Dimanche 9 juin, Public Sénat, France 24 et LCP-Assemblée nationale s'associent afin de proposer une grande soirée électorale spéciale résultats des élections européennes 2024.
L'émission spéciale débutera à 19h55, et sera coprésentée par Alexandre Poussart et Caroline de Camaret.
A 20h, les premières réactions suite aux estimations. Les deux coprésentateurs seront entourés d'eurodéputés qui commenteront les premiers résultats.
A 21h, changement de coprésentateur, Brigitte Boucher remplace Alexandre Poussart. Avec Caroline de Camaret, elles seront accompagnées d'experts qui analyseront et décrypteront les résultats jusqu'à 23h, heure des résultats définitifs transmis par le Parlement européen.
Tâm Tran Huy et Quentin Calmet (Public Sénat) seront respectivement en direct des QG de campagne du Parti Socialiste et des Républicains.
. Année de Production :
L'émission spéciale débutera à 19h55, et sera coprésentée par Alexandre Poussart et Caroline de Camaret.
A 20h, les premières réactions suite aux estimations. Les deux coprésentateurs seront entourés d'eurodéputés qui commenteront les premiers résultats.
A 21h, changement de coprésentateur, Brigitte Boucher remplace Alexandre Poussart. Avec Caroline de Camaret, elles seront accompagnées d'experts qui analyseront et décrypteront les résultats jusqu'à 23h, heure des résultats définitifs transmis par le Parlement européen.
Tâm Tran Huy et Quentin Calmet (Public Sénat) seront respectivement en direct des QG de campagne du Parti Socialiste et des Républicains.
. Année de Production :
Category
📺
TVTranscription
00:00:00 France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:00:05 [Musique]
00:00:18 Bonsoir à tous, bienvenue pour notre grande soirée des élections européennes sur France 24
00:00:22 et les chaînes parlementaires LCP et Public Sénat.
00:00:26 J'accueille d'ailleurs sur ce plateau mon confrère de Public Sénat, Alexandre Poussard, bonjour.
00:00:30 Bonsoir Caroline.
00:00:31 Alors dans moins de cinq minutes, vous découvrirez notre estimation Ipsos-Sophrasteria,
00:00:37 des résultats ou plus exactement des estimations pour ces élections,
00:00:41 pour les 81 sièges d'eurodéputés à pourvoir en France
00:00:45 et puis ensuite l'ensemble du Parlement européen, soit 720 eurodéputés.
00:00:51 Et puis nos envoyés spéciaux sont dans les QG des principaux partis politiques français à Paris
00:00:55 pour voir comment vont être reçus ces résultats des élections européennes.
00:00:58 Vous le voyez, nos journalistes sont prêts pour cette grande soirée électorale.
00:01:01 Et puis pour voir comment l'Europe sera gouvernée dans les cinq prochaines années
00:01:05 et s'il y aura des surprises électorales dans certains pays clés,
00:01:08 nous retrouverons nos correspondants, vous le voyez, à Bruxelles, Berlin, Rome, Madrid, Budapest et même à Kiev.
00:01:16 Et puis tout au long de la soirée, notre journaliste Sophie Samay analysera les résultats européens reçus en direct
00:01:21 et nous montrera à quoi va ressembler l'hémicycle du futur Parlement européen.
00:01:25 Alors pour cette première heure, j'accueille sur ce plateau Fabienne Keller.
00:01:28 Bonsoir. - Bonsoir.
00:01:29 Vous êtes eurodéputée, membre du groupe Réunions Europe au Parlement européen
00:01:33 et vous êtes candidate sur la liste de la majorité présidentielle en France.
00:01:36 J'accueille également Julie Rochagneux. Bonsoir. - Bonsoir.
00:01:39 Vous êtes candidate aux européennes sur la liste du Rassemblement national.
00:01:42 Avec nous, Christophe Keller, jeune député européen,
00:01:46 également membre du groupe des sociodémocrates au Parlement européen,
00:01:50 candidat sur la liste PS, place publique. - Bonsoir.
00:01:53 Et puis, bonsoir, Roselyne Fèvre aussi, chef du service politique de France 24.
00:01:58 Alors, effectivement, aujourd'hui, on a le chiffre de la participation, plus exactement celui de l'abstention, 48,6%.
00:02:10 C'est en fait une campagne qui a beaucoup plus intéressé les Français que précédemment.
00:02:15 Oui, vous avez raison, puisque plus de participation, alors qu'en général,
00:02:21 ces élections ne passionnent pas forcément les Français.
00:02:24 Mais là, il y a un contexte effectivement international.
00:02:28 Et puis, il faut savoir, c'est le seul scrutin national du quinquennat,
00:02:33 donc une nationalisation de ces élections.
00:02:37 Et la campagne de 2022, qui avait été percutée par le Covid,
00:02:41 a sans doute frustré les électeurs qui ont voulu retourner aux urnes.
00:02:47 La guerre en Ukraine, effectivement, a aussi dramatisé ce scrutin.
00:02:51 Faut-il livrer des armes ? Faut-il intervenir ? On a eu ce long débat.
00:02:56 Et puis, la volonté pour les uns et les autres, les votants, soit d'aller conforter les vents, on va dire, porteurs,
00:03:05 soit au contraire, faire une sanction pour ceux qui gouvernent.
00:03:12 On va aller direction le QG du Rassemblement national à Paris, retrouver notre journaliste Xavier Chemisseur.
00:03:20 Xavier, bonsoir. Comment va s'organiser cette soirée pour le Rassemblement national ?
00:03:25 Ici, dans le cadre feutré du bois de Vincennes, les sympathisants attendent leur tête de liste.
00:03:32 Ils les attendent en costume ou en robe de soirée, un verre ou un rapport bleu-blanc-rouge à la main.
00:03:37 Pour l'heure, Jordan Bardella est dans sa loge avec sa garde rapprochée, en train d'analyser les chiffres de l'abstention,
00:03:44 en compagnie également de Marine Le Pen, avec laquelle il a déjeuné, avec une analyse des chiffres de l'abstention.
00:03:52 Et l'analyse également des chiffres des autres cadors de l'extrême droite en Europe.
00:03:56 On va très rapidement au QG de Renaissance, retrouver Elsa Mondin-Gava. Quelques secondes.
00:04:04 Alors que dans une minute, vous découvrirez l'estimation des résultats aux élections européennes.
00:04:10 On continue avec vous, Roselyne, en attendant cette estimation.
00:04:14 On peut dire qu'Emmanuel Macron s'est beaucoup investi dans cette campagne européenne en France.
00:04:18 Absolument. Ça a été d'ailleurs une campagne électorale qui a été orientée sur l'extrême droite,
00:04:25 avec la complicité bien sûr d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, qui voulaient se servir en quelque sorte de l'Europe
00:04:32 et du sentiment pré-européen des Français pour mettre à mal le rassemblement national.
00:04:38 On va voir si ce soir, ça a fonctionné ou pas. Selon Emmanuel Macron, le parti...
00:04:45 Je vous coupe, car dans 15 secondes, vous allez découvrir les estimations de ces résultats aux élections européennes,
00:04:51 des estimations réalisées par Ipsos Soprasteria pour France Télévisions, Radio France, France Média Monde, LCP et Public Sénat.
00:05:00 Et à la première place, le rassemblement national de Jordan Mardela, crédité de 31,5% des suffrages.
00:05:10 En deuxième position, Renaissance, 15,2% des voix.
00:05:14 En troisième position, l'EPS Place Publique, 14% pour la liste de Raphaël Glucksmann.
00:05:21 En quatrième position, La France Insoumise, 8,7% des voix.
00:05:27 Voilà pour les quatre premiers de ce tirage. Alors c'est vrai. Comment est-ce qu'on peut, dans un premier temps, Roselyne,
00:05:37 regarder ces quatre premières places ? Quelles sont les surprises et les attentes ?
00:05:42 Les surprises, j'ai envie de dire qu'il n'y en a pas tellement.
00:05:45 Alors il y a peut-être le rassemblement national qui était dans les instituts de sondage, à peu près tous,
00:05:51 qui donnait le rassemblement national beaucoup plus fort.
00:05:55 Maintenant, il va falloir attendre le total de la droite radicale, la droite extrême, avec le score de reconquête de Marion Maréchal et Éric Zemmour.
00:06:09 Elle est donnée à 5,5%, donc peut-être juste au-dessus des 5%.
00:06:14 Voilà, ça fait à peu près un rassemblement national à hauteur de 37%. C'est énorme, c'est beaucoup.
00:06:22 Mais en tout cas, les 31%, c'est un petit peu en deçà de ce qui était prévu dans tous les instituts de sondage,
00:06:27 qui se mettaient d'accord en réalité entre 33, 34, parfois 34,5.
00:06:34 Renaissance, un très bon score de Glucksmann, qui là, c'est le score qui était à peu près annoncé, peut-être un point de moins.
00:06:45 Et puis, la surprise, ce sera d'un débat, il n'y en a pas eu non plus, les 14% de Renaissance, donc c'est vraiment très ténu.
00:06:53 Et LFI, finalement, qui sauve un peu ses meubles après toutes ces, on va dire, ces taux de BOMU à l'Assemblée nationale.
00:07:02 Partons d'ailleurs tout de suite au QG du Rassemblement national, retrouver Xavier Chemiseur,
00:07:07 effectivement, pour une soirée qui s'annonce plutôt festive de votre côté.
00:07:11 Oui, alors la fête a déjà commencé pour les sympathisants, vous les entendez derrière moi.
00:07:18 On a entendu le décompte, on a gagné, et forcément, des ambiances de joie, de campagne.
00:07:26 Forcément, on sait que Jordan Bardella va prendre la parole assez vite dans la soirée.
00:07:31 Il est en tout cas appelé par tous ses sympathisants qui sont venus se réunir et faire le décompte,
00:07:37 donc en annonçant que la soirée allait être longue.
00:07:40 C'est en tout cas ce que voient tous les sympathisants du parti de Jordan Bardella.
00:07:47 Jordan Bardella, lui, aura une autre soirée devant lui puisqu'il va scouter les chiffres de la participation,
00:07:53 les chiffres aussi des autres cadors de l'extrême droite européenne,
00:07:57 pour voir tout simplement où le Rassemblement national se situe concrètement,
00:08:02 pour voir également comment il pourra ensuite créer peut-être des alliances sur cette extrême droite au niveau européen.
00:08:09 On va voir s'il y a contraste. Merci, Xavier.
00:08:12 Merci beaucoup, Xavier. On va aller du côté du QG de la majorité présidentielle, retrouver Elsa Mondin-Gava.
00:08:19 Alors Elsa, comment sont accueillies ces estimations des résultats pour la liste de Valérie Ayé ?
00:08:26 Eh bien, écoutez, il y a eu de timides applaudissements ici dans cette salle de la mutualité,
00:08:30 où il y a environ 300 militants. Certains ont fait le signe d'eux comme un soulagement
00:08:35 que la liste de la majorité soit bien deuxième et non derrière Raphaël Glucksmann.
00:08:39 Mais le constat, il est là, c'est que l'écart avec le Rassemblement national, c'est du simple au double.
00:08:44 On ne sait pas encore quand Valérie Ayé va s'exprimer. Il y avait un flou sur sa prise de parole.
00:08:49 On le comprend mieux puisque le chef de l'État va s'exprimer.
00:08:51 On attend donc ici dans cette salle de la mutualité d'avoir une prise de parole forte de l'exécutif.
00:08:57 Merci beaucoup, Elsa Mondin-Gava, en direct du QG de la majorité présidentielle.
00:09:06 On va maintenant regarder de nouvelles estimations de ces résultats aux élections européennes en France.
00:09:12 Pour les listes suivantes, bien sûr.
00:09:14 Voilà, avec les listes suivantes.
00:09:15 Suivent les Républicains 7,2%, reconquêtent 5,5% de Marion Maréchal
00:09:24 et les écologistes de Marie Toussaint 5,2%.
00:09:28 Ce sont les trois listes qui se situent a priori au-dessus des 5%.
00:09:32 C'est la barre, vous savez, pour avoir des députés européens élus au Parlement de Strasbourg.
00:09:37 Et en dessous de ce seuil, il y a le Parti communiste français avec 2,5% des voix,
00:09:42 le Parti animaliste 2,2% des voix et puis le reste des listes,
00:09:47 candidate aux européennes en France à récolter 8,0% des voix.
00:09:53 On rappelle bien sûr effectivement les premières listes en tête, toujours.
00:09:58 Rassemblement national 31,5%, Renaissance 15,2%, PS Place publique 14%,
00:10:06 La France insoumise 8,7%.
00:10:09 Une réaction bien sûr sur notre plateau de Julie Rechagneux,
00:10:13 candidate du Rassemblement national.
00:10:15 A ces résultats, pleinement satisfaites ?
00:10:17 Ces résultats correspondent exactement à ce que nous avons vu sur le terrain durant des mois.
00:10:21 C'est ce que nous avons ressenti.
00:10:23 Les Français ont compris l'enjeu de ces élections européennes,
00:10:25 l'enjeu au niveau européen qui est pour nous de bloquer certains textes qui sont néfastes pour eux
00:10:30 et l'enjeu aussi au niveau national qui était de sanctionner la politique d'Emmanuel Macron.
00:10:34 Donc les Français se sont saisi de cette possibilité.
00:10:36 Ils ont voté, ils ont voté un peu plus qu'en 2019.
00:10:39 Donc nous sommes au moins satisfaits de cette participation.
00:10:42 Fabienne Keller, une réponse.
00:10:43 C'est un vote sanction contre Emmanuel Macron qui s'est exprimé ce soir ?
00:10:46 C'est un vote qui fait suite à un débat qui a été très nationalisé,
00:10:50 notamment par le Rassemblement national.
00:10:52 On a écarté, c'est vraiment dommage,
00:10:54 les sujets européens,
00:10:56 ces sujets où le président de la République, le Premier ministre, ont une vraie vision.
00:11:00 Alors Fabienne Keller, on va retrouver Jean-Denis Bardella dans sa déclaration.
00:11:05 Une volonté de changement, mais aussi un chemin pour l'avenir.
00:11:10 Ce message clair adressé à Emmanuel Macron et aux dirigeants européens
00:11:14 marque la détermination de notre pays de voir l'Union européenne changer d'orientation
00:11:19 pour aller vers davantage de démocratie, de protection, de considération pour les peuples d'Europe.
00:11:25 Ce soir, un vent d'espérance s'est levé sur la France et il ne fait que commencer.
00:11:30 Par ce score historique, accordé au Rassemblement national,
00:11:39 les Français ont exprimé leur attachement à la France,
00:11:42 à sa souveraineté, à son identité, à sa sécurité et à sa prospérité.
00:11:48 Par-delà, leur soutien à une Europe des nations.
00:11:51 Les Français ont plébiscité ce soir la reprise en main de notre politique migratoire,
00:11:55 le retour de l'autorité de l'État sur chaque mètre carré du territoire,
00:11:59 la préservation de leur pouvoir d'achat, la défense de nos emplois, de nos industries
00:12:04 et de nos agriculteurs face à la concurrence déloyale.
00:12:07 Ces priorités sont celles que porteront les députés européens, patriotes, élus ce soir,
00:12:11 à mes côtés dans la continuité du travail de Marine Le Pen et de nos parlementaires
00:12:15 à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:12:17 L'écart inédit entre la majorité présidentielle et le premier parti d'opposition
00:12:23 traduit ce soir un désaveu cinglant et un rejet clair de la politique conduite
00:12:28 par Emmanuel Macron et son gouvernement.
00:12:31 Le président de la République ne peut rester sourd au message envoyé ce soir par les Français.
00:12:37 En premier lieu, il doit renoncer à l'agenda qu'il s'apprêtait à mettre en œuvre,
00:12:42 la désindexation des pensions de retraite, la nouvelle hausse des prix de l'énergie dès cet été,
00:12:48 la casse de notre modèle social ou encore l'application du pacte asile et immigration
00:12:53 qui prévoit d'intensifier la répartition des migrants dans les communes de France.
00:12:57 Emmanuel Macron est ce soir un président affaibli, jusqu'ici privé de majorité absolue à l'Assemblée
00:13:04 et désormais rétréci dans ses moyens d'action au sein du Parlement européen.
00:13:09 Sous peine de persévérer dans une impasse démocratique,
00:13:17 le président de la République doit choisir de s'en remettre à l'esprit des institutions.
00:13:22 Nous lui demandons solennellement de prendre acte de cette nouvelle donne politique,
00:13:27 d'en revenir au peuple français et d'organiser de nouvelles élections législatives.
00:13:32 Cette déroute sans précédent pour le pouvoir en place marque la fin d'un cycle
00:13:42 et le jour 1 de l'après-Macron qu'il nous appartient de bâtir.
00:13:46 J'adresse aux militants du Rassemblement national l'expression de ma reconnaissance pour leur engagement sans faille.
00:13:52 A tous les Français qui nous ont fait l'honneur de leur soutien
00:13:56 en nous confiant l'éminente responsabilité de préparer l'alternance,
00:14:00 je veux leur adresser ma gratitude.
00:14:02 A tous, je veux dire qu'avec Marine Le Pen, notre ambition dépasse celle d'un simple parti politique.
00:14:08 Notre volonté est de rassembler tous les Français,
00:14:12 tous les Français désireux d'engager le redressement de la nation
00:14:16 et de permettre à la France de renouer avec l'espérance.
00:14:19 J'invite ce soir tous les Français, d'où qu'ils viennent,
00:14:24 à nous rejoindre et à venir travailler à nos côtés.
00:14:27 Le chemin qui conduit au renouveau sera exigeant,
00:14:30 mais nous sommes prêts à y conduire le pays.
00:14:33 Vive la République et vive la France !
00:14:35 (Applaudissements)
00:14:41 Fabienne Keller, quand vous entendez un Jordan Bardella qui a 31,5% contre 15,2% pour le parti,
00:14:48 la majorité présidentielle parler d'un président affaibli qui doit convoquer de nouvelles élections,
00:14:53 qu'est-ce que vous répondez ?
00:14:55 Je crois qu'il reste fidèle dans sa stratégie qui est de ne pas du tout tenir compte de l'Europe,
00:15:01 mais de rester à l'échelle nationale.
00:15:04 Son résultat est bien sûr pour nous tous démocrate très inquiétant.
