• il y a 6 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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00:00Rachida Dati, je vous le dis, ministre, pas ministre, je vous ai, voilà, et là, je ne fais pas de politique, je le dis, moi, je m'en fous, j'aime votre personnage, voilà, je trouve que vous avez un franc parlé qui nous manque aujourd'hui, je vous trouve sincère et je trouve que c'est ce qui manque aujourd'hui aux Français en politique, les Français, ils ne savent plus, on l'a vu encore dimanche, voilà, ils sont dans une détresse totale et ils ont besoin de gens en qui ils peuvent avoir confiance.
00:27Conviction.
00:28Merci, c'est gentil, merci beaucoup, mais c'est réciproque, vous le savez.
00:31Ben oui, je sais, merci, c'est un plaisir, merci.
00:34Rachida Dati, incroyable, on va revenir, bien sûr, sur ce qui s'est passé dimanche, vous êtes ministre de la culture, déjà, et voilà, c'est vrai que j'espère que vous allez rester parce que, voilà, on vous adore ici, et c'est vrai qu'avant, voilà, la culture, c'est important, et dimanche, franchement, on n'a pas compris, je vous dis la vérité, on n'a tous pas compris, je veux avoir votre avis, on nous avait dit, c'est les élections européennes, tout va bien,
00:57ce que je veux dire, c'est que les élections européennes, ne vous inquiétez pas, on est là pour trois ans, tout va bien, et là, dimanche, je rentre tranquillement de Roland-Garros, et je vois que j'ai des milliers d'appels, et il me dit, ben, qu'est-ce qui se passe, ou bien ils ont oublié de me donner la coupe, ou bien il se passe un truc, mais le président annonce la dissolution de l'Assemblée, est-ce que vous trouvez que c'est une bonne décision ?
01:17– Vous avez raison que sur les élections européennes, on peut imaginer que ce sont des enjeux européens, et que finalement, ce n'est pas une échéance nationale, ce sont des enjeux européens, mais quand même, et on le voit avec la politique internationale, moi, je déplore d'ailleurs que certains ont instrumentalisé des conflits internationaux pendant cette campagne, qui a été quand même, moi, je trouve, assez brutale, et d'ailleurs, ceux qui l'ont importé pendant la campagne, ils n'en parlent plus depuis, comme par hasard, et donc, je trouve que, moi, je fais confiance aux Français,
01:47ils sont intelligents et lucides pour voir cela, le score du Rassemblement national est un score important, et le président de la République n'a pas souhaité ne pas l'entendre, ne pas entendre le mécontentement des Français,
02:01moi, je me souviens, et pour cause, j'étais à l'époque collaboratrice de Nicolas Sarkozy, quand il était au ministère de l'Intérieur, il y avait eu le référendum, vous vous souvenez, sur la constitution européenne,
02:11et pendant très longtemps, on a dit, ils ont voté non, les Français ont voté non, ils n'ont pas été entendus, et c'est resté assez longtemps, et en 2007, je me souviens, quand j'étais porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy,
02:23il avait souhaité être clair en disant, nous ferons un traité, ce qu'on a appelé un traité simplifié, qui est devenu le traité de Lisbonne, et je passerai devant le Parlement, je ne le soumettrai pas à référendum,
02:35donc il a fait ce qu'il a dit, mais c'est resté, il y a eu quand même ce péché originel, le Président de la République a souhaité entendre les Français, et un mécontentement, que moi j'entends, et que je ne souhaite pas qu'on méprise,
02:46parce que certains disent oui, enfin, ils se sont défoulés, moi je ne crois pas au défoulement, je crois qu'il y a une colère légitime qu'il faut entendre aujourd'hui, il a pris une décision grave, en responsabilité,
02:56Est-ce qu'il ne s'est pas tiré une balle dans le pied ? Est-ce qu'il ne vous a pas tiré une balle dans le pied à tous ?
03:00Moi je pense que quand vous redonnez la parole au peuple, vous ne tirez jamais une balle dans le pied, maintenant il faut mobiliser en responsabilité, moi je l'ai dit encore ce matin, c'est en responsabilité, qu'est-ce que veulent les Français aujourd'hui ?
03:13Quand on voyait le spectacle à l'Assemblée Nationale, vous n'allez pas me dire qu'on est dans une démocratie sereine, moi j'ai connu des débats vifs, j'ai été garde des Sceaux sur des textes lourds, j'ai révisé la Constitution, j'ai porté des textes sur la rétention de sûreté, des textes très lourds,
03:27on a eu des débats vifs, mais on n'était pas dans n'importe quoi, mais surtout dans la dégradation de l'institution, moi quand je suis revenue à l'Assemblée comme ministre, moi j'ai été très choquée parce que j'ai vu, ne serait-ce que Cézalé est venue, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de respect même de l'hémicycle en soi,
03:49vous ne rentrez pas, moi je dis toujours, c'est comme quand vous rentrez dans une église, vous ne rentrez pas comme si vous rentriez dans un hangar, et bien quand on rentre dans l'hémicycle, on ne rentre pas de la même manière, et donc je trouve qu'il n'y avait plus de respect de cette institution, on souhaite évidemment qu'il n'y ait plus cette obstruction, cette volonté d'obstruction systématique et que ce soit uniquement un cirque, il n'y a plus de débat de fond.
04:13Donc là, le Président de la République, par cette décision, souhaite aujourd'hui clarifier et le débat et la volonté des Français.
04:19Alors, vous n'étiez pas au courant, parce qu'on l'a vu, il y a eu le Brune-Pivet, la Présidente de l'Assemblée nationale n'était pas au courant, on sait que Gabriel Attal a été au courant une heure avant à peu près, il y avait très peu de gens au courant, quand vous l'avez appris, vous vous êtes dit on est dans la merde, vous vous êtes dit on va se battre ?
04:34Parce que quand il l'a présenté, il a dit je souhaite redonner la parole aux Français, le score est mauvais, il faut dire c'est un échec, voilà c'est un échec, moi j'ai été parlementaire européen, je menais aussi des campagnes.
04:46On s'y attendait, les sondages là, ils ont été conformes au résultat.
04:49Moi je vais vous dire, à un moment donné, c'est la méthode Coué, soit on se convainc de l'échec, soit on se convainc de la victoire, moi une campagne il faut la mener jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute, voilà, après ce résultat n'est pas un bon résultat.
05:03Et ce n'est pas la candidate qui est à mettre en cause, je considère que c'était aussi l'ambiance, moi j'ai été choquée par l'instrumentalisation de sujets qui n'avaient rien à voir avec l'Europe.
05:12Moi je vais vous dire, le Rassemblement National, de la même manière, dans un autre style, il fait de l'obstruction à l'Assemblée, par l'émotion de censure, par des volontés de rejet, dans un autre style, les autres effectivement ils font de l'obstacle par des outrances.
