Européennes : Régis Godec (EELV)

  • il y a 4 mois
EELV a fait 5,5% aux élections européennes. Le Toulousain Régis Godec n'est pas élu.

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Transcription
00:00Ici, c'est le 6.9 France Blocs Italie.
00:04Nous sommes le lundi 10 juin 2024, 7h17 et au lendemain des élections européennes et de l'annonce de la dissolution.
00:09Vous recevez Clémence Le Toulousain, Régis Godec qui est quatorzième sur la liste Europe Écologie.
00:14Bonjour Régis Godec.
00:15Bonjour.
00:16Avant d'en venir à la dissolution, un mot sur le score de votre parti dont la tête de liste était Marie Toussaint.
00:20Vous obtenez 5,5% de suffrage au niveau national, soit 5 sièges.
00:24Vous par exemple, vous étiez quatorzième, c'est-à-dire que vous n'êtes pas élue eurodéputée. Est-ce que vous êtes déçue ?
00:29Oui, bien sûr, c'est une déception. Nous n'avons pas réussi à imposer le thème de l'écologie dans l'élection.
00:33C'est cantonné sur des questions essentiellement nationales et on voit que ça a été un référendum pour ou contre Emmanuel Macron,
00:40plutôt qu'une question sur quelle sera la future politique du Parlement européen.
00:44Je crois que c'est le plus faible contingent d'élus vert envoyé à Strasbourg et Bruxelles depuis 30 ans.
00:48Comment est-ce que vous l'expliquez au-delà de cette question de référendum pro ou anti-Macron ?
00:53Bien, on a vu que la question de l'écologie n'était pas portée comme on l'aurait espéré,
00:58comme c'était le cas dans l'élection passée, et qu'on a été beaucoup sur des questions internationales,
01:02sur des questions de politique intérieure.
01:04Donc, évidemment, il faut qu'on regarde aussi de notre côté quelle est notre part de responsabilité là-dedans
01:08pour pouvoir faire une offre politique qui permette de concilier la question sociale, la question écologique et la question démocratique.
01:15Ça veut dire que la voix des verts ne va plus être entendue au Parlement européen à Strasbourg ?
01:19Nous aurons quand même des eurodéputés français, un groupe de 5 ou 6 eurodéputés français,
01:25mais ils n'auront pas le poids politique qu'ils avaient par rapport au groupe précédent.
01:30Et la citation d'ailleurs est valable à l'échelle européenne malheureusement,
01:34et nous ne pourrons pas peser de la même façon sur les futurs politiques de niveau européen,
01:38c'est préoccupant par rapport à l'urgence écologique dans laquelle nous sommes actuellement.
01:42Emmanuel Macron a annoncé hier dans la foulée des résultats de ses européennes la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:47Ça veut dire qu'on va devoir retourner aux usures dans trois semaines,
01:50mais ça ne s'attend pas pour élire les députés français, 577 députés français.
01:55Ça vous a surpris cette annonce ?
01:57Oui bien sûr, c'est un coup de poker, coup de génie ou coup de folie, on saura un petit peu plus tard.
02:03Vous n'avez pas une idée là ce matin ?
02:05Non, on le saura dans quatre semaines exactement,
02:08parce que nous sommes convoqués pour aller voter dans trois semaines au premier tour.
02:13Il faut, la responsabilité de la gauche et des écologistes, c'est de poser sur la table une offre politique nouvelle,
02:18qui permette d'avoir un horizon qui ne soit pas celui du Rassemblement national ni d'Emmanuel Macron.
02:25Ça veut dire quoi pour vous ? Une union de la gauche, elle est possible aujourd'hui ?
02:29Il y a par exemple à notre micro les députés toulousains insoumis,
02:32François Piquemal, Adrien Clouet, qui appellent à refonder une nouvelle forme de NUPES.
02:37Qu'est-ce que vous leur répondez ce matin ?
02:39Je ne sais pas s'il faut l'appeler NUPES ou pas NUPES,
02:41mais notre responsabilité c'est d'avoir une offre politique nouvelle,
02:44avec un projet pour les françaises et pour les français,
02:47qui soit autre que celui que propose le Rassemblement national.
02:51Mais en trois semaines c'est possible ?
02:53C'est notre défi et on doit réussir.
02:56Je pense que même si ce sera fait en deux jours ou en trois jours,
03:00il y aura la nécessité de déposer des candidatures avant la fin de la semaine,
03:03et je souhaite que ces candidatures d'une gauche réconciliée puissent être proposées.
03:08Vous serez candidat ?
03:09On n'en est pas là aujourd'hui.
03:11On en est sur la question du périmètre politique,
03:14des éléments du projet.
03:16Qui acceptera de travailler sur cette offre politique ?
03:19Je vois plusieurs personnes qui se déclarent comme favorables.
03:22Je souhaite évidemment qu'on y parvienne très rapidement.
03:24Avec le camp macroniste qui dit qu'il s'effacera s'il y a des candidats du champ républicain,
03:30donc ce qu'on comprend c'est que les insoumis n'en font pas partie.
03:33Quel est votre avis là-dessus ?
03:34Est-ce que la France insoumise peut faire partie d'une union de la gauche selon vous ?
03:38Je ne reconnais pas au Président de la République la possibilité de choisir qui appartient et qui n'appartient pas à la République.
03:44Les institutions sont là pour permettre à chacun de déposer des candidatures.
03:48Donc c'est à nous de voir avec qui nous souhaitons faire un accord politique,
03:53une offre politique nouvelle,
03:55et nous laissons le Président de la République jouer avec ses différents éléments de langage.
03:59J'ai quand même la sensation, moi ce matin, que le RN était prêt.
04:04D'ailleurs Jordan Bardella a appelé dans son discours de victoire hier soir à une dissolution de l'Assemblée nationale,
04:10annoncée après par Emmanuel Macron.
04:12Ils ont déjà le RN, quasiment tous leurs députés déjà désignés pour les législatifs,
04:17et donc la gauche est finalement très à la traîne et va finalement perdre du temps aussi pour cette campagne.
04:22Comment faire face au RN dans cette désorganisation-là, Régis Godec ?
04:25Alors le RN était prêt, c'est sûr, puisqu'ils ont fait des élections européennes,
04:30une préparation de leur prise de pouvoir au niveau national.
04:32Donc l'élection européenne n'a servi qu'à ça.
04:34Leur thématique, sur les questions nationales, sur les questions migratoires, sur la critique du gouvernement Macron,
04:38ils ne sont pas allés sur les questions européennes, d'ailleurs ils ne s'y intéressent pas.
04:41Et c'est sûr que c'était donc, pour eux, une étape sur leur marche vers le pouvoir.
04:45Nous notre responsabilité, c'est en quelques heures d'avoir une offre, nous on a parlé d'Europe,
04:49on a parlé de nos nuances, de nos diversités politiques,
04:52et là en 48 heures, en trois jours, on doit déposer une offre politique nouvelle.
04:56C'est un big bang, mais on a la possibilité, on a le devoir d'être au rendez-vous,
05:01et je pense qu'on le sera à la fin de la semaine.
05:03Merci beaucoup Régis Godec, vous êtes Toulousain, vous étiez quatorzième sur la liste.
05:06Europe Écologie Les Verts, je précise qu'à Toulouse,
05:08Europe Écologie Les Verts est arrivé en cinquième position avec environ 11% des suffrages,
05:12le double du niveau national. Bonne journée.

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