"Je demande plus de moyens": l'appel de la veuve du principal retrouvé mort dans son collège de Lisieux

  • il y a 4 mois
Jeanne Mailhos-Vittel, veuve du principal retrouvé mort dans son établissement de Lisieux dénonce des zones d'ombre dans l'enquête, notamment des témoins qui nauraient pas été interrogés. Elle réclame plus de moyens pour l'enquête, qu'ils soient "humains" ou "financiers".

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Transcription
00:00 Les témoins, leur logement, leurs habitations sont l'arrière-cour du collège, c'est quasi collé au collège,
00:07 ils habitent tous à deux minutes de la cour.
00:11 – Et qu'est-ce qu'ils disent ces témoins ?
00:13 – Alors il y a un témoin, ancien élève, qui s'est présenté le 29 août à 11h30 devant le collège,
00:19 parce qu'il y avait des policiers, des enquêteurs,
00:23 et il a dit "je sais qui était dedans, qui a commis l'agression".
00:27 Et le policier lui a dit "tu peux me dire, là en off, je fume ma clope,
00:33 t'inquiète pas, tu seras convoqué dans les jours qui viennent".
00:35 Il n'a jamais été convoqué, il n'a pas sa déposition de figure au dossier,
00:39 il n'a pas été, alors peut-être depuis dans les jours, là la semaine précédente,
00:45 le moment où je vous parle, j'en sais rien, on ne peut pas savoir,
00:48 tant que ce n'est pas revenu au dossier, on n'en a pas connaissance,
00:51 mais il n'a jamais été interrogé. Il est venu le 29 août.
00:56 – Pour vous, il y a des blessures qui ne correspondent pas,
00:59 il y a un procureur qui parle trop vite,
01:01 il y a des témoins qui n'ont pas été entendus,
01:02 quel appel vous lancez ce matin ?
01:04 – Je demande plus de moyens pour allouer à notre enquête,
01:09 à l'enquête concernant le décès de Stéphane,
01:12 des moyens humains, des moyens financiers,
01:15 aider le juge d'instruction, qui n'est pas un seul policier à éplucher le dossier,
01:19 quelqu'un qui lise tout ce qu'on a lu, nous, la partie civile,
01:24 on a l'impression d'avoir fait la synthèse du dossier à la place des enquêteurs,
01:30 et je trouve ça anormal.
01:32 – Mais vous avez le sentiment que la justice ne veut pas,
01:35 ou n'a pas les moyens d'enquêter ?
01:37 – Ça, c'est un peu difficile d'affirmer quelque chose comme ça sur un plateau national.
01:45 Moi, j'ai entendu, je vous le dis, un autre témoin qui dit
01:47 que la voiture blanche que j'ai vue, elle savait, il savait qui était le conducteur.
01:55 Il se trouve qu'il y a des noms qu'on retrouve dans plusieurs témoignages,
01:58 ce nom-là, et que dans le coffre, il y avait une barre de fer.
02:04 Jamais interrogé, cette personne n'a jamais été interrogée.
02:07 Le matin, à 6h du matin, il y avait des élèves du collège sur Snapchat
02:14 qui disent "je suis au collège", il est 6h,
02:17 on est le 11 août, ils ont 14 ans,
02:20 "je suis au collège, j'ai des trucs à faire", c'est sur Snapchat.
02:25 – Et pareil, ces personnes-là, ces jeunes-là…
02:26 – Jamais interrogés.
02:28 Il y a les deux hommes mis en cause, qui ont avoué finalement
02:33 qu'ils avaient bien commis l'effraction, communiquent sur Snapchat.
02:37 Donc on a les pseudos des personnes, des appels répandus de 5, 10 secondes
02:44 dans les horaires entre 5h, 6h, 6h30, avec des pseudonymes
02:51 qui ne doivent pas être très difficiles à retrouver.
02:54 On ne les a pas interrogés.

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