05:28Et donc aujourd'hui, on souhaite que les Français, moi je pense que quand il y a eu cette majorité relative, les Français souhaitaient qu'on fasse peut-être des compromis, comme ça se passe d'ailleurs au Parlement européen.
05:38C'est pas la culture française, c'est vrai, mais moi je l'avais demandé, moi dès 2022, j'avais dit, pour les Républicains, moi je considère qu'on est quand même sur un bloc central, on est un parti de gouvernement, et donc j'avais souhaité qu'on fasse des coalitions, en tous les cas qu'on puisse trouver des compromis sur des projets politiques.
05:56Vous avez vu qu'Eric Ciotti a annoncé aux trésors de TF1, donc le président des Républicains, qu'il a annoncé une alliance avec le Rassemblement National, vous en pensez quoi ?
06:04Alors c'est pas une alliance avec le parti, mais c'est sa ligne. Moi je vais vous dire, on m'a reproché d'avoir quitté les Républicains, j'ai pas quitté mes convictions, parce que j'ai changé de conviction quand je fais une interview, quand j'échange, j'ai pas changé de conviction.
06:18Mais moi il y a des valeurs auxquelles on ne touche pas, et rappelez-vous quand il avait indiqué qu'au deuxième tour il voterait pour Zemmour, il ne voterait pas pour Emmanuel Macron, c'est pas mon parcours, c'est pas ma vie, c'est pas ce qui a fondé mon engagement politique.
06:31Et donc c'est pour ça qu'il faut dire aux Français ce qu'est quand même le Rassemblement National, pour ne pas dire Eric Zemmour, il faut dire la réalité.
06:38Moi j'ai détaillé le programme, j'ai regardé le programme économique.
06:43Mais on sait que le programme économique a quelques lacunes.
06:46C'est pas quelques lacunes, c'est un projet de société qui ne correspond pas à nos valeurs.
06:50Mais vous voyez bien que ces discours-là, c'est les discours, j'ai vu encore Eric Dupond-Moretti, qui est complètement hors sol, excusez-moi, ces discours-là ne marchent plus Rachida Datou.
07:01Alors là où je vous rejoins...
07:02Les Français ils se disent une chose, et je vous le dis, les Français ils se disent une chose.
07:06Ils se disent nous on essaie de nous faire peur à chaque fois avec le Rassemblement National, et ils nous disent nous on sait mieux faire en économie, nous on sait mieux faire...
07:13Ils voient quoi les Français ? Ils voient que le 10 du mois, ils ont rien pour manger, et ils se disent les mecs, ils ont pas mieux fait que ce qu'ils nous annoncent.
07:19Attendez monsieur Hanouna, je vais vous dire une chose.
07:22Vous ne m'avez jamais entendu, je ne diabolise pas.
07:26Je ne diabolise pas le Front National ou le Rassemblement National, je ne diabolise pas les électeurs.
07:31Moi je considère que quand quelqu'un vous dit il souffre, je ne vais pas lui faire une leçon de macroéconomie.
07:36Parce que je suis gênée, s'il souffre, je dois y répondre.
07:40Moi je me suis engagée pour y répondre, pour réduire les inégalités, pour entendre les souffrances.
07:44Moi je pense que par exemple la réforme des retraites, qui était dans le programme du Président, peut-être qu'on ne l'a pas assez entendue parce qu'on a eu la guerre en Ukraine,
07:51qui a évidemment pris le pas sur tous les autres sujets.
07:56Aujourd'hui il y a peut-être des choses qu'on n'a pas vraiment entendues sur le fond, il faut y répondre.
08:01Moi quand j'entends certains électeurs, y compris du Rassemblement National, que me disent-ils ?
08:06Il y a un problème de sécurité, c'est une réalité.
08:08Il y a un problème de délinquance des mineurs, c'est une réalité.
08:11Il y a un problème de maîtrise des flux migratoires, c'est une réalité.
08:15Est-ce que vous pensez que demain le Rassemblement National va y répondre ?
08:18Est-ce qu'on va dire tous les immigrés dehors, est-ce que ça y répond ?
08:21La vraie question qu'on se pose, est-ce que la France est ingouvernable ?
08:24On a l'impression que vous ne pouvez rien faire.
08:26Parce que le Président de la République avait énormément d'espoir en lui en 2017.
08:31On se disait c'est un monsieur, un garçon qui vient d'ailleurs, qui est dans la finance.
08:37On s'est dit qu'il a réussi personnellement, qu'il peut peut-être diriger le pays.
08:41Et c'est vrai que là les Français se disent qu'aujourd'hui, notre situation en 2017,
08:45elle était peut-être mieux qu'aujourd'hui en 2024.
08:49La réalité, il y a eu une amélioration. Dans le pire, il peut toujours y avoir du pire.
08:54Il y a eu une amélioration sur notamment les minimas sociaux.
08:59On a quand même un système de protection sociale extrêmement généreux, il faut quand même dire la réalité.
09:04Moi vous savez, je n'ai pas coupé du milieu d'où je venais.
09:07D'ailleurs parfois ça me pose un peu de difficulté parce que vous n'échappez pas à votre milieu, vous n'échappez pas à votre enfance.
09:12Moi mes amis d'enfance, ils n'habitent pas le 7e arrondissement.
09:15Ma famille habite toujours au même endroit.
09:18Là où j'ai vécu, là où j'ai grandi.
09:20Donc je ne suis pas coupée de ces difficultés-là.
09:22Je connais aussi, je prends toujours, ce n'est pas anecdotique, quand je suis devenue garde des Sceaux,
09:26j'ai eu des amis d'enfance qui étaient évidemment détenus, qui m'écrivaient pour me féliciter.
09:30Je n'ai pas honte d'où je viens.
09:32Au contraire, ils ont eu moins de chance que moi.
09:35Mais est-ce que ça veut dire que je leur tourne le dos ? Non.
09:38J'entends, certains sont tombés dans la délinquance, d'autres, notamment des femmes.
09:42Moi je parle notamment sur les femmes, il y a une vraie difficulté.
09:46Quand j'entends moi qu'aujourd'hui la gauche se commet avec l'extrême gauche, est-ce qu'on sait ?
09:51Moi je disais encore ce matin, est-ce qu'il est normal ?
09:54Certains ont un antisémitisme revendiqué et les autres un communautarisme qu'ils encouragent.
10:01C'est très bien, soyez voilés, c'est très bien, restez dans votre communauté.
10:06Le droit à la différence, ça nous a perdus, ça fait exploser des territoires.
10:11Moi je vais vous dire, quand vous allez dans certains territoires,
10:14vous pensez que la majorité des filles veulent rester enfermées chez elles,
10:17elles ne veulent pas travailler, elles ne veulent pas accéder à des responsabilités
10:21ou avoir une autre vie que celle à laquelle on les condamne.
10:26Moi je vais vous dire, tous les jours, tous les jours, je reçois des courriers.
10:29D'ailleurs, les jeunes femmes qui sont en coulisses, qui travaillent avec vous,
10:32elles vous disent, oh là là, mais vous êtes un modèle pour nous.