00:15:10 Ce n'est d'ailleurs pas un fait isolé puisqu'il semblerait que les extrêmes droits progressent dans plusieurs pays d'Europe,
00:15:16 pas dans tous heureusement, mais c'est un sujet d'inquiétude.
00:15:20 Cela ne leur donne pas forcément une capacité à vraiment changer l'Europe,
00:15:25 puisque en fait M. Bardella a déjà gagné l'élection la fois d'avant.
00:15:29 Et comme il n'était pas au travail, il a eu très peu d'effets sur la réalité de la politique européenne.
00:15:38 Et c'est vrai qu'il avait un peu souvent les choses à l'envers,
00:15:41 puisque juste après le Brexit, il voulait le Frexit, puis il y a finalement renoncé.
00:15:45 On peut se souvenir que Mme Le Pen avait voulu renoncer à l'euro en son temps.
00:15:50 Donc la stratégie européenne est très peu certaine.
00:15:54 Au niveau national, il joue bien sûr de son atout, qui est le résultat de ce soir,
00:15:59 mais cela ne construit pas une capacité à gérer et à prendre des responsabilités,
00:16:04 notamment en temps de guerre comme aujourd'hui.
00:16:07 Christophe Clergeau, une réaction à l'estimation du résultat de votre candidat, Raphaël Glucksmann,
00:16:12 qui est estimé à 14% des voix, première liste de gauche. C'est une satisfaction ?
00:16:19 D'abord, mon sentiment, c'est beaucoup de gravité et d'humilité,
00:16:23 parce que le score du RN, avec les extrêmes-droites à plus de 35%, c'est un signal terrible,
00:16:29 terrible pour l'Europe et terrible pour le pays.
00:16:31 Et quand la majorité présidentielle s'effondre, le seul rempart qui reste face au RN, c'est la gauche.
00:16:37 Et nous sommes aujourd'hui la première liste de gauche.
00:16:39 Donc peut-être que le RN va travailler après Paris 2027, mais nous aussi, nous allons travailler.
00:16:45 Et le mandat que nous ont donné les électeurs, en doublant le nombre de voix par rapport à 2019,
00:16:50 en doublant le nombre de députés, en nous plaçant en tête à gauche,
00:16:53 c'est la responsabilité que nous avons maintenant de bosser, de prendre des initiatives politiques,
00:16:58 pour fédérer des électorats de l'ensemble de la gauche et de l'écologie,
00:17:02 mais aussi au-delà de la gauche, pour mettre en échec le RN en 2027.
00:17:07 Le pire n'est pas certain.
00:17:09 Et avec Raphaël Glucksmann, PSP, nous avons ce mandat de préparer une alternative.
00:17:14 Est-ce que nous pouvons prendre d'ailleurs la direction du QG du PS, pour voir un petit peu quelle est l'ambiance.
00:17:19 PSP, c'est normalement Tam Tramuy qui nous y attend.
00:17:26 Il a lieu dans le 20e arrondissement, à la Belle Villoise.
00:17:30 Est-ce que Tam Tramuy peut nous parler de cette ambiance, justement, là-bas ?
00:17:37 Écoutez, ici, Caroline, Alexandre, c'est la foule des grands jours.
00:17:43 Il y a énormément de monde. Lorsque les scores ont été annoncés, ils ont été accueillis avec des cris de joie.
00:17:50 On a entendu le slogan de la campagne "Réveiller l'Europe" qui a été scandé dans la salle.
00:17:55 On a vu aussi des drapeaux du PS, de PSP et également de ce slogan "Réveiller l'Europe".
00:18:01 C'est plutôt ici la joie qui prédomine avec ce score.
00:18:05 Et vous l'entendez sans doute encore derrière moi, ce score de 14% qui fait oublier la contre-performance d'il y a 5 ans.
00:18:12 Les 6 euros députés, les 6,19% d'il y a 5 ans.
00:18:16 Effectivement, malgré tout, Raphaël Glucksmann ne parvient pas à l'exprès.
00:18:21 Il ne parvient pas à dépasser Valérie Hayez.
00:18:23 Ça n'empêche pas les militants rassemblés ici d'avoir le sourire aux lèvres et de savourer la dynamique.
00:18:30 Merci. Alors on annonce d'ailleurs une allocution d'Emmanuel Macron à 21h.
00:18:37 Julie Rochani, une réaction sur l'information de la soirée.
00:18:40 La victoire du Rassemblement national avec un score historique estimé pour l'instant à 31,5% des voix.
00:18:47 C'est un vote contre Emmanuel Macron justement qui s'est exprimé ou c'est une vision un peu sceptique de l'Europe qui a été signifiée par les Français ce soir ?
00:18:56 Alors je crois qu'il faut ne pas commencer à trier les votes.
00:18:59 Il y a des gens qui votent évidemment pour des raisons qui sont différentes.
00:19:01 Mais on se n'a quand même senti dans ces élections européennes que la politique d'Emmanuel Macron blessait les Français et qu'elle ne leur convenait pas.
00:19:07 Maintenant, on a aussi proposé un programme face à l'Europe fédéraliste dont Valérie Hayez faisait la promotion avec Emmanuel Macron,
00:19:14 qu'il a répétée plusieurs fois, qui a notamment fait un très long discours, le discours de la Sorbonne,
00:19:17 dans lequel il a dessiné un peu les contours de l'Europe qu'il voulait.
00:19:20 Et ce n'est absolument pas l'Europe que nous nous défendons.
00:19:22 Nous avons défendu une Europe des nations dans laquelle la souveraineté serait respectée.
00:19:25 Et ce n'est pas ce qu'Emmanuel Macron a défendu.
00:19:27 Et je crois que les Français ont fait leur choix ce soir.
00:19:29 Alors Roselyne, est-ce que précisément cette omniprésence d'Emmanuel Macron et peut-être même du Premier ministre,
00:19:34 qui a brillé la tale dans la campagne, est-ce que ça a été en quelque sorte contre-productif pour la candidate Valérie Hayez,
00:19:40 qui avait besoin de prendre un peu la lumière ?
00:19:42 Je ne pense pas que ça ait été contre-productif, c'est que ça n'a pas été productif du tout, en vérité.
00:19:47 Et c'est vrai qu'ils ont saturé l'un et l'autre, les discours dans les débats.
00:19:53 Il y a même Gabriel Attal qui s'est invité sur un plateau de télévision,
00:19:57 alors que sa candidate était en train de s'exprimer, donc il a fait irruption sur le plateau.
00:20:03 On a vu qu'Emmanuel Macron, bien évidemment, parce qu'il y avait aussi ces rassemblements pour le débarquement,
00:20:11 a profité pour mêler dans le fond l'histoire, la vieille histoire et la nouvelle qui est en train de s'écrire.
00:20:17 Donc franchement, pour Jordane Bardella, c'est un succès et ce n'est pas une surprise, donc ça c'est clair.
00:20:24 C'est une claque et un revers terrible pour Emmanuel Macron, même si Valérie Hayez était quand même inconnue au bataillon
00:20:31 et qu'en quelques semaines, elle a réussi quand même à sauver les meubles.
00:20:36 Et enfin, je dirais que la surprise, c'est Raphaël Glucksmann et le réveil,
00:20:42 on va dire que le Parti Socialiste a de beau reste finalement,
00:20:45 et que c'est le réveil de la social-démocratie et peut-être l'émancipation face à l'hégémonie de la France insoumise.
00:20:54 – Justement, vous parliez de la France insoumise, on va retrouver Marco Pommier qui est au QG de la France insoumise.
00:21:01 Marco, comment ont été reçus ces résultats, notamment celui de la liste de Manon Aubry qui est...
00:21:08 Ah, alors attendez, on va aller tout de suite écouter la déclaration de Raphaël Glucksmann.
00:21:13 [Applaudissements]
00:21:19 – Chers amis, j'aimerais d'abord remercier les milliers et les milliers de Françaises et de Français
00:21:27 qui ont permis à cette élection de se tenir une fois de plus dans notre pays,
00:21:33 à tous ces bénévoles qui font vivre notre démocratie.
00:21:36 [Applaudissements]
00:21:39 J'aimerais remercier les millions et les millions de Françaises et de Français
00:21:43 qui ont été exprimer leur vision dans ces élections, quelles qu'elles soient.
00:21:48 J'aimerais remercier les millions de Françaises et de Français qui ont porté leur suffrage sur notre liste
00:21:55 pour une puissance écologique européenne.
00:21:59 [Applaudissements]
00:22:01 J'aimerais remercier tous les bénévoles qui ont participé à cette campagne fondée sur l'optimisme,
00:22:09 la joie, la ferveur, l'amour de l'Europe, de la démocratie, de la solidarité, de l'écologie, de la justice.
00:22:17 [Applaudissements]
00:22:23 J'aimerais leur dire que nous serons dignes de leur confiance, que nous serons des combattants,
00:22:29 des combattants de l'Europe démocratique, de l'Europe souveraine, de l'Europe féministe,
00:22:35 de l'Europe humaniste, de l'Europe écologiste et de l'Europe sociale.
00:22:39 [Applaudissements]
00:22:43 Mais je suis fier de ce que nous avons fait ensemble, mais je n'ai pas l'âme à la fête.
00:22:52 Aujourd'hui, l'extrême droite représente 40 % en France.
00:22:58 [Applaudissements]
00:23:00 Aujourd'hui, partout en Europe, nous assistons à une vague qui ébranle profondément nos démocraties.
00:23:09 Nous vivons un moment de bascule, un moment historique.
00:23:14 La guerre a fait son retour sur notre continent.
00:23:19 L'extrême droite est en tête dans de nombreux pays européens.
00:23:24 Dans les institutions, des ennemis de l'Europe œuvreront à la déconstruction de ce trésor commun
00:23:33 qui est la construction européenne et la démocratie.
00:23:36 Eh bien nous, nous leur tiendrons tête.
00:23:40 Nous leur tiendrons tête en Europe et nous leur tiendrons tête en France.
00:23:45 [Applaudissements]
00:23:54 Avec nous, il n'y aura pas de tergiversation, il n'y aura pas de courbettes,
00:24:01 il n'y aura pas de loi immigration votée avec le Rassemblement national.
00:24:07 [Applaudissements]
00:24:12 Nous, l'extrême droite, nous ne jouons pas avec à chaque scrutin, nous la combattons jour après jour.
00:24:21 [Applaudissements]
00:24:28 Notre responsabilité est désormais immense en Europe et en France.
00:24:36 Notre responsabilité, c'est de combattre ce sentiment qui se diffuse de plus en plus,
00:24:43 le sentiment de l'inexorabilité de la prise du pouvoir par l'extrême droite.
00:24:48 Nous, nous ne nous résignerons jamais à cela.
00:24:53 [Applaudissements]
00:25:09 Aujourd'hui, nous sommes à un niveau que personne, personne n'attendait au début de la campagne.
00:25:18 Nous sommes aujourd'hui à un niveau qui nous oblige, chacune et chacun d'entre nous,
00:25:28 qui nous oblige face à l'histoire, qui nous oblige et qui nous condamne à un combat inlassable.
00:25:37 Alors, nous ne ferons pas la fête. Ce que nous ferons, c'est que nous nous préparerons à la suite.
00:25:44 Nous allons ensemble travailler, travailler et travailler parce qu'il n'y a rien d'autre.
00:25:51 [Applaudissements]
00:25:52 Faire émerger, faire émerger ce que ce pouvoir, ce que ce pouvoir de communicant n'a pas su faire émerger,
00:26:07 c'est-à-dire une alternative cohérente, puissante, ferme et enthousiasmante au repli nationaliste.
00:26:17 Ce que nous allons faire émerger, c'est un nouvel espace politique en France et en Europe,
00:26:37 fondé sur l'attachement viscéral à la démocratie, à la liberté, à l'écologie, à la solidarité.
00:26:49 Et c'est cet espace politique qui empêchera l'extrême droite de prendre le pouvoir.
00:26:57 Cet espace politique, les amis, c'est aussi une nouvelle manière de faire de la politique,
00:27:04 fondée sur la clarté et sur la sincérité, sur le refus des outrances, le refus des calomnies,
00:27:12 le refus de la violence partout.
00:27:16 (Applaudissements)
00:27:34 Alors, ce soir, nous avons tracé un début de chemin et nous devons appeler toutes les citoyennes
00:27:44 et tous les citoyens épris de justice et de solidarité, amoureux de la démocratie,
00:27:51 conscients de l'impératif écologique et viscéralement attachés à la construction européenne.
00:27:59 Nous devons les appeler toutes et tous à nous rejoindre et à travailler ensemble,
00:28:05 à la fois à l'échelle européenne et ici en France.
00:28:11 (Applaudissements)
00:28:23 Nous devons continuer à cultiver cette espérance qui est née pendant cette campagne.
00:28:30 C'est notre devoir et c'est aussi notre bouée de sauvetage.
00:28:34 (Applaudissements)
00:28:37 Alors considérez ce jour comme une étape, comme une étape dans un combat qui nous dépasse
00:28:43 et qui doit nous transcender. En tout cas, vous pouvez compter sur moi.
00:28:48 Pas une seconde de répit, pas une minute de pause.
00:28:53 (Applaudissements)
00:28:59 La démocratie est notre bien le plus cher et la démocratie s'affaisse et s'érode
00:29:07 quand on ne la cultive pas, quand on ne la défend pas, quand on ne la fait pas vivre.
00:29:12 Les élites européennes ont vécu pendant des décennies comme des démocrates d'héritage,
00:29:19 des démocrates de confort. Et bien désormais, l'Europe et la France ont besoin de démocrates de combat.
00:29:27 Nous serons ces démocrates de combat.
00:29:31 (Applaudissements)
00:29:34 Voilà Raphaël Glucksmann qui s'affirme comme le champion désormais de la gauche,
00:29:38 loin devant, 14%. Et il y a aussi les écologistes, les écologistes qui sont au-dessus,
00:29:46 normalement, qui sont donnés par nos partenaires Ipsos au-dessus des 5%.
00:29:51 Mais Marie Toussaint va bientôt s'exprimer effectivement là-dessus.
00:29:56 Les écologistes qui ont besoin de ces 5% pour être à nouveau représentés au Parlement européen,
00:30:04 ce serait quand même assez étonnant. C'est une élection qui leur, d'habitude, leur réussit plutôt,
00:30:10 aux écologistes, à la proportionnelle, ces élections européennes.
00:30:13 Ils reviennent d'un très bon score avec Yannick Jadot.
00:30:16 Et aussi, rappelez-vous, avec Daniel Kohn-Bendit, où là, ils avaient carrément explosé les compteurs.
00:30:22 Mais dans le fond, ils payent peut-être, on va dire, les dissensions au sein de leur parti,
00:30:28 avec les accusations, notamment concernant un de leurs membres, où Sandrine Rousseau était venue
00:30:36 faire le procès sur les plateaux télé. Il y a eu l'affaire du barbecue, qui n'a pas plu non plus.
00:30:43 Et puis aussi le sentiment que les écologistes sont les empêcheurs de tourner en rond.
00:30:49 Et qu'ils, voilà, que ce sont eux les responsables des normes. On l'a vu au moment de la crise agricole.
00:30:57 Ce soir, l'extrême droite sourit et l'écologie est en berne.
00:31:03 Face aux attaques de l'extrême droite et de ses alliés, peu de voix, trop peu,
00:31:08 se sont élevées pour rappeler l'urgence de protéger le vivant.
00:31:12 Alors dans ce contexte si difficile, je veux remercier les électeurs et les électrices
00:31:19 qui ont été au rendez-vous de l'écologie et qui ont accordé leur confiance aux écologistes
00:31:26 et à la liste que j'ai eu l'honneur et le plaisir de porter.
00:31:30 (Applaudissements)
00:31:34 Je veux remercier ici aussi les candidates et candidats écologistes,
00:31:42 les militantes et les militants qui n'ont jamais, jamais baissé les bras face aux mensonges,
00:31:50 face aux attaques et face au vent contraire.
00:31:53 (Applaudissements)
00:31:57 Face à la guerre menée à l'écologie, nous avons tenu bon, mais nous reculons,
00:32:05 et nous reculons nettement.
00:32:07 Notre défaite est sèche, elle est amère, elle ouvre la porte à tous les risques.
00:32:15 Nous avons fait campagne avec le vent de face et je prends évidemment mes responsabilités
00:32:20 dans les difficultés qu'ont rencontré cette campagne.
00:32:24 J'avais vu venir, j'avais bien vu venir la bataille contre l'écologie,
00:32:29 le malaise de l'agriculture et de la pêche, mais j'avais sous-estimé la force des lobbys
00:32:36 et la bataille culturelle qui est menée en permanence contre nous et contre le vivant.
00:32:41 J'avais sous-estimé l'absence de courage de la droite, des macronistes et des socialistes européens
00:32:48 qui nous ont allègrement fait porter le chapeau de politique que eux avaient décidé,
00:32:54 que eux avaient mise en place sans jamais l'assumer.
00:32:57 (Applaudissements)
00:33:00 J'avais aussi sous-estimé la force de TikTok, le règne du mensonge et des faux-semblants,
00:33:07 face à l'urgence de prendre avec sérieux le soin apporté aux êtres humains et à la planète.
00:33:14 Je marchais en première ligne et je n'ai pas su convaincre au-delà de notre socle.
00:33:20 Je n'ai pas su, je le regrette, pendant cette campagne,
00:33:23 ressusciter la mobilisation que nous avions fait naître avec beaucoup d'espoir
00:33:28 et de détermination il y a cinq ans avec les marches pour le climat et avec l'affaire du siècle.
00:33:33 Je m'en excuse sincèrement.
00:33:36 Voilà pour ce discours de la candidate écologiste Marie Toussaint.
00:33:40 On va tout de suite écouter la déclaration de l'insoumise Manon Aubry, estimée à 8,7% des voix.
00:33:45 (Applaudissements)
00:33:57 Au vu de leur score, il est désormais évident que le pays veut tourner la page de l'ère Macron.
00:34:07 Et cette page ne doit pas se tourner avec le Rassemblement National et l'extrême droite.
00:34:13 Ça aura été finalement dans cette élection le seul succès du macronisme dans cette campagne.
00:34:19 Le Rassemblement National a été installé comme opposition favorite par le pouvoir en place.
