Jean-Sébastien Ferjou, directeur d'Atlantico, à propos des commémorations du Débarquement sur fond de conflits : «Nous sommes dans des guerres hybrides et la guerre n'est pas juste à éviter. En réalité, elle est déjà là».
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00:00 Il y a des enjeux militaires, il y a aussi des enjeux d'opinion publique parce qu'on avait vu s'installer aux Etats-Unis comme en Europe,
00:05 peut-être même en France, une forme de fatigue de la guerre ukrainienne avec une espèce de lassitude.
00:10 Beaucoup ont douté du fait que la position des Etats-Unis pourrait rester la même, y compris en cas de changement à la Maison-Blanche au mois de novembre,
00:17 ce que je ne crois pas parce que je pense que les Etats-Unis ont une position de fond qui reste assez stable en réalité sur des enjeux aussi fondamentaux que celui-là.
00:27 Mais oui, c'est effectivement un enjeu central. Je crois qu'Emmanuel Macron a bien fait de savoir en amont poser des questions et de mettre les alliés face à des questions
00:38 qui pourraient se poser. Si l'Ukraine s'effondre, que faisons-nous ? Faut-il envoyer des soldats ou non ? Il vaut mieux que ces questions-là aient été envisagées en amont
00:44 plutôt que ça se fasse dans l'aide des organisations et dans l'urgence. Après, la réalité d'aujourd'hui, elle ne se limite pas justement à un conflit armé contre armé
00:54 ni même état contre état. On le voit bien. Regardez, il y a eu une arrestation hier. L'enquête nous dira ce qu'il en était effectivement, cet individu russo-ukrainien
01:02 soupçonné d'avoir voulu saboter des armes livrées à l'Ukraine. Il y a eu d'autres actes de sabotage constatés ailleurs en Europe. Nous sommes dans des guerres hybrides.
01:11 Et la guerre n'est pas juste à éviter. En réalité, elle est déjà là. C'est la raison pour laquelle je vous disais que parfois, il ne faut pas trop plaquer les schémas du passé sur le présent,
01:21 même si oui, bien sûr qu'il faut soutenir l'Ukraine dans son combat, ne serait-ce que pour le droit des peuples à se décider eux-mêmes.
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