Malmené une grande partie du match, le Real Madrid est allé chercher la 15e Ligue des champions de son histoire en s’imposant face au Borussia Dortmund ce samedi à Wembley (0-2). L’After revient sur cette finale folle et ce nouveau sacre européen des Merengue, avec Marouane Chamakh, Jimmy Cabot et Julien Mette.
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00:00 On est ce soir en direct de Marrakech du Six Weeks Winamax qui nous accueille et qu'on remercie d'ailleurs de nous accueillir.
00:07 Daniel Riello est là, salut Daniel !
00:08 Bonsoir les amis !
00:09 Daniel est à la maison ici.
00:10 Absolument.
00:11 Walid Lacherchour est là également, salut Walid !
00:13 Salut Gilbert, salut à tous, très content d'être là.
00:15 J'ai invité Walid à la maison.
00:16 Très très content d'être là.
00:17 Il y a du beau monde, c'est un très très beau plateau.
00:19 Exactement, là on a du très très lourd pour...
00:21 Très lourd.
00:22 On a un plateau Ligue des Champions, voilà, au niveau finale Ligue des Champions.
00:25 Il y aura aussi l'actu du jour tout à l'heure, mais là on va se concentrer sur la finale bien sûr.
00:30 Pas mal d'invités ici au Maroc.
00:32 Et le premier d'entre eux, lui aussi il est à la maison.
00:35 Les gars, c'est Marwan Chamak qui est avec nous.
00:37 Bonsoir Marwan.
00:38 Bonsoir à tous et bienvenue à Marrakech, bienvenue à la maison.
00:41 Voilà.
00:42 On va parler foot avec toi bien sûr dans quelques instants.
00:46 On a également avec nous Jimmy Cabot, qui lui n'est pas à la maison, mais qui est en vacances.
00:53 Non, il est venu jouer au poker, c'est un très bon joueur de poker.
00:55 C'est vacances ça, c'est pas lui.
00:56 Ah non, c'est sérieux le poker.
00:57 C'est vrai, c'est semi-vacances, semi-vacances on va dire.
01:00 Non, non, mais ravi d'être ici, c'est un plaisir.
01:03 Jimmy joueur l'ansois bien sûr.
01:05 Et puis alors on a Julien Mett qui est avec nous.
01:07 Julien qu'on suit depuis le début de sa carrière, Daniel.
01:09 Absolument.
01:10 Le futur grand, futur grand entraîneur.
01:12 Futur sélectionneur de l'équipe de France dans 25 ans.
01:14 Ex-sélectionneur de Djibouti, actuellement entraîneur de Rayon Sport au Rwanda, le plus gros club du pays.
01:20 Salut Julien.
01:21 Salut Gilbert, salut à tous.
01:22 Et on n'oublie pas Fred Hermel, pour la 15ème fois vainqueur de la Ligue des Champions.
01:27 Fredo, bonsoir.
01:28 Bon, et puis Paulo Bragner nous rejoint dans quelques instants.
01:33 Les gars, démarrons tout de suite par le résultat final, Daniel, Walid.
01:39 En fait, le foot c'est simple, à la fin c'est le réel qui gagne quoi.
01:43 Exactement, exactement.
01:44 C'est pas ça ?
01:45 Bah 6 sur les 10 dernières Ligues des Champions.
01:48 Je me demande la dernière fois qu'on a vu un réel gagner en étant absolument dominateur.
01:53 Parce que là c'est le réel qui a l'habitude.
01:55 C'est le réel qui écœure ses adversaires.
01:58 J'avais dit un soir, je sais plus si c'était pas après le quart de finale, ou peut-être après le Bayern, je sais plus,
02:02 que c'est une équipe qui met le seum à ses adversaires et aux supporters des autres clubs dans le monde.
02:08 Tellement ils imposent cette supériorité sans donner réellement le sentiment,
02:12 au vu des matchs, même dans cette épreuve depuis le début, dans cette édition, qu'ils sont réellement plus forts.
02:18 Ils sont là, tu les regardes et tu te dis "bon, personne ne va réussir à les battre".
02:22 Qu'est-ce qu'ils font ? Pas grand-chose a priori, mais ils finissent par gagner.
02:27 On n'est pas dans le réel 2017 ou 2018, on est dans un autre réel où tu sors des phrases un peu bateau,
02:34 la force de l'habitude, mentalement ils sont au-dessus.
02:37 Parce que dans le jeu, t'as beau chercher, c'est très difficile de trouver un mec au-dessus.
02:42 Je ne sais pas, Jung Bellingham est leur star, mais est-ce qu'il a brillé ce soir ? Je ne crois pas.
02:46 C'est Carvarale qui ouvre le score, le joueur le plus détestable de l'Europe du football,
02:52 et qui est pourtant un vaillant soldat de cette équipe.
02:55 C'est fait exprès ? Oui, bien sûr. C'est le vaillant soldat de cette équipe.
02:58 C'est assez inexplicable, donc je vais écouter les explications des scientifiques du football
03:04 pour me dire comment le Réal a gagné cette Coupe des Champions.
03:07 Fred, on va faire un tour de table ici, et après on te donnera la parole.
03:10 Toi le grand sage connaisseur du Réal, Walid.
03:14 C'est le Réal habituel qu'on a vu depuis le début de la compétition,
03:18 en difficulté contre Leipzig, en difficulté contre City, en difficulté contre le Bayern Munich,
03:23 en difficulté encore ce soir contre Dortmund,
03:25 mais qui arrive à avoir des vertus en gérant les momentum de rencontre,
03:29 comme ce soir à l'heure de jeu, en souffrant pendant une heure,
03:32 et après l'ouverture du score, en allant chercher ce deuxième but.
03:36 C'est le Réal Madrid de Carlo Ancelotti, c'est le Réal Madrid qui cette saison a eu beaucoup de blessures,
03:42 et qui va encore chercher une 15ème Ligue des Champions.
03:46 Il faut s'incliner, il faut saluer.
03:49 C'est vrai que quand on va parler de la rencontre, sur la première heure de jeu,
03:53 j'ai trouvé Dortmund bien supérieur en termes d'intention,
03:56 mais à la fin, comme tu l'as dit, c'est le Réal qui gagne.
03:59 - Oui, allons-y sur le match, Marouane, tu as l'impression que c'est cruel pour Dortmund ?
04:04 - Oui, tout à fait, c'est un peu cruel pour Dortmund,
04:07 mais comme vous avez pu le constater, c'est du déjà vu, avec le Réal de Madrid en plus.
04:11 Ils étaient en train de concéder des occasions à la première heure,
04:14 on avait encore un grand courtois qui, après le face-à-face qui gêne un peu le joueur,
04:18 dès cette action, j'ai vu que derrière, ils sont encore sereins, qu'ils ne s'inquiètent pas.
04:22 Même la réaction d'Ancelotti, des fois je le vois un peu plus stressé,
04:25 mais là aujourd'hui, c'est du déjà vu.
04:28 - Mais on peut, juste avec énormément de sérénité,
04:31 parce qu'en fait, j'ai l'impression qu'on répète souvent les mêmes choses quand on parle du Réal,
04:35 comme si c'était un bloc de béton que rien ne pouvait atteindre, que c'était mentalement,
04:39 mais dans le jeu, je ne sais pas, Djimi Marane, expliquez-moi,
04:41 même Julien, vous qui êtes des techniciens...
04:43 - Sincèrement, là, avec le Réal de Madrid, ces dernières saisons, il y a quelque chose d'irrationnel.
04:47 - Ah, merci ! - Non, non, on le sait.
04:49 - J'avais peur de passer à côté de quelque chose de concret.
04:52 - Non, non, encore peut-être aujourd'hui, non, mais sur le parcours d'avant,
04:55 ou bien les matchs précédents, bien sûr.
04:57 - C'est-à-dire qu'ils sont dans la tête des adversaires, quoi !
04:59 - Non, il y a quelque chose qui fait... - Totemiser ces enfants...
05:01 - ... qu'il faut parler un peu de l'institution du stade...
05:03 - En fait, qu'importe le scénario de match, on l'a vu contre le Bayern Munich,
05:07 où tu es mené à la 89ème minute, on l'a vu contre Manchester City,
05:10 où tu es obligé de faire un match sur la deuxième mi-temps et la prolongation,
05:13 avec une concentration ultime pour aller chercher cette séance de tir au but,
05:17 et ce soir, où moi, sincèrement, je n'imaginais pas Dortmund proposer ce qu'ils ont proposé sur la première heure de jeu,
05:22 qu'importe, en fait, le scénario de rencontre, ils arrivent à s'en sortir,
05:26 bravo Real Madrid, qu'est-ce que tu veux dire de plus ?