00:34:25 En reprenant des pans entiers de leur programme, comme sur la loi immigration,
00:34:29 au final Emmanuel Macron, en les choisissant comme leur adversaire de confort,
00:34:34 a été en quelque sorte le directeur de campagne d'Emmanuel Macron.
00:34:39 Si l'on regarde le total des voix de l'extrême droite et la progression de ses idées,
00:34:45 prouve que des pans entiers de notre système politique, médiatique et économique
00:34:51 s'apprêtent à dire plutôt Hitler que le Front Populaire.
00:34:56 Et je ne peux m'empêcher ce soir de penser à l'immense responsabilité
00:35:01 de tous ceux qui ont refusé notre proposition de liste commune de la NUPES.
00:35:07 Ils ont effacé l'acquis de 2022 et laissé le champ libre à l'extrême droite.
00:35:13 Mais ce soir, notre peuple n'est pas non plus résigné.
00:35:17 La formidable campagne que nous avons menée toutes et tous ensemble
00:35:22 nous a permis de faire reculer l'abstention dans un certain nombre de pans de la société.
00:35:28 En particulier dans la jeunesse et les quartiers populaires.
00:35:44 Et je veux leur dire qu'à chaque fois qu'ils se mobiliseront, nous ferons reculer l'extrême droite.
00:35:49 Jeunesse de ce pays, c'est pour toi qu'on se bat !
00:35:55 - Le Poulet, tu mens ! Le Poulet, tu mens !
00:36:00 - Alors j'ai envie de vous demander déjà, Christophe Clergeau,
00:36:03 cette gauche qui est allée aux élections européennes désunie, sur trois listes.
00:36:09 Qu'est-ce qui le ressort aujourd'hui pour vous ?
00:36:11 Qu'est-ce qui est le plus patent et la vraie leçon de ces élections ?
00:36:15 - D'abord, je souhaite de tout cœur que les écologistes restent au Parlement européen.
00:36:19 On en a besoin à Bruxelles, à Strasbourg, mais aussi dans la vie politique française.
00:36:22 - Parce qu'à 5,2%, ils sont menacés de ne pas passer la barre en pratique.
00:36:26 - Exactement. Parce que pour mener la bataille contre le Rassemblement national et construire l'alternative,
00:36:30 il y aura besoin de tout le monde.
00:36:32 Et il y aura besoin de rassembler l'ensemble des électorats de gauche et d'écologie.
00:36:35 Et à chaque élection, les électeurs de gauche tranchent des questions politiques.
00:36:39 Là, ils ont tranché un engagement pro-européen, une volonté d'agir, un réformisme actif
00:36:46 et une radicalité écologique et sociale.
00:36:48 Parce qu'avec Raphaël Glucksmann, nous n'étions pas des modérés.
00:36:51 Nous sommes pour la révolution écologique, nous sommes pour la justice sociale,
00:36:54 nous sommes pour taxer les riches.
00:36:56 Donc la vraie question demain, c'est les initiatives que la gauche prend ensemble
00:37:00 pour affronter le Rassemblement national.
00:37:03 Ne jamais leur laisser de répit.
00:37:05 Ni à Bruxelles, aucun accord d'aucune sorte, de qui que ce soit, avec l'extrême droite,
00:37:09 ni en France. Et maintenant la bataille c'est entre eux et nous.
00:37:13 Et notre responsabilité, ce qu'a dit Raphaël Glucksmann,
00:37:15 c'est de prendre la tête de cette bataille et de le faire dans un cadre collectif.
00:37:19 Fabienne Keller, une réaction à ce que disait Manon Aubry ?
00:37:21 Elle, finalement, accuse Emmanuel Macron d'être responsable de cette montée
00:37:25 du Rassemblement national ce soir. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:37:27 Alors d'abord, c'est son discours habituel.
00:37:29 Manon Aubry rend toujours Emmanuel Macron responsable.
00:37:33 Je pense que le Front National, l'extrême droite progresse régulièrement
00:37:37 depuis une vingtaine d'années maintenant.
00:37:40 C'est extrêmement préoccupant puisqu'il ne propose aucune solution.
00:37:43 D'ailleurs, même quand il a des élus, il n'en fait rien.
00:37:46 Mais sa technique, son populisme fait écho à des préoccupations
00:37:51 qui doivent nous interpeller.
00:37:53 Quant à la situation de la gauche, j'observe que globalement,
00:37:56 la NUPS, c'est-à-dire les Verts plus le Parti Socialiste plus LFI,
00:38:00 sont assez stables. Et je partage votre analyse sur le faible score des Verts.
00:38:06 Je pense que la préoccupation environnementale,
00:38:08 l'enjeu du développement durable, elle a été portée par le Parlement
00:38:11 dans son entier, en tout cas dans sa majorité, modérée autour du centre
00:38:16 que je représente ici pendant le mandat est coulé.
00:38:19 Ce qui nous a permis de mettre en oeuvre le Green Deal
00:38:23 avec la réaction dont on se souvient des agriculteurs.
00:38:25 Mais quand même, une démarche forte est portée conjointement
00:38:29 par la coalition, c'est-à-dire les socialistes et les réunions.
00:38:33 C'est pour ça que je suis très fier de la campagne que nous avons menée
00:38:35 avec le sérieux, l'exigence, le courage, l'intention,
00:38:40 et l'intention de tous les partis politiques.
00:38:43 Je suis fier de la campagne que nous avons menée
00:38:46 avec le sérieux, l'intention, l'intention,
00:38:49 et le courage, l'intention de tous les partis politiques.
00:38:52 Je suis fier de la campagne que nous avons menée
00:38:55 avec le sérieux, l'intention, l'intention,
00:38:58 et le courage, l'intention de tous les partis politiques.
00:39:01 L'exigence, le courage, l'audace qu'il fallait
00:39:05 pour résister à la fatalité.
00:39:08 Aujourd'hui, après tant d'épreuves traversées,
00:39:12 nous retrouvons un élan.
00:39:15 Je vous ai rencontrés partout dans le pays,
00:39:20 pendant cinq ans, et pendant ces dernières semaines,
00:39:24 tous les jours, partout en France, sur le terrain.
00:39:27 Vous m'avez parlé de votre colère,
00:39:31 de vos inquiétudes et de vos aspirations.
00:39:35 Je veux vous promettre que je resterai,
00:39:39 que nous resterons à vos côtés.
00:39:42 (Applaudissements)
00:39:51 Dès demain matin, avec les élus qui m'entourent,
00:39:56 je serai au travail, au Parlement européen.
00:39:59 Je retourne au combat pour faire entendre
00:40:02 la voix de la France et la voix des Français
00:40:05 au sein de la droite européenne qui devient,
00:40:07 cela se confirme, la première force politique en Europe.
00:40:11 Celle qui va pouvoir enfin apporter l'alternance
00:40:15 à la tête de l'Union européenne dont nous avons tellement besoin.
00:40:19 Et je m'engage à vous tenir au courant,
00:40:23 jour après jour, semaine après semaine,
00:40:26 des batailles que nous mènerons, comme je l'ai fait,
00:40:29 pendant cinq ans, pour pouvoir tenir parole
00:40:32 et reconstruire la confiance.
00:40:34 Dès demain, je serai aussi au travail
00:40:38 pour relever notre vie politique en France,
00:40:41 qui en a tellement besoin.
00:40:44 Vous m'avez dit vos déceptions,
00:40:47 vous m'avez dit votre défiance.
00:40:50 Et je mesure que le résultat de ce soir
00:40:53 exprime aussi tout cela.
00:40:56 Vous m'avez confié votre espoir
00:40:59 que se reconstruise en France un débat démocratique
00:41:03 à la hauteur du pays, à la hauteur de la crise qu'il traverse,
00:41:07 à la hauteur du courage des Français aussi.
00:41:11 Nous ne pouvons plus nous résigner
00:41:13 à cette politique de communication,
00:41:15 de spectacle et de slogan qui abîme la démocratie.
00:41:18 C'est par le sérieux retrouvé,
00:41:20 par ce courage et cette lucidité,
00:41:22 c'est par l'effort patient que cette campagne aura commencé,
00:41:25 que nous reconstruirons demain, avec la relève qui se dessine,
00:41:28 une vie politique française qui soit capable
00:41:32 de prendre les Français au sérieux,
00:41:34 capable de prendre la France au sérieux
00:41:36 et de lui apporter l'espérance dont elle a aujourd'hui besoin.
00:41:39 Ce soir...
00:41:41 (Applaudissements)
00:41:47 Ce soir, chers amis,
00:41:48 beaucoup pensaient que nous ne serions plus au Parlement européen,
00:41:51 beaucoup pensaient que la droite disparaîtrait
00:41:54 de la vie publique française.
00:41:56 Ce soir, ce n'est pas la fin d'une campagne,
00:41:59 c'est le début d'un long chemin pour relever la droite
00:42:03 et pour reconstruire avec elle notre vie démocratique.
00:42:06 Je mesure que le temps sera long
00:42:09 et je sais l'immensité du travail à accomplir.
00:42:13 Mais je vous l'avais promis,
00:42:15 ce rendez-vous, nous le prenons ensemble ce soir.
00:42:18 Et nous nous rappellerons de ce moment
00:42:20 comme le signal d'un nouveau départ.
00:42:23 C'est ce qui se dessine aujourd'hui,
00:42:25 dès demain, en Europe, pour la France et pour les Français,
00:42:28 dès demain, pour la droite, pour la France et pour les Français.
00:42:32 Aujourd'hui, avec vous tous, chers amis,
00:42:35 c'est le signal du relèvement,
00:42:37 le moment d'écrire une nouvelle histoire
00:42:39 pour pouvoir relever le pays,
00:42:41 le défendre en Europe demain et lui rendre son espérance.
00:42:44 Merci encore.
00:42:46 (Applaudissements)
00:42:48 (Foule) Bélamy, Bélamy, Bélamy !
00:42:52 Voilà pour cette déclaration du tête de liste,
00:42:54 les Républicains, François-Xavier Bélamy,
00:42:56 qui fait un score estimé à 7,2% des voix ce soir.
00:43:01 Roselyne Fèbre, une réaction quand même
00:43:03 sur l'une des informations de la soirée,
00:43:05 c'est que le Président de la République
00:43:07 va s'exprimer un soir de résultats électoraux.
00:43:10 C'est inédit.
00:43:11 Alors déjà, ce qu'il faut savoir,
00:43:13 c'est que le troisième Président qui perd les élections,
00:43:17 il y a eu Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.
00:43:21 Donc, ce n'est pas non plus là, ce n'est pas une chose inédite.
00:43:24 En revanche, que Macron prenne la parole,
00:43:27 pour dire quoi ?
00:43:28 Est-ce qu'il veut mettre la main sur le futur agenda ?
00:43:32 C'est-à-dire, est-ce qu'il a déjà pris...
00:43:34 Va-t-il en tirer les conséquences ?
00:43:36 Va-t-il enjamber cette séquence, ce scrutin,
00:43:39 pour dire dans le fond, on voit la rentrée,
00:43:42 ne surtout pas céder évidemment aux injonctions de Jordan Bardella
00:43:45 qui est de dissoudre,
00:43:47 ou en tout cas tracer un chemin,
00:43:48 puisqu'ils veulent tous tracer un chemin,
00:43:50 je ne sais pas si vous avez remarqué dans leur discours,
00:43:52 un chemin.
00:43:53 Donc, quel est dans le fond celui d'Emmanuel Macron ?
00:43:56 Moi, je suis très impatiente d'attendre le discours d'Emmanuel Macron
00:44:00 pour savoir ce qu'il a à dire ce soir.
00:44:03 Est-ce qu'il considère qu'il a pris une claque ?
00:44:06 Est-ce qu'il considère que dans le fond, ce n'est pas très grave,
00:44:09 qu'on va avancer, qu'on verra ça à la rentrée ?
00:44:12 Ça va vous intéresser,
00:44:13 parce qu'on va mettre ça dans le cadre européen maintenant.
00:44:15 On commence à avoir des premières estimations européennes
00:44:18 avec un parti populaire européen qui est franchement en tête,
00:44:22 qui a repris même des sièges,
00:44:24 181 sièges contre ces 5 de plus que précédemment.
00:44:28 Et puis, effectivement, un groupe des socialistes et démocrates
00:44:33 qui ne décroche pas, qui ne divise pas tant que ça,
00:44:35 puisque 135 sièges, c'est un peu moins que la dernière fois,
00:44:39 mais à 4 sièges près.
00:44:41 Le groupe Renew, par contre, auquel appartient votre parti,
00:44:44 Madame Kehler, effectivement, a lui diminué 82 sièges,
00:44:49 c'est 20 de moins que lors de la précédente mandature.
00:44:53 Et puis, Identité et démocratie, où siège le Rassemblement national,
00:44:57 effectivement, à 62 sièges,
00:45:00 c'est en légère augmentation, effectivement.
00:45:04 Et le groupe, alors, autre groupe très souverainiste
00:45:09 des conservateurs et réformistes européens, 71 sièges.
00:45:13 Donc, c'est effectivement une droite populiste plus extrême,
00:45:17 plus radicale, qui est en grande progression.
00:45:20 Nous allons en parler tout de suite avec notre correspondante à Bruxelles,
00:45:23 Alix Le Bourdon, avec, en effet, des premières estimations
00:45:27 sur ce que sera le futur hémicycle européen,
00:45:31 qui sont très parlantes et de véritables changements.
00:45:34 Alors, en effet, mais il faut encore prendre ces chiffres avec des pincettes,
00:45:41 puisqu'il s'agit d'estimations, et ils sont amenés à peut-être évoluer
00:45:46 dans les heures qui viennent, notamment jusqu'à 23h.
00:45:48 23h, c'est l'heure où le dernier bureau de vote ferme dans l'Union européenne,
00:45:52 et ce sera en Italie.
00:45:53 Mais ce qui ressort déjà de ces estimations, c'est en effet un PPE,
00:45:57 un parti populaire européen, le parti de droite ici, au Parlement européen,
00:46:01 qui est conforté dans sa première place avec 181 sièges.
00:46:06 Vous l'avez dit, c'est un peu plus qu'en 2019.
00:46:09 Il est suivi, comme dans le précédent hémicycle, par les socialistes et démocrates.
00:46:13 Et il y a, comme vous l'avez dit, un changement qui s'annonce
00:46:17 plutôt à l'extrême droite de l'hémicycle européen,
00:46:20 notamment avec le groupe ID, dans lequel, vous le savez,
00:46:22 siège le Rassemblement national.
00:46:24 62 sièges annoncés dans ses premières estimations,
00:46:29 contre 49 en 2019, et ça alors que l'AFD allemande, vous le savez,
00:46:34 a été exclue récemment de ce groupe politique,
00:46:38 notamment à l'initiative du Rassemblement national.
00:46:40 On a également, à l'extrême droite de cet hémicycle,
00:46:43 le groupe ECR, dont la présidente est Giorgia Meloni,
00:46:46 la présidente du Conseil italien et son parti post-fasciste,
00:46:51 Fratelli d'Italia.
00:46:54 71 sièges annoncés contre 69 en 2019.
00:46:59 Et puis, l'autre changement d'équilibre, il se passe en effet au centre,
00:47:02 avec le groupe Renew, qui perdrait 20 sièges par rapport à 2019.
00:47:09 Et puis, il y a aussi, bien sûr, le groupe des Verts.
00:47:12 53 sièges annoncés dans cette projection du futur hémicycle européen,
00:47:17 contre 72.
00:47:18 C'est à l'image de cette campagne où le thème de l'environnement
00:47:22 est plutôt passé au second plan.
00:47:25 Merci beaucoup, Alix, pour votre analyse.
00:47:28 Une réaction, Julie Rechaineux, puisque, on peut le dire,
00:47:31 vous êtes élue eurodéputée ce soir.
00:47:34 Qu'est-ce que vous attendez de ces groupes d'extrême droite,
00:47:38 identité, démocratie, et le groupe des conservateurs réformistes européens,
00:47:42 qui font plutôt des bons scores ?
00:47:44 Le but, c'est quoi ?
00:47:45 C'est de faire une minorité de blocage à l'intérieur de l'Union européenne ?
00:47:47 Évidemment, ce sera notre rôle.
00:47:48 Et c'est aussi ce qu'Emmanuel Macron a dit il y a quelques jours,
00:47:51 lorsqu'il a pris la parole dans ces élections européennes.
00:47:53 Il a dit qu'il ne fallait pas voter pour le Rassemblement national,
00:47:56 car nous allons représenter une minorité de blocage.
00:47:58 Visiblement, c'est ce que les Français ont choisi,
00:47:59 vu qu'ils ont voté pour nous.
00:48:00 Maintenant, nous sommes ravis de voir que les partis patriotes
00:48:03 sont arrivés en tête dans de nombreux pays européens.
00:48:05 Et parfois, quand ils sont pas arrivés en tête,
00:48:07 qu'ils ont augmenté leurs résultats.
00:48:10 Et nous voulons, évidemment, à moyen terme,
00:48:13 pouvoir créer un groupe qui pèserait plus au sein du Parlement européen,
00:48:16 pour avoir une véritable action.
00:48:18 Mais vous avez dû pas les remettre d'accord entre vous,
00:48:20 parce que Georgia Melanie, elle siège dans un autre groupe,
00:48:23 elle est draguée par la droite plus traditionnelle.
00:48:26 Et puis, vous n'arrivez pas non plus à savoir
00:48:28 si vous voulez faire alliance avec Viktor Orban.
00:48:30 Vous venez d'exclure l'alternative for Deutschland,
00:48:33 qui a tenu des propos négationnistes.
00:48:35 Tout ça est assez compliqué.
00:48:37 Évidemment, il ne faut pas tout mélanger.
00:48:38 Oui, effectivement, nous avons exclu l'AFD
00:48:39 pour les propos absolument honteux qu'ils ont tenus.
00:48:41 Maintenant, sur les autres mouvements politiques européens,
00:48:44 comme je l'ai dit, des discussions sont en cours
00:48:46 et nous pourrons nous accorder sur certains points,
00:48:47 certains textes.
00:48:49 C'est ce que font d'ailleurs les autres partis politiques européens,
00:48:51 puisque c'est comme ça que fonctionne le Parlement européen.
00:48:53 C'est quand même extraordinaire.
00:48:54 Là, les masques tombent.
00:48:56 Votre seul projet, c'est de bloquer l'Europe.
00:48:58 Vous n'allez servir à rien au Parlement européen.
