• il y a 5 mois
Gilles Kepel, professeur des universités, s’exprime sur l’opération menée pour la libération des otages : «C’est une guerre de l’image, de manipulation des réseaux sociaux et de l’information».

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Transcription
00:00 Alors pour Hamas, évidemment, c'est quelque chose qui apparaît au premier chef comme un échec,
00:06 puisque c'est un succès israélien.
00:08 Et une agression.
00:08 Voilà, mais en même temps, tout de suite, Hamas s'était forcé de recoder,
00:13 puisque cette guerre est une guerre de l'image,
00:16 de la manipulation des réseaux sociaux, de l'information, etc.
00:20 Donc d'un côté, on a présenté en Israël ça comme une victoire extraordinaire,
00:24 la libération enfin de quatre otages.
00:27 Malheureusement, il y en a un certain nombre qui reste.
00:30 Et la libération des autres, peut-être est-ce qu'il y aura des opérations de grande ampleur,
00:34 mais elle n'interviendra sans doute que s'il y a une négociation,
00:38 puisque le processus de négociation que M. Biden veut mettre en œuvre
00:42 était un processus articulé sur les libérations graduelles d'otages.
00:46 Et Hamas recode immédiatement ça pour ses soutiens en disant,
00:50 attention, c'est une opération extrêmement meurtrière,
00:54 puisqu'elle a causé 210 morts palestiniens.
00:59 Donc si vous voulez, chacun essaye de mobiliser son camp
01:04 de manière à empêcher l'autre de bénéficier de l'effet médiatique,
01:09 si j'ose dire, des choses aussi bien à l'intérieur de leur population,
01:13 dans le monde arabe, etc., que ici,
01:17 j'imagine que ces éléments de langage seront repris comme tels
01:21 par ceux qui sont plutôt du côté de la défense des Palestiniens
01:25 ou ceux qui sont plutôt du côté d'Israël.
01:27 [Musique]
01:31 [SILENCE]

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