10:35Mais pourquoi ? Parce que moi je crois, je crois à l'égalité des chances,
10:38je crois à la réduction des inégalités parce que je crois à la République,
10:41je crois à l'école de la République, je crois à cette France et à ses valeurs.
10:45Je ne veux pas qu'on les dévoie.
10:47Aujourd'hui, le 30 juin, on a rendez-vous avec l'histoire de France.
10:51C'est très important le 30 juin.
10:54Oui, c'est important.
10:55Ce que je dis là, moi je trouve que c'est le maîtrise des flux migratoires.
10:58Il faut évidemment qu'on soit au rendez-vous.
11:02La politique pénale, on soit au rendez-vous.
11:04Il faut de l'autorité, il faut rétablir l'autorité.
11:07Voilà ce que nous demandent les Français.
11:09Mais vous dites, Madame la Ministre, mais les Français, ils vont vous répondre quoi le 30 juin ?
11:13Ils vont vous répondre, ça fait 7 ans qu'on attend.
11:16Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
11:18Moi je me mets à la place des Français.
11:20Les Français, ils vont vous dire…
11:21Oui, mais vous avez raison d'abord.
11:23Vous êtes bien gentille.
11:24Vous avez les élections législatives le 30 juin.
11:26Vous nous dites que c'est très important et que ça va changer.
11:29C'est historique.
11:30Je suis d'accord avec vous.
11:31Ces élections sont historiques le 30 juin.
11:33Vraiment, c'est les élections peut-être les plus importantes,
11:35comme l'a dit Gérald Darmanin, dans la Ve République.
11:38Je vous le dis, c'est vraiment pour moi et je suis d'accord avec Gérald Darmanin,
11:40qui sera d'ailleurs notre invité demain.
11:41On est en vacances.
11:42Non, non, mais je vous le dis.
11:44Et aujourd'hui, les Français, ils vont se dire quoi ?
11:48Ils se disent, mais c'est une chance inouïe.
11:51Puisque là, ça fait 7 ans qu'on attend, il ne se passe rien.
11:54Peut-être que là, il va se passer quelque chose.
11:56Il faut leur expliquer.
11:58Vous ne pouvez pas dire, il ne s'est rien passé.
12:01Ce n'est pas vrai.
12:02Pour les Français, il ne s'est rien passé.
12:03Regardez, il y a un revenu minimum pour les agriculteurs.
12:04Les agriculteurs, je les vois tous les jours.
12:06Ils sont dans la rue.
12:07Ils n'en peuvent plus.
12:08Ils ne sont pas les mêmes règles que les autres.
12:10Les agriculteurs français sont laissés pour compte.
12:15Il y a eu des réformes et des avancées pour eux.
12:17Est-ce que c'est parfait ? Non, ça n'est pas parfait.
12:20Quand vous portez une réforme, il faut un cycle parlementaire.
12:24Ça prend un peu de temps.
12:26Même si vous avez une procédure d'urgence, ça prend du temps.
12:28On revient de loin.
12:29Souvent, on me dit, Nicolas Sarkozy, vous étiez au pouvoir.
12:32Il y a eu des avancées.
12:33Je ne renie pas avec Nicolas Sarkozy.
12:36Il y a eu des avancées.
12:37Il y a eu 50 François Hollande.
12:38Personne ne parle du quinquennat de François Hollande.
12:43Parce que personne n'a envie de s'en souvenir.
12:45D'accord, mais le pays a été mis à terre.
12:49Je vais vous donner un exemple.
12:51Sur la politique pénale, tout ce qu'on a fait, il l'a défait.
12:54Les établissements pénitentiaires qu'on a créés, on nous dit
12:57que les conditions de détention ne sont pas à la hauteur,
13:00ne sont pas dignes.
13:01C'est vrai, il faut construire.
13:02Le jour où on construit, la gauche est arrivée et elle a tout arrêté.
13:05Donc, il faut remettre sur pied le pays.
13:08Ça prend du temps.
13:09Vous avez raison de le dire, madame la ministre.
13:11Le pays, à la fin du quinquennat de François Hollande,
13:15était, quand je vous dis, rien.
13:18Et en fait, pendant 5 ans, il a défait tout ce qui avait été fait de bien avant.
13:22Il n'a rien fait.
13:23Emmanuel Macron a pris le pays.
13:25Je vais vous donner un exemple.
13:26Les internats d'excellence.
13:27Comment j'en ai été à l'initiative ?
13:29Comment j'ai découvert ça ?
13:31J'étais magistrat à Bobigny.
13:32C'est le plus grand tribunal pour les mineurs en France.
13:35Le problème des mineurs, c'est vrai qu'il y a de la délinquance des mineurs.
13:39Mais c'est minoritaire par rapport à la maltraitance des mineurs.
13:43Et moi, je me suis rendu compte que souvent, les mineurs,
13:46quand ils sont dans un univers, un environnement dégradé,
13:49on peut les sauver.
13:51Et je ne voulais pas les mettre dans des lieux de placement,
13:54des foyers ou des familles d'accueil,
13:57ou les éloigner.
13:58Quand vous avez 9 ans, 10 ans, vous les éloignez d'une maman qui est juste débordée.
14:02On avait créé des internats d'excellence à proximité.
14:05J'avais fait un partenariat avec un internat qui était à côté de la maison,
14:09dont les conditions de vie étaient de qualité.
14:12Ils avaient accès à la culture, ils avaient une chambre,
14:15une table pour faire les devoirs.
14:17Ils pouvaient faire leurs devoirs tranquillement.
14:19Et la maman pouvait venir le mercredi après-midi,
14:21passer du temps avec les enfants, les récupérer si elle voulait le week-end
14:25et prendre du temps, avoir un temps d'éducation de qualité.
14:29François Hollande est arrivé, il a dit c'est Sarkozy, on enlève.
14:32Il n'y a plus d'internats d'excellence.
14:34J'en ai un dans le 7e arrondissement où j'ai une vraie mixité
14:37avec des enfants d'environnement un peu dégradé
14:40et avec des enfants favorisés.
14:42C'est intéressant pour tout le monde.
14:44Ces dispositifs ont été enlevés par cynisme, voire par idéologie.
14:48C'est ceux qui sont en train de faire le front populaire.
14:52Ils ne sont d'accord sur rien.
14:54Ce front populaire, c'est une énorme fumisterie.
14:57Ce n'est même pas une fumisterie.
14:59Je vais le dire, ça m'adrétère à M. Verdez.
15:01C'est comme à Paris.
15:03Ils se mettent d'accord pour sauver leur siège.
15:05A Paris, on dépend de quoi ?
15:08La qualité de vie, la sécurité, la propreté, la mobilité.
15:13Est-ce que vous êtes content avec 10 milliards de dettes ?
15:16Là, on est à 11 milliards de dettes aujourd'hui.
15:1810 milliards de budget, ce sont nos impôts à nous tous.