00:49:00 Votre seule ambition, c'est d'empêcher les textes d'être adoptés
00:49:02 et de bloquer l'Europe.
00:49:03 Nous, notre ambition, ça va être d'empêcher la droite
00:49:06 de se rapprocher de l'extrême droite
00:49:07 et de contraindre à remettre une digue, un cordon sanitaire
00:49:10 contre l'extrême droite,
00:49:11 que l'extrême droite n'ait aucune influence, aucun rôle au Parlement européen.
00:49:15 Cette extrême droite qui a voté la PAC
00:49:17 et qui ensuite va débattre aux côtés des agriculteurs.
00:49:19 Cette extrême droite qui a voté contre toutes les mesures sociales,
00:49:22 avec la grande finance internationale.
00:49:24 Cette extrême droite qui ne vote jamais aucune mesure favorable
00:49:27 aux plus modestes et aux plus défavorisés dans ce Parlement.
00:49:30 Donc nous allons vous laisser à la marge du Parlement
00:49:33 et obliger le PPE à gouverner
00:49:36 et nous, nous allons travailler notamment avec les Verts
00:49:38 parce que socialistes et Verts européens
00:49:40 doivent former un bloc qui doit être le socle d'une coalition.
00:49:43 Ce n'est pas le PPE qui est en train de se trahir avec l'extrême droite
00:49:46 qui peut aujourd'hui être le socle d'une coalition.
00:49:48 Rapidement Fabienne Calat.
00:49:50 Oui, à mon tour, je voudrais dire que,
00:49:52 enfin je suis extrêmement choquée par ce que vous dites,
00:49:55 votre seul projet, c'est de bloquer l'Europe.
00:49:58 Donc c'est bien un retrait de l'Europe
00:50:01 qui est au fond caché,
00:50:03 que vous avez caché pendant toute la campagne à vos électeurs.
00:50:06 Vous êtes peu présent,
00:50:09 donc vous ne bloquez pas grand-chose,
00:50:11 mais peut-être avez-vous l'objectif
00:50:13 d'être un tout petit peu plus actif
00:50:16 dans votre engagement au Parlement,
00:50:18 mais se protéger ensemble
00:50:20 contre la guerre qui est à nos portes en Ukraine,
00:50:23 contre les cyberattaques de votre ami M. Poutine
00:50:26 qui finance votre parti,
00:50:29 protéger l'ensemble des États membres
00:50:32 aux frontières par une politique assumée,
00:50:35 humaniste, telle que nous la souhaitons,
00:50:38 et non pas cette double frontière,
00:50:40 dont Gabriel Attal a démontré que le concept était vide.
00:50:44 C'est effrayant que vous ne disiez les choses
00:50:47 qu'une fois l'élection passée.
00:50:49 Julie Rochet-Niaud, une réponse,
00:50:50 puis après on va refaire un point résultat.
00:50:51 C'est bien parce qu'on voit un peu la vision de la démocratie
00:50:53 qu'ont mes adversaires,
00:50:55 qui ce soir sont arrivés derrière le Rassemblement National.
00:50:57 Vous savez, si les Français ont voté pour le Rassemblement National,
00:50:59 c'est pas parce que ce sont des idiots,
00:51:01 c'est parce qu'ils vivent un quotidien,
00:51:03 ils voient aujourd'hui les résultats de votre politique.
00:51:06 Vous, vous êtes au pouvoir,
00:51:07 le Parti socialiste a été au pouvoir,
00:51:09 et si aujourd'hui ces électeurs votent pour nous,
00:51:11 c'est parce que nous leur proposons un autre projet,
00:51:12 et que c'est ce projet-là, visiblement, qu'il leur a plu.
00:51:14 C'est vous qui ne leur avez pas dit que c'était pour bloquer l'Europe.
00:51:17 Vous voulez bloquer l'Europe,
00:51:18 et vous venez de nous le dire, Madame.
00:51:20 Vous vous êtes révélée.
00:51:22 Il est 20h45,
00:51:24 il est temps de rappeler les résultats français, justement,
00:51:26 dont vous débattez en ce moment.
00:51:28 Regardons ceux qui sont arrivés en tête,
00:51:31 selon les estimations Ipsos,
00:51:34 pour France Média Monde, France Télé, Radio France,
00:51:37 LCP, Public Sénat.
00:51:39 Jordan Bardella en tête,
00:51:40 donc Rassemblement National, 31,5%.
00:51:43 Renaissance, 15,2% des voix.
00:51:46 PS, Place publique, 14%.
00:51:49 La France Insoumise, 8,7% des voix.
00:51:52 Et derrière, donc, ceux qui dépassent a priori
00:51:55 la barre des 5%,
00:51:57 Les Républicains, 7,2%.
00:51:59 Reconquêtes, à 5,5%.
00:52:02 Et les écologistes, à 5,2%.
00:52:04 Et puis en dessous de cette barre,
00:52:06 fatidique des 5%,
00:52:08 on voit l'arrivée de Jean Lassalle,
00:52:11 qui est estimé à 2,5% des voix,
00:52:13 qui menait une liste d'alliances rurales.
00:52:15 Et puis le Parti communiste français,
00:52:17 également à 2,5% des voix.
00:52:19 L'ensemble des autres listes candidates aux européennes en France
00:52:21 a récolté 7,7% des voix.
00:52:25 Voilà.
00:52:26 Alors, nous prenons justement la direction de ceux qui sont le plus en danger ce soir,
00:52:30 à savoir les Verts, puisqu'ils sont à un petit 5,2%.
00:52:34 Et la barre fatidique des 5% n'est pas loin.
00:52:37 Nous allons rejoindre dans leur QG, Flore Simon.
00:52:40 Ce soir, beaucoup de résignations,
00:52:43 beaucoup d'interrogations aussi sur la suite.
00:52:46 Tout à fait, Caroline.
00:52:50 Marie Toussaint a pris la parole il y a quelques minutes,
00:52:52 avec une minette grave.
00:52:54 Elle est visiblement très émue.
00:52:56 Elle a parlé de défaites amères.
00:52:58 Elle a dit que les écologistes reculaient nettement,
00:53:01 qu'il fallait un sursaut.
00:53:03 Elle a aussi appelé à la réunification des gauches.
00:53:07 Et puis ici, les militants, à l'annonce des premières estimations à 5,2%,
00:53:12 se sont pris dans les bras.
00:53:14 On a vu des gens émus, une ambiance très morose ici.
00:53:18 Parce qu'en effet, Marie Toussaint, on a vu pendant toute cette campagne,
00:53:21 elle avait eu du mal à réussir à avoir une dynamique dans cette campagne.
00:53:26 Elle a été un peu prise entre le match, entre le PS et les Insoumis.
00:53:31 Donc ici, c'est vrai qu'à la fin de son discours,
00:53:34 elle a aussi dit qu'il fallait réfléchir et trouver une sortie de crise.
00:53:40 En tout cas, tirer des conclusions de ce résultat,
00:53:43 qui est un véritable échec pour les Verts.
00:53:45 Puisqu'on se souvient qu'en 2019,
00:53:47 Yannick Jadot avait terminé à plus de 13% des voix en troisième position.
00:53:52 Il y avait 12 députés au Parlement européen.
00:53:54 Si les estimations le confirment aujourd'hui,
00:53:56 ils ne seront plus que 5.
00:53:58 Donc forcément, cette élection qui est plutôt acquise d'habitude aux écologistes,
00:54:03 là, en tout cas, n'a absolument pas fait le plein de voix.
00:54:06 Il va en effet devoir tirer des conclusions de ce résultat.
00:54:10 Merci beaucoup, Flore, pour cette analyse.
00:54:16 Et cette autre information de la soirée,
00:54:18 le faible score des écologistes dans ces élections européennes,
00:54:21 qui sont juste au-dessus pour l'instant dans les estimations,
00:54:24 au-dessus de la barre des 5% des suffrages
00:54:26 qui permet d'avoir des eurodéputés.
00:54:29 Julie Rechaineux, ce faible score écologiste,
00:54:33 c'est dû à une vision de l'écologie qui est de plus en plus sceptique
00:54:37 et à laquelle participe également le Rassemblement national,
00:54:40 qui est toujours en train de dénoncer, par exemple, le pacte vert européen.
00:54:43 Je crois que c'est dû surtout à ce que les écologistes font dans les villes
00:54:46 dans lesquelles ils ont gagné aux élections municipales.
00:54:48 On a eu énormément de polémiques qui ont blessé les Français,
00:54:52 qui ont dégradé l'image de ces villes.
00:54:54 Moi, je viens de Bordeaux.
00:54:55 Je vois que le maire de Bordeaux ne tient pas compte du quotidien débordelé
00:54:59 et que toute sa politique est déconnectée.
00:55:01 Maintenant, il paye aussi les compromissions qu'ils ont avec certaines personnes
00:55:05 qui sont proches de la mouvance islamiste.
00:55:07 Et ces compromissions-là, il les paye ce soir.
00:55:09 Mais c'est quoi ce discours ?
00:55:11 D'abord, nous, nous sommes des combattants de l'écologie.
00:55:14 Donc avec les écologies, je l'espère, même s'ils ne sont pas au Parlement,
00:55:17 ces positions, elles seront portées.
00:55:19 Et si Raphaël Glucksmann a fait 14% des voix,
00:55:22 c'est parce qu'il a été un combattant de la révolution écologique.
00:55:25 Vous refusez de voir les réalités en face,
00:55:27 les réalités du changement climatique,
00:55:29 les enjeux sur la santé des pesticides, par exemple.
00:55:32 Mais nous, ce que nous allons faire,
00:55:34 c'est de faire de la révolution écologique
00:55:36 un levier de réindustrialisation et de souveraineté européenne,
00:55:39 par exemple dans les énergies renouvelables.
00:55:41 Et nous allons mener la révolution écologique
00:55:43 et la justice sociale en même temps.
00:55:45 Taxer les riches, taxer les super-profits,
00:55:47 taxer la spéculation financière.
00:55:49 Vous voulez taxer les riches ? Vous voulez taxer les grandes entreprises ?
00:55:52 Vous voulez faire de la redistribution sociale ?
00:55:54 Jamais. Vous n'êtes jamais présents sur ces dossiers-là.
00:55:57 Donc vous captez aujourd'hui la colère des citoyens,
00:55:59 et je le regrette, cette colère doit être entendue.
00:56:02 Et c'est nous qui apporterons une réponse de l'avenir
00:56:04 à la colère des Français.
00:56:05 Alors nous partons justement en direction d'un QG
00:56:08 que nous n'avons pas visité jusqu'à présent,
00:56:10 celui des Républicains, retrouvé Quentin Calmet.
00:56:14 Alors il faut dire que le groupe PPE,
00:56:16 au niveau de l'Union Européenne,
00:56:18 il est très fort, il est très en avance avec 180 voix.
00:56:21 Mais en revanche, LR au niveau français,
00:56:23 eh bien c'est plutôt un résultat très décevant
00:56:26 pour François-Xavier Bellamy.
00:56:28 Oui, tout à fait, Caroline, et c'est exactement là-dessus
00:56:33 qu'a insisté François-Xavier Bellamy dans son discours
00:56:36 il y a quelques minutes.
00:56:37 La droite, première force politique en Europe,
00:56:40 en prenant en compte les chiffres des autres parties du PPE.
00:56:44 Mais ce soir, on peut le dire, le score des LR est décevant.
00:56:48 Il est encore plus faible qu'il y a 5 ans,
00:56:50 à 7,2% des suffrages.
00:56:53 La liste de François-Xavier Bellamy fait moins bien
00:56:55 qu'il y a 5 ans où elle avait réalisé 8,48% des voix.
00:56:59 Les LR perdraient ainsi 1 à 2 sièges au Parlement européen.
00:57:02 Ici, la quarantaine de militants présents ont essayé
00:57:04 de faire bonne figure en applaudissant le score à 20 heures
00:57:07 de François-Xavier Bellamy, rassurés aussi d'avoir fait
00:57:09 un meilleur score qu'à la présidentielle de 2022.
00:57:12 Et les quelques cadres LR présents ici se sont félicités
00:57:16 d'avoir sauvé les meubles.
00:57:18 On n'est quand même pas très loin du score de 2019,
00:57:20 a ainsi dit un de ses cadres, alors qu'il y a une liste
00:57:23 de plus à droite, celle de Reconquête,
00:57:25 et que le RN est très fort en France.
00:57:27 Merci beaucoup, Quentin, pour cette intervention.
00:57:30 Alors, les Républicains avec plutôt un faible score en France,
00:57:33 mais le Parti populaire européen, le groupe auquel
00:57:36 les Républicains appartiennent au Parlement européen,
00:57:38 lui arrive en tête dans ces élections européennes.
00:57:42 Et justement, on va en parler avec notre journaliste
00:57:44 Sophie Samay. Décrivez-nous, selon les projections,
00:57:48 à quoi va ressembler ce futur Parlement européen.
00:57:51 Effectivement, Alexandre, le Parti populaire européen,
00:57:54 PPE, où siègent les Républicains, la liste menée
00:57:57 par François-Xavier Bellamy est majoritaire avec 181 sièges.
00:58:02 Le second groupe qui arrive, c'est les socialistes et démocrates,
00:58:06 les socialistes et démocrates, dans lequel siègent
00:58:09 Place publique, Parti socialiste de Raphaël Glucksmann,
00:58:13 avec 135 sièges donc. Ensuite, le groupe Renew Europe,
00:58:17 dans lequel siège le Parti Renaissance,
00:58:20 le Parti de la majorité présidentielle, la liste menée
00:58:22 par Valérie Ayé, 82 sièges. Puis les ECR,
00:58:27 les conservateurs et réformistes européens,
00:58:29 la liste Reconquête en France, 71 sièges.
00:58:32 Les identités et démocraties, où siège le Rassemblement national,
00:58:36 62 sièges. Puis les Verts, où siègent les Verts,
00:58:41 les écologistes en France, la liste menée
00:58:43 par Marie Toussaint, 53 sièges. Et enfin, de l'Est,
00:58:46 la gauche, avec 34 sièges, où on le retrouve,
00:58:49 LFI en France, la liste menée par Manon Aubry.
00:58:52 Alors, Madame Keller, est-ce que quand vous voyez
00:58:55 ce nouvel hémicycle tel qu'il ressort, on a déjà dit
00:58:58 qu'au fil des ans, il y avait des grandes majorités
00:59:01 entre le Parti populaire européen, les socialistes
00:59:04 et démocrates, d'une part. La dernière fois,
00:59:07 ils ont été obligés de vous prendre, vous, le groupe Renew,
00:59:09 pour compléter. Est-ce qu'aujourd'hui, il y a une majorité
00:59:12 au centre qui est susceptible de vous gouverner
00:59:15 de façon pro-européenne, ce sur quoi vous insistez
00:59:18 beaucoup ? - Oui, les chiffres disent oui.
00:59:21 Cette majorité existe, elle représente presque
00:59:24 400 députés. Renew, PPE et socialistes,
00:59:29 et sur pas mal de dossiers, les Verts sont également
00:59:32 associés, mais pas systématiquement. La question
00:59:35 est pour les prochains jours. Un accord de coalition
00:59:38 face à la force des extrêmes. Alors, l'extrême gauche
00:59:41 s'est plutôt affaiblie, mais l'extrême droite
00:59:44 est beaucoup plus puissante. Donc, le Parlement
00:59:47 européen s'organise depuis toujours dans une coalition
00:59:51 qui a effectivement rassemblé seulement deux partis,
00:59:54 socialistes d'une part, PPE d'autre part, et Renew Europe
00:59:58 est indispensable pour atteindre les 360 sièges
01:00:01 de la majorité. Donc, cette majorité est au centre
01:00:05 et Renew Europe, même un peu moins nombreux,
01:00:08 est bien au centre de ce dispositif qui porte
01:00:12 un accord de coalition, et celui-là sera très important,
01:00:15 qui donne le contenu de ce sur quoi on s'accorde
01:00:19 et qui permet de tracer des perspectives.
01:00:21 On s'accorde par exemple sur Ursula von der Leyen,
01:00:24 parce que c'est vraiment elle qui remet en jeu son mandat.
01:00:26 Alors, ça c'est un autre sujet, les personnes.
01:00:28 Je termine. Sur le Green Deal, il est, j'espère,
01:00:31 et c'est vraisemblable, que l'essentiel des actions
01:00:34 conduites engagées au précédent mandat seront poursuivies.
01:00:38 En tout cas, ce sera la position que défendra Renew.
01:00:41 C'est votre ressentiment aussi, M. Clarement ?
01:00:42 Moi, je ne partage pas l'approche de Fabienne Keller.
01:00:44 On commence à discuter de ce qu'on veut faire ensemble.
01:00:46 Quel programme ? Souveraineté industrielle européenne,
01:00:49 on le fait, on ne le fait pas.
01:00:50 Poursuite du Green Deal, réforme de la PAC,
01:00:52 on la fait ou on ne la fait pas.
01:00:53 C'est des discussions qui vont souffrir.
01:00:54 Les investissements communs, taxer les riches,
01:00:56 on le fait ou on ne le fait pas.
01:00:57 Si nos propositions clés ne sont pas retenues,
01:00:59 et nous serons un député européen sur dix français
01:01:03 au sein du groupe socialiste,
01:01:04 si nos propositions ne sont pas retenues,
01:01:06 nous ne voterons pas pour Ursula von der Leyen.
01:01:08 Et d'abord, il faut qu'elle se justifie sur ses relations
01:01:11 avec Mme Mélanie, sur sa complicité avec l'extrême droite.
01:01:14 Un, il faut une clarification dans le rapport à l'extrême droite,
01:01:17 y compris chez les centristes.
01:01:18 Et deux, il faut des engagements forts, sur le fond,
01:01:20 sur des grandes lois de progrès social et écologique pour l'Europe.
01:01:23 Si je peux me permettre, on a une responsabilité
01:01:25 qui est de gérer le Parlement,
01:01:26 mais pour l'instant, les socialistes étaient marginalisés
01:01:28 dans le groupe socialiste.
01:01:30 Donc, vous avez aussi un sujet qui vous est propre.
01:01:32 Là, on va être 14 sur 135.
01:01:33 Vous avez un sujet qui vous est propre.
01:01:34 Ne vous inquiétez pas, on ne va pas être marginalisés du tout.
