• il y a 6 mois
Partout en France, des personnes ouvrent leur maison et préparent un lit à une autre dans le besoin. Jaleh Bradea reçoit en ce sens deux associations qui se mobilisent pour des enfants hospitalisés et pour des femmes battues qui cherchent en urgence un toit. La générosité peut rimer avec hospitalité. Focus sur cet engagement associatif radical et encore peu connu.

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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis ravie d'accueillir aujourd'hui
00:11 quatre invités parce que c'est une émission spéciale, Hospitalité.
00:16 Merci à tous les quatre d'être avec nous.
00:18 Orsou Chétochine, je commence avec vous.
00:20 Vous êtes le DG de mécénat chirurgie cardiaque.
00:24 Donc vous avez décidé d'aller dans l'engagement
00:26 pour un sujet qu'on aime beaucoup dans cette émission,
00:28 c'est-à-dire la santé, notamment la santé des enfants.
00:32 Parlez-nous de la genèse de cette association.
00:35 Alors cette association c'est ma maman qui l'a créée,
00:37 c'est le professeur Francine Leca, il y a 27 ans maintenant.
00:40 J'ai une idée assez simple, c'est de dire qu'en France
00:42 on a des plateaux chirurgicaux qui sont excellents.
00:45 Dans plein d'endroits du monde, il n'y a aucune solution
00:48 pour sauver des enfants qui naissent avec une malformation cardiaque.
00:51 Il y a un enfant sur cent qui naît avec une malformation, c'est beaucoup.
00:55 Et donc ces enfants, on va les faire venir en France tout seul
00:57 et ils vont être accueillis dans des familles d'accueil.
00:59 C'est là où il y a eu l'idée de se dire, on va trouver des gens
01:02 qui sont généreux, qui vont accueillir pendant deux mois ces enfants,
01:05 qui vont s'en occuper comme les leurs, les accompagner à l'hôpital,
01:08 le parcours de soins, et puis on va renvoyer ces enfants dans la vie
01:11 avec un cœur qui va leur permettre d'aller à l'école, de jouer,
01:14 puis peut-être un jour aussi d'être généreux et d'avoir du cœur.
01:17 Certainement d'ailleurs, je suis sûre de ça.
01:19 Et qui prend en charge les soins du coup ?
01:22 Comment ça se passe ? C'est aussi votre association ?
01:24 On a des mécènes qui vont financer le voyage des enfants
01:26 et qui vont financer les opérations.
01:28 Donc ça c'est la partie payante.
01:30 Et puis la partie solidaire, c'est les familles d'accueil
01:32 qui sont bénévoles, elles ne sont pas rémunérées.
01:34 Vous dites payante, elle s'est prise en charge grâce à des mécènes ?
01:37 Voilà, toute la partie financière est prise en charge par des mécènes.
01:40 Et vous avez aussi un certain nombre de bénévoles à vos côtés.
01:43 Vous avez en tête le nombre de bénévoles ?
01:45 On a à peu près 500 familles d'accueil.
01:48 Et on a aussi à peu près 500 bénévoles.
01:50 C'est-à-dire qu'il y a des bénévoles qui vont aider pour faire tourner l'association,
01:53 puis d'autres qui sont vraiment les familles d'accueil,
01:55 qui sont généralement à deux avec leur famille,
01:57 et qui vont l'accueillir pendant deux mois.
01:58 C'est un sacré engagement.
02:00 C'est vrai, Marie-Hélène, c'est ce que vous faites.
02:01 Vous êtes famille d'accueil.
02:03 Exactement.
02:04 Auprès de Mécénat Chirurgie Cardiaque, depuis combien de temps ?
02:06 C'est notre septième année.
02:09 Ah génial !
02:10 Et quatorzième enfant.
02:11 Et alors racontez-nous, pourquoi avoir choisi vous aussi cet engagement ?
02:15 Déjà, j'aime beaucoup les enfants.
02:18 Comme moi !
02:19 Voilà, toute petite, je voulais travailler avec les enfants.
02:23 J'ai travaillé avec les enfants en maternité.
02:26 Et puis après, j'ai eu les miens d'enfants.
02:30 Après, je me suis dit, avec mon mari, on s'est dit, on va à la retraite.
02:33 Quand on sera très disponible, on accueillera des enfants.
02:37 Et là, c'est vraiment… on est comblé par cette association.
02:41 Et c'est quoi le déclic ?
02:41 Parce que quand on a un enfant chez soi, ça ne doit pas être si simple.
