Général Bruno Clermont : «Entre la proportionnalité et la réalité de ce qu’est une guerre, il y a une différence»

  • il y a 4 mois
Ce 6 juin 1944, un déluge de feu s'abattait sur les plages normandes à l'occasion du Débarquement des forces alliées. Le général Bruno Clermont revient sur cette guerre meurtrière : «Entre la proportionnalité et la réalité de ce qu’est une guerre, il y a une différence». 

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Transcription
00:00C'est un concept qui n'existe pas dans la doctrine militaire américaine.
00:02Elle n'existait pas à l'époque, elle n'existe toujours pas.
00:05Le concept américain, c'est la force dominante, c'est la force écrasante.
00:07Il faut qu'on arrive extrêmement fort pour qu'on ait le minimum de pertes,
00:10y compris au prix d'imposer le maximum de pertes à l'adversaire.
00:13La proportionnalité, ça rentre dans le concept de guerre juste, en principe.
00:15Ça rentre, en tout cas, c'est la façon dont les Américains voient la guerre,
00:19ce qui n'est pas du tout conforme au droit international,
00:21qui nécessite la proportionnalité.
00:23Mais on voit bien qu'entre la proportionnalité
00:24et la rarité de ce qui est une guerre, il y a une grande différence.
00:27Il y a eu l'emploi du Napalm, également.
00:32Il y avait des armements qui ont été interdits après.
00:34L'intérêt de la Convention de Genève,
00:38apparemment la Convention de Genève avant 1949,
00:40traitait surtout du traitement des armées,
00:43des prisonniers, des hôpitaux militaires, etc.
00:46Après 1949, on a commencé à s'intéresser aux civils.
00:49Et là, on a commencé à limiter la guerre,
00:52à l'organiser de manière à ce que les civils ne soient pas les otages des guerres.
00:56Rappelons, ça a été dit, 65 millions de morts,
00:59il y a 60 ou 70% de civils dans les 65 millions de morts de cette guerre mondiale.

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