01:01:36 Les français ne votent généralement pas comme le reste de la roue.
01:01:38 Ne vous inquiétez pas pour nous,
01:01:39 vous êtes au cœur du groupe socialiste dans le prochain mandat.
01:01:41 Mais ceux qui veulent faire avancer l'Europe
01:01:42 devront s'entendre, et ça, les discussions, vous voyez,
01:01:44 elles démarchent sur quoi ?
01:01:45 Vous êtes dans l'opposition, de toute façon, à la future commission.
01:01:48 Ce qui est intéressant, quand même, c'est de voir que Mme Keller,
01:01:51 comme certainement Macron, dans quelques minutes,
01:01:53 ne veut pas prendre conscience du résultat de ces élections.
01:01:56 Elle est prête à s'allier demain avec son groupe,
01:01:58 avec la droite classique et avec le Parti socialiste,
01:02:00 pour continuer exactement les mêmes choses
01:02:02 qui ont été faites avant
01:02:04 et contre lesquelles les français ont voté aujourd'hui.
01:02:06 Donc on voit à quel point ces élections européennes,
01:02:09 au final, les macronistes n'ont pas reçu le message
01:02:12 qui leur a été envoyé, et c'est bien dommage,
01:02:14 parce que ça pose un grave problème démocratique.
01:02:15 – Et vous allez quand même réussir à bloquer
01:02:17 cette majorité qui se dessine au Parlement européen.
01:02:20 Comment vous allez faire ?
01:02:21 Vous allez essayer de vous accorder, parfois,
01:02:23 avec le groupe de droite du Parti populaire européen,
01:02:26 sur certains textes, c'est possible, des allants de circonstances ?
01:02:29 – Évidemment, c'était déjà le cas dans le dernier mandat.
01:02:32 Nous avons réussi à bloquer certains textes
01:02:34 en s'alliant avec certaines personnes du PPE.
01:02:37 Donc c'est ce que nous ferons à l'avenir.
01:02:39 Et nous voyons vraiment que c'est assez intéressant
01:02:42 de voir que ces personnes veulent continuer
01:02:44 exactement la même chose qui a déjà été faite.
01:02:46 – Nous attendons une allocution imminente
01:02:48 d'Emmanuel Macron enregistrée, Roselyne.
01:02:51 Effectivement, Emmanuel Macron, vous le disiez,
01:02:53 qui a été très présent dans la campagne,
01:02:55 qui considère qu'il a un grand bilan d'européen,
01:02:58 effectivement, et qui considère que cette élection,
01:03:02 finalement, où il a mis son parti sous la bannière de l'Union européenne,
01:03:06 il méritait probablement de faire un meilleur score.
01:03:10 Qu'est-ce qui s'est passé dans cette campagne ?
01:03:12 – Je pense qu'il s'en doutait un petit peu.
01:03:14 Il a déjà rameuté le banc et l'arrière-banc,
01:03:17 notamment son Premier ministre.
01:03:19 Il avait fait la promesse de faire barrage au Rassemblement national,
01:03:24 mais visiblement, ce dont parlait Raphaël Glucksmann,
01:03:27 qui est l'inexorabilité, eh bien, on le voit ce soir.
01:03:32 Le dit Glucksmann, d'ailleurs, qui ne veut pas se plier
01:03:35 à ce côté inexorable des choses.
01:03:39 En tout cas, il y a une montée perçante, c'est vrai, avec…
01:03:42 – Il a mis en scène, finalement, toujours l'opposition entre,
01:03:47 bien lui et le Rassemblement national.
01:03:49 – Oui, les mondialistes et puis les nationalistes.
01:03:51 Et je dirais, pour finir, que Jordane Bardella a élargi le socle des électeurs
01:03:56 et que Marine Le Pen, elle, en a fini avec le genre marisme.
01:04:00 Résultat des courses, le résultat.
01:04:02 – On va écouter l'allocution du Président de la République.
01:04:04 [Musique]
01:04:13 – Françaises, Français, vous avez eu ce jour à voter
01:04:18 pour les élections européennes en métropole, dans nos outre-mer,
01:04:21 comme à l'étranger.
01:04:23 Le principal enseignement est clair, ce n'est pas un bon résultat
01:04:27 pour les partis qui défendent l'Europe,
01:04:29 dont celui de la majorité présidentielle.
01:04:33 Les partis d'extrême droite, qui ces dernières années se sont opposés
01:04:37 à tant d'avancées permises par notre Europe,
01:04:40 qu'il s'agisse de la relance économique,
01:04:42 de la protection commune de nos frontières,
01:04:44 du soutien à nos agriculteurs, du soutien à l'Ukraine,
01:04:47 ces partis progressent partout sur le continent.
01:04:51 En France, leurs représentants atteignent
01:04:54 près de 40% des suffrages exprimés.
01:04:58 Pour moi qui ai toujours considéré qu'une Europe unie, forte, indépendante
01:05:03 est bonne pour la France, c'est une situation
01:05:06 à laquelle je ne peux me résoudre.
01:05:09 La montée des nationalistes, des démagogues,
01:05:12 est un danger pour notre nation, mais aussi pour notre Europe,
01:05:16 pour la place de la France en Europe et dans le monde.
01:05:21 Et je le dis alors même que nous venons de célébrer
01:05:24 avec le monde entier le débarquement en Normandie,
01:05:28 et alors même que dans quelques semaines nous aurons à accueillir le monde
01:05:31 pour les Jeux olympiques et paralympiques.
01:05:34 Oui, l'extrême droite est à la fois l'appauvrissement des Français
01:05:38 et le déclassement de notre pays.
01:05:41 Je ne saurais donc, à l'issue de cette journée,
01:05:44 faire comme si de rien n'était.
01:05:46 A cette situation s'ajoute une fièvre qui s'est emparée
01:05:50 ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays.
01:05:54 Un désordre qui, je le sais, vous inquiète,
01:05:57 parfois vous choque, et auquel je n'entends rien céder.
01:06:03 Or aujourd'hui, les défis qui se présentent à nous,
01:06:06 qu'il s'agisse des dangers extérieurs, du dérèglement climatique
01:06:09 et de ses conséquences, ou des menaces à notre propre cohésion,
01:06:13 ces défis exigent la clarté dans nos débats,
01:06:18 l'ambition pour le pays et le respect pour chaque Français.
01:06:24 C'est pourquoi, après avoir procédé aux consultations prévues
01:06:29 à l'article 12 de notre Constitution,
01:06:32 j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire,
01:06:38 par le vote.
01:06:40 Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
01:06:45 Je signerai dans quelques instants le décret de convocation
01:06:48 des élections législatives qui se tiendront le 30 juin
01:06:52 pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.
01:06:57 Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout un acte de confiance.
01:07:05 Confiance en vous, mes chers compatriotes,
01:07:07 en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste
01:07:11 pour lui-même et pour les générations futures.
01:07:15 Confiance en notre démocratie.
01:07:18 Que la parole soit donnée au peuple souverain,
01:07:21 rien n'est plus républicain.
01:07:23 Cela vaut mieux que tous les arrangements,
01:07:26 toutes les solutions précaires.
01:07:28 C'est un temps de clarification indispensable.
01:07:32 Confiance en la France, qui face à la rudesse des temps,
01:07:36 sait toujours s'unir et résister pour dessiner l'avenir
01:07:39 et non se replier ou céder à toutes les démagogies.
01:07:44 Dans les prochains jours, je dirai l'orientation
01:07:47 que je crois juste pour la nation.
01:07:50 J'ai entendu votre message, vos préoccupations,
01:07:53 et je ne les laisserai pas sans réponse.
01:07:57 Et vous me connaissez le goût de l'avenir,
01:07:59 celui du dépassement, de la fédération,
01:08:01 continueront de nourrir ce projet.
01:08:05 Mais en ce moment de vérité démocratique,
01:08:08 et alors même que je suis le seul responsable politique
01:08:11 à n'avoir aucune échéance électorale personnelle en 2027,
01:08:17 soyez certains d'une chose.
01:08:20 Ma seule ambition est d'être utile à notre pays que j'aime tant.
01:08:25 Ma seule vocation est de vous servir.
01:08:29 Je sais pouvoir compter sur vous pour aller massivement voter
01:08:32 les 30 juin et 7 juillet prochains.
01:08:35 La France a besoin d'une majorité claire
01:08:38 pour agir dans la sérénité et la concorde.
01:08:41 Être français est toujours se hisser à la hauteur des temps
01:08:46 quand il l'exige.
01:08:48 Connaître le prix du vote et le goût de la liberté.
01:08:51 Agir, quelles que soient les circonstances, en responsabilité.
01:08:54 C'est au fond choisir d'écrire l'histoire
01:08:57 plutôt que de la subir.
01:08:59 C'est maintenant.
01:09:01 Vive la République.
01:09:03 Vive la France.
01:09:05 Voilà Emmanuel Macron qui a annoncé la dissolution
01:09:13 de l'Assemblée nationale suite à ces élections européennes
01:09:17 avec un premier tour de vote le 30 juin
01:09:20 et un second tour le 7 juillet.
01:09:23 Une décision grave, dit-il, mais je n'ai aucune échéance en 2027
01:09:28 et je dois l'apprendre, l'ensemble de son discours.
01:09:32 Bonsoir à tous et bienvenue pour ceux qui nous rejoignent
01:09:35 dans cette grande soirée des élections européennes
01:09:37 sur France 24, LCP et public Sénat.
01:09:39 Vous saurez tout ce soir de ces résultats aux européennes
01:09:42 et des conséquences de ce scrutin avec des réactions politiques,
01:09:45 des débats et les leçons attirées de ces élections.
01:09:49 81 eurodéputés français vont faire leur entrée
01:09:52 au Parlement européen pour les cinq prochaines années.
01:09:54 Nos journalistes sont dans les couger des partis politiques français.
01:09:57 Pour voir comment les résultats sont accueillis
01:10:00 après cette annonce surprise d'une dissolution de l'Assemblée nationale
01:10:05 par le président français Emmanuel Macron
01:10:08 et d'un nouveau vote à venir dans les prochaines semaines.
01:10:11 Et puis nous ferons aussi un tour d'Europe de ces élections européennes
01:10:14 grâce à nos correspondants à Bruxelles, en Italie, en Hongrie,
01:10:17 en Allemagne, en Espagne et même en Ukraine
01:10:20 pour regarder l'impact de ces élections dans chaque pays
01:10:23 et au sein de l'Union européenne.
01:10:25 Alors en quelques mots, effectivement, de nouveaux invités à nos côtés.
01:10:30 Sandro Gozzi, député européen du groupe Renew Europe,
01:10:35 italien élu sur une liste française.
01:10:38 Vous étiez candidat cette année de la liste majorité présidentielle en France
01:10:43 et vous êtes d'ailleurs le candidat européen de groupe Renew
01:10:47 à la présidence de la Commission européenne.
01:10:49 On accueille également sur ce plateau Mounir Sattoury. Bonsoir.
01:10:52 - Bonsoir. - Vous êtes candidat sur la liste écologiste
01:10:55 emmenée par Marie Toussaint et vous avez d'ailleurs dirigé sa campagne.
01:10:59 Et puis j'accueille également Christophe Gomart. Bonsoir.
01:11:02 - Bonsoir. - Alors vous avez dirigé le renseignement militaire français
01:11:06 mais vous êtes ici ce soir en tant que candidat aux élections européennes
01:11:09 sur la liste Les Républicains de François-Xavier Bellamy.
01:11:13 - Alors nous vous redonnons les résultats de ce soir
01:11:16 et nous décryptons rapidement avec Rosine Fèvre, évidemment,
01:11:20 cette annonce fracassante. Alors des résultats.
01:11:23 31,5% pour le Rassemblement national, largement en tête.
01:11:27 Renaissance 15,2%. Ce sont bien sûr les estimations
01:11:31 de nos confrères d'Ipsos. Place publique PS 14%.
01:11:35 La France insoumise 8,7%.
01:11:38 - Et puis derrière la liste Les Républicains avec 7,2% des voix.
01:11:42 Reconquête 5,5% des voix. Les écologistes 5,2% des voix.
01:11:49 Donc au-dessus de ce seuil fatidique de 5% des voix pour obtenir des eurodéputés.
01:11:53 Et puis en dessous de ce seuil des 5%, Alliance rurale,
01:11:57 emmenée par Jean Lassalle, 2,5%. Parti communiste 2,5%.
01:12:01 Et 7,7% des voix pour les autres listes.
01:12:05 - Et Roseline, la conclusion tirée par Emmanuel Macron,
01:12:07 c'est la dissolution de l'Assemblée nationale. Pourquoi ?
01:12:09 - Oui, trois commentaires, enfin trois expressions courageuses, gaullistes.
01:12:13 Et deuxième tour des européennes. En quelque sorte, je ne pouvais pas,
01:12:16 entre guillemets, je fais parler Emmanuel Macron, continuer à vivoter.
01:12:21 Il ne pouvait pas gouverner. Il était complètement pieds et poings liés.
01:12:25 Donc c'est une décision courageuse, lourde peut-être de conséquences.
01:12:31 On le verra bien sûr au soir du 17 juin, avec un risque de cohabitation.
01:12:37 Avec qui ? Bon, nul ne le sait pour l'instant.
01:12:40 Mais au regard des résultats aujourd'hui, on dit que c'est la photo du moment.
01:12:45 En tout cas, ça ne manque pas de panache ce soir, d'un président qui annonce qu'il dissout.
01:12:52 Voilà, je dirais que c'est une posture gaullienne.
01:12:56 - Sandro Gozzi, candidat à Renaissance, on le disait. Comment vous l'interprétez, effectivement ?
01:13:02 - Je crois que quand on donne la parole au peuple, on fait confiance au peuple, on ne se trompe jamais.
01:13:07 Il est clair qu'il faut clarifier. Il est clair qu'on a tout fait pour nationaliser un enjeu européen.
01:13:14 Alors c'est peut-être le moment de nationaliser un enjeu national et donc de rendre la parole au peuple pour qu'il décide,
01:13:22 pour qu'il décide clairement de donner une majorité claire aussi à l'Assemblée nationale.
01:13:27 On a l'extrême droite à 40 % et on ne peut pas choisir l'immobilisme.
01:13:32 Ce n'est pas... Le président de la République, depuis 2017, est rentré en politique pour changer les choses, pour les mouvements.
01:13:39 À l'Assemblée nationale, on est dans l'immobilisme pour des raisons claires depuis trop longtemps.
01:13:45 Je crois que c'est aussi ça qu'il faut dire qu'on le sent dans les votes des Français.
01:13:51 Ils ont voté de cette façon, notamment pour des questions intérieures. Très peu pour des questions européennes, on va y revenir.
01:13:58 Et donc comme les questions intérieures sont au cœur des préoccupations des Français, je crois que c'est un acte de courage gaullien,
01:14:04 comme le disait votre collègue du président de la République, de donner la parole au peuple.
01:14:08 Et nous serons à ses côtés pour ces nouveaux défis du 30 juin et du 7 juillet.
01:14:12 Alors pour réagir à cette annonce de dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République,
01:14:16 j'accueille une élue de l'Assemblée nationale du Rassemblement national, Alexandra Masson.
01:14:21 Bonsoir. Vous êtes députée RN des Alpes-Maritimes.
01:14:24 Jordan Bardella, dans sa campagne, avait demandé une dissolution de l'Assemblée nationale en cas de défaite des macronistes.
01:14:30 Aujourd'hui, ce soir, c'est chose faite. Vous êtes satisfaite ce soir ?
01:14:35 On est extrêmement satisfait. Nos idées sont prédominantes.
01:14:39 On a fait un excellent score parce que nous avons beaucoup travaillé, nous avons été beaucoup au contact du peuple.
01:14:44 Nous l'avons entendu et nous avons fait des propositions, contrairement à ce que je viens d'entendre,
01:14:48 qui sont extrêmement concrètes et en rapport, évidemment, avec ce qui se passe à Bruxelles,
01:14:54 ne serait-ce qu'un exemple très simple et qui a certainement motivé aussi les Français,
01:14:58 puisque c'est dans les sujets prioritaires, les problèmes, entre autres, d'immigration, le pacte d'immigration.
01:15:03 Excusez-moi, chers collègues, mais c'est un sujet qui relève clairement des programmes pour les Européennes.
01:15:10 Oui, Marine Le Pen l'avait déjà demandé depuis plusieurs mois, l'Assemblée nationale.
01:15:14 Et Jordan Bardella n'a fait qu'effectivement reprendre dans la suite logique du travail qui a été fait à l'Assemblée nationale
01:15:20 une majorité qui, évidemment, est très faiblarde et qui ne nous a pas permis de travailler correctement.
01:15:26 Et nous avons demandé à plusieurs reprises la dissolution de l'Assemblée nationale,
01:15:30 parce que nous n'avons pas peur de retourner aux urnes et nous n'avons pas peur de nous battre
01:15:34 et de continuer à affirmer que les Français ont besoin de changement et ils l'ont montré ce soir.
01:15:39 Alors, on continue ce tour de table. Christophe Gomart pour la liste Les Républicains,
01:15:45 avec évidemment la question toujours des alliances ou non qui devaient être faites avec la majorité présidentielle.
01:15:53 On avait parlé peut-être même d'un remaniement qui ferait rentrer davantage Les Républicains en cheville avec Renaissance.
01:16:00 Qu'en est-il aujourd'hui ? Etes-vous pris de court un peu par cette annonce ?
01:16:04 L'annonce, je pense, a pris tout le monde de court. Moi, je ne trouve pas ça courageux du tout.
01:16:08 En fait, Emmanuel Macron fait dire en même temps "nous amène dans le mur, joue avec le feu".
01:16:12 C'était le président qui devait réduire les extrêmes. C'est le président qui, au contraire, a fait monter les extrêmes.
01:16:17 Et je crois que côté Républicain, il n'est pas question du tout de nous allier à Renaissance.
01:16:22 Et je crois que Gérard Larcher, encore récemment, l'a dit publiquement.
01:16:26 Et François-Xavier Bellamy, pardon, l'a dit également publiquement.
01:16:30 Donc il n'est pas du tout question de nous aller à Renaissance.
01:16:32 Il est question, là on voit bien qu'Emmanuel Macron joue avec le feu, il dit "sois son national",
01:16:37 ce qui oublie effectivement la soirée électorale de ce soir.