15:21Est-ce que vous êtes content de la qualité de vie à Paris ?
15:23Non.
15:24Mais ça, uniquement pour sauver leur siège.
15:26Ils sont élus et ils se mettent sur la figure après.
15:29Elles ne se mettent pas sur la figure avec moi.
15:31Je vous invite à assister au Conseil de Paris.
15:33Ils ne sont pas d'accord entre eux.
15:34Ça, c'est le premier point.
15:35Ce qui me gêne dans l'accord qui est fait, cette alliance d'aujourd'hui,
15:38c'est qu'ils se mettent d'accord pour sauver leur poste de député sur le dos de qui ?
15:42C'est ça.
15:43D'une partie de nos compatriotes, notamment nos compatriotes juifs.
15:46Exactement.
15:47L'antisémitisme revendiqué.
15:49J'entendais ce matin Yannick Jadot sur France Inter.
15:51Du coup, on a des désaccords.
15:52On a une divergence d'idées.
15:55Très grave.
15:56L'antisémitisme, c'est un délit.
15:57C'est un délit.
15:58Le communautarisme, c'est du séparatif.
16:00C'est un délit.
16:01Mais est-ce que quelqu'un peut un jour dénoncer ça ?
16:04Cette gauche qui vous fait la morale toute la journée.
16:07Moi, ils me détestent.
16:08Je suis leur mauvaise conscience.
16:10Parce que j'ai refusé ça.
16:12Je ne suis pas une victime.
16:14Ils n'ont pas d'électeurs.
16:15Ils cherchent des victimes.
16:17La France doit dire stop à ça.
16:19Moi, je dis aux Français, prenez vos responsabilités.
16:22J'ai confiance dans les Français.
16:24C'est un peuple très politisé, quelle que soit la catégorie sociale.
16:27Pourquoi votre émission est très regardée ?
16:29Parce qu'ici, on vient comme on est.
16:32Ce n'est pas un club.
16:34Ici, on vient comme on est.
16:36Je le dis.
16:37Je suis beau gosse aussi.
16:38Je le dis.
16:39Pourquoi j'ai accepté quand Emmanuel Macron m'a proposé d'être ministre de la Culture ?
16:44Parce qu'il m'a dit qu'il a mis beaucoup de moyens dans le ministère de la Culture.
16:47Pour une culture la plus accessible au plus grand nombre.
16:50Moi, je souhaite que la culture ne soit pas uniquement réservée à quelques-uns.
16:54Et que ces quelques-uns fassent la morale aux autres en se pinçant le nez.
16:58Moi, j'ai l'occasion de parler ici.
17:02Je trouve qu'aujourd'hui, le 30 juin, on a rendez-vous avec l'histoire.
17:07Moi, je le dis à tous les Français.
17:09Vous soyez sur des territoires ruraux.
17:11Là, j'ai un plan sur la ruralité et la culture.
17:13Évidemment, la perte de réserve m'empêche de faire les annonces.
17:17Mais quand je vois nos compatriotes, ces 22 millions de Français en zone rurale,
17:22pas de mobilité, pas d'accès, pas de facilité.
17:25Est-ce que c'est normal ?
17:27– Les gens vont vous dire, oui, Madame Rachida Dati,
17:29ça ne fait pas longtemps que vous êtes arrivée, vous.
17:31Mais qu'ils ont fait quoi, les autres ?
17:33– Parce que la politique, c'est du long terme.
17:35Après, la deuxième chose, pardon, je le dis, peut-être que je vais gêner certains.
17:39Après, il faut exécuter ce qu'on décide.
17:41– C'est ça.
17:42– Comme dirait Jacques Chirac, un chef, c'est fait pour cheffer.
17:44Quand je décide…
17:45– C'est ce que je dis aussi.
17:46– Jacques Chirac avait dit ça.
17:47– Il avait raison.
17:48– Je décide, il exécute.
17:49L'administration, elle est là pour exécuter les décisions des ministres.
17:52Sinon, le ministre devient fonctionnaire lui-même.
17:54– Exactement.
17:55– Ou exécutant lui-même.
17:56– C'est très important ce que vous dites là, Rachida Dati,
17:57pour les Français qui nous regardent ce soir et qui nous écoutent en direct.
18:00Vous êtes en train de dire, et c'est le sentiment qu'on a en France,
18:03on a l'impression qu'il y a des ministres qui sont pleins de bonne volonté.
18:06Moi, par exemple, je ne m'en suis jamais caché aussi,
18:08j'adore Gérald Darmanin, je trouve qu'il fait un super travail,
18:11alors il sera avec nous demain, je vous le dis,
18:12et je sais que c'est un mec qui bosse.
18:14Et on a l'impression que derrière, on a l'impression que ça ne suit pas.
18:17Et on a l'impression que le pays est figé.
18:20Alors, ils se disent quoi, les gens ?
18:22Je vous le dis pourquoi, ils se disent quoi ?
18:24Les gens se disent, nous, on va voter rassemblement national.
18:26Parce qu'on a l'impression qu'ils ont plus de poignes que les autres,
18:29et qu'ils vont faire bouger les choses.
18:31Et que Renaissance, aujourd'hui, c'est que Dieu en même temps.
18:34On a l'impression qu'ils veulent faire plaisir à tout le monde,
18:36et en voulant faire plaisir à tout le monde, le pays n'avance pas.
18:39Et donc forcément, quand on n'avance pas, on recule.
18:41Et nous, dans notre situation, tous les jours,
18:43on voit que nous, en tant que Français, on recule.
18:45Et qu'aujourd'hui, on n'arrive pas à offrir un petit cadeau
18:47à nos enfants pour Noël, on n'arrive pas à manger le 12 du mois.
18:50On a l'impression qu'ils n'y vont pas assez.
18:52Est-ce que vous dites qu'on a l'impression qu'il n'y a pas d'autorité ?
18:55C'est ce qui manque.
18:56Non, parce que, regardez, sur la prime dite Macron,
18:58la prime d'activité, ça a été comme un 13e mois.
19:01Il y a eu beaucoup de mesures sociales.
19:03D'ailleurs, même dans ma famille politique,
19:05on a considéré à un moment donné qu'il y avait trop de mesures sociales.
19:07Rappelez-vous au moment du Covid et du quoi qu'il en coûte.
19:10Vous devez recevoir des commerçants, les restaurateurs.
19:12Tout le monde a été protégé au moment du Covid.
19:14Est-ce que quelqu'un, maintenant, on dit,
19:16ah là là, mais il y a une dette.
19:17Il faut savoir ce qu'on veut.
19:19C'est pour ça que je dis qu'il faut prendre ses responsabilités.
19:21Moi, quand je suis, on prend ses responsabilités,
19:24on dit effectivement qu'il y a une dette.
19:26Après, maintenant, nous sommes dans une autre phase
19:28où il faut réduire les dépenses publiques
19:30et il faut prendre aussi ses responsabilités.