05:28 - Jimmy, ton avis ? - Je suis tout à fait d'accord, c'est vraiment la victoire d'un club, en fait,
05:32 on voit que, que ce soit en termes de stade, de supporters, de ce qui est renvoyé par certains joueurs,
05:38 quand on voit Vinicius, ses 60 premières minutes, je pense que n'importe quel joueur perd en confiance,
05:42 il a beaucoup de duels perdus, mais le mec, c'est un poison, il y retourne 150 fois,
05:46 on regarde l'action du bulle de Carvarale sur le corner,
05:49 Vinicius qui fait ses extraordinaires, avec très peu de confiance sur le match,
05:52 et si on regarde la continuité de la Ligue des Champions, c'est ça sur tous les contenus du match,
05:57 et ça dégage aussi beaucoup de choses à d'autres coéquipiers,
06:00 et ça dégage beaucoup de choses contre l'équipe adverse,
06:02 où à la 60ème, tu es censé avoir une espèce de manif...
06:05 - C'est-à-dire, est-ce qu'il y a une sorte de soumission psychologique des adversaires,
06:07 quand ils voient le rouleau compresseur, en fait ?
06:09 - Ah oui, oui, c'est ça, donc finalement, ce n'est pas si rationnel que ça,
06:12 parce que là, on est quand même en train de donner des arguments qui sont assez forts,
06:15 qui certes ne sont peut-être pas visibles sur le terrain en termes de tactique, en termes de...
06:20 Cette saison, Marwan, cette saison, moi j'ai l'impression qu'ils ont, comme on dit au poker,
06:24 un edge sur l'adversaire, ils sont sur le terrain, tu as l'impression qu'ils te font peur,
06:28 c'est comme un joueur au poker, quand il touche les jetons que tu as en face,
06:30 tu te dis "Ouh là, qu'est-ce qu'il a, il est plus fort que moi, il est forcément plus fort que moi",
06:33 et eux, ils rentrent sur le terrain, tu as l'impression que les mecs en face, ils sont plus forts.
06:37 Même si on a des occasions, on va les rater, et eux, celles qu'ils auront, ils vont la mettre.
06:41 - Quand tu vois la première mi-temps, tu vois le match de Rudiger,
06:44 qui fait une saison extraordinaire, Carvaraal, on a dit Carvaraal,
06:48 il est sur la photo de famille du but, c'est lui qui ouvre le score,
06:51 mais sur la première mi-temps, face à Adeyemi, il est constamment en grande, grande difficulté,
06:57 donc c'est fou, c'est de réussir, comme l'a dit Jimmy, à essayer de faire un reset des 60 premières minutes,
07:02 d'avoir des intentions de jeu où on laisse le ballon à l'adversaire, mais quoi qu'il arrive de s'en sortir, c'est assez fou.
07:07 - Après, l'occasion, puisque tu parles de ça, l'occasion d'Adeyemi sur la percée fantastique et la passe lumineuse de Hummels,
07:13 écoute, je ne dis pas que ça suffit. - Courtois joue bien le jeu aussi.
07:16 - Oui. - Je pense qu'il ne se jette pas et puis...
07:19 - Mais il doit mieux faire. - Lui, je ne suis pas sûr avec sa vitesse,
07:21 je ne suis pas sûr qu'il fasse le bon choix quand même.
07:23 - J'aimerais que Fred Hermel, qui suit le Real depuis 45 ans, nous dise ce soir...
07:28 Fred, je me souviens quand il y avait les périodes noires du Real,
07:30 qu'il nous disait "ouais, là, ça ne va plus", et puis là, depuis 10 ans, Fred, tu es le roi du monde, là.
07:34 6 en 10 ans, quand même.
07:36 - Ben oui, c'est un truc de fou, tiens, il y a Zizou, qui s'y connaît, qui en a gagné 3 aussi,
07:41 mais c'est de la chance aussi, tu sais, Zizou, c'est de la chance, c'est comme un tchéloti.
07:44 - Oui, on revise de la coupe dans quelques instants, et c'est Zidane qui est sur le terrain,
07:45 qui va la donner, je ne sais pas à qui, là, mais enfin...
07:48 - En tout cas, c'est entre eux, c'est la boutique réale.
07:50 - Oui, c'est leur ville. - C'est leur coupe.
07:52 C'est Zidane qui la donne à un tchéloti.
07:54 - Je veux bien tout ce qu'on veut. Ce soir, Dortmund ne tire pas un corner bien,
08:00 ne tire pas un coup franc bien.
08:02 - Ben le Real non plus, jusqu'au but, il n'y a rien de correct.
08:06 - Non, non, non, attends, excuse-moi, tous les corners de cross sont magnifiques.
08:10 - Ah d'accord, donc maintenant, on en est pour parler du Real,
08:12 et parler d'un corner bien tiré. Ok, ça va, c'est bon.
08:15 - Ben excuse-moi, le but de Calvarale, c'est un corner absolument sublime.
08:19 - Oui, ben c'est bien ce que je dis, donc le Real, maintenant,
08:21 c'est une équipe qui s'en remet au coup de pied arrêté.
08:23 Dans le jeu, c'est affligeant, Fred.
08:25 - On parle foot, on parle foot. - On parle foot, dans le jeu, c'est affligeant.
08:28 Que Carlan Tchéloti fasse jouer une équipe de foot de cette façon, c'est affligeant.
08:32 - Là, il fait des bisous à Zidane, Carlan Tchéloti.
08:36 - Tu penses que je suis assez important pour ça, dis donc ?
08:40 - Merci, merci. - Parce qu'il y a deux ans, face à Liverpool, c'était exactement...
08:44 - Ah ouais, c'était affligeant, c'était affligeant aussi.
08:47 - Je pense que t'es pas là, que t'es en train de dormir, ou que t'es à la place.
08:50 - Mais contre Liverpool, c'était pire. - Et qu'on a remis les bandes qu'il y a devant.
08:53 - C'était pire, c'était pire contre Liverpool.
08:56 - Ben ouais, mais c'est ça, moi je veux bien...
08:58 - Non mais, c'est vous les plus forts, Fredo, c'est toi le plus fort.
09:01 - C'est toi, tu supportes l'équipe la plus fortement, t'es content ?
09:05 - Il y a comme témoin coach et Jean-Louis,
09:09 quand, à un moment, 5 minutes avant le but, je dis, ça y est, c'est en train de basculer côté Real.
09:16 - Bravo Fred, un casse-feu que je te dise, moi.
09:18 On peut rien dire d'autre que bravo, c'est ce qu'on fait depuis tout à l'heure.
09:21 - On va dire quelque chose d'important, le Real sait gérer les moments de ce genre de match.
09:26 - Et voilà, il sait, à un moment, tu as 610 ans, si c'est le hasard, c'est comme vous voulez, mais moi j'y crois pas au hasard.
09:34 - On va faire la remise de la Coupe dans quelques instants, mais on n'a pas encore entendu Julien Ameth.
09:37 Julien, là, sur ce qu'on dit, sur le jeu produit par le Real, tu rejoins plutôt Daniel ?
09:42 - Ouais, de toute façon, on va pas inventer des choses qu'on n'a pas vues.
09:45 C'est clair que, même à l'image de Ancelotti, tout le match, tous les gros plans sur lui,
09:50 il n'a pas l'air de maîtriser grand-chose, contrairement à ce qu'il laisse penser sur d'autres matchs.
09:55 - Le mec, il en a gagné 5 en sa carrière. Il faut arrêter les mecs.
09:59 - Ok, non mais... - Non mais il a gagné 5 Ligues des Champions !
10:02 Le maximum qu'a gagné un entraîneur C3, il en a gagné 5, mais il ne maîtrise pas son match.
10:06 - Ce soir, il n'avait pas l'air de maîtriser, tu as bien vu qu'il parlait beaucoup à David.
10:10 - Premier en mi-temps, tu as 0 de circulerie, le Real. - Quoi changer, quoi ? Voilà.
10:14 - Non mais juste, Fred, moi, j'ai envie de te poser une question.
10:16 La première mi-temps que fait le Real Madrid, c'est voulu ?
10:19 - Non mais concéder autant, avoir l'occasion de fûr le truc sur le poteau, c'est vous, c'est ADEMI qui se retrouve...
10:26 - Non, c'est pas vous, mais c'est une finale de Ligue des Champions, avec une équipe qui s'appelle le Borussia
10:31 qui a déjà gagné cette compétition, et qui là est en finale, mais sans avoir rien volé à personne.
10:37 - Fred, Fred, on a le droit... - Bien entendu que ça allait être dur.
10:39 - On a le droit de dire bravo au Real Madrid, de parler du Real Madrid...
10:43 - Mais vous, vous avez encore gagné, moi je n'y peux rien.
10:45 - Mais si on parle du contenu, ce soir, encore une fois, comme contre Leipzig, tu as été en avant.
10:50 - Bon Fred, si il y avait eu un but du Borussia... - On va donner la parole à Jimmy et Marouane,
10:55 c'est les mecs qui sont sur le terrain qui vont nous mettre d'accord.
10:58 - Je veux dire qu'ils n'ont pas eu à sortir un gros match aujourd'hui pour gagner cette finale de Ligue des Champions,
11:05 même si les Allemands, dès le départ du match, ils ont été pragmatiques, méthodiques.
11:09 Dès le départ, ils ont dit qu'ils allaient bloquer Vinicius, Bellingham, Rodrigo, ça a été le cas, pendant une heure, bien sûr.
11:14 Mais indirectement, on le sait, les images qu'on a auparavant, on le sait, ils sont sereins, ils ne se prennent pas la tête.
