• il y a 6 mois
"Houphouët", c’est la comédie musicale qui se déroulera sur deux jours les 07 et 08 juin 2024 au palais de la Culture de Treichville, écrite par Serge Bilé, journaliste, écrivain, auteur et compositeur.
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Transcription
00:00Bonjour, je suis Serge Bilet, je suis dans Inside sur l'Infodrome.
00:08Pendant 25 ans, j'ai présenté le journal télévisé,
00:10donc pour les gens, ils me voyaient tous les soirs.
00:13Et certes, j'écrivais des livres, mais c'était d'abord le journaliste qui leur parlait tous les soirs.
00:16Il n'en reste pas moins que j'essaye de cumuler plusieurs choses que je fais à la fois.
00:22D'abord, le musicien.
00:24Je commence par ça parce que c'est d'abord ce que j'ai appris quand j'étais gamin à Vivian.
00:28J'ai pris des cours de guitare et de piano,
00:30et c'est ça qui me permet aujourd'hui d'écrire des chansons pour des comédies musicales
00:32et pour de grands artistes comme Jocelyne Béroire, Tania Saint-Val ou Edith Lefel, Péa Sonnab.
00:38Et puis, j'essaie de cumuler tout cela avec aussi le journalisme, qui est une passion,
00:44qui est née de mon observation de ce que faisait mon père,
00:47qui faisait partie des pionniers de l'RTI,
00:49qui a fondé avec les Guy Rogenda, les George Benson, les Ben Sumahoro.
00:53Et donc, naturellement, j'ai été porté par ça.
00:59C'est vrai qu'on se connaît depuis très longtemps.
01:01Moi, Wellbourne, j'ai participé, mais cette fois-ci en tant qu'ami financier,
01:06à la Collecte pour pouvoir faire son premier film dans les années 90 à Paris.
01:10Ensuite, quand moi, j'ai lancé l'opération Nous l'épisode,
01:14au moment où il y avait les événements en Côte d'Ivoire en 2002,
01:17j'ai écrit la fameuse chanson avec les Antillais qui ont chanté pour la Côte d'Ivoire.
01:21Et quand il m'a demandé l'année dernière de pouvoir donc écrire les dialogues de son film,
01:25mais j'ai tout de suite dit oui, parce que pour moi, c'était quelque chose de nouveau.
01:31Ailleurs, les Noirs sont toujours les plus déclassés, les moins.
01:34Mais tout ça, c'est la résultante de l'histoire.
01:37Quand pendant des siècles, on vous a chosifiés, on vous a déconsidérés,
01:42on estimait que vous apparteniez au néant ou bien, comme le disait l'Église,
01:46que vous étiez plus proche du diable que de Dieu.
01:48Quand pendant toutes ces années, ces choses-là ont été dites, construites,
01:51c'est difficile de déconstruire tout ça.
01:53Donc, mon travail à moi consiste à déconstruire tout cela,
01:56non seulement à déconstruire tout cela,
01:57mais aussi à trouver des personnages dans l'histoire
02:01qui méritent justement que nos jeunes puissent essayer de s'identifier à eux
02:07ou en tout cas faire en sorte qu'ils considèrent que l'histoire leur appartient aussi
02:11et qu'ils n'étaient pas exclus de l'histoire
02:12et que dans l'histoire, ils n'étaient pas seulement que ceux qu'on voyait
02:15comme étant des gens qui se subissaient comme des esclaves.
02:18Je lis beaucoup, j'observe beaucoup, j'écoute beaucoup ce que font les autres,
02:23mais je ne suis pas influencé par ce que font les autres
02:25parce que je crois que chacun est unique.
02:29Moi, j'ai la chance de mélanger des choses.
02:32Il n'y a pas beaucoup de gens qui se font à la fois du journalisme,
02:34d'écrivains, de dialoguistes, de musiciens.
02:41Toute ma passion pour l'histoire vient de la Reine Pocou.
02:43Quand j'étais gamin à Vigue-Jean,
02:45l'histoire qui m'avait le plus marqué, c'était l'histoire de la Reine Pocou.
02:47Et naturellement, dans beaucoup de mes livres, on retrouve ça.
02:49Dans mon livre Bonnie, on retrouve ça.
