• il y a 5 mois
Un retour 80 ans en arrière, à Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, dans un petit village témoin de l'un des pires massacres de civils par des nazis en Europe occidentale. Seules six personnes sont ressorties vivantes, toutes disparues aujourd'hui. Mais les vestiges sont encore là. Familles, associations et représentants politiques se battent pour ne pas perdre ces derniers souvenirs d'Histoire.

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Transcription
00:00 A Horadour-sur-Glane, les âmes ont disparu, mais les pierres demeurent.
00:04 Un village martyr après le massacre du 10 juin 1944, où les nazis tuent 643 personnes.
00:11 Avec 5 autres villageois, Robert Hébra est l'un des rares rescapés.
00:15 Depuis sa mort en 2023, c'est à sa petite-fille que revient le travail de mémoire.
00:21 Pour elle, impossible de laisser ce village à l'abandon.
00:24 Cette maison en particulier, forcément, ça me touche particulièrement parce que c'était la maison de mon grand-père et la maison familiale,
00:32 mais toutes les maisons sont importantes à Horadour.
00:35 Le village et l'ensemble des bâtiments et les objets qui sont dans les maisons nous permettent de bien faire comprendre aux visiteurs
00:41 que c'est un village qui était habité et qui, du jour au lendemain, en quelques heures, a été complètement anéanti et où la vie s'est arrêtée.
00:48 Complètement anéanti ou presque.
00:50 Certaines bâtisses sont encore debout, mais leur vétusté fait craindre le pire.
00:55 On voit nettement sur la façade des fissures de chaque côté.
00:58 Il y a même des petites agrafes blanches qui sont là pour mesurer justement l'écartement des fissures.
01:03 Malheureusement, on peut en perdre une très, très grande partie dans les 10 ans à venir s'il n'y a pas d'intervention.
01:09 Depuis 1946, le site est entretenu pour un coût d'environ 200 000 euros par an,
01:14 financé par une collecte de dons, mais aussi l'État, que le maire aimerait voir encore plus impliqué.
01:20 Je crois qu'il ne faut jamais oublier la phrase du général de Gaulle.
01:23 "Auradour est un symbole des malheurs de la patrie. Il convient d'en conserver le souvenir."
01:27 C'est donc une volonté de l'État de conserver le souvenir d'Auradour.
01:30 Il faut donc que l'État prenne sa part de responsabilité.
01:33 Restauré sans effacer les traces de ce crime de guerre.
01:36 Chantier périlleux à Auradour-sur-Glane.
01:40 [Musique]
01:44 [SILENCE]

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