Vous avez dans la tête les Jeux Olympiques aussi, j'imagine ?
00:49 Cette défaite fait encore plus mal par rapport à ça ?
00:53 Oui, après ça fait un an que cette course olympique a commencé,
00:59 il y a eu d'autres matchs où ça s'est très bien passé pour moi, et d'autres un peu moins bien.
01:05 Certes, ça se jouait aussi sur ce dernier tournoi, on sait bien,
01:08 parce que c'est là où il y a le plus de points, où il y a le plus de...
01:11 enfin pas le plus, mais beaucoup de points à prendre, et donc tout peut changer.
01:15 Il y avait évidemment ça aussi un peu plus, mais j'ai essayé d'aborder le match
01:20 et de jouer vraiment sur un nouveau Roland-Garros.
01:23 C'est toujours sympa de jouer, mais c'est un peu décevant, double déception.
01:29 Est-ce que ça met une pression supplémentaire dans ton match ?
01:34 Est-ce que tu ressens cette pression supplémentaire ces dernières semaines ?
01:37 Bien sûr, évidemment, j'ai essayé de la gérer comme je peux.
01:41 Ce n'était pas forcément évident, mais je sais qu'il y avait ça dans un coin de ma tête,
01:47 depuis longtemps d'ailleurs, je savais qu'en arrivant à Roland-Garros, ça allait être comme ça.
01:51 Malheureusement, ce n'est pas ça qui a fait qu'on ait perdu.
01:56 On a juste perdu parce qu'on a joué contre une équipe qui a été meilleure aujourd'hui.
02:00 Ça a rajouté peut-être un petit peu de tension, mais ça fait partie du jeu, ça fait partie du sport.
02:06 J'étais bien content d'être dans cette position à l'entrée de Roland-Garros,
02:09 avec cette position-là. Maintenant, on verra ce qui se passe.
02:15 Tu continues.
02:17 Tu n'as plus vraiment ton destin en main pour ces Jeux.
02:30 Est-ce que tu as des certitudes ? Est-ce que tu n'as aucune certitude ?
02:33 Ça, on est où en fait ? Est-ce qu'il y a des discussions ?
02:35 Il n'y a aucune certitude. C'est aussi simple que ça.
02:39 J'avais mon destin, comme tu dis, mon destin entre les mains.
02:43 C'était à moi de faire un très bon Roland pour assurer ma place dans le top 10.
02:46 C'était assez clair comme ça.
02:48 Maintenant, je ne serai pas dans le top 10 après Roland.
02:52 On va attendre de voir ce qui se passe.
02:56 Voilà, tout simplement.
02:58 Tu avais commencé la saison avec Nico, vous étiez parti sur un projet olympique.
03:02 Après, vous avez arrêté de jouer ensemble.
03:04 Ce qui est la question, vous n'entrez plus dans les tableaux.
03:06 La nature de votre relation, nous, on a du mal aujourd'hui à savoir exactement ce qu'il en est.
03:10 Si c'était uniquement une question de classement, ou simplement vous aviez choisi de faire route chacun de votre côté.
03:16 Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce qu'il en est réellement de ce côté-là ?
03:20 Est-ce que ça veut dire que si demain, à la fin de Roland, tu peux être toujours en 9 ou 10, on ne sait jamais ce que finira.
03:25 Ça me paraît difficile, mais peut-être.
03:28 Peut-être que la FED peut te donner la main aussi en tant qu'11 ou 12 mondiales.
03:31 Elle peut me donner quoi ?
03:32 Elle peut te donner la main.
03:34 Est-ce que toi, aujourd'hui, tu es capable de nous dire, si on me dit que je vais au jeu, j'y vais avec Nico Mahut ou je vais choisir un joueur.
03:42 Peu importe, je n'ai pas pris ma décision.
03:44 Ils ont fait quoi en double ?
03:46 Ils ont perdu.
03:48 Le problème qu'on a maintenant avec Nico, c'est qu'il y a quand même un cut pour les Jeux.