11:20 Et voilà, à la fin, ils rajoutent un peu de peps, et puis ils marquent, et puis ça gare.
11:24 - Ils savent subir, ils ne paniquent pas. - Bref, voilà, donc...
11:27 - Merci Marouane, voilà qu'il a dit qu'il connaît le foot.
11:29 - Non, non, c'est la réalité des choses. - Ben oui, il a dit la même chose que nous, Marouane.
11:33 - Je n'ai pas l'impression que... - Fredo, là, si tu peux lâcher deux minutes les ferréros de l'ambassadeur,
11:42 deux minutes, si tu peux les lâcher, et être un peu plus objectif, parce que là, franchement, c'est dérangeant.
11:46 - Non, mais moi, je ne connais pas l'objectivité, je ne suis pas un objet. - Non, c'est dérangeant, Fredo.
11:49 - Ben, je sais que c'est dérangeant. - On va laisser parler à l'ansoi.
11:53 - Le réel qui gagne tout le temps, c'est dérangeant, je sais ce que c'est.
11:56 - Donne-nous la parole à tout le monde. Tiens, Fred, toi qui es l'ansoi, parce qu'en fait, tu es l'ansoi.
12:01 - Laisse parler à l'ansoi. - Voilà.
12:03 - Jimmy Cabot. - C'est vrai que l'analyse est compliquée, parce qu'après, il y a aussi le fait que c'est une finale.
12:07 C'est une finale, c'est un peu comme, je ne sais pas, un combattant de MMA qui a douze ceintures.
12:11 Dortmund doit faire plus, aujourd'hui. Et quand tu te retrouves avec autant d'action à la 60ème, à 0-0, contre un Real Madrid,
12:16 où tu sais qu'il peut tout se passer, même mener à 2-0 à 10 minutes de la fin, ben, ce n'est pas assez, tu ne gagnes pas le match.
12:22 Après, évidemment, avec Wally, Daniel, il faut analyser le match un peu plus techniquement,
12:26 et tu te dis que tactiquement, dans ce qui a été imposé et tout, ben, tu n'es pas forcément très supérieur sur ce match à Dortmund.
12:31 Mais le Real Madrid, quoi, 14 aigles des champions...
12:34 - Cette équipe du Real, elle est dure à analyser, aussi. - C'est le son de la soirée, il faut faire plus.
12:37 Cette équipe du Real de Madrid, elle est dure à analyser, après les matchs.
12:40 - Bien sûr. - Et puis, tu as des joueurs qui ont tout gagné, quoi.
12:42 Tu as des joueurs qui ont tout gagné. Est-ce que Ancelotti peut amener vraiment un truc en plus ?
12:46 En fait, tu as des mecs qui sont déjà trop sereins. Toni Kroos, aujourd'hui, il est perturbé à la 50ème.
12:51 Il continue à développer son football, il fait jouer le kif...
12:53 Il joue défenseur central, il joue libéraux reculé, maintenant.
12:55 Non mais, Jimmy, ce qui est dingue, en fait, c'est que sur la première mi-temps, tu regardes individuellement, déjà,
13:00 sans ballon, ils sont 4-4-2 à plat avec Bellingham sur le côté.
13:03 Avec ballon, on ne comprend rien. Rodrigo...
13:05 - Non, mais, tu es complètement d'accord avec toi. - Juste pour essayer d'analyser un petit peu...
13:07 Vinicius, en demi, il faisait des comptes en 1 contre 5. C'était déjà un coup.
13:10 Même Vinicius, il fait une très bonne deuxième mi-temps.
13:13 Oui, sauf qu'il n'y a que lui qui t'allume quelque chose.
13:15 - C'est le seul qui peut t'allumer le jeu. - Rodrigo, il est transparent.
13:18 - Hormis Valverde en première mi-temps... - Bellingham, aussi.
13:20 On sent qu'il n'y a pas 4 passes sur la première mi-temps.
13:25 - Ils se font même bouger dans les duels. - La force du Real Madrid, c'est que malgré ça,
13:29 malgré leur individualité qui rate leur rendez-vous, ils sont capables de switcher.
13:33 Oui, mais alors, dans ce cas-là, il faut dire un truc et corriger.
13:36 Sur ce point, je ne suis pas d'accord avec Julien.
13:38 Quand il dit qu'Ancelotti ne maîtrise pas, ce n'est pas vrai.
13:41 Il maîtrise ce qui fait la force de cette équipe, à savoir que même si elle ne propose pas de jeu,
13:47 tactiquement, il n'y a rien de génial. Je connais trop d'entraîneurs qui cherchent à être géniaux
13:51 et qui proposent, au final, une bouillie.
13:53 Lui, il a une force, c'est qu'il a un groupe de mecs qui sont vraiment tous forts.
13:59 D'un point de vue football, c'est tous des top joueurs.
14:02 Et lui, il se dit que ses top joueurs, il n'a pas tellement besoin de leur dire quoi faire.
14:06 En fait, ils sont tellement forts mentalement que tu peux me dominer comme un boxeur dominerait
14:11 sur 12, les 8, 9 premiers rands.
14:14 Et eux, ils vont attendre le moment pour aller te coller le chaos.
14:17 Il y a la remise de la coupe.
14:19 4-5 saisons, c'est dur.
14:21 Marouane, je te coupe parce qu'il y a la remise de la coupe.
14:23 Edgar Grenaud est sur zone pour nous décrire ça.
14:26 Edgar, c'est imminent.
14:28 Avec Alexander Seferin, le président de l'UFA, qui vient de donner la coupe à Nacho, capitaine du soir.
14:34 Il s'est fait copieusement siffler.
14:36 Tout à l'heure, Seferin, quand il est rentré sur la pelouse, Nacho qui se dirige vers le reste de ses coéquipiers.
14:42 Et Ancelotti qui mène la danse pour lever les mains, pour mettre l'ambiance, pour soulever cette 15e Ligue des Champions.
14:48 Nacho qui soulève la coupe aux grandes oreilles.
14:51 Le 15e titre de l'histoire du Real Madrid en Ligue des Champions.
14:55 Et celui-ci, il est à Wembley.
14:56 Celui-ci, il est face au Borussia Dortmund après cette victoire 2-0.
15:00 Le but de Carvalho, le but de Vinicius.
15:03 Vinicius aussi, messieurs, qui se rapproche sûrement un petit peu du ballon d'or ce soir.
15:06 C'est la fête à Wembley.
15:07 Avec un spectacle lumineux au-dessus, avec les feux d'artifice au-dessus du stade.
15:13 Les confettis, évidemment, et tous les supporters du Real qui sont en feu pour cette 15e Ligue des Champions de leur club.
15:19 Merci Edgar.
15:21 Jimmy, un dernier mot avant de te laisser.
15:23 Ton coach est parti.
15:25 C'est un peu le choc, non ?
15:28 Oui, bien sûr.
15:30 On ne sait pas trop.
15:32 C'est vrai qu'il y a des décisions qui sont prises en interne.
15:34 On va voir ce qui se passe.
15:35 Franchement, je n'ai pas plus d'infos que vous.
15:37 Je vais essayer de revenir bien pour ma préparation.
15:39 Oui, parce que tu as été blessé longtemps.
15:41 Oui, c'est ça.
15:42 Je vais essayer de bien revenir fort.
15:44 Le club continue quand même de grandir.
15:47 Je pense que tout sera fait pour que ça continue comme ça.
15:50 Il y a la Coupe d'Europe l'année prochaine.
15:53 Je suis confiant.
15:55 On te souhaite d'avoir une saison pleine et que les blessures t'épargnent.
16:00 Merci beaucoup, c'est gentil.
16:02 Merci d'être passé.
16:03 Si tu peux claquer un petit tournoi de poker.
16:05 On va essayer.
16:06 Bonne soirée à vous.
16:07 Ah, ça c'est l'alerte.
16:09 L'alerte pour notre grand jeu de l'euro.
16:12 C'est très simple, vous pouvez gagner plein de cadeaux grâce à RMC.
16:17 Notamment ce soir un barbecue à gaz.
16:19 Pas mal pour l'été d'ailleurs.
16:20 Oui, pas mal.
16:21 Il y a aussi la totale euro à gagner si vous êtes tiré au sort.
16:24 Il suffit d'envoyer dès maintenant coffre par SMS au 73216.
16:27 Coffre par SMS au 73216.
16:29 Bonne chance.
16:30 On peut faire des bonnes brochettes dessus ?
16:31 Bien sûr, Walid, t'inquiète, les brochettes elles sont pour toi.
16:33 Ah, Polo ! Tu es là, Polo, bonsoir.
16:35 Bonsoir mon cher Gilbert, bonsoir tout le monde.
16:38 Bon, on va tout à l'heure faire une évaluation.
16:40 Mais sur nos premières analyses là et sur la très bonne première mi-temps de Dortmund notamment, qu'est-ce que tu veux dire ?
16:45 Bah qu'une finale ça ne se joue pas, ça se gagne.
16:50 Ah, il manque.
16:51 Un ballon c'est fait pour franchir la ligne.
16:57 Et tu peux avoir toutes les occasions que tu veux, si tu ne le mets pas au fond, il ne faut pas se plaindre derrière du résultat final.
