Ce dimanche 9 juin, les Français se sont rendus aux urnes pour voter à l'occasion des élections européennes. Selon les premières estimations Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune Dimanche, la liste RN menée par Jordan Bardella arrive en tête des élections européennes avec 31,8% des suffrages, suivie de la liste de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer avec 15,2% des suffrages. La liste PS-Place publique menée par Raphaël Glucksmann se classe troisième avec 14%. Dans une allocution en direct du palais de l'Élysée, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. Le président de la République annonce que les élections législatives se tiendront le 30 juin et 7 juillet prochains. Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir pour réagir.
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00:00 Ça veut donc dire que pour vous, l'idée c'est d'installer Jordan Bardella à Matignon le 8 juillet ?
00:05 Bien sûr, et nous l'avons dit avant ces élections européennes.
00:08 Nous avions dit que si nous étions largement en tête, nous demanderions la dissolution.
00:12 Et tout le monde nous avait rionné en disant "ah ah ah, quel argument de campagne,
00:16 jamais le président de la République ne le fera, le Rassemblement National".
00:19 Mais nous nous sommes préparés. Nos candidats par exemple ce soir sont prêts.
00:22 Il n'y a pas un peu de vertige ce soir ?
00:24 Non, nous sommes des gens qui voulons exercer des responsabilités.
00:27 Moi ce soir ce que j'entends c'est une majorité extrêmement fébrile,
00:30 au point de dire "on peut aller chercher des gens chez les écolos, chez les républicains".
00:35 Mais pour faire quoi ?
00:36 Juste pour préciser, comme vous faites référence, c'est Stéphane Séjourné, le patron du parti, qui dit
00:40 "la majorité ne présentera pas de candidats contre des députés sortants faisant partie du champ républicain".
00:44 Faudra d'ailleurs, je vous pose la question dans un instant François Bayrou,
00:46 de préciser ce qu'est le champ républicain.
00:48 C'est assez incroyable que ce soit cette majorité qui fait 15% des voix
00:51 qui décide de ce qu'est le champ républicain dans notre pays.
00:53 Ce sont les Français qui décident ce qu'est le champ républicain et pas quelqu'un d'autre.
00:57 Donc on a une majorité qui est déjà dans la tambouille.
00:59 Comment on peut sauver nos places ?
01:01 De l'autre côté on a une gauche qui est prise au piège à l'FI.
01:04 Parce que M. Roussel nous dit "il n'y a plus de Nupes".
01:06 Il y en a d'autres qui disent, j'ai entendu tout à l'heure Romain Roussel dire
01:08 "il faut à nouveau parler à M. Mélenchon".
01:10 Bon, ça ne me regarde pas, mais et la France dans tout ça ?
01:14 Et l'intérêt des Français ?
01:15 Oui, nous on considère qu'on peut faire autrement.
01:17 On a d'autres propositions, mais il y a des pays, dites donc,
01:20 qui les ont mises en route, ces propositions, sur la baisse de la TVA par exemple,
01:24 sur les produits de première nécessité en Espagne opportuniste.
01:26 M. le ministre, je ne vous ai pas coupé.
01:27 M. Chelou, non mais une question de citoyens.
01:31 Vous êtes en train de parler d'alliance, de tambouille,
01:34 comment on va faire pour durer ?
01:36 Mais nous on ne cherche pas à durer,
01:37 on veut changer le cours des choses, M. le ministre.
01:39 Donc on dit aux Français "essayez-nous, donnez-nous cette chance
01:43 de vous montrer qu'on peut changer le cours des choses".
01:45 C'est la même politique depuis 30 ans.
01:46 Sincèrement, moi je viens de la même grande famille politique que vous
01:50 puisque j'ai été à l'UMP pendant des années.
01:52 J'ai bien vu que c'était la même politique.
01:53 Sarkozy, Hollande, Macron, il y a 10 ans.
01:56 Il y a 10 ans que je suis parti.
01:58 C'est les mêmes politiques avec la même absence de résultats.
02:01 Une soumission à l'Union européenne,
02:02 les Français condamnent cette soumission à l'UE.
02:05 Une soumission à la mondialisation, les Français le condamnent.
02:08 Et le niveau de vie des Français baisse, l'insécurité augmente, l'immigration.
02:11 Donc on ne peut rien faire ?
02:12 Bah si, nous on propose d'autres solutions et on dit aux Français "essayez-nous".
02:15 Attendez, juste toute petite précision.
02:19 Comment est-ce que les Français vont comprendre que le candidat à Matignon
02:23 soit Jordan Bardella et pas celle qui a vocation à représenter
02:26 votre famille politique en 2027, à savoir Marine Le Pen ?
02:28 Parce que nous l'avons déjà dit, nous sommes dans la clarté.
02:30 On a déjà dit qu'on voulait Jordan Bardella à Matignon.
02:32 Oui mais parce que l'idée c'était de faire un binôme.
02:35 C'est-à-dire que si Jordan Bardella arrive à Matignon, Marine Le Pen va faire quoi ?
02:38 Elle préparera la présidentielle parce qu'il ne vous a pas échappé.
02:42 Nous aurons besoin d'avoir tous les leviers à un moment
02:44 pour mettre en place nos politiques.
02:47 Donc c'est une étape, mais nous l'avons dit aux Français.
02:49 Jordan Bardella conduira, ce qui j'espère sera notre majorité.
02:52 On va avoir besoin de beaucoup de bonnes volontés d'hommes et de femmes qui viennent d'horizons différents.