03:55 C'était soit à moi d'être top 10 pour pouvoir le choisir.
04:00 Soit, si je ne suis pas top 10, il faut que lui joue bien face au troisième tour, plus ou moins, après les calculs.
04:06 Pour qu'à nous deux, on puisse rentrer dans le cut des JO.
04:10 Avec nos deux défaites au premier tour, je crois que c'est mort.
04:15 Ça, c'est le premier constat.
04:20 Par rapport au début d'année, oui, effectivement, à Madrid, on n'allait pas rentrer ensemble.
04:25 Donc, ça a été un choix difficile en disant que je ne peux pas me permettre de ne pas jouer Madrid et de ne pas jouer Rome.
04:33 Je suis 11e ou 12e mondial.
04:35 Il faut que j'essaie de prendre des points là sur ces gros tournois où il y a beaucoup de points pour essayer d'être top 10, tout simplement.
04:41 Après, la discussion est allée sur que je vais faire toute la tournée sur terre avec mon partenaire, avec qui ça s'était très bien passé l'année dernière.
04:51 On va jouer ensemble toute la tournée, deux Masters 1000, un grand chelem, pour essayer d'avoir le maximum de points.
04:58 Et Nico, de son côté aussi, faire des Challengers ou faire un peu des Grands Prix pour essayer de remonter au 40e mondial.
05:06 C'était un peu ça l'objectif.
05:08 Et qu'à Roland, on faisait un point.
05:10 Donc là, on va faire le point.
05:16 On a l'impression que cette histoire est un peu bancale depuis le début.
05:20 Je t'avais reçu, on était ensemble à Bercy, tu gagnes Bercy, tu vois Masters AR, Nico annonce ça pendant que tu n'as même pas fini le tournoi.
05:28 Ça, c'était juste un timing, mais il n'y avait rien de plus profond que ça.
05:32 Je pense que l'objectif de départ était clair.
05:35 On avait envie de jouer ensemble, de se qualifier ensemble pour les Jeux Olympiques.
05:38 Et pour ça, faire une belle saison jusqu'à Roland, et même continuer.
05:43 Après, il y a eu des choses qui sont passées, sa blessure, Agnewals et Miami.
05:49 Après, on ne rentrait plus dans les Cuts.
05:51 Il a fallu s'adapter.
05:53 Ça n'a pas été aussi fluide qu'on l'espérait.
05:55 Et c'est pour ça qu'on est arrivé à une décision un peu difficile et des situations un petit peu difficiles.
06:02 Et malheureusement, on ne va peut-être pas se retrouver non plus en fonction du Cut.
06:07 Mais l'objectif, c'était ça.
06:09 C'était de continuer un peu chacun de notre côté sur Terre.
06:12 En tout cas, pour moi, avoir un planning beaucoup plus simple.
06:17 Jouer avec mon partenaire avec qui ça se passait bien l'année dernière, avec lequel j'ai des bons repères.
06:22 Et essayer de dire "Allez, je vais chercher ma place Top 10 pour nous qualifier aux Jeux".
06:28 Paul-Henri Mathieu était au bord du terrain.
06:33 Est-ce que vous avez parlé avec lui à la fin du match ?
06:36 Et puis, la dernière question, vous avez dit qu'il n'y avait aucune certitude.
06:41 Comment vous gérez cette incertitude pour les dix prochains jours, avant qu'on sache quelles équipes vont être proposées ?
06:49 Qu'est-ce que vous allez faire dans les dix prochains jours ?
06:51 Non, je n'ai pas vu Paul-Henri.
06:54 Donc, je n'ai pas eu le temps de discuter.
06:56 On a eu une discussion avant le tournoi en disant "En fait, on ne sait pas quoi".
07:00 Ça dépend tellement de ce qui peut se passer.
07:02 Les Français qui gagnent Roland-Garros, ils auront mérité leur qualif.
07:06 On va voir.
07:08 J'ai encore le mixte à jouer ici.
07:10 Je vais me concentrer là-dessus.