02:51Voilà, c'est son courage, le courage de dire non
02:53et le courage d'emmener son peuple et de faire cette traversée périlleuse.
02:57Moi, je suis admiratif de ce qu'elle a fait.
03:03Il y a un monsieur qui m'envoie aussi un message qui me dit
03:05« mais je fais des arts martiaux »
03:07et j'ai entendu dire qu'il y avait un noir
03:09qui était dans un quartier de la Reine Pocou
03:11et qui avait fait de l'art martiaux.
03:14Qui était samouraï et qui a joué un rôle dans l'histoire du Japon.
03:17Je ne sais pas comment il s'appelle.
03:19Et c'est comme ça que je suis parti chercher
03:21entre les archives portugaises,
03:22parce que c'était plutôt les portugais qui étaient en lien à l'époque avec le Japon,
03:26et puis les archives aussi japonaises grâce à une amie qui parle cette langue.
03:31C'est comme ça que j'ai été fouiller, fouiller, fouiller
03:34et que j'ai pu retrouver l'histoire de Yasuke.
03:36Donc raconter l'histoire de Yasuke.
03:37Aujourd'hui, je suis très content parce que tout le monde parle de Yasuke.
03:40Il s'est devenu même un personnage de la pop culture.
03:44Moi déjà, il y a une chose que je note.
03:46Quand je suis venu au Salon du Livre,
03:48pour lequel j'étais l'auteur à l'honneur cette année,
03:51j'étais particulièrement surpris
03:53de la diversité effectivement du public que j'ai pu rencontrer.
03:55Il y a des jeunes qui ne me connaissent pas.
03:57Il y a un intérêt d'un certain nombre de gens en Côte d'Ivoire
04:02qu'ils soient jeunes ou moins jeunes pour les livres.
04:05Nous avons toujours dit, on ne lit pas.
04:07C'est vrai qu'on lit de moins en moins en Côte d'Ivoire comme ailleurs.
04:09Mais il y a quand même un intérêt.
04:10Et à partir du moment qu'on a ce socle-là,
04:12il faut s'appuyer sur ce socle.
04:14Il y a quand même presque 125 000 personnes
04:17qui sont venues au Salon du Livre en une semaine.
04:19C'est énorme dans un pays comme le nôtre.
04:21Donc ça veut dire qu'il y a un socle de gens qui lisent.
04:24Maintenant, il faut qu'on s'attache à agrandir ce socle-là.
04:31La compagnie musicale, c'est tout simple.
04:33C'est m'attaquer à la partie du fouet que j'aime le plus pour moi.
04:36C'est la partie qui va de 46 à l'indépendance.
04:38Donc la marche vers l'indépendance.
04:40Avec tout ce qu'il y a comme affrontements, comme dissensions.
04:45D'un côté, il y a Moké qui est encore plus nationaliste que Oufoué.
04:48Il y a Djaumant qui est le rival de Oufoué.
04:51Il y a bien sûr Thérèse.
04:52Il y a Anne-Marie Radji qui est la gérée de la marche des femmes de Grand Bassam.
04:55Et après, il y a le documentaire
04:57qui, lui, s'appelle « Les sept femmes de Félix Oufoué de Boigny »
04:59qui permet aussi, en racontant la vie d'Oufoué de Boigny
05:02à travers toutes les personnes, toutes les femmes
05:05qui l'ont aidé, qui l'ont entouré
05:07à mieux comprendre son parcours jusqu'à sa mort.
05:09Nous, on veut vraiment un public familial.
05:11Le principe d'une comédie musicale, c'est toujours une histoire d'amour.
05:14Voilà, c'est une histoire d'amour.
05:15Donc là, c'est entre Oufoué et Thérèse.
05:17Et cette histoire d'amour-là, ça permet de raconter un certain nombre de choses.
05:21De rivalités amoureuses, déjà.
05:23Parce que là, on a inventé une petite rivalité amoureuse.
05:25Donc, de rivalités amoureuses.
05:27Et puis donc, de choses vraies qui se sont passées aussi.
05:30De tensions, arrestations, colons et tout ça.
05:33Voilà, tout ça est raconté dedans.
05:35De façon à ce qu'on puisse arriver à appréhender
05:38tout ce qui a pu se passer entre 1946 et 1960.

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