19:32Moi, j'ai contribué comme ministre de la Culture.
19:34On m'a dit, oui, la gauche, le ministère de la Culture,
19:37oui, réduction de 200 millions sur le budget.
19:40J'ai pu mobiliser des réserves de précaution,
19:43revoir où sont mes priorités, réarbitrer.
19:45C'est ça, être ministre.
19:46Être ministre, ce n'est pas d'être passif,
19:48c'est de prendre des décisions.
19:50Le président de la République prend ses décisions.
19:52Je prends un autre sujet,
19:53qui est un sujet qui nous relie avec Valérie Benahim,
19:55la laïcité.
19:56Quand on parle...
19:57Non, je rigole.
19:58Oui, c'est vrai.
19:59Ça, c'est vrai.
20:00Nous avons aussi cette préoccupation.
20:03Mais, par exemple, quand on parle de l'islamisme,
20:06moi, je suis gênée qu'on puisse amalgamer tout le monde.
20:12Après, on dit, vous stigmatisez,
20:14c'est attention à l'amalgame.
20:15Non, il n'y a pas d'amalgame.
20:17L'islamisme, ce n'est pas nos compatriotes musulmans.
20:19Ça n'a rien à voir.
20:20Mais il faut dire les choses.
20:22Si vous ne les dites pas,
20:23évidemment, vous les confortez.
20:25Et moi, je trouve que cette gauche,
20:27la gauche qui est en train de s'allier,
20:29conforte cela.
20:30C'est ce qui génère vraiment la fragmentation
20:34et la fracture de notre pays.
20:35Je n'ai jamais changé de discours.
20:37C'est ma vie, c'est mon parcours.
20:39Je ne me suis jamais reniée, jamais.
20:41Je sais d'où je viens.
20:42J'assume ma famille.
20:43J'assume mes amis.
20:44J'assume ma condition sociale d'origine.
20:46Évidemment, j'ai changé.
20:47Je suis très privilégiée.
20:49Et je n'en ai pas honte.
20:50Parce que la France permet ça.
20:52Et ça permet de réussir.
20:54La réussite, ce n'est pas un péché.
20:56Ce n'est pas pénal.
20:57Mais c'est la France qui permet ça.
20:59C'est la France qui permet ça.
21:01Il y a un problème aujourd'hui en France.
21:03Je le dis à Rachida Dati.
21:04Et ça devient insupportable.
21:05C'est-à-dire que quand on dit qu'on aime la France
21:07et qu'on veut défendre la France,
21:08on nous traite de racistes.
21:09C'est insupportable.
21:10Je vous le dis aujourd'hui.
21:13Quand j'entends ce matin,
21:15Yannick Jadot qui dit
21:17que c'est une divergence sur un délit.
21:19C'est très grave.
21:20Mais on dit que ce n'est pas grave, c'est la gauche.
21:22Si j'avais dit ça, on m'aurait dit
21:24que c'est pénal.
21:25On vous aurait poursuivi d'une vindicte.
21:28Mais pour certains, ça passe.
21:30Pour d'autres, vous n'avez pas le droit.
21:32L'arbitre des élégances,
21:34je trouve que l'arbitre des élégances,
21:36c'est les Français.
21:37Je dis aux Français d'être mobilisés.
21:39Si vous ne pouvez pas être là,
21:41il y a des procurations,
21:42il y a des facilités.
21:43Dans ma mairie, j'ai mis un dispositif.
21:45Il y a des personnes qui viennent en disant,
21:47parce qu'en ce moment,
21:48avec l'installation des JO,
21:50c'est un peu contraint de pouvoir bouger.
21:53Mais c'est une responsabilité.
21:56Le 30 juin, c'est le premier tour.
21:58Il faut être mobilisé.
21:59Vous étiez ministre de la Justice.
22:01Vous pensez quoi de l'inaction d'Éric Dupond-Moretti ?
22:04Non.
22:05Il a eu un budget très généreux.
22:08Il a pu faire recruter des fonctionnaires,
22:10des magistrats.
22:11On ne les voit pas.
22:12Il y a que des problèmes dans la justice.
22:13Il a fait quoi, Éric Dupond-Moretti ?
22:15Parce que le président l'aime bien, non ?
22:17Il est toujours là.
22:19C'est mon Bernard Montiel à moi.
22:22Il est là parce qu'il est là.
22:25D'abord, nous, on se connaît très bien
22:28et depuis longtemps.
22:29Les priorités sur la justice,
22:30c'est la décision du président de la République.
22:32Ses priorités sont claires.
22:34Donc, il ne fait rien, Éric Dupond-Moretti ?
22:36Non, mais pourquoi vous devez...
22:38Écoutez, quand Éric Dupond-Moretti
22:40arrêtera de parler de nous dans les émissions,
22:41peut-être qu'il travaillera plus sur la justice.
22:45Il critique l'émission ?
22:46Honnêtement, je n'ai pas vu.
22:47Il ne fait que ça.
22:48C'est qu'il n'a pas de travail.
22:50Il préfère regarder la télévision.
22:52Ce n'est pas grave.
22:53On l'embrasse quand même.
22:55Il peut venir quand il veut.
22:56Il sera le bienvenu.
22:57De toute façon, il sera bientôt plus ministre.
22:59Merci.
23:01Il aura le temps.
23:09Madame la ministre,
23:10est-ce que vous y croyez encore ?
23:12Attendez.
23:13Toute ma vie, j'y ai cru.
23:15J'y ai cru à tout toute ma vie.
23:17Je ne serai pas là.
23:18Moi, j'ai confiance dans mes compatriotes.
23:20J'ai confiance.
23:21Et je leur dis, si le résultat est différent,
23:23je pense qu'on va rentrer...
23:26Vous savez ce que se disent les Français ?
23:27Les Français, ils se disent
23:28qu'aujourd'hui, on a le choix entre extrême droite,
23:30extrême gauche.
23:31On a l'impression,
23:32c'est pour ça qu'il faut que vous reveniez dans le game,
23:33on a l'impression que vous avez été éliminés.
23:35Renaissance.
23:36Je vous dis tout.
23:37On a l'impression qu'ils se disent
23:38qu'il y a le bloc de droite,
23:39le bloc de gauche, renaissance.
23:40On est d'accord ?
23:41Oui.
23:42Et justement,
23:43ça m'amène à une question.
23:44Entre la NUPES, la France insoumise
23:46et le Rassemblement national,
23:47quel est le principal danger, selon vous ?
23:49Est-ce que vous faites une hiérarchie entre les deux ?
23:51Non, je ne fais pas de hiérarchie.
23:52Les extrêmes sont dangereux.
23:59Le pays explose.
24:02C'est un pays divisé,
24:04ce sont des affrontements.
24:06Est-ce que vous trouvez normal
24:07les blocages auxquels on assiste ?
24:10Non.
24:11Est-ce qu'il est normal qu'on bloque des écoles ?