07:12 Et puis après, c'est le sport.
07:14 S'il y a des Français qui jouent mieux que moi, bravo à eux.
07:18 Après, si je reste le numéro un Français à la fin de Roland, j'aurai peut-être encore ma chance.
07:24 Tu parles de quête.
07:26 Si ça ne rentre pas avec Nico, tu n'as pas 50 000 solutions.
07:28 Soit un joueur de simple, soit Sadio, Fabien, Olivetti.
07:34 Oui, je crois qu'il est un peu plus loin.
07:36 Mais aujourd'hui, c'est ça.
07:38 Maintenant, dans dix jours, si un certain prend 1000 ou 2000 points…
07:42 Oui, d'accord.
07:44 Quand même, va leur dire ça.
07:46 A tous les Français, vous n'avez aucune chance.
07:48 Non, je ne te dis pas ça.
07:50 Mais aujourd'hui, oui.
07:52 Ce n'est pas impossible que tu joues avec Sadio ou Fabien ?
07:54 Ce n'est pas impossible.
07:56 Parce qu'à mon oeil, il y a le cut.
07:58 Je ne sais pas si vous avez épluché, mais nous, on a épluché.
08:02 Donc, du coup, pour des joueurs…
08:04 Ce n'est pas possible ?
08:06 Ah oui, aujourd'hui, ils sont même derrière.
08:10 Ils ne rentrent pas.
08:12 Donc, aujourd'hui, oui.
08:14 Mais bon, dans dix jours, on verra le classement à la fin de Roland.
08:22 Et l'option de jouer avec un joueur de simple, c'est aussi une vraie option qui est étudiée en interne ?
08:28 C'est une possibilité.
08:30 Aujourd'hui, en fait, on ne sait rien.
08:32 C'est ça qui est dur.
08:34 Je ne suis pas top 10.
08:36 J'ai un classement qui me permettrait de rentrer dans le cut.
08:40 Mais on ne sait pas avec qui.
08:42 Est-ce que ce sera moi ? Est-ce que ce ne sera pas moi ?
08:44 Aujourd'hui, on n'est pas plus avancé qu'il y a cinq jours.
08:46 Les deux dernières ?
08:50 Oui, les deux dernières.
08:52 De toute façon, on tourne autour du pot.
08:54 Oui, mais en fait, on essaie de comprendre.
08:56 En fait, il n'y a pas de…
08:58 Aujourd'hui…
09:00 Est-ce qu'en gros, si tu es top 10, c'est toi qui choisis ton partenaire ?
09:04 On est d'accord.
09:06 Si tu n'es pas top 10, mais que la FED dit que tu as fait le Final Masters, que tu as gagné Bercy, que tu es 11 mondiales ou 12, on t'emmène au jeu.
09:12 Est-ce que c'est la FED qui choisit ton partenaire ?
09:14 Bonne question.
09:16 J'espère qu'ils me concerteraient quand même un peu.
09:20 Mais ce serait… Je pense ensemble, j'imagine.
09:22 On ne s'est pas posé cette question, mais…
09:24 Oui.
09:26 Et dernière, sur le mixte, c'est aussi une vraie option qui existe.
09:32 Toi, tu as parlé à des joueuses, du coup, de faire ça éventuellement aux Jeux olympiques.
09:36 Aux Jeux olympiques ?
09:38 On connaît les qualifiés des filles ?
09:40 C'est Caro…
09:42 Caro…
09:44 C'est la pro-Christina en double ? Non, ce n'est pas ça ?
09:46 Je ne sais même pas.
09:48 Oui.
09:50 C'est ça, c'est pareil.
09:52 On ne sait pas non plus.
09:54 Avec Caro, c'était une possibilité.
09:58 Est-ce qu'elle va jouer les trois ?
10:00 Est-ce qu'elle a envie de jouer avec moi ?
10:02 Je crois que oui, mais maintenant, il faut que je sois déjà qualifié.
10:06 Si je suis qualifié, ça reste une option.
10:08 une option.
10:10 [Musique]