Olivia Ciappa et son mari, présidents de l'association "Quand on a que l'Amour" dans PAF

  • il y a 4 mois
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Transcription
00:00 J'ai le plaisir de recevoir Olivier et Anne sur ce plateau et leur petit chien qui s'appelle ?
00:03 - Lilo !
00:04 - Lilo ! Il est bien là ?
00:06 - Elle est très bien !
00:08 - C'est il ou elle ?
00:09 - Elle !
00:10 - C'est elle ! Ah ! Ça va ? T'es tranquille là ?
00:12 - Après c'est mon tour !
00:14 (Rires)
00:16 - Il est un super chien !
00:18 - On voulait vous recevoir parce que vous avez monté une association qui s'appelle "Quand on a que l'amour"
00:24 Association qui ne fait pas d'action, de militantisme ou d'activisme, je le dis tout de suite, et qui lutte au quotidien pour faire avancer le débat sur la cause trans et LGBT.
00:35 Merci d'être là. D'abord, comment vous est venue cette idée de monter cette association ?
00:39 - Il s'avère que moi j'avais un certain nombre de contacts en politique par les différentes choses artistiques que j'avais fait avant
00:46 et on s'est dit qu'il y a beaucoup de haines qui sont cristallisées et il y a énormément de choses qui sont crues, qui sont fausses
00:54 et donc notre idée c'était de pouvoir contacter... Ah ! C'est notre logo !
00:58 - Oui, parce que nous on travaille avec des professionnels ! On a sorti le logo de l'association !
01:03 - De pouvoir en fait travailler directement...
01:05 - C'est bien, c'est identifiable !
01:07 - Elle animait normalement ! On travaille du coup directement avec les ministres, avec les députés, avec les sénateurs
01:12 pour les éduquer, pour leur expliquer, pour leur faire comprendre du coup quelles sont toutes les problématiques LGBT
01:20 et aussi les problématiques féministes et que des fois il y a des espèces de cristallisation, de haine ou de choses dont ils pensent être vraies
01:30 mais qui sont des énormes fake news et on vient pour apaiser tout ça, les prendre un peu par la main et leur dire que tout va bien
01:38 et qu'en fait ça peut se passer calmement et qu'on peut tous vivre ensemble.
01:42 - Henri Hans, vous êtes référent de l'association en formation sur les questions LGBT...
01:46 - Pas tout à fait ça ! Alors moi on est coprésident tous les deux et en fait ce que vous avez parlé de référent
01:54 c'est parce que je suis enseignant en lycée, je suis référent LGBTphobie et harcèlement de mon établissement
02:00 et l'année prochaine je travaillerai avec le rectorat de Paris pour la formation des enseignants sur les questions LGBT
02:06 et l'accueil des personnes concernées.
02:08 - C'est génial ! Et ça c'est important effectivement dans les lycées.
02:11 À quel type de questions vous êtes exposé ? Les jeunes ?
02:15 - Alors les jeunes qui sont en questionnant déjà peuvent venir voir le référent LGBT pour tout simplement avoir des réponses à leurs questions
02:22 puisque nous sommes formés pour discuter de tous les sujets LGBT et la plus grosse partie de notre travail c'est vraiment sur le harcèlement
02:29 puisque nous comprenons les enjeux que vivent ces personnes, ces élèves dans les établissements et ils font face à énormément de harcèlement.
02:40 On a au Devrier 2024 une étude qui montrait qu'on avait 46% des élèves trans particulièrement qui avaient subi en France des LGBTphobies, donc homophobie ou transphobie.
02:53 - Mais quand vous en parlez aux élèves sans qu'ils soient concernés directement par la question, est-ce que vous sentez encore beaucoup de réticence chez les jeunes ou d'incompréhension ?
03:02 - Alors oui, en fait principalement c'est de l'ignorance, c'est de l'incompréhension.