01:16:40 De fait, on va voir ce que vont dire les Français en effet, lorsque ce vote.
01:16:45 Ça remet en question en fait beaucoup de choses.
01:16:47 Mais c'est vrai qu'au niveau du Parlement européen, de toute façon, le Ration national, en fait, qui fait partie du groupe Identité et Démocratie,
01:16:53 reste un parti, j'allais dire minoritaire au sein du Parlement européen.
01:16:57 Non, le premier parti ce soir en Europe.
01:16:59 Non, pas le parti ID. Le parti Ration national, oui.
01:17:02 Non, le parti ID sera un des premiers partis, vous verrez à l'issue de tous les résultats.
01:17:07 On verra, on verra tout à l'heure, Madame la députée.
01:17:09 Je vous conseille de rester sur la France.
01:17:11 Je suis un collègue.
01:17:12 Je vous conseille de rester sur la France parce qu'il y a une situation, parce que au niveau européen, on ne parle pas du tout de celle qui est rédigée là-dessus.
01:17:19 Les projections, alors pour être précis, vous voyez s'afficher les projections qui vous donnent effectivement le parti ID à 62 sièges,
01:17:26 le Parti Populaire européen, effectivement, où les LR sièges, est évidemment très très en tête à 181 sièges,
01:17:33 avec les socialistes et démocrates 135 sièges pour le Parlement européen,
01:17:38 les Verts 53, Réunion Europe 82, donc en effet vous n'êtes pas très très haut et vous n'êtes qu'au quatrième de ce Parlement européen.
01:17:47 Je vais expliquer quand même ce que je voulais dire, c'est que dans les semaines qui arrivent, vous le savez parfaitement bien,
01:17:52 il va y avoir de nouveaux accords, peut-être même de nouveaux partis,
01:17:56 et vu nos alliés et les scores que nous avons tous faits, il y aura certainement une recomposition avec un grand parti et on sera certainement...
01:18:05 On attend de voir ça.
01:18:08 On reste sur cette annonce d'Emmanuel Macron de dissolution de l'Assemblée nationale, Mounir Sattourié,
01:18:13 est-ce que le Président de la République joue avec le feu, pour reprendre les mots de Christophe Gomart ?
01:18:17 Vous voyez que cette soirée électorale d'analyse est à l'image de la campagne qu'on a eue.
01:18:23 On a eu droit à 1h10 pour faire le bilan des européennes, et avec l'annonce du Président de la République,
01:18:28 les débats qui vont suivre, ça va être la politique nationale.
01:18:31 Évidemment, moi je suis un démocrate, un républicain, le retour devant les électrices et les électeurs, c'est toujours une bonne chose.
01:18:38 Mais avec son annonce dès ce soir, Emmanuel Macron nous empêche même de faire un bilan des européennes
01:18:45 et d'analyser ce qui va se passer à l'échelle européenne.
01:18:48 Comme cette campagne, on n'a pas parlé d'Europe.
01:18:51 Alors moi ce qui me concerne, en tant qu'élus sortants écologiques, je prends la mesure du résultat,
01:18:55 nos concernants, je leur garde en face, et je pense que ma famille politique doit en tirer toutes les conclusions.
01:19:01 Mais le parti du Président de la République est l'autre grand perdant de cette élection.
01:19:06 Emmanuel Macron nous avait promis d'être le rempart de l'extrême droite, il est aujourd'hui le marche-pied.
01:19:11 Jamais l'extrême droite dans notre pays n'a été aussi forte.
01:19:15 Et la responsabilité du Président de la République et de sa majorité, elle est pleine et entière.
01:19:20 Ils ont mis tout leur poids dans cette campagne.
01:19:22 Encore avant-hier, intervention du Président de la République en plein procédé démocratique.
01:19:26 Et Gabriel Attal est allé jusqu'à même interrompre sa tête de liste pour aller parler à sa place.
01:19:30 Donc oui, le résultat de cette élection est aussi assumé par le Président de la République.
01:19:35 Alors, ça va aller vite.
01:19:37 On a une responsabilité particulière chez les écologistes et à gauche de retrouver très vite le chemin.
01:19:43 Ça ne passera au vu d'une mode de scrutin que par l'unité, pour empêcher finalement ce dont rêvait Emmanuel Macron.
01:19:51 C'était une cohabitation avec l'extrême droite, avec je ne sais pas où ils choisiront, Bardella ou Le Pen.
01:19:58 - N'ayez pas l'air des dénus.
01:20:00 - Bardella ou Madame Le Pen, c'est une catastrophe pour la République.
01:20:05 - ...solution de l'Assemblée nationale.
01:20:07 [Acclamations]
01:20:10 Le retour aux urnes du peuple français dans quelques semaines.
01:20:14 Je ne peux que saluer cette décision qui s'inscrit dans la logique des institutions de la Ve République.
01:20:21 Nous y sommes prêts.
01:20:23 Après les élections législatives de 2022, qui avaient permis de désigner le Rassemblement national comme le principal opposant parlementaire,
01:20:32 ces élections européennes consacrent notre mouvement comme la grande force d'alternance pour la France.
01:20:38 Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives.
01:20:46 Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à défendre les intérêts des Français, prêts à mettre fin à cette immigration de masse,
01:20:55 prêts à faire du pouvoir d'achat des Français une priorité, prêts à entamer la réindustrialisation du pays en clair.
01:21:03 Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à faire revivre la France.
01:21:08 [Acclamations]
01:21:11 Le message de ce soir, y compris celui de la dissolution, s'adresse aussi aux dirigeants bruxellois.
01:21:20 Cette grande victoire des mouvements patriotes s'inscrit dans le sens de l'histoire,
01:21:24 qui voit partout dans le monde le retour des nations, des protections et, parce que nous sommes un peuple et voulons le rester, des affections.
01:21:33 Elle ferme cette parenthèse mondialiste douloureuse qui a tant fait souffrir les peuples dans le monde.
01:21:40 Nous voyons poindre l'aurore d'un nouveau jour pour toutes les nations et les peuples d'Europe.
01:21:46 Nous l'accueillons avec optimisme et responsabilité.
01:21:50 J'y vois une preuve de lucidité, de courage et d'indépendance, ces qualités si françaises qui seront dans l'avenir si indispensables au redressement du pays.
01:22:01 Comme le résultat de ce soir a contraint Emmanuel Macron à revenir aux urnes,
01:22:06 j'appelle les Français à venir nous rejoindre pour former autour du Rassemblement national une majorité au service de la seule cause qui guide nos pas, la France.
01:22:17 (Applaudissements)
01:22:29 Voilà, Sandro Gozzi, en effet, la campagne commence dès ce soir, on l'entend, la campagne pour les élections en France.
01:22:37 Les chefs de parti ont repris l'initiative sur les candidats des élections européennes.
01:22:42 Nous sommes prêts à gouverner, dit en substance Marine Le Pen. Est-ce que ça n'est pas un risque énorme que vous prenez, justement ?
01:22:50 J'ai entendu, risque énorme, jouer avec le feu. C'est la cause, Macron, c'est la cause de l'extrême droite.
01:22:58 D'abord, ce n'est jamais jouer avec le feu, de faire confiance au peuple, de les retourner à donner la parole au peuple.
01:23:06 Non, non, je vous écoutais, maintenant je vous écoute. Vous savez, la démocratie, c'est jamais jouer avec le feu.
01:23:11 Et je vous rappelle qu'Emmanuel Macron, c'est lui qui a battu deux fois l'extrême droite.
01:23:15 En 2017-2022, il est le seul qui n'a pas un intérêt électoral à lui en 2027.
01:23:21 Et je sais seulement à être utile à la France, être utile à l'Europe.
01:23:25 Il est clair qu'on est dans le désordre parlementaire. Il est clair qu'il y a des défis très importants auxquels nous devons faire face.
01:23:32 Et que les résultats de ce soir, d'un point de vue intérieur, demandent une clarification.
01:23:37 Et cette clarification, sans doute, oui, c'est un acte de courage, c'est un acte d'audace que le président de la République a fait.
01:23:42 Il aurait pu se retrancher derrière. Mais on ne peut pas se cacher derrière un doigt.
01:23:46 Il faut clarifier la situation politique en France. Et je crois que c'est la seule décision possible pour avoir une clarification
01:23:54 et pour utiliser bien, de façon efficace, ces trois ans qui nous séparent de la fin de la présidence d'Emmanuel Macron.
01:24:02 Allez, on va aller direction le QG du Rassemblement national. Retrouver notre journaliste Xavier Chemisseur.
01:24:08 Xavier, comment a été reçue cette annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron ?
01:24:14 Elle a été forcément bien accueillie pour le Rassemblement national ce soir.
01:24:20 On considère que c'est quasiment une double victoire. Il y a la victoire dans les urnes, avec cette victoire dans ce scrutin européen,
01:24:29 et une trentaine de sièges en perspective. Et puis cette victoire, c'est la dissolution.
01:24:33 Cette dissolution qui était réclamée par Marine Le Pen, réclamée également par Jean-Denis Bardella à l'occasion de son discours tout à l'heure.
01:24:41 Et puis, qui finalement ont reçu comme réponse du président de la République, ce oui à une dissolution.
01:24:49 Forcément, cette annonce a été bien reçue. Naturellement, Marine Le Pen est revenue sur l'estrade à l'instant.
01:24:57 Cette estrade, vous l'avez entendu d'ailleurs, cette estrade qu'elle était venue inspecter aux alentours de 19h,
01:25:02 pour y faire un discours rassembleur, en tout cas un discours national,
01:25:08 aux côtés d'ailleurs de Jordan Bardella, aux côtés de la tête de liste du Rassemblement national aux européennes.
01:25:14 Marine Le Pen est donc venue à ses côtés pour appuyer la volonté du Rassemblement national d'utiliser ce score de ce soir,
01:25:23 c'était prévu, pour en faire un strapontin pour les prochaines échéances.
01:25:27 Alors, tout le monde parlait de 2027 et de la présidentielle. Finalement, il y aura donc des législatives auparavant,
01:25:33 ainsi que les dirigeants du Rassemblement national l'avaient décidé.
01:25:37 Alors, nous partons justement prendre la température, cette fois du côté du QG de Renaissance, où nous attend Elsa Mondin-Gava.
01:25:45 Elsa, bonjour. Cette annonce de la dissolution a-t-elle stupéfait, finalement, les supporters de la liste de la majorité présidentielle ?
01:25:56 Oui, stupéfait. Elle a été accueillie avec des applaudissements.
01:26:01 Ça fait une heure et demie que ce scénario tourne un petit peu autour, justement, de nous, journalistes, dans cette salle,
01:26:07 puisqu'on nous annonçait une prise de parole très importante, et donc la dissolution, on en parlait depuis certaines minutes.
01:26:13 On essaye d'avoir des invités ici à notre micro, mais beaucoup nous disent « je suis déjà repartie, je vais en campagne ».
01:26:20 Effectivement, les députés de la majorité, par exemple, savent que ça y est, il va devoir se mettre sur le terrain dès ce soir.
01:26:27 Cette annonce, elle a quand même été une grande surprise pour les députés, les parlementaires et les ministres,
01:26:33 qui ne s'attendaient pas, quand ils sont arrivés ici au QG de Valérie Ayé, à cette salle de la mutualité, à une dissolution.
01:26:40 Mais ils sont décidés à repartir en campagne. On essaiera évidemment d'en avoir à notre micro, même si, pour l'heure,
01:26:47 ils sont en train un petit peu de digérer cette nouvelle, cette nouvelle donc d'une dissolution.
01:26:51 Ça veut dire que là, dans trois semaines, c'est un nouveau vote.
01:26:54 Eh oui, la campagne des législatives en France est lancée. Merci beaucoup, Elsa, pour votre intervention.
01:27:01 Alors, on va beaucoup parler de cette dissolution de l'Assemblée nationale en France à la suite de ces élections européennes.
01:27:06 Mais on va revoir les projections des résultats européens avec notre journaliste Sophie Samay,
01:27:13 pour voir à quoi va ressembler le futur Parlement européen.
01:27:18 Oui, Alexandre, on peut le voir, l'hémicycle est bien défini cette fois.
01:27:24 Alors, les grands gagnants de cette élection, ce sont les identités et démocratie,
01:27:29 le groupe dans lequel siège le Rassemblement national, avec quand même 13 sièges supplémentaires
01:27:34 par rapport à la mandature précédente.
01:27:37 Le PPE aussi enregistre une augmentation du nombre de sièges, 181 sièges, comme vous pouvez le voir.
01:27:42 C'est 5 sièges supplémentaires par rapport à la mandature 2019-2024.
01:27:47 Par contre, les grands perdants de cette élection, ce sont les Verts, avec 53 sièges pour cette mandature,
01:27:54 moins 23 sièges tout de même par rapport à la précédente.
01:27:58 Les Renew Europe, le groupe dans lequel siège la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron,
01:28:04 la liste menée par Valérie Ayé, moins 20 sièges.
01:28:07 Et puis, un équilibre tout de même pour les ECR, les conservateurs et réformistes européens,
01:28:12 avec 71 sièges, plus 3 sièges.
01:28:16 Et aussi pour The Left, le groupe dans lequel siège LFI, 3 sièges aussi.
01:28:21 Et les socialistes et démocrates, 135 sièges, ils perdent, eux, 4 sièges.
01:28:26 Alors, pour justement analyser ces résultats, mais côté allemand,
01:28:30 parce que les Allemands ont voté jusqu'à 18h, il y a aussi des estimations.
01:28:34 Et pour mesurer si effectivement en Allemagne, il y a cet effet miroir de montée de l'extrême droite,
01:28:40 d'alternative für Deutschland, donc l'AFD, nous partons en direction de Berlin,
01:28:46 retrouver notre correspondante Anne Maier.
01:28:49 Qu'en est-il finalement de ce vote en Allemagne ?
01:28:56 Et surtout, peut-on faire un parallèle avec la France, que vous connaissez bien ?
01:29:00 Écoutez, le parti d'extrême droite AFD arrive ici en seconde position de ce scrutin européen.
01:29:10 Un excellent résultat, bien évidemment, pour ce parti qui gagne 5 points
01:29:15 par rapport aux élections européennes de 2019 et qui compte parmi les grands vainqueurs de la soirée.
01:29:21 Alors, rappelons tout de même qu'en début d'année, le parti d'extrême droite AFD
01:29:24 était crédité par certains instituts de sondage de plus de 20% des intentions de vote.
01:29:30 Et puis, des scandales, des affaires, et notamment ces déclarations aussi du tête de liste de l'AFD
01:29:36 au Parlement, Maxime Liancra, avec des propos négationnistes, ont finalement rattrapé quand même un peu le parti.
01:29:43 Il a été exclu du groupe idée du Parlement européen et a perdu un certain nombre de points,
01:29:49 mais avec environ 16% des votes, il arrive tout de même en seconde position.
01:29:54 Et cela montre bien que le noyau électoral de ce parti grandit en Allemagne de scrutin en scrutin
01:30:02 et que ses électeurs, désormais fidèles, n'en ont que faire finalement des scandales
01:30:07 pour avoir réalisé de nombreux reportages dans les régions d'ex-Allemagne de l'Est ces derniers mois.
01:30:15 Je peux vous dire que l'AFD a essentiellement fait campagne contre l'immigration
01:30:19 et pour un nouveau rapprochement avec Moscou, un discours très pro-russe.
01:30:24 Et ça a parfaitement bien marché, notamment dans l'Est de l'Allemagne, où ce parti, l'AFD,
01:30:30 est arrivé ce soir en tête du scrutin avec en moyenne 27% des suffrages dans l'Est de l'Allemagne.
01:30:36 – Merci beaucoup, Anne, pour l'analyse de ces résultats en Allemagne.
01:30:40 Alors l'information de la soirée en France, c'est la dissolution de l'Assemblée nationale
01:30:43 décidée par Emmanuel Macron.
01:30:46 Christophe Gomart, en tant qu'élu, désormais, eurodéputé, Les Républicains, selon les estimations,
01:30:52 est-ce que vous êtes inquiet que Les Républicains disparaissent aux prochaines législatives en France ?
01:30:58 – Déjà, on nous avait annoncé qu'on disparaitrait au cours de ces élections européennes.
01:31:02 Ça n'a pas été le cas. Alors certes…
01:31:04 – C'est un faible score quand même.
01:31:06 – C'est un faible score, mais il est toujours meilleur que celui de la dernière présidentielle de 2022.
01:31:10 Donc on voit bien derrière qu'il y a un véritable besoin d'une droite en France.
01:31:14 Et c'est bien ce que j'ai senti en faisant campagne et à travers tous les départements
01:31:17 que j'ai pu visiter au cours de ces deux mois.
01:31:19 – C'est la droite extrême qui est à 40%, c'est cette droite-là.
01:31:21 – Oui, c'est la droite, mais je suis d'accord avec vous, mais la droite LR, représentée par LR,
01:31:24 qui est la droite qui travaille, parce que je rappelle que le RN au Parlement européen
01:31:28 n'a jamais fait grand-chose.
01:31:30 Alors on verra bien s'ils font plus demain. Je le souhaite qu'ils travaillent en effet.
01:31:35 Mais LR, en effet, c'est l'occasion, de toute façon on va rebattre les cartes
01:31:39 au cours de ces futures élections du 30 juin et du 7 juillet, ce qu'il va noter.
01:31:44 Je note néanmoins qu'Emmanuel Macron, je le rappelle, jouait avec le feu.
01:31:48 Pour moi ce n'est pas une question de courage.
01:31:49 S'il était courageux, il aurait démissionné.
01:31:51 Puisqu'en fait, là, qu'est-ce qu'il fait dire aux gens ?
01:31:54 Les électeurs ont été mauvais, je dissous l'Assemblée et on va rejouer.
01:31:57 Qu'est-ce qu'ils visent derrière ? Ils visent quoi ? Ils visent une cohabitation
01:32:00 avec le RN ? Très bien. Pour ensuite, en 2027, en effet, vous avez vu,
01:32:04 ils n'ont pas été si bons que ça, en essayant de sortir par le haut.
01:32:08 Donc en fait, c'est toujours, il joue avec nous, il joue avec la France
01:32:12 et il a amené la France dans le mur, je le rappelle, avec 1 000 milliards de dettes en 7 ans.
01:32:15 Et il continue d'amener la France dans le mur.