17:04 Il ne s'agit pas de se plaindre, il s'agit quand même de voir que cette équipe arrive dans une finale où personne ne l'attendait.
17:11 Et qu'au final, ils livrent un très bon match en étant donné...
17:16 Non, ils ne livrent pas un très bon match, ils font le match le plus facile de la saison.
17:21 Ah bon, pourquoi ?
17:23 C'est beaucoup plus compliqué contre Paris, c'est beaucoup plus compliqué contre l'Atleti, c'est beaucoup plus compliqué contre le PSG et Eindhoven.
17:29 C'est paradoxalement le match où il n'y a pas grand chose devant.
17:32 C'est le Real Madrid, paradoxalement, la première mi-temps, c'est peut-être la mi-temps la plus aboutie de la saison pour le Borussia Dortmund.
17:39 Et bah donc si c'est abouti, c'est qu'ils font un bon match alors.
17:41 J'ai dit qu'ils ont fait un très bon match.
17:43 Oui, mais l'efficacité ça fait partie du jugement aussi quand tu dis très bon match.
17:45 Oui, mais l'efficacité, alors attendez, excusez-moi, mais quand vous parlez de ça, quand vous parlez de ça,
17:48 donc l'efficacité, ok, donc on sous-entend que le Real, ils sont tellement supérieurs qu'avec une demi-ocase,
17:55 ils mettent, mais que tous les autres, si jamais ils ont le malheur d'en arrêter une ou deux, ils sont morts.
17:59 Moi je vois bien le discours sur l'efficacité, évidemment, on sait bien, on découvre rien que dans le foot,
18:03 comme dans n'importe quel sport d'ailleurs, si tu rates des opportunités, l'autre il en a une, il te met, ok, très bien,
18:08 mais ça veut dire quoi ?
18:10 Non, ça veut dire qu'il faut prendre en compte dans le jugement, tu peux pas seulement dire qu'ils ont fait un très bon match.
18:14 Non, non, je dis juste, tu peux pas dire qu'ils ont fait un très bon match alors qu'ils ont raté quand même l'essentiel.
18:19 En tout cas, Julien, dans les intentions, moi j'ai trouvé que sur le premier temps, ils ont été au-dessus du Real Madrid,
18:23 et c'était pas donné avant la rencontre.
18:25 Il y a deux erreurs individuelles, c'est Madsen qui est au marquage de Carvarale, et c'est Madsen qui perd le ballon pour le 2-0.
18:32 Donc, Terzi, tu l'avais dit avant la rencontre, notre niveau de jeu ne nous permet pas d'avoir des erreurs individuelles.
18:38 C'est flagrant, ça a été utilisé par le Real Madrid, cette finale finalement, elle est à l'image de ce qu'on voit du Real depuis quelques temps maintenant.
18:47 Donc ça veut dire, on part du principe que c'est un cadet qui joue un senior alors ?
18:52 Non, non, parce que le cadet il a pas le droit de faire la moitié du dérrière.
18:55 Et l'autre non.
18:56 Ok, je vais bien finir une phrase.
18:58 S'il paraît que gouverner c'est prévoir, si je suis le patron du Real Madrid, j'ai le droit de m'inquiéter,
19:03 parce que le retour de bâton sur ce Real Madrid qu'on voit là, je sais pas quand est-ce qu'il va arriver.
19:08 Ah bah il va jamais arriver, il arrive pas depuis 3 ans déjà.
19:11 Après Liverpool il est pas arrivé.
19:13 Il va pas arriver l'an prochain avec Mbappé qui va arriver non ?
19:16 Ça va être dur.
19:17 Bah je sais pas, mais en tout cas je pense qu'on peut pas voir un Real comme ça, mais moi je m'en veux à Dortmund.
19:23 C'est Dortmund qui perd ça.
19:24 Mais bien sûr, Dortmund doit s'en vouloir.
19:26 Je suis même pas sûr que ce soit le Real qui gagne moi.
19:29 Mais c'est ça.
19:30 Mais Paulo c'est fou de retourner.
19:32 Finalement Paulo à la fin il est plus dur que nous.
19:34 Mais c'est quand même fou de retourner l'histoire de cette manière, parce que sincèrement c'est dur.
19:39 Moi le plan de jeu de Terzic sur la première heure de jeu pour essayer de bloquer Bellingham,
19:45 pour essayer de bloquer Vinicius, le match du Mels, le match de Schlotterbeek,
19:49 Madsen, tu parlais de Madsen, c'est fou le football.
19:51 Parce que pour moi sur la première heure de jeu entre Madsen et Carvara,
19:54 le Madsen il fait un excellent match.
19:56 On est même sidérés qu'il soit pas retenu pour l'Euro.
20:00 Et au final c'est Carvara qui met le but et Madsen qui est fautif.
20:04 Il y a aucun pressing du Real.
20:06 Quand ils veulent embêter la défense, on en a parlé avec Fred l'invitant,
20:10 quand ils veulent embêter la défense du Borussia Dortmund,
20:13 il y a Bellingham, il travaille pas sur Emre Can.
20:15 Il s'en mute pour les remontes sur le Borussia Dortmund.
20:17 Donc vous êtes en train de dire que l'écart entre les équipes est tellement énorme
20:21 que le Real a pas besoin de jouer.
20:22 C'est ce que vous êtes en train de dire.
20:24 Non non non, ils sont chahutés le Real quand même.
20:27 Alors Julien Mett, vas-y Julien.
20:28 Non, ce que je dis, après je sais pas, je pense rejoindre Paulo.
20:31 Ce que je dis c'est que Dortmund n'a qu'à s'en prendre qu'à eux-mêmes.
20:35 C'est tout, voilà.
20:36 Je suis même pas en train de parler du Real là.
20:38 Pour moi c'est Dortmund qui perd sa finale.
20:40 C'est comme en huitième les occasions de la Ligue 6.
20:42 Oui bien sûr.
20:43 Mais c'est pas parce qu'à la base ils sont censés être inférieurs
20:46 qu'il faut dire "ah c'est pas mal les gars quand même".
20:48 Exactement, c'est ce que je voulais dire.
20:49 On peut pas vraiment leur en vouloir à Dortmund.
20:51 Si on en veut à Dortmund, on peut en vouloir au PSG.
20:53 Parce que je sais pas si c'est leur place là en finale.
20:55 Une équipe qui fait cinquième de championnat.
20:58 Donc je pense pas parce qu'ils avaient pas de pression.
21:00 Donc ils avaient vraiment rien à perdre.
21:01 On peut vraiment rien leur en vouloir.
21:03 Ils ont fait une heure franchement pratiquement pas faite.
21:06 Il leur manquait que le but.
21:07 Ça s'est joué à quelques détails.
21:08 Et voilà, on sait que c'est le Real.
21:09 Toi Paulo, toi.
21:10 Si tu l'as déjà vu, donc voilà, on est en train de refaire le même discours.
21:12 Moi je suis d'accord avec ça.
21:13 Moi aussi.
21:14 Mais toi Paulo, tu t'attendais à la première heure de jeu de Dortmund toi.
21:17 Avec autant d'occasion, tu pensais qu'ils allaient autant leur faire mal.
21:21 Parce que tu compares avec Leipzig, pour moi une finale de l'équipe des champions.
21:24 Et un huitième aller, ça n'a rien à voir.
21:26 Bah oui, bien sûr.
21:27 J'ai plus été déçu parce que j'ai vu par le Real Madrid.
21:29 Parce qu'ils ont la possession, mais c'était complètement stérile, etc.
21:32 Le Borussia Dortmund a fait ce qu'ils ont fait depuis le début de la saison.
21:35 Sauf que dans les tours précédents, ils ont été beaucoup plus embêtés par Paris.
21:39 Ils ont été beaucoup plus embêtés par l'Atleti.
21:41 Ils ont été beaucoup plus embêtés par le PSV Eindhoven.
21:44 Dans une double confrontation qui était pourrie de chez pourrie.
21:46 Et donc voilà, ce soir, qu'est-ce qu'il y a ?
21:48 Il n'y a même pas de pressing.
21:49 Il n'y a rien du côté du Real.
21:51 Donc quand on me dit, oui mais, je ne sais pas, on va sortir le Mystic si vous voulez.
21:57 Oui, alors ils se rendent dans la tête des autres.
21:59 Mais bon, quand il y a le poteau, il va à gauche, à droite.
22:02 Je ne sais pas comment on en calcule ça.
22:03 Mais c'est...
22:05 Et les six poteaux du PSG contre Dortmund ?
22:07 Oui.
22:08 Bah oui, ça fait partie.
22:10 Il faut voir le match en face de l'Atleti aussi.
22:12 Après, il y a aussi, Polo, il y a aussi le temps.
22:15 Il y a aussi le talent individuel.
22:17 Quand tu as une attaque, Adeyemi, Fulcrug, et de l'autre côté, c'est Vinicius, Bedingham.
22:24 Quand tu as une occasion, ce n'est pas la même chose.
22:26 Vinicius, son contrôle, il le réussit.
22:27 Et Adeyemi, il le rate.