03:06 Ce sont des choses en fait qui viennent tout simplement parce que dans les médias, dans la politique, il y a énormément de personnes qui ne comprennent pas ces enjeux,
03:16 ces questions et qui sont des choses assez précises à connaître et qui vont propager tout un tas de fake news.
03:23 Nous allons pouvoir en discuter un petit peu d'ailleurs.
03:26 Et toutes ces fake news, une fois que des personnes d'autorité, des personnages politiques vont les proférer,
03:33 les Françaises et les Français vont l'intégrer, vont en parler en famille, ça va se transmettre aux enfants
03:40 et après les enfants bien sûr, ils développent tout naturellement une haine terrible basée uniquement sur la peur, l'ignorance en fait.
03:48 Tout simplement, c'est l'ignorance qui est à la base de tout.
03:51 Et donc le but qu'on a nous en lycée, c'est faire en sorte que l'ignorance disparaisse et que la vérité soit rétablie.
03:57 - Donc il y a beaucoup de travail effectivement à faire.
03:59 Olivia, est-ce que vous avez une écoute attentive des politiques quand vous abordez ces sujets avec eux ?
04:04 - Oui, ils écoutent attentivement. On a l'impression souvent qu'ils sont très très mal conseillés.
04:12 Ils vont lire des fois des informations qui sont fausses et ils tombent un petit peu des nues.
04:18 Une des informations là, on est vraiment dans la période des européennes
04:21 et on a vu qu'il y a certains politiques en fait dont leur ligne éditoriale, dans leur feuille en fait, dans leur programme,
04:27 s'est marquée contre l'idéologie LGBT qui n'existe pas.
04:33 Et en fait, ils sont persuadés parce qu'ils entendent tout le temps
04:36 et qu'ils l'ont entendu de nombreuses fois dans l'ancienne élection présidentielle
04:40 que par exemple, il y a des militants trans qui vont influencer, qui vont manipuler des enfants de 7-8 ans
04:48 pour qu'ils fassent en fait un changement de sexe et que ces enfants-là, quelques mois plus tard, se suicident.
04:56 Donc ça crée chez le public une empathie complètement folle et du coup une haine des personnes trans
05:03 parce qu'on veut tous le bonheur des enfants. Et en fait, ça, tout simplement, ça n'existe pas.
05:07 Il n'y a aucun pays qui a fait un changement de sexe sur un enfant.
05:11 Déjà pour une raison très simple, c'est-à-dire que tant que le corps continue de grandir,
05:15 on ne peut pas faire cette opération. Si le corps continue de grandir, c'est une hémorragie et c'est la mort.
05:20 Tout simplement. Les seules choses qui sont demandées par les parents, par les enfants,
05:24 c'est simplement que les enfants, à l'école, puissent avoir un nouveau prénom,
05:29 puissent être changés de genre, puissent être genrés du coup différemment.
05:33 Et ces fameux bloqueurs de puberté, on a vu partout sur tous les plateaux télé,
05:37 certaines personnes qu'on ne nommera pas, qui sont venues pour dire que ces bloqueurs de puberté
05:41 sont là pour créer des dommages irréversibles sur ces enfants plus tard,
05:46 qu'ils n'auront plus jamais de plaisir, d'érection, d'enfant. Et c'est complètement faux.
05:51 Les bloqueurs de puberté, il faut savoir, ils existent depuis plus de 40 ans
05:55 et ils sont tout le temps utilisés depuis plus de 40 ans pour les petites filles
05:58 qui ont leur règle à 6, 7, 8 ans, beaucoup trop tôt.
06:02 Ça arrive, il y a certains pays dans le monde où c'est le cas et c'est un vrai problème.
06:08 Et donc on leur donne très vite ces bloqueurs de puberté et à l'âge où elles doivent avoir une puberté, on les retire.
06:12 Ça n'a jamais posé de problème, ni aux scientifiques, ni aux médecins, ni aux parents.