02:45 L'enfant laisse ses parents, si je comprends bien, dans le pays d'où il vient.
02:49 Vous devez l'accueillir, ça ne doit pas être toujours très simple.
02:52 Comment vous faites ?
02:53 Si, c'est très facile.
02:54 On est à l'aéroport, on se met à genoux près de lui, on lui dit bonjour.
03:00 Et il s'adapte facilement à vous ?
03:01 Oui, en principe, oui.
03:03 C'est quoi, c'est l'amour, le secret ?
03:05 Je pense.
03:06 C'est le plus beau des secrets, celui-là.
03:09 Et puis on a des enfants qui sont malades,
03:12 donc à l'intérieur d'eux, ils savent que ça ne va pas
03:15 et ils sentent qu'il y a de la bienveillance.
03:17 Vous savez, la bienveillance, ça ne s'écrit pas, et le cœur, ça ne s'écrit pas.
03:20 On ne parle pas la même langue avec ces enfants,
03:23 mais ils comprennent tout de suite qu'on est là pour eux.
03:25 Et puis très rapidement, on va les opérer.
03:27 Alors là, c'est une renaissance, une deuxième naissance.
03:30 Ils vont pouvoir enfin courir, jouer, manger, s'alimenter normalement.
03:34 Donc c'est assez simple, en fait.
03:37 Il faut laisser les choses aller.
03:39 Je pense que les humains sont vraiment généreux, sont vraiment bons.
03:43 Le monde nous conditionne autrement, mais si on laisse sa première nature,
03:46 on est là pour aider les autres, ça c'est sûr.
03:48 - Et qu'est-ce que ça vous fait, vous, en retour, Marie-Hélène ?
03:51 - En retour...
03:52 - Cette générosité que vous avez, cet amour que vous donnez.
03:55 - Ça nous fait du bien.
03:56 On est... Voilà.
03:58 Et nous, on fait ça à la maison, vraiment en famille, avec mon mari,
04:02 nos enfants qui font aussi des petites choses pour l'association,
04:06 nos petits-enfants qui sont super contents d'accueillir un enfant malade
04:10 et de le voir repartir guéri.
04:12 - Et quand l'enfant repart, ça vous fait un petit pincement au cœur ?
04:15 - Oui.
04:16 - C'est d'un point de vue facile. - Le premier, on pleure.
04:18 - Puis le deuxième, après, on se dit "bon, on s'en remet", quoi.
04:21 Et après...
04:22 - C'est pour ça qu'ils en prennent beaucoup, c'est parce qu'ils pensent qu'en se consoler,
04:25 il faut en prendre un autre. - Exactement.
04:26 Bah, je comprends.
04:27 - C'est comme ça qu'on a des familles d'accueil.
04:28 - Et vous avez des nouvelles, parfois, de ceux qui partent ?
04:31 - Oui, une fois qu'ils sont rentrés chez eux, voilà.
04:34 Nous, on fait une petite lettre aux parents,
04:37 et puis avec nos coordonnées, et puis dans les 48 heures, on a...
04:43 Voilà.
04:43 - Orso, ça fait combien d'enfants, du coup, que vous accueillez chaque année ?
04:47 - Alors, on a déjà pris en charge 4 700 enfants.
04:50 - D'accord. - Depuis le début.
04:51 Et en ce moment, on est autour de 400 enfants par an.
04:55 C'est déjà un gros volume.
04:57 Il faut beaucoup de familles d'accueil, parce que des fois, vous avez des tout-petits,
05:00 et les familles d'accueil n'ont plus envie de porter, ils veulent un enfant qui marche déjà,
05:04 ou ils n'ont pas envie de refaire la chaise haute.
05:06 Au contraire, il y en a d'autres qui préfèrent des petits.
05:08 Donc il faut plus de familles d'accueil que d'enfants, forcément.
05:11 - Pour pouvoir convenir à chacun.
05:12 - Oui, depuis toutes ces années, c'est compliqué, mais ça se passe, en fait.
05:15 - Ça se passe, et ça se passe visiblement quand même très bien.
05:18 Et tant mieux. Alors, de l'hospitalité, il en est aussi sujet avec un abri qui sauve des vies.
05:25 Là, Charline, je viens à vous. Expliquez-nous ce que c'est et comment ça fonctionne.
05:29 - Alors, un abri qui sauve des vies, c'est une association d'hébergement citoyen
05:33 pour les personnes victimes de violences conjugales et intrafamiliales.