24:12Est-ce qu'il est normal,
24:13dans une démocratie,
24:14est-ce qu'il est normal
24:15qu'on bloque des endroits,
24:16qu'on vous empêche ?
24:17Est-ce que la France insoumise n'est pas plus dangereuse
24:20que le Rassemblement national ?
24:22Vous trouvez que le Rassemblement national,
24:24le programme,
24:25est très égal.
24:26Regardez sur toutes les questions de société.
24:28Mais c'est extrêmement dangereux.
24:30Parce qu'on ne retient,
24:32je suis très cache avec vous,
24:33on ne retient du Rassemblement national
24:35que les sujets liés à l'immigration,
24:37la sécurité,
24:38la délinquance,
24:39la maîtrise des frontières.
24:40C'est vrai, c'est une réalité.
24:42Et je le dis,
24:43moi je déplore que les Républicains
24:45n'aient pas voté au Parlement européen
24:47ce pacte asile-immigration.
24:49C'est nous qui l'avons porté,
24:50dès 2008.
24:51Il a enfin abouti,
24:52ils votent contre.
24:53Les socialistes allemands,
24:55d'ailleurs ils s'en sortent mieux
24:56aux élections européennes,
24:57ont voté au Parlement européen ce texte.
24:59Les socialistes français ne l'ont pas voté.
25:01Vous ne croyez pas que c'est du signe ?
25:02Vous ne croyez pas que c'est contre les Français ?
25:04Ils votent contre les intérêts des Français.
25:06Il faut qu'ils le sachent.
25:07Mais ils arrivent en tête des élections.
25:08Mais c'est pour ça que je vous dis,
25:10parce qu'ils font,
25:11ils sont,
25:12c'est ce que j'avais dit sur Raphaël Glucksmann,
25:14moi je considère que c'est une usurpation.
25:15Vous allez voir,
25:16il va aller au Parlement européen,
25:17fini.
25:18Il va y aller aussi,
25:20il va aller au Parlement européen.
25:24Mais ce que je veux dire,
25:25d'abord,
25:26elle a fait une campagne européenne,
25:28elle a fait une campagne européenne,
25:29avec des mesures concrètes,
25:30et elle est pour être députée européenne.
25:32Glucksmann,
25:33il a fait croire
25:34que c'était le grand soir
25:35pour le parti socialiste.
25:36Lui-même n'est pas socialiste.
25:38Il n'est pas socialiste.
25:39Comme dirait Josephine,
25:41quand il se présente aux élections,
25:45Josephine dit,
25:46je ne suis pas socialiste.
25:47Et bien il n'a pas été élu.
25:48À un moment donné,
25:49il faut être évidemment
25:50en accord avec des convictions.
25:52Les Français le sentent.
25:53Si vous êtes pour de vrai ou pas.
25:55Rachida,
25:56est-ce que vous pensez
25:57que le Président,
25:58il est encore au contact des Français ?
26:00Est-ce qu'il sent les Français ?
26:02Est-ce qu'il sent ce que ressentent les Français ?
26:03Parce que moi,
26:04je vais vous dire,
26:05je vous ai entendu parler,
26:06et vous avez dit,
26:07le Rassemblement national,
26:08ils sont sur l'immigration,
26:09sur la sécurité,
26:10et vous savez ce qu'ils se disent,
26:12les Français ?
26:13Les Français se disent,
26:14au moins,
26:15on aura ça,
26:16puisqu'on n'a rien.
26:17Oui, mais on aura quoi ?
26:18Ils se disent,
26:19au moins, on aura ça.
26:20Non, mais on aura quoi ?
26:21Au moins, au niveau sécurité,
26:22on sera tranquille.
26:23D'accord.
26:24Au niveau économie,
26:25les mecs,
26:26on nous avait promis.
26:27D'accord.
26:28Je sais que certains
26:29sont déjà venus ici.
26:30Qu'est-ce qu'ils vous proposent
26:31sur la sécurité ?
26:32Qu'est-ce qu'ils vous proposent
26:33sur la justice ?
26:34Je ne dis pas qu'ils vont réussir.
26:35Non, mais déjà,
26:36avant de réussir,
26:37qu'est-ce qu'ils proposent ?
26:38Je vous dis pourquoi
26:39ils sont en tête.
26:40Non, mais avant de réussir,
26:41qu'est-ce qu'ils proposent ?
26:42Je voudrais savoir
26:43qu'ont-ils proposé ?
26:44Et après,
26:45moi, je débats.
26:46Moi, je dis,
26:47au moins,
26:49la France,
26:50la droite, ça existe,
26:51la gauche, ça existe.
26:52Voilà.
26:53Moi, je crois à ça.
26:54Mais on débat.
26:55Mais ont-ils proposé ?
26:56Ils disent, par exemple,
26:57d'OQTF.
26:58Voilà.
26:59C'est une fatalité.
27:00Il y a trop d'OQTF.
27:01Donc là, nous,
27:02on les renvoie.
27:03On retrouve des...
27:04Voilà.
27:05Non, mais sur les OQTF,
27:06ce qu'il faut savoir,
27:07quand vous avez...
27:08D'abord, il faut l'exécution
27:09des décisions de justice.
27:10Donc, il faut une politique pénale ferme.
27:11Ça, c'est le premier point.
27:12Ensuite, sur le deuxième point,
27:13il faut que les pays
27:14donnent les laissés-passer consulaires
27:15parce que, souvent,
27:16ils déchirent leur papier
27:17et ils disent,
27:18je suis sénégalais,
27:19alors qu'il est malien.
27:20Donc, il y a des consulats
27:21qui disent,
27:22non, non,
27:23c'est pas à nos ressortissants.
27:24Quand l'OQTF est délivré,
27:25que la nationalité est reconnue
27:26et qu'il y a un laissé-passer,
27:27il faut que le pays l'accepte.
27:28Vous avez des mesures.
27:29On a des accords
27:30de coopération judiciaire.
27:31On a des accords
27:32de développement.
27:33On a des accords.
27:34Vous les conditionnez.
27:3510 % sont réalisés aujourd'hui.
27:36Non, mais attendez.
27:37Sur l'aide au développement,
27:38et d'ailleurs,
27:39ça a été porté
27:40grâce au président de la République,
27:41il y a maintenant
27:42une conditionnalité
27:43des aides au développement.
27:44Il y a certains pays
27:45qui l'ont compris.
27:46D'ailleurs, on voit,
27:47regardez,
27:48Gérald Darmanin
27:49vous le dira demain,
27:50il y a eu une forte augmentation
27:51justement sur l'exécution
27:52des OQTF.
27:53Mais à un moment donné,
27:54il faut aussi,
27:55c'est comme l'exécution
27:56des peines.
27:57Il faut la politique pénale
27:58qui fasse exécuter les peines.
27:59Mais ça,
28:00tout vient...
28:01Emmanuel Macron
28:02a promis 100 %
28:03des OQTF réalisés.