01:32:17 – Il joue avec une cohabitation, vous dites, avec le RN.
01:32:20 – En tous les cas, si on fait des projections aujourd'hui,
01:32:22 si les Français votaient en législative comme ils l'ont voté aujourd'hui,
01:32:25 on pourrait se dire qu'effectivement, il risque d'avoir plus de députés
01:32:27 et de rassemblance nationale, je n'en sais rien encore, évidemment.
01:32:30 Mais je pense qu'il y a un vrai pari électoral chez lui.
01:32:32 – Mounir Satouri, effectivement, vous êtes peut-être élu ce soir.
01:32:36 En effet, les verts sont à 5,2 % et vous espérez bien sûr qu'il reste
01:32:43 au-dessus de la barre des 5 % qui envoient un certain nombre de députés
01:32:46 dans l'hémicycle de Strasbourg. En attendant, vous allez devoir
01:32:51 recomposer cette gauche qui vraiment a été très dure les uns envers les autres.
01:32:55 On pense bien sûr au duel LFI avec Raphaël Glucksmann
01:33:00 et même les écologistes qui ont été effectivement très égratignés.
01:33:05 Il va falloir la recomposer en trois semaines avant les élections nationales.
01:33:10 Qu'est-ce qui va se passer exactement ?
01:33:12 – Vous avez raison. Et d'ailleurs, il y a peut-être un coup tactique
01:33:15 chez Emmanuel Macron. Il sait bien que nous sommes présentés
01:33:18 sur trois listes différentes et que le temps peut jouer en sa faveur.
01:33:21 Il faut qu'on relève ce défi. Moi, je pense que la gauche
01:33:24 et les écologistes n'ont aucune chance s'ils ne sont pas rassemblés.
01:33:26 Le mode du scrutin nous oblige, nous incite à ce rassemblement.
01:33:30 Et donc, il va falloir très vite construire l'unité, travailler un programme
01:33:34 et mener campagne pour éviter ce duel mortifère.
01:33:38 Le Macron de l'un côté, l'extrême droite de l'autre.
01:33:41 Et donc, oui, vous avez raison, le défi est taille,
01:33:43 mais il faut le relever dans l'intérêt du pays.
01:33:45 – Et vous pensez qu'on peut vraiment recréer la nupèce
01:33:47 vu la violence des échanges entre le sud et la gauche ?
01:33:49 – Je pense qu'on n'a pas d'autre choix que d'y arriver.
01:33:51 Je pense qu'il faut qu'on prenne la mesure de la difficulté pour le pays.
01:33:55 Sincèrement, trois années de cohabitation Macron-extrême droite,
01:33:59 je pense que pour la France, c'est un désastre.
01:34:01 Et donc, on a le devoir de réussir en prépotant l'impossible
01:34:05 pour pouvoir offrir une alternative, une alternative sociale,
01:34:09 une alternative écologiste et une alternative de protection à nos concitoyens.
01:34:14 – Vous voyez les Insoumis se réunir une nouvelle fois avec les socialistes ?
01:34:16 – Mais je pense que la responsabilité va devoir obliger tout le monde
01:34:20 à se mettre autour d'une table et à trouver un programme commun pour faire campagne.
01:34:24 – C'est ce que vous visez, une cohabitation avec l'extrême droite ?
01:34:27 – Non, on vise à une clarification.
01:34:29 Ce pays a besoin d'éclarté.
01:34:31 Et il est clair qu'à l'Assemblée nationale, il y a majorité relative.
01:34:37 La nupèce est responsable, correspondable, correspondable, correspondable,
01:34:43 correspondable de l'impossibilité du Parlement de fonctionner
01:34:49 de façon utile pour les Français.
01:34:52 Donc, en plus, on a entendu ce qu'on a dénoncé tout au long de la campagne
01:34:57 pour les Européennes, que Glusman, Stamblöff, qu'il était avec la nupèce en 2022,
01:35:01 qu'il sera avec la nupèce vraisemblablement le 30 juin.
01:35:04 J'ai dit le 2026, c'est à anticiper le 30 juin.
01:35:06 Mais vous avez été responsable de l'immobilisme de ce pays
01:35:09 parce que vous n'avez pas compris que dans un Parlement,
01:35:11 un Parlement est fait pour coopérer sur des projets pour les pays.
01:35:14 Vous avez été tout le temps sur une opposition idéologique.
01:35:19 Ce n'est pas ça, le Parlement.
01:35:21 Le Parlement, ce n'est pas s'opposer tout le temps.
01:35:23 Le Parlement, c'est "je suis élu pour faire l'intérêt de mon pays".
01:35:26 Il y a besoin d'éclarté.
01:35:27 Et je crois que les Français auront justement les droits
01:35:31 de faire clarté dans le Parlement.
01:35:33 Le scrutin ne sera pas proportionnel cette fois-ci.
01:35:35 C'est un scrutin majoritaire à deux tours qui donne beaucoup moins de sièges
01:35:39 traditionnellement au Rassemblement national.
01:35:41 Oui, alors il est 21h30.
01:35:43 On va justement réécouter l'annonce du président de la République
01:35:46 de dissolution de l'Assemblée nationale.
01:35:48 J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire
01:35:55 par le vote.
01:35:57 Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
01:36:01 Je signerai dans quelques instants le décret de convocation
01:36:05 des élections législatives qui se tiendront le 30 juin
01:36:10 pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.
01:36:14 Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout
01:36:20 un acte de confiance.
01:36:22 Alors nous accueillons de nouvelles invitées parmi nous.
01:36:25 Emma Rafovich, bonjour, candidate pour le PS Place publique.
01:36:29 Vous êtes en notre compagnie ce soir.
01:36:31 Aurélie Trouvé, députée nationale de la France insoumise.
01:36:35 Bienvenue aussi.
01:36:37 Et nous revenons sur cette annonce d'Emmanuel Macron.
01:36:42 Vous nous disiez peut-être avoir des chances ou non,
01:36:46 Mme Masson, Alexandra Masson, députée nationale,
01:36:49 vous êtes dissoute d'ailleurs ce soir, d'avoir des chances
01:36:53 de l'emporter sur un scrutin qui cette fois-ci n'est pas
01:36:59 un scrutin proportionnel intégral, mais un scrutin à deux tours
01:37:02 où il faut effectivement remporter au deuxième tour un siège.
01:37:06 Tout à fait. Ce qui est certain, c'est que ce soir,
01:37:08 vu les résultats que nous avons faits, y compris dans des
01:37:10 circonscriptions qui ont été déjà très hauts comme la mienne,
01:37:13 nous avons encore beaucoup augmenté nos résultats.
01:37:15 Donc oui, je pense que clairement, on peut avoir un nombre
01:37:18 de députés suffisamment important pour avoir une majorité.
01:37:21 Je suis quand même assez choquée, c'est dommage que M. Gomart
01:37:23 soit parti, parce que depuis tout à l'heure, en fait,
01:37:26 on nie au président de la République le fait d'appliquer
01:37:29 l'état d'esprit global de la Ve République, qui à un moment donné,
01:37:32 quand une Assemblée nationale est difficilement gérable,
01:37:35 et qu'on a une élection intermédiaire dans laquelle
01:37:37 effectivement un parti a plus du double du parti du président
01:37:42 de la République, on dissout pour rebattre les cartes
01:37:45 et avoir une majorité beaucoup plus saine à l'Assemblée nationale.
01:37:49 Je ne vois pas ce que ça a de choquant.
01:37:51 Et quand M. Gomart et les LR de manière générale disent
01:37:54 qu'ils envoient les Français droit dans le mur, je crois que c'est
01:37:56 les LR qui vont aller droit dans le mur.
01:37:58 - Et là, je me souviens de Jacques Chirac, ça ne lui a pas réussi
01:38:00 à l'électoire allemand. - Ecoutez-moi, mais vous n'êtes pas
01:38:03 à l'Assemblée nationale, regardez ce qui se passe actuellement.
01:38:05 Les LR ne sont jamais présents, ne sont jamais là
01:38:08 pour aucun vote important. Et donc aujourd'hui, en fait,
01:38:11 les grands perdants certainement du scrutin à venir,
01:38:13 ce sera les LR. Et il faut que les LR arrêtent d'être hors sol
01:38:17 et prennent la réalité du problème à bras le corps.
01:38:20 - Alors, les Insoumis et les Socialistes sont désormais
01:38:22 sur ce plateau pour débattre de cette annonce de la dissolution
01:38:26 de l'Assemblée nationale. Aurélie Trouvé, vous êtes concernée
01:38:28 au Premier chef, puisque en tant que députée, vous allez devoir
01:38:31 repartir en campagne. Est-ce que cette dissolution décidée
01:38:35 par Emmanuel Macron, elle est démocratique
01:38:37 après ce revers électoral ? Est-ce qu'elle est logique ?
01:38:39 - Alors, nous, on l'a toujours dit, on n'a absolument pas peur
01:38:42 de la dissolution en ce qui concerne la France insoumise
01:38:45 parce que nous pensons qu'il n'y a rien de mieux que le vote
01:38:47 pour la démocratie. Il se trouve que la Macronie,
01:38:50 le président Macron vient de subir une défaite sanglante,
01:38:53 un rejet populaire massif, 15% des voix.
01:38:56 Échec aussi parce qu'il avait dit qu'il serait celui qui permettrait
01:38:59 de mettre l'extrême droite au plus bas. Le résultat, c'est qu'elle est
01:39:02 au plus haut et qu'à force de vouloir aller chasser sur les terres
01:39:05 du Rassemblement national, le président Macron,
01:39:08 en véhiculant des idées racistes, comme le fait le Rassemblement national,
01:39:11 se retrouve avec un Rassemblement national au plus haut.
01:39:14 - Lesquels ? - Les idées racistes, par exemple,
01:39:17 dans la loi migration qu'ils ont votée ensemble.
01:39:19 - Oui, mais vous dites que c'est des cadres racistes, madame.
01:39:21 - Je ne vous ai pas coupé, madame. - Oui, mais expliquez quand même les choses.
01:39:23 - Je ne vous ai pas coupé. Il faut bien dire aux Français d'abord
01:39:26 que le Rassemblement national est une imposture.
01:39:28 Parce qu'en fait, la plupart des votes, je suis députée nationale,
01:39:31 la plupart des votes de la minorité présidentielle,
01:39:34 la plupart de ces votes, en fait, sont votés aussi par le Rassemblement national
01:39:38 dès lors qu'il s'agit de favoriser les riches et les multinationales.
01:39:41 Par exemple, le Rassemblement national a voté
01:39:44 pour supprimer l'impôt sur la fortune, ne veut pas le rétablir.
01:39:47 Le Rassemblement national est contre la hausse du SMIC.
01:39:50 Le Rassemblement national ne veut pas plafonner les loyers.
01:39:53 Donc, je dis à tous les gens, nous avons un rendez-vous au peuple.
01:39:56 Je le dis, nous avons un rendez-vous dans trois semaines.
01:39:59 Ne tombez pas dans le piège du Rassemblement national
01:40:01 que la Macronie a nourri, a alimenté.
01:40:05 - Est-ce que vous allez réussir à y aller, à ce rendez-vous,
01:40:08 unis ou pas à gauche ?
01:40:10 C'est la vraie question que je pose aussi à Emma Raffovitz, à vous deux.
01:40:14 C'est-à-dire, est-ce que la NUPES peut se reformer en l'espace de quelques semaines
01:40:18 pour justement mener une campagne ?
01:40:20 Puisqu'on le disait, c'est un scrutin majoritaire.
01:40:22 Il faut effectivement, à ce moment-là, être sur les listes ensemble
01:40:26 pour passer le cap de la majorité.
01:40:29 - Vous savez, moi, j'ai aussi la chance d'être présidente des jeunes socialistes.
01:40:32 En plus d'être ce soir élue eurodéputée socialiste,
01:40:35 j'ai porté avec des camarades de l'ensemble des organisations de jeunesse de gauche
01:40:39 le Forum européen des jeunes de la NUPES, il y a maintenant quelques mois.
01:40:42 Moi, l'espoir de l'union, c'est un espoir auquel je n'ai jamais renoncé
01:40:46 et je n'y renoncerai pas.
01:40:48 J'espère que nous pourrons...
01:40:49 - Tout en vous faisant candidat et devant, désormais, ça change quand même un petit peu l'ambiance,
01:40:53 Raphaël Guckman.
01:40:54 - Vous avez raison de rappeler que ce soir, effectivement, nous sommes premiers à gauche.
01:40:58 Mais être premiers à gauche, ça ne veut pas dire que nous sommes autorisés à fanfaronner.
01:41:02 Ça veut dire que justement, notre situation, et c'est celle, ça devrait être celle en tout cas,
01:41:07 de comprendre cette responsabilité historique qui est face à nous.
01:41:11 Alors moi, j'espère que nous arriverons à construire une union, une union, effectivement,
01:41:15 sans doute rééquilibrée, une union sur des bases plus saines, plus démocratiques.
01:41:20 C'est ce à quoi, en tout cas, moi, je travaillerais avec Olivier Faure,
01:41:23 notre premier secrétaire au Parti socialiste.
01:41:25 - Aurélie Trouvé, vous y croyez, à cette union avec les socialistes ?
01:41:27 - D'abord, cette union, nous l'avons toujours voulu.
01:41:29 Nous avons demandé aux autres partis de gauche de s'unir pour les européennes.
01:41:32 Et je dois dire que leur refus est une catastrophe aujourd'hui
01:41:35 parce que ça permet à l'extrême droite de caracoler en tête.
01:41:37 Ça, c'est la première chose.
01:41:38 Nous leur avons dit, unissons-nous sur notre programme d'il y a deux ans
01:41:41 qui nous a permis d'être députés, d'être 150 députés à l'Assemblée nationale.
01:41:45 Refus. Mais je suis optimiste parce que j'espère bien qu'il va y avoir un réflexe raisonnable
01:41:53 qui vise à se remettre au travail sur ce programme de rupture que nous avons construit ensemble,
01:41:57 qui est le programme de la NUPES.
01:41:59 Donc, j'appelle tout le monde à s'unir sur ce programme qui n'est pas une remise en cause.
01:42:05 Par exemple, il est vrai que Glucksmann a dit "je suis contre la réforme des retraites à 60 ans".
01:42:10 - C'est pas ce qu'il a dit, il aurait dit tout au long.
01:42:12 - Et bien, tant mieux s'il est pour la réforme à 60 ans, unissons-nous sur ce programme de la NUPES.
01:42:15 Si tout le monde revient à la raison et que nous revenons sur ces bases solides,
01:42:19 et je pense que chacun le fera, je l'espère bien,
01:42:22 et bien reprenons le programme de la NUPES.
01:42:24 S'il existe, nous l'avons construit il y a deux ans.
01:42:26 - Juste une phrase peut-être.
01:42:28 Ce que je crois, c'est que notre responsabilité, c'est de construire une gauche qui puisse gagner.
01:42:32 Et ce qu'a montré Raphaël Glucksmann lors de toute cette campagne avec les socialistes,
01:42:36 c'est que le peuple de gauche attendait quelque chose de nous.
01:42:39 Attendait de voir une gauche qui puisse gagner, sans outrance,
01:42:42 sans, effectivement, débat excessif.
01:42:45 Et je pense que nous arriverons, demain, à le faire,
01:42:48 si nous arrivons à incarner cette sérénité et la cohérence de nos convictions.
01:42:51 - Alors, nous avons de nouvelles estimations en France
01:42:54 qui changent un peu la donne et changent l'ordre d'arrivée.
01:42:58 Et ça, je vous autorise à les regarder de très près.
01:43:01 Rassemblement national, toujours premier, 31,5%.
01:43:04 Mais regardez, l'écart se resserre entre Renaissance et PS Place Publique.
01:43:09 - Avec Renaissance à 14,7% des voix, PS Place Publique à 14% des voix,
01:43:15 La France Insoumise, 9,5% des suffrages.
01:43:19 - Et derrière, attention, là, c'est là que l'ordre, justement, est en train de changer.
01:43:24 En particulier, plutôt bonne nouvelle pour les Verts,
01:43:28 les écologistes qui passent devant Reconquête.
01:43:31 Alors, les Républicains sont à 7,2%.
01:43:34 Les écologistes à 5,5%.
01:43:36 Devant, je le disais, le parti de Mario Maréchal, Reconquête à 5,4%.
01:43:40 Tous ceux-là sont au-dessus de la barre des 5%
01:43:43 qui leur permet d'envoyer des députés européens au Parlement européen.
01:43:47 5 députés, en général.
01:43:49 - Et puis, 2,5% des voix pour le Parti communiste,
01:43:52 2,2% pour l'Alliance rurale de Jean Lassalle.
01:43:56 Et puis, pour le reste, des lices candidates aux européennes en France,
01:44:00 elles récoltent au total 7,5% des voix.
01:44:03 - Et nous vous proposons de regarder ce qu'il en est de l'hémicycle européen.
01:44:07 Parce que là, les dynamiques sont un peu différentes.
01:44:10 Et en effet, on va pouvoir se demander avec Sophie Samay
01:44:13 si, tout simplement, il y a toujours une majorité pro-européenne.
01:44:17 Est-ce qu'il y a une sorte de majorité van der Leyen ?
01:44:20 Est-ce que la montée des extrêmes augure finalement
01:44:24 d'un blocage de ce Parlement européen ? Sophie.
01:44:27 - Eh bien, Caroline, comme vous le voyez,
01:44:30 il y a eu une légère évolution dans les estimations au Parlement.
01:44:33 Le Parti populaire européen, toujours en tête, a désormais 186 sièges.
01:44:39 C'est suivi ensuite par le groupe socialiste et démocrate.
01:44:43 Donc la liste socialiste et démocrate, place publique en France, 133 sièges.
01:44:48 Puis le groupe Reunie Europe, 82 sièges.
01:44:51 Le groupe de la majorité présidentielle Renaissance en France.
01:44:54 Ces trois groupes qui forment actuellement ce qu'on appelle la coalition van der Leyen,
01:44:58 du nom de la présidente de la Commission européenne,
01:45:01 qui garde donc une majorité au Parlement européen.
01:45:05 Alors après, on verra s'il y a des alliances avec les autres groupes,
01:45:08 puisqu'ils sont quand même suivis à 70 sièges
01:45:11 pour les conservateurs et réformistes européens.
01:45:15 60 sièges pour les identités, démocratie ou siège le Parti Rassemblement national.
