• il y a 6 mois

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00:00Mais en attendant Sébastien, on a rendez-vous chez le Kiné. Et oui, c'est l'écho d'ici ce matin, un grand rassemblement de Kiné
00:06après-demain à Toulouge. Simon Colbeck. Oui, ça s'appelle le Kiné Day, c'est samedi, c'est donc au parc de Clairfont à Toulouge.
00:12Bonjour Nicolas Lopez. Bonjour, bonjour Simon. Vous êtes kinésithérapeute à Kabestani, vous êtes aussi le vice-président dans notre département
00:18de la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs.
00:21Après-demain donc, le Kiné Day pour les étudiants mais aussi pour les professionnels.
00:25Certains viennent d'ailleurs de loin, certains viennent du Gard. Ça sert à quoi le Kiné Day, c'est quoi l'objectif ?
00:30L'objectif, alors c'est un événement unique, c'est la première fois qu'il y a un événement comme ça qui est réalisé au niveau national.
00:35L'objectif, c'est vraiment la promotion et la découverte de la kinésithérapie
00:39et des différentes facettes de la kinésithérapie. Parce que, effectivement, c'est une profession qui est assez connue
00:44mais qui mérite à être creusée pour, dans un objectif d'interdiscipline à n'arrêter.
00:50Ce qu'on veut, c'est vraiment
00:51inviter tous les professionnels de santé et pas uniquement les kinésithérapeutes
00:55à découvrir le métier et les différentes facettes du métier.
00:57Et l'idée, c'est de changer d'image parce qu'on le sait, évidemment, c'est une profession médicale.
01:01Ce n'est pas les poupouilles, les papouilles, on n'est pas là pour se faire masser, juste à acheter le Kiné.
01:05Exactement, c'est-à-dire montrer que la profession évolue, elle évolue grandement.
01:09Depuis 2015, on a obtenu un Grad Master, donc c'est une profession qui guécagne en compétences.
01:17Et du coup, ces compétences, elles méritent d'être mieux appréhendées, mieux connues
01:20pour pouvoir prendre en charge correctement et de façon optimale le patient qui est au centre de notre soin.
01:25L'objectif, ce n'est donc pas de susciter des vocations, de recruter,
01:29parce que les kinés, on est d'accord, on n'en manque pas dans les Pyrénées-Orientales.
01:321500 kinés, on est très bien doté dans les PO.
01:36Comment peut manquer autant de médecins et avoir autant de kinés ?
01:40Tout à fait, alors même 1600 kinés, 1200 en libéral.
01:46Donc, comment est-ce qu'on peut...
01:47En fait, on a un département qui est très attractif pour la profession
01:50et on a une proximité avec la frontière espagnole qui fait qu'il y a énormément d'écoles qui se sont montées
01:57et qui ont favorisé, en fin de compte, une espèce de glissement de la population vers notre département.
02:02C'est-à-dire qu'il y a des étudiants qui allaient se former il y a 10, 15, 20 ans à Gironde, c'est toujours le cas,
02:06ils reviennent après derrière dans les Pyrénées-Orientales ?
02:08Exactement, ou au-dessus, mais principalement dans les Pyrénées-Orientales.
02:12Donc, la législation a évolué. Depuis 2018, maintenant, il y a un zonage qui est mis en place,
02:18c'est-à-dire que le département est passé en zone non prioritaire pour une grande partie
02:22et ça attend en fait à se durcir récemment avec plus que trois communes
02:28dans lesquelles il est possible de s'installer à l'heure actuelle.
02:30Et ce sont quelles communes ?
02:31Donc, il y aura bientôt, ce sera pour la fin de l'année, ce sera Irsertet, Bagnouls-sur-Mer,
02:37et donc c'est un bassin de vie, donc Bagnouls-sur-Mer-Cerbère et le bassin de vie d'Amélie Lébain.
02:42Amélie Lébain, Irsertet aussi. Donc, dans ces communes, si on est kiné, si on est diplômé en Bretagne ou en Champagne,
02:47on peut venir s'installer dans ces communes.
02:49En revanche, si on veut s'installer à Perpignan, à Bonpass ou chez vous à Cabestany,
02:53ce n'est pas possible. L'Agence Régionale de Santé met une fin de non-recevoir.
02:57C'est ça. En fait, il y a une règle du 1 pour 1, il faut qu'il y ait un départ pour une arrivée
03:02avec quelques petites dérogations que l'on traite en direct avec la Sécurité sociale et avec la CPAM,
03:08avec qui on a de très bons rapports, mais ça reste la règle principale.
03:12Ce qu'il faut comprendre par rapport à cette modification de l'installation,
03:17c'est que c'est le pendant en fin de compte des négociations.
03:20C'est-à-dire que, comme vous savez, il y a eu beaucoup de professions, les médecins récemment ont signé.
03:25Avec la consultation à 30 euros, on va en parler.
03:28La profession de kinésithérapie a également mené des négociations cette année.
03:33La FFMKR, notre syndicat, a été porteur de la plus grosse enveloppe de revalorisation de la profession
03:43qui n'a été jamais récupérée. On a eu un demi-milliard d'augmentation.