28:04Mais 100 %
28:05des OQTF réalisés,
28:06d'abord,
28:07il y a eu
28:08quand même
28:09un peu
28:10une crise sanitaire
28:11avant-après.
28:12Ça ne suffit pas
28:13comme excuse.
28:14Est-ce que j'ai
28:15une tête d'excuse ?
28:16C'est l'arraché d'argent.
28:17Justement,
28:18vous faites bien
28:19de dire ça.
28:20Je vous dis
28:21les obstacles
28:22où ils sont.
28:23Je vous ai exposé
28:24les obstacles
28:25où ils étaient.
28:26Ce n'est pas moi
28:27qui fais la promesse
28:28des 100 %,
28:29c'est le président
28:30de la République.
28:31C'est une promesse
28:32et après,
28:33les Français attendent
28:34et ils sont à 10 %.
28:35Bien sûr,
28:36il y a une progression
28:37et Gérald vous donnera
28:38les chiffres demain.
28:39Il y a une forte progression.
28:40Vous le savez bien,
28:41vous suivez ces sujets.
28:42Ne faites pas genre
28:43je ne sais pas.
28:44Je ne fais pas
28:45genre je ne sais pas,
28:46Madame le ministre.
28:47C'est pas une déclaration
28:48d'Emmanuel Macron
28:49et je regarde les faits.
28:50Regardez les chiffres.
28:51Regardez les chiffres.
28:52Vous ne les connaissez pas.
28:53Regardez demain
28:54et vous les verrez
28:55avec Gérald Darmanin.
28:56En parlant d'excuse,
28:57vous avez vu
28:58la gauche,
28:59ce qu'elle promet
29:00en politique pénale.
29:01On est dans la culture
29:02de l'excuse.
29:03Madame Tocqueville
29:04disait les courtes peines,
29:05il ne faut pas les exécuter.
29:06Donc c'est de l'impunité.
29:07Donc la politique pénale
29:08de la gauche,
29:09c'est la politique
29:10de l'impunité.
29:11La culture de l'excuse.
29:12Avec moi,
29:13il n'y a pas
29:14de culture de l'excuse.
29:15L'autorité doit être
29:16rétablie dans l'autre pays.
29:17C'est le seul moyen
29:18de réduire les inégalités,
29:19de rétablir
29:20l'égalité des chances.
29:21Parce que
29:22si tout se vaut,
29:23donc plus rien ne vaut rien.
29:24Et on voit
29:25aujourd'hui
29:26l'état du pays.
29:27Et si le RN en est là aussi,
29:28c'est à cause
29:29des fausses promesses.
29:30Oui mais alors attendez.
29:31Sur les fausses promesses,
29:32moi je voudrais bien savoir,
29:33donnez-moi une mesure
29:34du RN.
29:35Je débats avec vous.
29:36Dites-moi la mesure.
29:37La double frontière,
29:38c'est quoi une double frontière ?
29:39Lui-même n'a pas été
29:40capable de l'expliquer
29:41face à Gabriel Attal.
29:42C'est quoi une double frontière ?
29:43Il a ramé.
29:44D'abord,
29:45il faut effectivement,
29:46moi j'ai été en charge
29:47pour mon groupe politique
29:48au Parlement européen,
29:49de ce qu'on appelle
29:50la double frontière.
29:51C'est-à-dire
29:52qu'il n'y a pas
29:53de double frontière.
29:54C'est-à-dire qu'il n'y a pas
29:55de double frontière.
29:56Je m'explique.
29:57Vous avez une politique
29:58d'immigration.
29:59Vous dites,
30:00quelqu'un qui n'a pas de papier,
30:01je le renvoie.
30:02Vous le renvoyez,
30:03mais par exemple,
30:04en Allemagne,
30:05ils expulsent
30:06les Soudanais,
30:07les Afghans.
30:08En France,
30:09on ne le fait pas.
30:10Vous avez des effets d'aubaine.
30:11Et c'est comme le lieu
30:12où vous déposez
30:13votre demande d'asile,
30:14à un moment donné,
30:15vous pouvez parcourir
30:16tout l'espace Schengen.
30:17Et donc ce pacte
30:18asile-immigration,
30:19c'est un pacte
30:20d'asile-immigration
30:21qui est un pacte
30:22d'asile-immigration
30:23qui est un pacte
30:25Asile-immigration permet
30:26de réformer
30:27ces procédures d'asile,
30:28mais aussi
30:29de pouvoir avoir
30:30une harmonisation
30:31sur ce droit
30:32d'entrée
30:33et de séjour
30:34des étrangers.
30:36La liste des pays sûrs,
30:37c'est de dire,
30:38on a une liste
30:39homogène
30:40pour toute l'Europe,
30:41c'est de dire,
30:42est-ce que le Sénégal
30:43est un pays sûr ?
30:44Si c'est un pays sûr,
30:45on renvoie dès lors
30:46ou il y a
30:47une expulsion à faire.
30:48Parce que vous avez
30:49par exemple,
30:50dans des pays,
30:51le Sénégal est un pays sûr,
30:52dans un autre,
30:53Donc vous avez évidemment des effets d'aubaine. Il faut une harmonisation européenne. Et ça, c'est une responsabilité politique.
31:00Et donc ça, vous pensez que le Rassemblement national le dit ? Ils ne le disent pas. Parce qu'au Parlement européen, ils ne votent rien.
31:06– Rachida Dati, on comprend tout à fait, Madame la Ministre, ce que vous dites. Et voilà, on comprend.
31:13Mais les Français, vous savez ce qu'ils répondent, et je le vois là sur les réseaux.
31:16Ils disent, le gouvernement Macron n'a rien fait pendant 7 ans, donc est-ce que les autres vont faire plus ?
31:22– Il y a un bilan sur le pouvoir d'achat, il y a un bilan sur le revenu minimum, sur les agriculteurs, sur les familles monopareilles.
31:33– Rachida Dati, il n'y a pas eu 13% pour 14% en Valérie.
31:36– Les Français sont des cons, ils n'ont pas fait le taf, mais il n'y a pas d'autre chose.
31:39– Mais Rachida, vous savez que de toute façon, concrètement, vous avez besoin d'une coalition à l'Iradoua.
31:42– Oui, moi je suis d'accord.
31:44– Avec qui la coalition ?
31:47– Non, mais la coalition, c'est aussi sur la cohérence, c'est pas l'ouverture espagnole.
31:53– Donc du PS au LR ?
31:55– Non, la coalition, elle se fait sur un projet.
31:58Quand Nicolas Sarkozy est élu, il fait l'ouverture.
32:01Il dit, moi je rassure mes électeurs, j'ai un programme, et ceux qui me rejoignent, me rejoignent sur un programme.
32:08Et donc il faut de la cohérence, parce que ce que vous dites là, là après c'est dangereux.
32:12Parce que si, effectivement, chacun vient, n'importe comment, sur un projet qui n'est pas déterminé…
32:17– Le Front de Gauche a d'abord dit, on se réunit et on fera le programme plus tard.