05:36 C'est-à-dire que ce sont des personnes qui accueillent chez elles des victimes de violences conjugales,
05:41 intrafamiliales, et évidemment, c'est encadré par l'association.
05:44 - Et donc, concrètement, c'est comment ?
05:47 - Alors, concrètement, on a une permanence téléphonique 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
05:50 qui permet de nous contacter, donc soit les structures d'aide aux victimes,
05:53 soit les personnes victimes de violences en direct.
05:55 Ensuite, on a 500 abritantes et abritants en France qui nous permettent du coup de les contacter
06:04 quand on a une situation, et là, on fait l'organisation de l'hébergement et le suivi.
06:10 Et il faut savoir que les abritantes et les abritants, ils décident de la durée,
06:14 ils décident aussi s'ils peuvent accueillir ou ne pas accueillir.
06:17 On est très souple là-dessus, parce qu'on est souvent en urgence,
06:20 on est sur des mises à l'abri sur des temps très courts.
06:25 Et donc, c'est important de laisser de la souplesse et de bien encadrer aussi cet hébergement.
06:30 - C'est essentiellement des femmes ?
06:31 - C'est essentiellement des femmes.
06:33 On aide aussi les hommes victimes de violences, mais c'est...
06:35 - Beaucoup plus rare.
06:36 - Une grande majorité des femmes, et souvent aussi avec des enfants.
06:40 - J'ai cru avoir compris que ce moment où la femme victime de violences s'en va
06:48 et a besoin d'atterrir quelque part, ce moment-là est primordial.
06:52 - Oui, bien sûr.
06:53 - Pourquoi c'est primordial ?
06:54 - Alors, c'est primordial parce que les moments de séparation dans un foyer violent
06:59 peuvent être extrêmement dramatiques.
07:01 C'est des moments où l'agresseur va perdre le contrôle
07:05 sur la personne qui est sous son conjoint ou sa conjointe.
07:10 Et donc, l'idée, enfin, la difficulté, c'est que si le départ, il n'y a pas de mise en sécurité,
07:17 ça peut être soit très dramatique, soit ça va être la rue.
07:21 Et donc, évidemment, ce n'est pas possible, ce n'est pas entendable.
07:25 Et donc, c'est important de créer ce réseau de citoyennes et de citoyens qui peuvent accueillir.
07:29 C'est complètement humanisant, en fait.
07:31 C'est tellement difficile, ce moment, que là, on recrée l'humanité dans un parcours de sortie de violence.
07:37 - Ce que je comprends tout à fait, effectivement, est offrir cet écran
07:39 qui permettra aussi à la personne d'aller jusqu'au bout de sa démarche,
07:42 qui n'est déjà pas simple en général.
07:44 Avant de passer la parole à vous, Priscillia, qui est la fondatrice de Sorority,
07:49 je vous propose de regarder une vidéo, un message engagé de personnes que vous connaissez très bien, je pense.
07:55 - Alors, sur cette photo, on voit des femmes dans les années 70 en train de manifester.
08:00 - On en est toujours à devoir manifester pour que la moitié de l'humanité accède à ses droits.
08:05 - On est marraine d'une application qui s'appelle Sorority.
08:08 Et ce qu'on voit dans cette photo, c'est de la sororité entre femmes.
08:11 - Une communauté.
08:12 - Exactement. Les femmes se soutiennent, se mobilisent ensemble.
08:15 Et c'est vrai qu'on en a un peu ras le bol que tout soit remis en question, même en 2024, comme le disait Lola.
08:20 - Nous, ce qu'on a adoré et pourquoi on a accepté d'être marraine de cette communauté et de cette application,
08:27 c'est parce que justement, elle est basée sur l'entraide entre femmes.
08:30 Savoir qu'autour de nous, il y a des centaines et des milliers d'autres femmes
08:34 qui potentiellement peuvent venir nous filer un coup de main, nous aider à nous extraire d'une situation délicate.
08:40 - Juste nous passer un appel, une écoute en moyenne.
08:42 Et il y a plus de 6000 personnes qui sont proactives sur l'application,
08:45 donc qui sont prêtes à aider et à venir en aide si jamais il y a un souci.
08:50 C'est quand même génial de voir toute cette solidarité qui a été mise en place, notamment grâce à cette application.
08:55 - Il y a beaucoup de femmes qui se sentent bien plus en sécurité depuis qu'elles ont téléchargé The Sorority.