03:47Mais il y a des contreparties.
03:48Il y a des contreparties.
03:49La liberté de s'installer où on veut, finalement, est largement réduite.
03:52Disons qu'elle avait été déjà amputée par le passé et on a dû lâcher du lest par rapport à ça.
03:58L'intérêt, c'est d'améliorer après, de nous faire reconnaître en termes de spécificité.
04:02Et c'est pour ça qu'il y a aussi l'organisation de cette journée.
04:05C'est de montrer ce que l'on est capable de faire pour devenir incontournable en fin de compte
04:10et après pouvoir mieux revaloriser notre profession.
04:12On ne manque pas de kinés dans les Pyrénées-Orientales, on l'a dit.
04:15Et pourtant, une école de kinés va ouvrir à Perpignan au mois de septembre.
04:19Tout à fait.
04:20Alors c'est plutôt une bonne nouvelle, quand même.
04:22Mais ils ne pourront pas forcément exercer chez nous ?
04:24De toute façon, la règle veut que les nouveaux diplômés ne pourront exercer qu'en institution
04:34pendant les deux premières années.
04:36C'est-à-dire qu'en hôpital, par exemple ?
04:37Exactement, hôpital, le PSR, l'ancien centre Bouffard-Versailles qui a migré à Saint-Pierre.
04:43Les soins de suite et de rééducation ?
04:44Voilà, exactement.
04:45Ou alors dans les zones qui sont en déficit de kinésithérapeutes
04:50et on n'en a pas, nous, dans le département.
04:51Alors les kinés qui sont 1600 dans notre département,
04:56ça présente comme des avantages ?
04:58C'est qu'on a des kinés chez nous qui sont, contrairement à d'autres zones de France,
05:01qui sont spécialistes dans un domaine.
05:03Ils ont vraiment un domaine de compétences assez élevé.
05:06Tout à fait.
05:07L'intérêt d'avoir une densité de population aussi importante,
05:10c'est de pouvoir avoir une spécificité d'exercice
05:12et donc de pouvoir s'orienter vers une prise en charge,
05:15même si elle restera toujours généraliste,
05:17avec un accès spécialisé sur les pôles, la maxillofascialité.
05:20Vous, par exemple, à Cavestany ?
05:21Moi, par exemple, dans mon cas, je traite uniquement la rééducation maxillofasciale.
05:25Donc si je viens vous voir pour un genou, vous m'adressez à quelqu'un d'autre ?
05:28Exactement.
05:28Soit je décide de reprendre mon activité généraliste,
05:32puisque je suis toujours kinésithérapeute et je me reforme dans le domaine,
05:35soit j'oriente vers un confrère.
05:37Ce qui est intéressant, c'est ce gain en compétences.
05:41Vous parliez de la démographie, en fin de compte, de la population tout à l'heure.
05:45On a une démographie de kinés qui est un véritable atout
05:49par rapport aux autres professions de santé.
05:51On est nombreux et ça va nous permettre,
05:53c'est ce que l'on porte à la FFMKR,
05:55de devenir incontournables et de promouvoir un accès direct.
06:00L'accès direct qui permettrait aux patients
06:02d'éviter une liste d'attente ou un délai d'attente trop important chez les médecins.
06:08Il n'y a plus besoin, effectivement, pour une ordonnance.
06:10Ça fait partie des questions et la prévention.
06:13Les médecins sont peu nombreux dans notre département et surtout ils sont âgés.
06:16Les kinés, vous êtes nombreux.
06:18Est-ce qu'il y a aussi un gros turnover qui va s'effectuer ?
06:20Est-ce qu'il y a aussi des kinés qui vont partir à la retraite
06:23nombreux ces prochaines années ou pas ?
06:25Et non, la chance que l'on a, c'est que c'est une profession jeune.
06:28C'est pour une profession féminine.
06:29On a 51% à peu près de la population qui est composée de femmes.
06:35Comme je vous disais, on essaie vraiment d'être au centre du dispositif de santé.
06:40Pour pouvoir être reconnus et ensuite dans des cas de négociations futures,
06:44avoir vraiment des billes à avancer qui nous permettent de valoriser
06:46notre connaissance et notre rémunération.
06:49Avec une école de kinés qui verra le jour à Perpignan.
06:5225 places.
06:53On rappelle que la plupart du temps pour rentrer dans une école de kinés,
06:56il faut réussir le concours de médecine.
06:57C'est l'étape obligatoire désormais.
06:59Merci beaucoup Nicolas Lopez.
07:01Merci Néa Akkabestani, vice-président dans notre département
07:04de la Fédération française des masseurs kinés rééducateurs et le kinédès.
07:08C'est donc à Toulouge.
07:09C'est samedi, c'est un après-demain au parc de Clairfont.
07:11On vous attend et on est vraiment heureux que vous nous ayez reçus pour en parler.
07:15Nous aussi, bonne journée à vous.
07:39Avec le code de la carte bleue, Suzanne.
07:40Tout simplement, c'est facile à dire.
07:43On avance.

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