06:17 Et là, il s'avère qu'on donne effectivement ces bloqueurs de puberté pour des adolescents
06:21 pour leur laisser le temps de choisir, de dire "tu es en questionnement,
06:25 tu penses que tu es trans mais tu as besoin de temps pour te décider,
06:28 par contre si ta puberté commence, ce sera très difficile après".
06:32 Et ces bloqueurs de puberté, une fois qu'ils les arrêtent, si jamais ils n'ont pas envie de devenir trans,
06:36 la puberté reprend son cours normalement.
06:38 Et c'est très difficile quand les poils ont poussé, quand la poitrine a poussé pour les femmes,
06:41 c'est quand même délicat, ou la voix qui mue pour les hommes.
06:45 Et donc, ça se donnait de manière très simple et très bienveillante pour ces adolescents trans.
06:52 Et sont arrivées toutes ces adolescents transphobes et conservatrices
06:56 qui sont venues balancer toutes ces fake news,
07:00 alors que pendant 40 ans, ça ne leur a jamais posé de problème que les petites filles le prennent.
07:05 Oui, tout à fait.
07:06 Et au final, je vais rebondir sur l'utilisation, l'aide qu'apporte l'éducation nationale à ces élèves.
07:14 Concernant le changement de prénom, on a eu aussi tout un tas de délucubrations, on va dire,
07:19 qui ont été faites sur "Ah, moi je vais m'appeler Casimir,
07:21 je vais donc demander à ce qu'on m'appelle Casimir ou Harry Potter" ou des choses comme ça.
07:26 On n'est vraiment pas du tout en train de parler d'élèves qui s'amusent.
07:29 On est en train de parler d'élèves qui ont besoin.
07:31 Oui, qui sont vraiment dans le mal-être, effectivement.
07:33 Qui sont dans le mal-être et qui ont besoin.
07:34 Il y a des démarches à suivre.
07:36 Et est-ce qu'on y arrive à pouvoir faire changer un peu nos enfants ?
07:40 Tout à fait, puisqu'en fait, on a des choses qui sont déjà mises en place dans le ministère de l'éducation nationale,
07:45 notamment une circulaire qui est précisément centrée sur l'accueil des élèves transgenres.
07:51 Et tout simplement, cette circulaire, qu'est-ce qu'elle fait ?
07:54 Mettre en place un endroit bienveillant, sécurisé, pour que ces élèves-là puissent,
07:59 comme tous les autres élèves, avoir l'espace nécessaire pour se questionner.
08:04 Prendre le temps, réfléchir et faire en sorte éventuellement d'avoir une reconnaissance d'une transition à opérer plus tard, etc.
08:13 Et ça peut passer par un changement de prénom, effectivement.
08:16 Toujours avec l'accord des parents, sans l'accord des parents.
08:20 Uniquement s'il y a une difficulté ou une maltraitance dans la famille en rapport avec la transition.
08:28 Voilà, le dialogue c'est très important.
08:30 Il y a des jeunes qui nous regardent et qui se sentent concernés. Il ne faut pas hésiter à en parler,
08:34 à se tourner, notamment vers votre association, quand on n'a que l'amour.
08:38 C'est important, effectivement, le dialogue.
08:40 Merci beaucoup d'être venu dans PAF.
08:42 Merci à vous.
08:44 À l'occasion du mois des fiertés, vous savez que PAF est mobilisé.
08:47 Nous en parlons tous les jours de la semaine.
08:51 Voilà. Ça va, Léo ?
08:53 Ah oui, très bien.
08:54 Elle se sent un peu exclue.
08:56 Elle a l'air d'être détente.
08:58 Elle est bien. Elle commence à dire "bon, allez, on y va, là, c'est bon, là, regardez".
09:03 Elle est sur le départ.
09:05 Elle voit depuis tout à l'heure une mouche.
09:07 Ah oui, une mouche.
09:09 Ah, t'es intriguée par la mouche.
09:11 C'est sa passion, en fait.
09:13 C'est sa grande passion de la sécurité.
09:15 [Musique]

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