22:29 C'est quasiment la même action.
22:31 C'est Madsen.
22:32 Erreur individuelle, c'est un duel perdu.
22:34 C'est le football.
22:35 C'est un duel perdu et le deuxième, qui c'est qui perd le match ?
22:37 Le deuxième, c'est une boulette.
22:40 Mais de toute façon, attention, parce que, après le premier but, le Real Madrid domine le match.
22:44 Et là, ça les galvanise.
22:46 Et là, ce n'est plus le même match.
22:48 Pour moi, il y a un match à 0-0 et 1-0.
22:50 1-0, Dortmund prend.
22:52 Mais de la même façon, je peux très bien te dire,
22:54 c'est pour ça que je trouve l'analyse un petit peu compliquée,
22:57 ne tombons pas dans des pièges.
22:58 Quand ils mettent le but, le Real,
23:00 Est-ce que Dortmund, justement, ce n'est pas là que tu te rends compte de ce dont on parlait tout à l'heure,
23:06 à savoir l'emprise psychologique que met le Real.
23:08 Quand ils ont mis le but, Dortmund s'est écroulé.
23:10 En disant, on a bien joué jusque là.
23:12 On n'a pas été foutus de marquer.
23:14 Eux, ils ont un corner.
23:16 L'autre, c'est Carvarale qui vient nous mettre la tête en gagnant son duel
23:19 contre un joueur qui, jusque là, avait été bon.
23:21 Ils nous plantent. C'est mort.
23:23 C'est terminé, on baisse la tête.
23:25 C'est le même de Thierry Henry, but pas but, casse pas but.
23:28 N'oublions pas la dimension psychologique qui existe dans le sport aussi.
23:33 Et oui, le Real dégage une forme de puissance qui jette un complexe sur les autres.
23:38 Et tu es là, tu joues bien.
23:40 Dortmund devait peut-être même être étonné de maîtriser autant son schéma tactique,
23:45 de réussir aussi bien à bloquer les offensives vraiment petites du Real.
23:52 Et quand ils ont pris le but, j'ai vu le visage des Allemands.
23:55 Tu les voyais se dire, merde, on a été bons, ils ont un corner, ils nous mettent un but.
23:58 On est mort. C'est fini, on est mort.
24:00 Les mecs se sont écroulés.
24:02 C'est l'emprise psychologique.
24:04 Quand tu joues et que tu rates de si grosse aux cases, dans ta tête,
24:06 tu te dis, putain, si on les met pas, on va se faire tuer.
24:08 C'est un élément essentiel.
24:10 Physiquement, il faut voir aussi que le jeu des Dortmund...
24:12 Non, il faut voir une chose aussi.
24:14 Dortmund, c'est vrai qu'ils ont mis un beau pressing, physiquement ils étaient à fond, etc.
24:19 Ils ne pouvaient pas tenir ce rythme tout le temps.
24:21 Et c'est vrai que le Real n'a pas fait un très bon pressing.
24:23 Et physiquement, à l'heure de jeu, on a commencé à sentir la différence.
24:27 Et c'est là que ça s'est joué.
24:28 Donc Marouane, Vinicius, Bélingame, Rodrigo.
24:33 Comment est-ce que tu as vu leur match ce soir ?
24:36 Est-ce que tu dis "Bravo les gars" ou est-ce que tu dis "J'aurais bien aimé vous voir un peu plus" ?
24:40 Non, je suis obligé de dire "Bravo" parce qu'ils rentrent avec la médaille et la coupe, surtout.
24:45 Mais bien sûr, si on revient sur le match, comme j'ai pu le constater dès le départ,
24:49 le coach avait mis une tactique bien en place pour esseler Bélingame, Vinicius et Rodrigo.
24:55 Donc ça n'a pas été un match facile, mais ils n'ont rien lâché.
24:58 On a vu que Vinicius a toujours tenté côté gauche, malgré qu'il a pris un carton jaune, je pense, dès le début du match.
25:03 Je pensais que ça allait jouer dans sa tête.
25:05 Mais non, on a vu qu'ils étaient sereins, ils ont toujours tenté.
25:08 C'était un peu confus, ils ont essayé de bouger un peu à droite à gauche.
25:11 Mais voilà, ils ont été sereins et à la fin, Vinicius a été récompensé.
25:14 À part Vinicius, on a quand même le sentiment qu'aucun n'a un vrai poste fixe.
25:19 Ça bouge énormément.
25:21 Rodrigo, pour le coup, ne peut pas dire qu'il bouge énormément, mais je ne sais même pas si je l'ai lu une seule fois ce soir.
25:26 C'était un fantôme.
25:27 Le Real a même gagné avec un joueur qui était absolument fantôme.
25:30 Rodrigo, il se demande où il va être la saison prochaine.
25:32 Peut-être, oui.
25:33 C'est quand même la première victime de l'arrivée d'Embaffé.
25:36 Je pense qu'il n'est pas très pressé.
25:39 Même moi, je reproche aussi à Ancelotti.
25:41 On aurait pu voir peut-être Diaz ce match-là, à la place de Rodrigo.
25:44 Oui, je pense qu'il a un grand objectif.
25:47 Je suis plus qu'objectif, je pense.
25:49 Pas du tout, lié au Maroc.
25:51 Non, mais même en sortie de banque.
25:53 Ou à Ardaguleur.
25:54 Même Bellingham, ce qu'on voit de Bellingham, qui est quand même un joueur de classe internationale,
25:58 distributeur, finisseur.
26:00 Là, il est... Mais dans le quart de finale, il n'est pas beaucoup mieux.
26:04 Il a le match retour à City.
26:06 Comme tu l'expliquais tout à l'heure, il se décale un peu en phase défensive.
26:09 Il redescend énormément.
26:11 Sur la gauche en phase défensive.
26:13 C'est à ce moment-là qu'on se souvient que c'est plutôt à la base un milieu de terrain et pas un 10.
26:18 Et en phase offensive, d'habitude, il devient 10.
26:21 Mais là, il n'avait rien à organiser.
26:22 Il n'a rien organisé, en fait.
26:23 Ton analyse de coach sur les attaquants, Julien, c'est quoi ?
26:25 Déjà, je ne suis pas très fan de Los Anges.
26:27 On voit qu'ils sont perturbés aussi par, justement, peut-être cet excès de mobilité.
26:32 Il n'y a pas de vrai neuf dans les trois qu'on a vu.
26:34 Ni Vinicius, ni Rodrigo.
26:35 C'est ce qu'on appelle un vrai neuf, c'est-à-dire vraiment un joueur de fixation.
26:38 Et ça, ça manque aussi parfois, très certainement.
26:41 Marouane, pour nous en parler, puisqu'on a gagné le titre de champion en jouant en Los Anges, avec Bordeaux.
26:46 Ça se voit très bien.
26:47 Donc, non, mais c'est intéressant parce que...
26:50 Lui, par exemple, il était avec Kaveh Nagui, qui pour le coup, était en vrai neuf.
26:54 Ce qui lui permettait d'être parfois un petit peu plus libre et d'être dans une relation avec Gourkuf.
26:58 Et là, Rodrigo est parti un petit peu à droite, Vinicius un petit peu à gauche.
27:01 Bellingham décroche, comme tu dis.
27:03 Et il n'y avait parfois dans les interlignes, personne.
27:05 Donc, assez compliqué.
27:07 Et après, quand ils défendent, comme on le disait avec Walid, ils passent dans un 4-4-2 à plat.
27:11 Donc, cette transition, cette différence de poste et cette modulation entre la possession et la perte
27:16 fait qu'il y a aussi des paires de repères, mais aussi il y a une dimension.
27:19 Ils se sont fait bouffer dans les duels aussi.
27:20 Hummels a bouffé Vinicius et Emre Can a bouffé Bellingham.
27:23 A l'image du réel, on a vu deux matchs bien distincts entre la première heure et les 30 dernières minutes.
27:30 Après le premier but...
27:31 Le but a tout fini, le but a cloué le match.
27:34 Hormis Vinicius, qui lui, restait une menace constante.
27:37 Et je pense qu'on devra en reparler derrière.
27:40 Parce que même en premier mi-temps, dans un match qui n'est pas simple pour lui, où il perd beaucoup de duels,
27:44 ça reste lui qui peut allumer la lumière dans cette équipe.
27:48 Et en deuxième mi-temps, c'est quand même lui qui fait un geste incroyable sur Rayerson,
27:52 qui amène le corner et qui amène un temps fort à ce moment-là, qui amène le but pour le Real Madrid.
27:58 Après, Bellingham, moi j'étais très déçu sur la première mi-temps, dans son positionnement,
28:02 comme Rodrigo, je ne comprenais pas.
28:04 Les trois de devant, c'était assez brouillon.
28:06 Et Tony Kroos, défenseur central.
28:07 Oui, oui.
28:08 Je pense que même lui ne comprenait pas.
28:09 Mais par contre, Bellingham, à l'image du Real Madrid, après le premier but,
28:15 il est quand même dans la grosse action, qui peut faire 2-0 notamment.
28:20 C'est lui qui donne le ballon de but à Vinicius.
28:23 Il y a la frappe qui est déviée.