08:59 - C'est très sécurisant parce qu'on sait que c'est sécurisé.
09:01 - Et il y a un côté du coup très humain aussi, parce que comme le disaient les filles,
09:05 quand on est dans une situation complexe et qui fait terriblement peur, d'appeler la police,
09:11 ce n'est pas forcément évident.
09:12 Et là, de se dire qu'en fait, en étant sur cette appli, on sait qu'il n'y aura pas de problème
09:17 et que ce ne sera que des gens qui seront là à bras ouverts pour nous aider.
09:20 - On sait qu'on nous croit immédiatement.
09:21 - C'est ça, je suis là, je te crois, je te viens en aide.
09:25 Il n'y a pas de discussion.
09:26 - Je ne remets pas en cause le danger dans lequel toi tu te sens.
09:28 - Sur l'appli, les femmes qui sont autour de nous sont représentées avec des perruques vertes, je crois.
09:33 - Ou roses.
09:34 - Et les perruques roses, ce sont carrément des femmes qui peuvent t'héberger
09:38 quand tu es dans une situation d'urgence, par exemple violence conjugale,
09:41 tu as besoin de t'extraire de ton domicile tout de suite.
09:43 Eh bien, tu regardes autour de toi quelle femme peut te filer une chambre ou un bout de canapé.
09:47 - Le temps que ta situation se régulera.
09:49 - Exactement, et ça, c'est vraiment très, très précieux.
09:51 Vous entendrez peut-être nos cris, parce que nous avons enregistré le cri d'alerte.
09:56 On a mis beaucoup d'énergie dans ce cri.
09:59 - Vous êtes en situation, vous avez besoin de saisir quelqu'un, vous appuyez, ça fait "Aaah", ça crie.
10:04 Donc ça, ça se prend.
10:07 - On le fait ? Un, deux, trois.
10:09 - Aaaaaah !
10:12 - Ça va les oreilles ?
10:14 - Désolée.
10:16 - Elles sont excellentes.
10:18 Effectivement, ça crie, ça alerte, c'est ce que vous vouliez, je suppose.
10:22 Ce sont vos marraines.
10:23 - Je suis hyper étonnée, parce que je n'ai jamais vu leur prise de parole et je suis super heureuse.
10:28 Merci à elles.
10:29 - Qu'est-ce que vous pourriez rajouter par rapport à ce qu'elles ont dit ?
10:31 - Elles ont tout dit.
10:32 - Elles ont tout dit, c'est vrai, le sujet est très, très bien fait.
10:35 Merci à Jany Prott qui nous l'a fait d'ailleurs.
10:40 Qu'est-ce que vous pouvez rajouter, notamment ?
10:42 Est-ce que vous, en particulier, The Sorority, c'est des femmes au service d'autres femmes ?
10:46 - Alors concrètement, oui, The Sorority, c'est une communauté d'entraide via une application gratuite
10:50 qui permet à tout moment de trouver de l'aide si on est en situation d'isolement, de harcèlement ou de violence,
10:54 où qu'on soit, dans les grandes villes, mais aussi et surtout dans les zones rurales
10:57 où les violences peuvent être encore plus compliquées,
10:59 parce que souvent l'isolement est imposé par la personne qui nous fait subir les violences,
11:02 qui va nous faire croire qu'on est seul, que personne ne nous croira.
11:05 Et en fait, à tout moment, donc si on est suivi dans la rue,
11:07 si il se passe quoi que ce soit dans les transports en commun,
11:10 au bureau, des cas de violences sexistes et sexuelles,
11:12 en soirée, quand on va faire son jogging ou chez soi, des cas de violences conjugales ou intra-familiales,
11:17 à tout moment, on a cette aide de proximité, donc 92 000 personnes qui sont là pour aider et être aidées.
11:22 - Vous couvrez toutes les régions en France aujourd'hui ?
11:24 - Oui, toutes les régions.
11:25 - Donc ça veut dire que les personnes victimes sont géolocalisées via l'appli,
11:29 et donc à un moment, sans doute de détresse d'ailleurs, elles peuvent ?
11:33 - Elles peuvent lancer l'alerte et quand elles appuient sur le bouton principal...
11:35 - Elles entendent le grand cri de coquettes ?
11:38 - Le cri, c'est pour, par exemple, quand on est dans les transports, on ne veut pas lancer l'alerte,
11:41 et on lance le cri, ça fait un effet de sédération, parce que surtout on nous regarde
11:44 et ça fait une bulle d'attention autour et la personne qui agresse ne peut pas continuer.
