Les oppositions ont décidé de censurer le gouvernement qui ne les a pas consultées sur les économies budgétaires. À quelques jours des élections européennes, c'est aussi une façon d'entraver la campagne de la majorité.
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00:00Je veux dire aussi que nous ne sommes pas dupes de l'opportunité du dépôt de ces
00:05deux motions de censure par LFI et GDR d'un côté et de la Rennes de l'autre.
00:09Elles portent sur le fond un objectif dans lequel nous ne souhaitons nullement
00:13être embarqués à six jours du scrutin européen, car les choses étant ce qu'elles
00:19sont, c'est bien cet objectif-là du scrutin européen qui est avant tout en
00:24ligne de mire. Mais pour nous, à cette heure, la véritable question est quid de
00:29l'après 9 juin ? Nous espérons vivement qu'une nouvelle
00:33phase s'ouvrira permettant un sursaut du camp présidentiel pour enfin associer
00:38pleinement les oppositions constructives aux grandes décisions du pays.
00:42A défaut, c'est dans le mur que nous filons. Les députés de mon groupe estiment
00:47qu'un sursaut fédérateur provoqué par la probable défraglation électorale de
00:51dimanche est encore possible. C'est pourquoi, chers collègues, nous ne
00:54voterons pas les présentes motions de censure.
00:58Nous partageons nombre de leurs constats, je l'ai dit, mais une telle censure
01:02aujourd'hui ne serait pas comprise. La parole est d'abord au peuple ce dimanche
01:05et toutes les conséquences pourront être tirées ensuite par qui de droit.
01:09Ce même peuple ne comprenait pas non plus que dans un monde dangereux et
01:14instable soit ouverte une crise institutionnelle et moins encore à la
01:19veille de l'organisation des Jeux Olympiques.
01:20Les motifs d'inquiétude sont malheureusement nombreux et nous l'avons
01:25encore vu avec l'attentat des Jeux à Saint-Etienne en fin de semaine dernière
01:29contre le stade Geoffroy Guichard.