28:25 C'est ça dont je parlais.
28:26 Et surtout, même avant le premier but, tu as une espèce de course vers l'avant qui gêne un peu Kobel,
28:31 qui aurait pu faire ouverture du score.
28:33 Donc on l'a un peu plus vu.
28:35 Mais c'est vrai, tu as raison. Dans les duels décevants, dans son impact décevant,
28:38 et même malgré ça, ils arrivent à gagner une Ligue des Champions.
28:42 Je ne sais pas si Paulo est toujours là.
28:43 Excuse-moi, je suis un peu le chef.
28:45 Tu es coach.
28:46 Ok.
28:47 Non, Paulo, moi, je me posais la question de l'émotion de Bellingham du fait de retrouver son ancien club.
28:53 On a vu des trucs, il a été un petit peu critiqué sur son passage à Dortmund.
28:57 Qu'est-ce que tu en penses de ça ? Tu penses que ça a pu jouer ?
29:00 Non, pas du tout.
29:01 Encore une fois, il n'a pas laissé un souvenir impérissable dans le vestiaire du Borussia Dortmund.
29:05 Parce que ce n'est pas quelqu'un qui est là pour aider ses coéquipiers.
29:09 C'est quelqu'un qui veut jouer au Real Madrid
29:11 parce qu'il estime qu'il a le niveau pour jouer au Real Madrid
29:14 et tous ceux qui ne sont pas au niveau n'existent pas par rapport à lui.
29:17 Donc c'est toujours un peu compliqué.
29:19 Et les trois années qu'il a passées au Borussia Dortmund, notamment la seconde saison,
29:23 ont été extrêmement délicates.
29:25 J'en parlais en début de saison.
29:26 Ça me rappelle un autre joueur.
29:28 Non, mais le gars est dans une logique élitiste, c'est son problème.
29:32 Lui, il est là, il dit "moi, je veux jouer au Real Madrid parce que j'ai le niveau pour jouer au Real Madrid".
29:36 Ça s'arrête là.
29:37 Je veux jouer avec Kuz et pas me demander tout.
29:38 Il joue au Real Madrid et il a le niveau pour l'instant.
29:41 Justement, sur cette finale, ce qui ne s'est peut-être pas mis la pression,
29:44 c'est de dire "je vais devoir prouver que je suis au-dessus d'eux".
29:46 Honnêtement, Bellingham sur la deuxième partie de saison, il n'est pas extraordinaire.
29:50 Il est fondu dans un collectif.
29:52 Depuis le mois de janvier.
29:53 Depuis sa blessure à la cheville.
29:55 Bayern City, il est un genre.
29:57 Les uns après les autres.
29:58 Après, il vient d'arriver, c'est un très gros transfert.
30:02 Il arrive au Real, son intégration est fabuleuse.
30:04 C'est quand même un type qui devient buteur et qui jusqu'à deux journées de la fin,
30:09 a lutté pour avoir le prix du Pichichi du meilleur buteur du championnat espagnol.
30:12 Donc il y a une transformation assez dingue.
30:14 Il y a un moment, il faut peut-être assimiler tout ça.
30:18 Assimiler aussi ce qui s'est passé.
30:20 Les premiers mois ont tellement été extraordinaires que c'est vrai qu'il est décevant depuis.
30:23 Mais moi, je suis persuadé que la saison prochaine, ça ira mieux.
30:25 Il aura la saison prochaine d'autres responsabilités avec le retrait de Kroos notamment au milieu de terrain.
30:31 Il va falloir que ce soit vraiment lui le patron.
30:33 Je suis persuadé qu'un peu plus reculé, 8-10, je pense qu'il peut être bien meilleur.
30:38 Thomas est là, supporter du Real au 32/16. Thomas, bonsoir.
30:41 Bonsoir.
30:44 Salut Thomas.
30:45 Bonsoir. Très fier de passer à l'antenne.
30:48 Je suis de la Ligue de Ligue 1 depuis 2006, depuis le match de Lyon-Milan, malheureusement pour Lyon.
30:53 Je vais reprendre Daniel. Je vais faire trois points.
30:57 Mon premier point, ça sera M. Ancelotti.
31:01 Mon deuxième point, ça sera M. Tony Kroos.
31:06 Et mon troisième point, ça sera Vinicius.
31:09 Et je suis tellement heureux que ce soir, le football entre guillemets ait gagné.
31:14 Ah, Vinicius, oui.
31:16 Oui, Vinicius.
31:17 Parce que tu as enlevé le "Monsieur" entre les trois points.
31:20 Mais "M. Vinicius", il voulait dire.
31:22 Ah oui, pour moi, c'est M. Vinicius de A à Z sur toute la campagne européenne.
31:27 Mais surtout, je voulais dire que le match de ce soir, les 20 premières minutes, on sait ce qui va se passer.
31:36 Et je pense que tout peut changer sur les 20 premières minutes.
31:39 Mais malheureusement, Dortmund n'y arrive pas.
31:43 Et ensuite, on sait très bien ce qui va se passer.
31:46 On sait comment ça va se passer, que le Real va accélérer, qu'il va marquer.
31:50 C'est ça, maintenant le Real c'est devenu Mme Soleil.
31:53 À l'avance, c'est écrit.
31:57 La force de ce club, c'est d'écrire à l'avance les choses.
32:01 Je ne pense pas que ce soir, c'est Toni Kroos.
32:04 Je trouve que Toni Kroos, c'est quelqu'un dont on n'en parle pas assez.
32:07 Si vous, dans la star, vous en parlez, on l'adore.
32:09 Oui, comme Daniel parlait de Pierlot avant.
32:13 Ce sont des joueurs qui sont extraordinaires.
32:15 Mais je trouve que dans le football français, on ne met pas assez en avant ces joueurs-là.
32:20 Dans le football français, il n'y en a pas, c'est normal.
32:23 C'est exactement ce que je veux dire.
32:25 Il n'y en a pas des joueurs comme ça, on n'en fait pas.
32:27 Il y en a eu.
32:28 Il y en a eu, mais je te parle de là.
32:30 Il n'y en a pas, donc on va parler de qui ?
32:32 On aurait pu parler, Daniel, avant des joueurs.
32:35 On en a eu des joueurs comme ça.
32:37 Maintenant, c'est vrai qu'on en a pu.
32:39 Mais bon, bref, je ne veux pas épiloguer là-dessus.
32:41 Maintenant, je voudrais juste féliciter ce qu'a fait M. Ancelotti sur toute son année.
32:47 C'est extraordinaire.
32:48 C'est vraiment un travail remarquable.
32:50 On a oublié de dire que cette campagne européenne, c'est sans son gagnant titulaire à part la finale,
32:55 sans sa charnière centrale titulaire, les trois, les croisés.
32:59 C'est-à-dire Courtois, qui ne joue que ce match de Ligue des Champions,
33:02 c'est-à-dire Alaba et c'est-à-dire Militao, qui ne jouent que quelques secondes ce soir.
33:06 Fred, tu as raison, sur les accomplissements, c'est un truc de fou quand même.
33:10 C'est extraordinaire. Sur les accomplissements, gagner la Liga et la Ligue des Champions,
33:14 sans avoir remplacé Benzema, qui est parti en Arabie Saoudite,
33:18 avec Courtois qui a fait les croisés, tu viens de le dire, Alaba, Militao,
33:23 et puis même, il y a eu pas mal de pépins.
33:25 Première partie de saison, Vinicius a beaucoup de pépins physiques.
33:28 Ah donc, vous êtes en train de dire qu'en retrouvant tout le monde,
33:31 c'est bon, il a gagné encore cinq années de suite, c'est fini.
33:33 On ne sait pas.
33:34 Pas besoin de regarder alors.
33:37 Maintenant qu'on a parlé des attaquants, et avant de faire une évaluation Dortmund,
33:40 j'aimerais quand même qu'on aille un peu plus loin sur Ancelotti.
33:43 Là, ça faisait partie des trois points de notre ami Thomas, qu'on remercie au 32-16.
33:48 Bon, Fred nous parle d'Ancelotti depuis des années,
33:51 et donc là encore, il marque l'histoire, tu as raison Fred.
33:54 Toi Marouane, tu en penses quoi quand tu le vois ?
33:56 Bon, tu n'as pas été coaché par Ancelotti,
33:58 mais enfin, quand tu le vois comme ça, où est-ce que tu en sais ?
34:00 Est-ce qu'on t'en dit ? Est-ce que t'en disent tes potes ou quoi ?
34:02 Ce qu'on en dit, c'est ce qu'on entend, c'est-à-dire que c'est un mec fabuleux.
34:06 On ne parle même pas de tactique, c'est un mec qui te met en confiance.
34:10 On n'en parle pas assez justement.
34:11 Oui, exactement.
34:13 Parce qu'il ne se met pas en scène lui par rapport à ça.
34:15 Oui, exactement.
34:16 Lui-même le dit, il dit que...
34:17 Ah, t'avais laissé finir Marouane quand même.
34:18 Oui, exactement, je rejoins, c'est que voilà, il met ses joueurs en confiance,
34:22 et puis voilà, c'est au-delà du football.