32:20Vous vous dites, il faut d'abord faire un programme, bien sûr.
32:22– Je suis assez d'accord avec Rachida Dati.
32:24Non mais les mecs, on se réunit, on fera le programme après.
32:27– Parce que si vous dites, on se réunit d'abord, c'est pour sauver votre siège.
32:31– C'est plus sérieux ce que dit la ministre, ce qu'elle dit d'eux.
32:34– C'est juste pour sauver votre siège.
32:37– Elle a très bien résumé, les mecs ils veulent juste sauver leur siège, ils en ont rien à foutre.
32:41– On n'a pas d'idée mais on veut sauver notre siège.
32:43– Et puis après quand ils vont sur le terrain, ils disent, vous nous avez élus, on ne peut rien pour vous,
32:46parce qu'on n'est pas dans la majorité.
32:48Et après ils pointent du doigt le gouvernement, c'est trop facile.
32:51Moi j'ai vu des députés en disant, ah ben non mais nous on a été élus, on ne peut rien pour vous.
32:54Laisse ta place à un autre qui va vraiment faire le job.
32:57– Madame la ministre, est-ce que Renaissance peut gagner tout seul ?
32:59– Mais il y a Renaissance, Horizon, le Modem, moi j'espère que les LR peuvent nous rejoindre.
33:03Jean-François Copé, nous sommes plusieurs…
33:07– Il y a un sauvage qui vient de tomber, 50% des militants soutiennent Éric Ciutti.
33:10– Je vous parle des responsables politiques, vous savez, vous pouvez avoir des militants qui veulent des choses,
33:15quand vous êtes responsable d'un parti, vous devez aussi montrer la ligne.
33:19Sinon c'est n'importe quoi.
33:21– Alors Éric Ciutti veut juste sauver son siège aussi ?
33:23– Quand vous avez des enfants, ils vous disent, moi j'ai une fille, elle veut se maquiller, c'est non.
33:31Parce que j'explique pourquoi.
33:34C'est vrai que 100%, en tout cas Zohra, 100%, elle veut se maquiller.
33:39Eh bien non, c'est encore moi la chef.
33:41– Vous croyez qu'Éric Ciutti veut se maquiller ?
33:43– Peut-être, peut-être.
33:50– C'est peut-être là le problème.
33:52Rachida Dati, juste, vous ne regrettez pas ?
33:57– Mais moi j'ai jamais, alors d'abord…
33:59– Vous n'avez jamais de regrets ?
34:00– Non, je n'ai jamais de regrets.
34:01Je vais vous dire, vu d'où je viens, alors si je voulais regretter…
34:04– C'est comme moi.
34:06– Ah non, non, moi je trouve que c'est un moment important politique.
34:09On verra bien ce que ça va donner.
34:11Moi j'adore le combat, et j'adore le combat politique.
34:14Honnêtement, je n'aurais pas voulu être spectatrice, au contraire.
34:18Là on a un combat à mener, je veux qu'on le gagne.
34:21Là je suis sur le terrain, je vais aller soutenir des collègues politiques,
34:25il faut qu'on gagne, il faut qu'on gagne.
34:28Et puis moi je veux dire, la politique c'est la rage, c'est comme la vie.
34:31La politique c'est comme la vie, vous êtes en haut, vous êtes en bas,
34:33vous êtes sur le côté, vous êtes à un moment donné à terre,
34:35vous vous relevez, c'est comme la vie.
34:37Et moi je dis, la politique, je l'ai toujours dit,
34:39que soit Nicolas Sarkozy, j'ai pas eu, enfin j'ai eu des chefs
34:42qui quand même avaient, comme avec Emmanuel Macron, on a la rage.
34:46Voilà, et bien on va aller jusqu'au bout.
34:48– Il n'a pas baissé les bras Emmanuel Macron ?
34:50– Non, mais vous m'avez déjà vu aller bosser pour quelqu'un qui a baissé les bras ?
34:55– Dernière question, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy,
34:58sont-ils sur un bateau ?
34:59– J'étais sûr !
35:01– J'étais sûr !
35:06– Vous devez en sauver un, vous sauvez qui ?
35:08– Je saute à l'eau et je les sauve les deux.
35:10– Non, c'est impossible.
35:12– Je vais à la nage même si je n'ai pas nagé.
35:15– Vous sauvez Nicolas Sarkozy ?
35:17– Vous savez, je vais vous dire une chose.
35:19– N'essayez pas de m'embrouiller.
35:22– Non, parce que ça va vous parler.
35:24Moi, tous les gens qui m'ont tendu la main, pour lesquels j'ai travaillé,
35:28je ne les ai jamais trahis, jamais.
35:30Même quand à la fois ça a été un peu compliqué.
35:32Par exemple, l'entourage de Nicolas Sarkozy,
35:34parfois ça a été compliqué pour moi.
35:35Jamais je ne le trahirai, voilà.
35:37– Oui, Boya, entend ça !
35:39– J'ai le sens de la reconnaissance, j'ai le sens de la fidélité,
35:42et j'ai le sens de la loyauté.
35:44J'ai été élevée comme ça, et je ne peux pas changer là-dessus.
35:48Et donc Nicolas Sarkozy, comme Emmanuel Macron,
35:50je ne les trahirai jamais.
35:51– Dernière question, après je vous laisse.
35:53Il y a plein de gens qui me disent,
35:54Rachida Latif faut qu'elle y aille tout seule, elle a une cote incroyable.
35:56– Qu'elle aille tout seule où ?
35:58– Qu'elle aille en 2027, qu'elle y aille tout seule.
36:00– Non mais, je vais vous dire, moi d'abord,
36:02je reviens de là où j'étais, on est 12 enfants.
36:06J'adore les combats collectifs.
36:09– Sur les 12 enfants, il y aura une présidente.
36:10– Non mais, j'adore les combats collectifs.
36:12Là où j'habitais, on était en collectif.
36:14J'ai adoré mener la campagne pour Nicolas Sarkozy.
36:16Même quand François Fillon, il était donné pour venir à Paris,
36:19j'ai pas de vérité à être numéro un.
36:21Si tu veux être maire de Paris, je vais avec toi.
36:23Comme je l'avais fait en 2020 avec les macronistes.
36:26J'ai dit, je veux qu'on gagne la ville.
36:27Moi, j'adore les combats collectifs.
36:29Vous savez, ma notoriété, elle est faite.
36:31J'adore le combat, je veux qu'on gagne.
36:34Quand vous gagnez, la victoire, elle est collective.
36:36La défaite, on dit souvent que c'est orpheline.
36:38C'est comme ça, c'est la vie.
36:40Je veux qu'on gagne.
36:41– Moi, j'espère qu'une chose, c'est que vous gagnez Paris.
36:43– Merci.
36:44– Sauvez-moi.
36:45Merci Rachida Latif.
36:46– Merci.
36:47❤️ par SousTitreur.com

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