• il y a 5 mois
Née sans utérus, atteinte du syndrome MRKH, Déborah est la première patiente en France à avoir pu bénéficier d'un essai clinique afin d'être greffée. Elle a eu 2 enfants et nous raconte cette aventure extraordinaire.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Je suis née avec une pièce manquante, qui est l'utérus,
00:03 mais elle m'a permis à travers ce don d'organe, à travers ce don d'amour,
00:08 de me permettre à mon tour de donner la vie.
00:11 Et c'est vrai que dans beaucoup de greffes, on sauve des vies,
00:14 mais là, ça a permis de donner même deux vies.
00:17 Donc, c'est juste incroyable.
00:18 C'est le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire.
00:25 Je suis là aujourd'hui, le 8 mars 2024, pour la sortie de ce magnifique ouvrage,
00:32 qui sont en fait les photos de Virginie Bonnefond,
00:35 qui a gravé dans le marbre l'aventure extraordinaire
00:38 qu'est la greffe utérine dont j'ai pu bénéficier
00:41 et avoir la chance d'être la maman de deux enfants,
00:44 deux petites filles, Micha et Maxine.
00:46 J'ai appris à l'âge de 17 ans que j'étais atteinte du syndrome MRKH,
00:51 qui est l'absence congénitale d'utérus,
00:54 par l'absence simplement de menstruation.
00:56 Ce qui m'a fait consulter et poser le diagnostic.
00:59 J'ai entendu parler de la réussite de la greffe d'utérus
01:03 pour la toute première fois à l'annonce de ce syndrome,
01:07 mais ça avait été fait sur des souris.
01:08 Donc, ça a resté quelque chose d'expérimental sur l'animal.
01:13 Et c'est seulement en octobre 2014 que dans les médias a été annoncé
01:18 la naissance d'un bébé issu de la greffe utérine en Suède.
01:23 J'ai eu la chance de pouvoir en bénéficier grâce au contact
01:28 avec l'hôpital Foch et l'équipe du professeur Ayoubi,
01:31 qui venait d'obtenir les autorisations pour une greffe utérine
01:36 avec donneuse parentée.
01:38 Pour ma part, ça a été ma maman.
01:39 Sa part d'elle, en fait, alors certes,
01:42 je suis née avec une pièce manquante qui est l'utérus,
01:45 mais elle m'a permis à travers ce don d'organes,
01:48 à travers ce don d'amour,
01:50 de me permettre à mon tour de donner la vie.
01:53 Et c'est vrai que dans beaucoup de greffes, on sauve des vies,
01:57 mais là, ça a permis de donner même deux vies.
02:00 Donc, c'est juste incroyable.
02:01 C'est le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire,
02:04 la plus belle preuve d'amour,
02:05 de me donner cette possibilité de devenir mère à mon tour.
02:08 J'ai eu la chance que tout se passe bien,
02:10 qu'à chaque fois, tous les feux soient ouverts,
02:12 qui nous permettent d'avancer d'étape par étape,
02:15 d'arriver au résultat des embryons, de beaux embryons congelés,
02:19 ensuite à la greffe, ensuite au transfert embryonnaire,
02:22 ensuite à la grossesse et à la naissance des filles.
02:27 Ça a été une aventure incroyable.
02:29 Avec le professeur Ayoubi et toute son équipe,
02:32 ce sont vraiment des gens passionnés par leur métier,
02:36 par la recherche et ils sont vraiment ultra dans l'humain.
02:39 On est vraiment, on se sent considéré vraiment en tant que patiente,
02:43 pas en tant que cobaye,
02:45 étant donné que ça reste un essai clinique.
02:47 Et du coup, ça a été une aventure extraordinaire.
02:50 Et aujourd'hui, je retrouve une vie finalement tout à fait ordinaire,
02:54 de maman, de parents qui élèvent deux petites filles.
02:58 Donc, ça, j'en tire que du positif.
03:00 Et surtout, si ça peut être un message de l'avancée de la médecine
03:05 et une possible solution, je l'espère par la suite,
03:09 comme potentielle opération courante
03:12 pour soigner certaines formes d'infertilité,
03:15 je suis contente d'en être la pionnière aujourd'hui.
03:19 [SILENCE]

Recommandations