34:24 C'est quelque chose qui est au-delà du football.
34:26 Et puis, tout ce qu'ils ont joué avec lui, ils ressentent pratiquement la même chose,
34:29 c'est qu'ils ont envie de se battre pour lui.
34:30 Quand t'as quelqu'un qui veut se battre pour toi, ils sont prêts à tout donner.
34:33 Pas Aubaillard, non ?
34:35 C'est pour ça.
34:37 Mais non, mais c'est exactement ce qu'a dit Marouane.
34:39 Peut-être que la mentalité là-bas, c'est que ça prend le dessus.
34:41 Voilà, c'est ça, ça dépend dans les groupes, et parfois ça ne prend pas,
34:45 la plupart du temps, ça a quand même pris avec lui dans ses équipes.
34:48 Et tous disent la même chose.
34:50 De Everton jusqu'au Real, au PSG, partout, de toute façon,
34:54 tous ceux qui l'ont côtoyé ont dit la même chose.
34:56 Oui, mais l'aspect humain, il est évident.
34:59 Mais en fait, tactiquement, c'est pas quelqu'un qui se vend.
35:02 C'est-à-dire qu'il est aussi bon tacticien que les meilleurs.
35:06 Mais simplement, lui ne met pas en scène la tactique.
35:09 La tactique, c'est un truc dont on parle dans le vestiaire.
35:11 C'est pas quelqu'un qui va donner des cours de tactique en conférence de presse,
35:14 et qui après un match, devant les caméras, va reprendre un joueur.
35:17 Non, il va reprendre le joueur, mais dans le vestiaire.
35:19 Vous voyez ce que je veux dire ?
35:20 Ah, là tu mets un petit taquillage guardiola, ton ami.
35:22 Non, mais c'est vrai.
35:24 Moi, j'en ai un peu marre de dire qu'Antonio Tino est là,
35:26 parce qu'il est sympa et il est joueur.
35:28 Mais bien évidemment que tactiquement, ça reste...
35:30 Je sais pas ce que tu veux dire.
35:32 Mais non, mais tactiquement, ça reste le gratin.
35:35 On en a parlé tout à l'heure dans Stephen Time,
35:37 son sapin de Noël à lasser Milan, etc.
35:40 Mon arbre de Noël, il parle du sapin qu'il a créé avec Milan.
35:45 Mais Fred, tu peux pas non plus occulter le fait que lui,
35:48 en conférence de presse, il te dit que lui,
35:51 il essaye de pas être aussi interventionniste que beaucoup de coachs,
35:54 que la tactique, c'est pas le truc le plus important.
35:56 Même Nagelsmann l'a dit il y a deux ans,
35:58 la tactique, c'est aujourd'hui 30% sur...
36:01 Mais de toute façon, et alors, où est le problème ?
36:04 Où est le problème, en fait ?
36:05 Là où je rejoins Fred, mais ça mériterait une analyse un petit peu plus grande,
36:08 aujourd'hui, dans le football qu'on regarde,
36:11 tout ce qui est tactique, je pense que c'est à peine 20%.
36:15 On est dans un football qui est très très simple,
36:17 qui est principalement basé sur l'intensité, les phases de pressing,
36:21 là où tu places ton bloc, et après, si t'as des individualités
36:25 qui te font la différence, tant mieux pour toi,
36:28 et c'est la plupart des matchs, comme ça que ça se passe.
36:31 Oui, mais c'est pour ça que...
36:32 Sur les dernières années, on reste sur un prisme tactique.
36:34 Mais parce que Guardiola a gangréné tout le monde !
36:36 Parce que Guardiola a gangréné tout le monde !
36:38 C'est pas de sa faute à lui, hein.
36:39 Non, c'est pas de sa faute à lui !
36:40 C'est les suiveurs, les suiveurs.
36:41 Exactement, c'est pas de sa faute à lui.
36:43 C'est que trop derrière, trop derrière ont voulu se prendre pour lui.
36:46 C'est ce que j'appelle le guardiolisme.
36:48 Le guardiolisme, ou l'espagnolisme,
36:51 de tous ces côtes qui se prennent pour des monstres.
36:54 Est-ce que tu peux faire ça hors du réel ?
36:56 Est-ce que Carleon Tcholotis, qu'il réalise ce soir notamment,
36:59 est-ce que tu... Parce que ce soir, tactiquement, il est battu !
37:02 Il agit pas, il agit pas ce soir !
37:04 Il est le seul entraîneur à avoir gagné le championnat
37:06 dans les 5 en Angleterre.
37:07 Mais d'accord, ok, mais frère...
37:08 Mais parle de ce soir, en espagnol !
37:09 Mais on parle de ce soir !
37:10 Ce soir !
37:11 Ce soir contre le...
37:12 Non mais d'accord, ok, mais si on parle de...
37:14 Les uns après les autres !
37:15 Walid ! Vas-y Walid, tu as la parole.
37:16 Non mais Fred, si on parle du résultat,
37:18 encore une fois, bien évidemment que Carleon Tcholotis...
37:20 Mais non, mais finale, on n'invente pas le fauteuil dans une finale !
37:22 Très bien !
37:23 Mais c'est pour ça que je te dis que...
37:25 Est-ce que Carleon Tcholotis, avec sa manière de faire...
37:27 Pas la manière d'avant à la Juventus, à Parm ou à Milan,
37:30 où c'était un monstre tactiquement.
37:32 Je te dis qu'aujourd'hui, avec ce qu'il est en train de développer,
37:35 et même les joueurs, ce que dit Marouane,
37:37 tous les joueurs qui ont joué avec Carleon Tcholotis,
37:39 la première chose qu'ils te disent, c'est "manager", "psychologie", "management".
37:44 On ne l'invente pas !
37:46 On ne l'invente pas !
37:47 Et ce n'est pas très grave !
37:49 Mais ce n'est pas que ce n'est pas très grave,
37:51 c'est qu'en fait, on s'en fout.
37:52 Exactement !
37:53 Parce qu'en fait, la préparation d'une équipe...
37:54 Mais Fred, il faut nous persuader de ça !
37:56 Il n'y a pas de travail dans Tcholotis !
37:57 Fredo, il faut qu'il arrête de me journaler, là,
37:59 parce que c'est pénible, en plus, on ne va en dire que du bien dans Tcholotis !
38:01 Et en plus, il s'est trompé !
38:03 Non mais arrête l'avocat, deux secondes, la vergesse, là, deux secondes, quoi !
38:06 Le bouquin s'appelle "Mes secrets d'entraîneur" et pas "Mon arbre de Noël",
38:09 c'était peut-être un peu...
38:10 C'était celui d'avant, c'était celui d'avant.
38:11 Excuse-moi, il écrit... C'est celui d'avant, monsieur, parce qu'il a écrit plusieurs bouquins.
38:13 Très très bon !
38:14 Très très bon, oui, le livre dans Tcholotis, très très bon.
38:16 Excuse-moi, Gilbert, d'avoir lu...
38:17 "Mon arbre de Noël", c'est le truc au printemps que tu reçois quand tu vas au magasin ?
38:20 De la même façon, Walid, que tu dis, ça marche là ou ça marche là.
38:23 Exactement de la même façon, tu auras des entraîneurs qui, quand ils vont faire courir comme des lapins,
38:28 des jeunes joueurs entre 20 et 22 ans avec des phases de pressing d'une grande intensité,
38:32 et, par exemple, je ne sais rien, moi, l'Ajax 2019 ou la Talented aujourd'hui,
38:37 à chaque fois, on dit "Ah ouais, mais si ces entraîneurs-là vont dans des vestiaires avec des mecs plus importants, stars et tout,
38:43 ils ne vont pas pouvoir faire exactement la même chose."
38:45 Donc tout leur schéma tactique va s'écrouler parce qu'ils n'auront pas le même rendu de la part des joueurs.
38:49 Donc ce que tu dis pour l'un, tu pourras te dire exactement pour l'autre.
38:53 C'est pour ça que je trouve que, tactiquement, que, par exemple, je ne sais pas, moi, l'école, pas la Hype Cycle, la Red Bull,
39:01 qu'ils aient mis en place, on le voit ce qu'ils mettent en place, on le voit ce qu'ils cherchent à faire appliquer.
39:05 Moi je dis juste, Daniel, que Carlo Antetokounmpo ne peut pas être un modèle.
39:08 Il ne peut pas être un modèle pour les autres coachs parce qu'il peut le faire au Real Madrid.
39:12 Mais personne peut l'être, Walid, personne peut l'être.
39:14 Guardiola, on a cru qu'il l'était. Tous ceux qui ont essayé de l'imiter font n'importe quoi.
39:18 Ils reproduisent une bouillie de ce qu'il fait en essayant de changer les joueurs de place,
39:22 en essayant de répondre de la même façon en conférence de bras, des imitations minables.
39:28 C'est exactement pareil. Que chacun trouve déjà une personnalité, c'est important d'avoir une personnalité.
39:32 Ancelotti, il a une personnalité. Il est allé au Bayern. Culturellement, ça ne colle pas.
39:36 Ça n'a pas collé parce que les Bavarois, Muller et tout, ont une culture.
39:41 Parce qu'ils passent après Guardiola aussi.