11:47 - Et sinon, géolocalisation, et du coup, vous proposez un abri aussi, finalement ?
11:52 - On travaille justement ensemble, quand on lance l'alerte, en une minute,
11:55 on a 10 à 15 prises de contact, donc ça va très très vite, et donc elle se passe le mot,
12:00 et avec un abri, on a du coup ce projet commun dont on va parler sur les JO,
12:04 pour sensibiliser, notamment durant cette période, sur les violences faites aux femmes.
12:09 - Vous pensez qu'il y aura une recrudescence pendant cette période ?
12:11 - Alors, on a trois constats dans le cadre des JO, le premier, c'est que dans la rue et dans les transports,
12:15 il va y avoir de plus en plus de personnes, donc mécaniquement, les incivilités qui existent vont augmenter.
12:20 À cela, on ajoute l'augmentation de la consommation d'alcool, parce que c'est la fête.
12:24 On a aussi pas mal creusé le sujet, c'est issu d'études qui sont passées l'année dernière au Royaume-Uni,
12:31 il est prouvé que lorsque l'équipe qu'on soutient fait match nul,
12:34 on observe plus de 26% d'augmentation des violences conjugales,
12:38 et lorsqu'elle perd, plus 38% d'augmentation des violences conjugales.
12:42 Parce qu'il y a le stress, il y a la frustration, il y a l'alcool souvent,
12:45 et il y a ce contexte de violence qui est là de toute façon, donc tout va être l'opportunité pour que ça déclenche.
12:51 - Et le dernier constat ?
12:52 - Et sur l'hébergement d'urgence, en fait, la difficulté, c'est que les hôtels
12:56 qui ont une convention avec l'État sur l'hébergement d'urgence ont préféré se tourner vers du tourisme,
13:02 en tout cas une partie d'entre eux. - Du coup, il y en a moins.
13:04 - Et c'est pour ça qu'il y en a moins, donc en fait, on aura moins d'hébergement
13:07 et plus de violences conjugales. - Très bien.
13:10 - Et les prix vont augmenter, les hôtels. - Oui, bien sûr.
13:12 C'est bon pour tout le monde, mais en l'occurrence, là, ça peut être dramatique.
13:15 - Exactement.
13:16 - Malheureusement, ça passe beaucoup trop vite. C'est passionnant, ce que vous racontez.
13:20 Donc, Orso, je vais vous demander à vous, c'est quoi votre envie d'agir dans les cinq prochaines années ?
13:25 - C'est de prendre de plus en plus d'enfants, même si c'est de plus en plus compliqué de les faire venir,
13:30 et puis de pouvoir réunir toute la générosité des gens. C'est vraiment ça.
13:34 Nous, en fait, on dit "ce qu'on fait, c'est fantastique". Non, on arrive à mettre en ligne plein de gens qui ont envie d'agir.
13:39 C'est le cas de le dire, enfin, le thème de votre émission.
13:42 Et donc, voilà, on espère passer aux 6 000 enfants pour nos 30 ans.
13:47 - Très bien, je vous le souhaite. Vous reviendrez fêter ça chez nous.
13:50 Mesdames, si vous pouviez, en une phrase chacune, dire votre envie d'agir, comme ça, je peux vous faire parler toutes les deux.
13:55 - Eh bien, notre envie d'agir, c'est qu'on ait encore plus d'abritantes et d'abritants qui puissent accueillir des femmes victimes de violences.
14:02 Et ça permettra de sensibiliser un maximum de personnes et surtout de protéger un maximum de femmes.
14:07 Et qu'on continue d'unir nos forces et de s'entraider pour mettre fin ensemble à ces violences.
14:10 - The Sorority, absolument. Et un appel particulier pour cette période des JO, où je comprends qu'il y aura un besoin vraiment spécifique.
14:17 Donc c'est top. Merci beaucoup. Très bonne continuation à tous les quatre.
14:21 Bravo pour vos engagements. Bravo pour cette hospitalité, qui, je pense, fait assurément partie d'une valeur de générosité en France.
14:30 - Et on a quatre exemples fabuleux sur notre plateau. Je vous rappelle aussi nos podcasts d'Envie d'Agir, l'histoire continue,
14:36 toujours disponibles sur Apple, Deezer, Spotify et bien sûr mes canals. Et on se dit à très vite sur C8 pour plus d'Envie d'Agir. Merci.

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