39:42 Exactement. Parce qu'ils ont une culture.
39:44 Parce qu'ils passent après Guardiola qui contrôlait tout.
39:46 Et lui, il préférait être avec son conseiller technique de fitness et aller filmer une club.
39:53 Donc c'est Guardiola le problème maintenant.
39:56 Non, mais ce que je trouve intéressant dans cette discussion, c'est d'apercevoir,
40:00 et Julien, toi qui as beaucoup voyagé, tu dois le savoir,
40:02 c'est qu'un entraîneur doit s'adapter également à la culture du pays ou du club dans lequel il est.
40:06 Et la façon dont il va parler aux joueurs et ce qu'il va en attendre comme rendu sera également très important.
40:11 Et quand Ancelotti se retrouve, mais comme à l'époque Trapattoni au Bayern,
40:14 on est resté sur la fameuse crise d'honneur.
40:18 Mais la façon dont il a voulu faire jouer à l'époque le Bayern, ça n'a pas vachement collé non plus.
40:23 Parce que culturellement, les Allemands n'aiment pas déjà qu'un Italien vienne leur donner la leçon.
40:27 Parce qu'il y a des antagonismes footballistiques.
40:31 C'est justement très intéressant toutes ces choses-là.
40:33 Vous pouvez me citer un coach italien qui a réussi en Bundesliga ?
40:36 On le fait après la pub.
40:37 Voilà, Polo Maccio.
40:38 Tédesco.
40:39 Alors, on a beaucoup parlé d'Ancelotti, mais Polo,
40:41 il y en a un qui tactiquement, dans cette Ligue des Champions, a impressionné un peu tout le monde,
40:45 c'est Terzic.
40:46 Encore ce soir.
40:47 Donc il faut aussi parler de lui.
40:49 Et en bien, Polo, encore ce soir ?
40:51 Ça va être dur de parler en bien quand tu sais que depuis 18 mois,
40:55 il est sous le grille des médias allemands quand même.
40:58 Rappelons que c'est quand même quelqu'un qui a failli être licencié cet hiver encore.
41:02 Les médias allemands connaissent le foot comme nous, non ?
41:05 Ils voient ce qu'il a fait contre le Camp de Paris en premier matin ce soir.
41:09 Il y a l'ADN.
41:11 Je suis d'accord avec ta vision.
41:13 Le problème, Gilbert, c'est que le Borussia Dortmund a un ADN bien particulier.
41:16 On aime bien "mouiller le maillot".
41:18 C'est un peu le club de la roue, c'est le club des ouvriers, c'est les mineurs, etc.
41:22 Donc si tu veux, Terzic, moi je ne suis pas passionné par ce qu'il fait.
41:27 Ça a fonctionné en Ligue des Champions.
41:29 En Coupe d'Europe, ce qu'on a vu, c'est qu'ils l'ont mouillé le maillot, Polo, quand même.
41:32 En Coupe d'Europe, ce qu'on a vu, c'est que...
41:35 C'est compliqué, je suis désolé.
41:37 La double rencontre contre l'Atleti, elle est très compliquée.
41:40 Parce qu'il y a des temps forts, mais il y a aussi des gros temps faibles.
41:42 Le match est extraordinaire.
41:43 Contre le PSG, ce n'est pas beau.
41:45 Mais il y a plein de fautes.
41:47 On ne sait même pas pourquoi il n'y a que deux mains lors du match aller.
41:50 Ils jouent 20 minutes, il y a deux bars.
41:51 C'est vrai qu'en match aller, j'étais en grande difficulté.
41:52 Ce qui leur permet de tenir.
41:53 Au match retour, ils mènent 2-0 à la mi-temps.
41:56 L'Atleti revient à 2-2 et ça finit à 4-2.
41:59 Le match, on dit qu'il est extraordinaire.
42:00 Mais il y a quand même beaucoup de temps faibles dans cette équipe.
42:03 Rappelle-toi les matchs de groupe.
42:05 Le 2-0 qui se prennent au parc, ils n'ont pas existé.
42:08 Le 0-0 qui se prennent à domicile contre Lyon, ce n'est pas beau.
42:10 Ils font le premier de la boule.
42:11 C'est pour ça qu'en Allemagne, on parle d'une saison extrêmement confuse.
42:17 C'est-à-dire que d'un autre côté, tout est beau.
42:20 Parce qu'ils sont en finale de Ligue des Champions.
42:23 Et qualifiés pour la prochaine Ligue des Champions.
42:25 En finissant 5e, il ne faut pas l'oublier quand même.
42:27 Et puis il y a le coach.
42:30 Le coach finalement, au-delà de plaire au public,
42:33 au-delà de réussir d'avoir un jeu chatoyant, d'avoir des jeunes,
42:37 moi je pense qu'il n'utilise pas tout le potentiel de son équipe.
42:40 Après on peut se poser la question s'il ne faut pas améliorer à tel poste, tel poste.
42:43 Mais il faut constater...
42:45 Pardon ?
42:46 Le matos, il n'est pas si dingue que ça quand même à Dortmund pour aller aussi loin.
42:51 Mais c'est quoi ? C'est une équipe amateur ?
42:52 Non, non, pas une équipe amateur.
42:53 Mais c'est une équipe amateur ?
42:54 Mais tu récupères...
42:55 Mais attends, il n'y a que des internationaux partout.
42:56 Non, mais tu récupères Madsen qui n'était même pas dans le groupe à Chelsea.
42:59 Sancho, il avait 8 kilos en trop, il n'était pas dans le groupe à Manchester United.
43:02 Mais tu veux qu'on fasse la liste des jeux...
43:04 Sabitzer...
43:05 Tu veux qu'on fasse la liste des joueurs qui sont passés par Chelsea ?
43:07 D'accord, mais Sabitzer, il était remplaçant à United et au Bayern Munich.
43:10 Ça reste des bons joueurs.
43:12 Mais je te dis juste que quand même il les a bien relancés.
43:14 Sabitzer, il a sa place dans beaucoup d'équipes au milieu.
43:17 Oui, d'accord, mais moi j'adore Sabitzer, mais à Manchester et au Bayern, ce mec-là ne jouait pas.
43:22 Mais c'est les contextes.
43:23 Ok, très bien, mais il les a relancés quand même.
43:25 Oui, les deux clubs que tu as cités, c'est un bordel incroyable.
43:30 Ryerson, il joue à l'Union Berlin il y a un an et demi.
43:33 Mais c'est des bons joueurs.
43:35 Mais non, tu les attendais ce soir ou contre le PSG ou contre l'Atlético ?
43:39 Sabitzer, ça fait très longtemps qu'il est à Salzburg, c'est un très bon joueur.
43:44 Je ne suis pas étonné, c'est une chouette carrière.
43:47 En revanche, lui on fait preuve du retard.
43:49 Julian Brandt est un excellent joueur, je n'ai pas dit que c'était un ballon d'or.
43:53 Adeyemi, il fait une chose, il sait courir, c'est plus un coureur de 100 m qu'un coureur de football.
43:58 C'est la grande école de sa main.
44:01 J'allais justement demander à Marouane, est-ce qu'il y avait du Adeyemi en lui ?
44:04 Mais là, si tu le fracasses...
44:06 Sancho, écoute, moi la mémoire que j'ai de Marouane à Bordeaux, ce n'est pas tout à fait le coureur de 100 m non plus.
44:13 Non, exactement, c'était un joueur de compétences.
44:16 Sancho, il a disparu, c'est loin du Sancho qu'on a connu au Borussia Dortmund.
44:23 Mais il est capable, sur son coup de patte, de mettre n'importe quel but et de décrocher le but de l'année.
44:28 Emre Can, on le critique, mais c'est le bosseur qui est le 6e devant sa défense.
44:32 Emre Can, je le critique pas, c'est un joueur hyper hétéro-milleur.
44:35 Il est champion du monde. Gregor Kobel, c'est un des meilleurs gardiens du monde.
44:39 Rijerssen et Madsen, il n'est pas mauvais offensivement, défensivement, pour moi ce n'est pas terrible.
44:46 Schurterbeek, il est excellent, comme Assemble, c'est bon.
44:49 Enfin, ça va, c'est une équipe du champion comme on a, il est également, il a marqué Correus.
44:53 Marouane, tu as beaucoup parlé de Real, mais sur Dortmund, quel joueur te plaise ?
44:58 Tu as vu ce soir ?
44:59 Non, ce soir, je prendrais le collectif.
45:02 La première heure, je retiendrai ça.
45:04 Le collectif et la bonheur, dommage pour eux.
45:07 On sait ce que ça a donné, malheureusement, le football, des fois, il est cruel.
45:11 Comme je dis, c'est à peu près du déjà vu.
45:14 On s'entendait ça avec l'Orient de Madrid, et malgré la bonne première heure,
45:17 ça s'est joué sur quoi, comme par hasard, un coup de pied arrêté encore.
45:20 Une grosse erreur de marquage de Madsen.
45:23 Oui, mais ça s'est décanté sur ça, et puis derrière, ils ont enchaîné.
45:27 C'est ça, c'est ça, c'est ça.
45:28 [SILENCE]