01:45:20 Puis les vers 53 sièges, la liste des écologistes en France.
01:45:25 Et de l'effet, la gauche LFI en France, la liste menée par Manon Aubry.
01:45:31 Merci beaucoup Sophie Samay pour l'analyse de ces projections,
01:45:35 de résultats et de ce futur hémicycle du Parlement européen.
01:45:40 On va revenir sur les réactions à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale en France par Emmanuel Macron.
01:45:47 Et on va se diriger dans le QG du Parti socialiste et de place publique.
01:45:52 Le QG de la liste emmené par Raphaël Glucksmann.
01:45:55 On va retrouver Tam Tra Ngui.
01:45:57 Tam Tra Ngui, comment a été accueilli cette annonce de dissolution de l'Assemblée nationale ?
01:46:04 Écoutez, ici on a senti les militants et les cadres du Parti socialiste et de place publique
01:46:11 qui étaient tout simplement estomaqués.
01:46:14 Puis ensuite, on a senti beaucoup de colère vis-à-vis de cette annonce de dissolution d'Emmanuel Macron.
01:46:23 Ensuite, Raphaël Glucksmann a pris la parole.
01:46:26 Il a estimé que le président de la République, avec cette annonce de dissolution,
01:46:30 était en train de jouer avec les institutions, que c'était un jeu extrêmement dangereux
01:46:36 et auquel lui et toutes ses troupes ne pouvaient se résoudre,
01:46:41 à l'inexorabilité de la montée du Rassemblement national.
01:46:45 Il a estimé que c'était un coup politique, un coup de communication
01:46:50 et que cela resterait comme une tâche sur le quinquennat d'Emmanuel Macron,
01:46:54 rappelant qu'ainsi le président de la République répondait à la demande qu'avait faite quelques minutes plus tôt Jordan Bardella.
01:47:02 Là, je peux vous le dire, l'ambiance a changé du tout au tout.
01:47:06 On est passé d'un véritable moment de joie en voyant le score de Raphaël Glucksmann,
01:47:12 à un moment où tout le monde est très interrogatif.
01:47:15 On a également entendu certains qui se sont mis à entonner des champs antifascistes
01:47:21 ou encore l'international pour dire leur mobilisation face à une éventuelle victoire du Rassemblement national lors de ces prochaines législatives.
01:47:32 Alors, écoutons, contraste là encore et toujours à gauche, dans le camp de la gauche,
01:47:37 Jean-Luc Mélenchon, c'est le retour des chefs de parti, puisqu'on se dirige vers des élections nationales.
01:47:43 Le chef de la France insoumise, lui, se réjouit de cette dissolution de l'Assemblée nationale.
01:47:50 Le président de la République, qui représente l'autorité la plus importante du set des institutions de la Ve République,
01:47:59 n'a nullement mis son propre mandat en jeu, ce qui eût été une logique de situation.
01:48:06 Puisqu'il demande au peuple de choisir quelle orientation il veut voir appliquée,
01:48:12 il peut envisager que celle que lui a proposée est refusée par tout le monde.
01:48:18 Mais ce n'est pas ce qu'il a fait.
01:48:20 Il a choisi de dissoudre l'Assemblée, c'est-à-dire de renvoyer chez eux les seuls qui avaient une légitimité jusqu'à cette heure.
01:48:30 Voilà pour cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon, qui se félicite de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.
01:48:40 Alexandra Masson, on a vu qu'à l'opposé, chez les socialistes, il y a une inquiétude sur une éventuelle paralysie institutionnelle avec cette dissolution.
01:48:52 Est-ce que ça peut être le cas si, par exemple, aucune formation politique n'arrive à vraiment avoir une majorité à l'Assemblée nationale au terme de ces législatives ?
01:49:00 Non, ce soir, je n'y crois pas du tout. Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de majorité à la sortie de cette nouvelle élection.
01:49:05 Il n'y a aucune raison. Par contre, effectivement…
01:49:07 On pourrait avoir une majorité absolue, le RN, à l'Assemblée ?
01:49:09 Oui, pourquoi pas ? Oui, il n'y a pas de raison. Par contre, on voit bien, en fait, aujourd'hui, le problème, c'est que les partis, on va dire, qui sont un peu au centre,
01:49:17 qui débordaient un peu entre l'IOT, les LR, qui, en fait, sont très mal à l'aise et vont perdre certainement de nombreux sièges.
01:49:23 Mais à l'issue de ce scrutin, je pense que nous aurons beaucoup de députés. Eh bien, oui, il n'y a pas de raison que nous n'ayons pas une majorité.
01:49:30 Il y a quand même… Je rappelais que vous étiez candidat aussi… Spitzenkandidat européen, Sandro Gozzi, c'est-à-dire diriger le groupe RINOU.
01:49:38 Il y a quand même un paradoxe. On voit bien qu'au niveau européen, vous êtes dans une entente quasi parfaite entre les socialistes et démocrates, RINOU,
01:49:46 et le Parti populaire européen pour avoir une majorité vanderlienne qui fait progresser l'Europe. En revanche, là, vous redevenez des ennemis politiques
01:49:54 de façon assez sérieuse à l'Assemblée nationale.
01:49:58 Je n'utilise jamais l'expression "ennemis" en politique. Adversaires, concurrents, mais…
01:50:03 On n'a pas d'ennemis. Et sans doute, les socialistes dans l'hémicycle à Strasbourg ne sont pas nos ennemis. Nous l'avons dit.
01:50:09 Nous sommes prêts à réconstituer une majorité pro-européenne au Parlement européen parce que, alors que l'Assemblée nationale avait du mal à fonctionner,
01:50:18 le Parlement européen, dans ces années, a bien fonctionné. Nous avons fait avancer l'Europe. Il est clair que nous devons faire encore plus, encore mieux.
01:50:25 Et que la possibilité de récréer une majorité pro-européenne entre RENOU, le Parti populaire européen et les sous-démocrates est là.
01:50:34 Le Parlement européen, c'est un Parlement élu à la proportionnelle, dans lequel le mot "compromis" n'est pas un gros mot, dans lequel le mot "compromis" c'est l'essai de la démocratie.
01:50:45 Dans un Parlement à la proportionnelle, il faut faire des efforts pour trouver des solutions qui puissent avoir la majorité au Parlement européen.
01:50:53 Nous sommes absolument prêts. J'ai entendu, de la part des Glucksmann, la découverte de la constitution de la Ve République.
01:51:02 C'est la première fois que je vois qu'on crie au scandale, qu'on est estomaqué parce que le président de la République a utilisé sa prerrogative qui existe depuis 1958.
01:51:12 C'est une décision qu'il a prise en risque. C'est une décision courageuse. Mais aujourd'hui, la France se trouve dans un marasme à la lumière des résultats des élections européennes.
01:51:21 Je ne crois pas qu'on peut rester trois ans dans le marasme. Il faut avoir un moment de clarification. Donc il ne faut pas dramatiser. C'est la démocratie.
01:51:30 Les Français décideront quelle majorité voudront avoir à l'Assemblée nationale.
01:51:34 Vous semblez surtout découvrir le débat démocratique dans lequel vous nous avez plongé.
01:51:39 Nous avons, comme beaucoup de Français républicains responsables, en 2022 voté pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.
01:51:46 Parce que nous voulions faire barrage au rassemblement national et aux idées racistes que beaucoup de leurs députés ont portées.
01:51:52 Mais vous le savez, quand aujourd'hui, Emmanuel Macron place, parce que c'est par son action, par la déception qu'il a créée chez les Françaises et les Français,
01:52:01 le rassemblement national à 33%, c'est votre échec. Alors vous venez finalement critiquer des bruits que des militants ont faits à un QG de campagne.
01:52:10 Mais excusez-moi, monsieur, mais moi, je suis très sereine. Nous allons...
01:52:14 - Votre tête d'éliste, Raphaël Glucksmann, ce n'est pas un militant.
01:52:17 - Raphaël Glucksmann, comme moi, Raphaël Glucksmann...
01:52:20 - C'est votre tête d'éliste et c'est déclaré estomaqué. Excusez-moi. Ce n'est pas les premiers militants qui passaient à votre QG.
01:52:24 - Vous vous sentez estomaqué du résultat que vous avez créé ce soir, de votre défaite.
01:52:28 - Nous l'avons créé. Chère madame, nous avons battu deux fois l'extrême droite.
01:52:31 - Monsieur, laissez-moi finir. Arrêtez de me couper, s'il vous plaît.
01:52:33 - Nous avons battu l'extrême droite deux fois.
01:52:35 - Ça ne marche pas. Aujourd'hui, moi, j'aimerais sincèrement que vous réalisiez que l'échec auquel nous assistons tous ce soir est votre échec.
01:52:43 - Oui, bien sûr.
01:52:44 - Et ça, vous ne le reconnaissez pas. Quand les Françaises et les Français, aujourd'hui, n'arrivent pas à payer l'électricité à la fin du mois,
01:52:51 quand ils vivent mal, quand ils n'arrivent pas à manger à leur faim pour un jeune sur deux dans ce pays, c'est aussi, oui, la responsabilité de la majorité présidentielle.
01:52:58 Alors que vous niez ça, finalement, d'un revers de main, que vous balayiez ça d'un revers de main, en disant que tout est un jeu, que tout est de la communication, que tout est petite phrase.
01:53:07 - La démocratie, c'est un jeu.
01:53:08 - Je trouve ça extrêmement regrettable.
01:53:09 - La démocratie, c'est de la communication.
01:53:10 - Assumez votre échec, monsieur.
01:53:11 - Donnez la parole aux Français, les Français, les Français.
01:53:13 - Assumez-le.
01:53:14 - Vous pourriez y trouver, justement, on en a entendu Jean-Luc Mélenchon, plutôt satisfait de cette dissolution.
01:53:19 Mais qu'est-ce que vous pouvez en attendre de positif, dans le fond ?
01:53:22 - D'abord, je dois dire que la France insoumise, comme l'a dit Jean-Luc Mélenchon, ne craint jamais le peuple.
01:53:28 Il y a deux ans, nous avons fait élire 151 députés sur le programme de la NUPES, sur un programme de rupture avec le système actuel.
01:53:36 - Mais vous n'y êtes pas à 7 %, vous êtes au plus bas sport.
01:53:38 - Et nous irons, je continue, et nous irons avec ce même programme.
01:53:42 Nous avons réussi à être à 22 % aux présidentielles, à deux doigts d'être au second tour.
01:53:47 Entre-temps, pour ces européennes, nous avons fait un gros travail de terrain. Vous le savez, la France insoumise, moi, par exemple, dans ma circonscription en Seine-Saint-Denis, c'est des milliers et des milliers de portes qui ont été toquées.
01:53:57 - Je vous pourriez y trouver, on va justement...
01:53:58 - Vous savez...
01:53:59 - Votre collègue insoumise, on va retrouver Manon Aubry, qui est à notre micro.
01:54:03 - ... complètement exclue, mais disons que ce n'est pas notre hypothèse privilégiée.
01:54:08 - Alors...
01:54:09 - Marco Pommier, vous êtes à l'antenne avec Manon Aubry.
01:54:12 - Et nous sommes à l'antenne, Manon Aubry. Quelle réaction ce soir ? Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale, les Français vont revenir aux urnes. Vous êtes satisfaites de cette annonce ?
01:54:21 - Écoutez, il prend acte qu'il n'a pas de majorité dans le pays pour gouverner, qu'il n'a pas de majorité pour faire sa politique qui fait la poche des Françaises et des Français,
01:54:29 une politique sociale très dure, avec notamment la réforme de l'assurance-chômage, qu'il n'y a pas de majorité pour sa politique anti-écologique,
01:54:35 qu'il n'y a pas de majorité pour sa stratégie qui a été la sienne en Ukraine, comme à Gaza, sur la scène internationale.
01:54:42 Et donc nous n'avons jamais eu peur de la mobilisation, de la participation populaire, et nous sommes prêts à repartir en campagne.
01:54:49 Ça tombe bien, il y a deux ans de cela, nous avions dit que nous étions prêts à gouverner, nous sommes toujours prêts à gouverner,
01:54:56 et dès demain, nous allons repartir en campagne, et je veux envoyer un message en particulier à la jeunesse, aux quartiers populaires,
01:55:02 qui se sont davantage mobilisés pour cette élection européenne, d'être au rendez-vous de l'histoire, en quelque sorte, le 30 juin prochain,
01:55:10 pour tourner la page de l'ère Macron, qui nous a fait tant de mal.
01:55:12 Prête à repartir en campagne, mais avec qui ? Avec les socialistes, les communistes, les écologistes, sous la bannière NUPES, comme en 2022 ?
01:55:18 Écoutez, moi je souhaite qu'on puisse repartir sur la base d'un programme, qui était un programme clair, qui était le programme de la NUPES.
01:55:25 Mais la question, il faut l'adresser à nos partenaires de la NUPES, puisque quand j'ai proposé une liste commune pour les élections européennes,
01:55:31 ils ont préféré en tourner le dos et la refuser. Ce que je regrette, évidemment, et je le regrette d'autant plus ce soir,
01:55:38 au vu du score du Rassemblement National, c'est quand même le fait majeur aussi de cette soirée, un score absolument élevé.
01:55:44 J'ai le sentiment qu'Emmanuel Macron a un peu joué comme le directeur de campagne de Jordan Bardella,
01:55:50 ce qui est évidemment extrêmement dangereux, qui se traduit par les résultats qu'on connaît ce soir.
01:55:54 Donc il nous faudra une stratégie d'unité, mais d'unité dans la clarté. Donc les discussions vont avoir lieu dans les prochaines heures.
01:56:01 En tout cas, c'est mon souhait. J'ai toujours été une croyante et une pratiquante de la NUPES. Je le reste d'autant plus ce soir.
01:56:09 Un mot sur votre score aux européennes. Vous êtes élue au Parlement européen. D'autres parlementaires aussi, qui vous rejoignent maintenant au Parlement.
01:56:17 Vous êtes satisfaites de ce score ? On est quand même loin du score de Jean-Luc Mélenchon en 2022, qui avait fait plus de 22% des suffrages.
01:56:23 Écoutez, en 2019, aux élections européennes, nous avions fait 6% des voix. Aux élections présidentielles, nous avions fait 22% des voix.
01:56:30 A cette élection, nous nous sommes donnés 8,5%, 9%. On va attendre les résultats définitifs. Donc c'est plutôt de bonne augure pour les élections suivantes.
01:56:36 Nous progressons. Nous aurons demain plus d'élus assiégés au Parlement européen, plus d'élus à défendre, par exemple, la relocalisation de notre production,
01:56:46 notre industrie, notre agriculture, plus d'élus à défendre la paix en Ukraine comme à Gaza, plus d'élus à défendre aussi notre pouvoir d'achat
01:56:54 contre l'austérité budgétaire européenne, les coupes budgétaires dans les services publics. Je m'en satisfais. Je m'en satisfais d'autant plus en tant que présidente
01:57:01 du groupe de la gauche au Parlement européen, puisque nous avons un certain nombre de progrès assez sensibles dans des États européens.
01:57:07 Je pense à la Belgique, à la Finlande, où nous progressons sensiblement, parce que l'ampleur du score de l'extrême droite est vraie en France,
01:57:16 mais aussi vraie dans l'ensemble de l'Europe. Donc il nous faudra une forme de commando de résistance au Parlement européen pour déjouer les mauvais projets
01:57:25 de l'extrême droite, qui a démontré dans cette campagne à quel point elle était encore aujourd'hui raciste, xénophobe, mais aussi s'opposer systématiquement
01:57:33 aux droits des femmes. Et c'est cette digue que nous entendons reconstruire. Et je pense qu'elle se reconstruit avec de l'élan, de l'envie et un projet qui se dessine
01:57:44 et qu'on avait déjà construit avec le projet de la NUPES.
01:57:46 Merci beaucoup, Manon Briche. Je rappelle que votre liste des insoumis a fini en 4e position ce soir aux européennes.
01:57:52 Merci beaucoup, Marco Pommier. Sandra Godi, on l'a vu, dans la campagne des législatives, a commencé. D'ailleurs, on le rappelle, le premier tour des législatives
01:58:01 en France sera le 30 juin. Le second tour, le 7 juillet. Quel va être le message porté par Emmanuel Macron dans cette campagne ?
01:58:10 Ça va être encore le danger de l'extrême droite qui va arriver au pouvoir ?
01:58:13 C'est le danger de l'immobilisme face à la nécessité des changements. Et sur des thèmes sur lesquels ce n'est pas le Parlement européen
01:58:19 qui doit s'exprimer et intervenir, mais c'est le Parlement français. L'insécurité, les pouvoirs d'achat ont caractérisé cette campagne électorale.
01:58:26 Ce sont des thèmes éminemment antérieurs. Et donc il faut qu'au Parlement, il y ait une majorité claire pour voir comment répondre aux besoins,
01:58:34 ou à la perception des besoins de plus de sécurité des Français à la question du pouvoir d'achat. On a fait une campagne.
01:58:40 Et là, c'est notre échec, oui. Mais notre échec, ce n'est pas celui dont les collègues parlaient. Notre échec, c'est qu'on n'a pas réussi
01:58:46 à européaniser suffisamment cette campagne. Cette campagne a été jouée complètement sur des thèmes internes. Et donc, comme ce sont des thèmes internes,
01:58:55 les deux exemples que j'ai donnés, il faut absolument que l'Assemblée dégage une majorité claire. Parce que s'il y a quelque chose qui est dans l'ADN
01:59:03 de Macron et de Macronisme, c'est les changements. Aujourd'hui, on se trouve en France dans une situation d'immobilisme.
01:59:09 Ce soir, le danger d'immobilisme est encore plus grave. Et donc, il faut aller demander une clarification aux Français.
01:59:16 Mais parce que ce sont des questions internes dont on a débattu dans cette campagne électorale.
01:59:21 Alors justement, vous vous campagnez sur quel thème et avec qui d'ailleurs ? J'ai envie de dire parce que Reconquête entre aussi au Parlement européen.
01:59:27 Les résultats définitifs, on ne les a pas pour personne. Première chose, moi, je constate quand même qu'il y a un échec énorme de la politique de M. Macron
01:59:35 et qui ne vient pas des 2 mois de campagne ou des 3 mois de campagne des européennes que nous vantes vivre, qui vient des 2 dernières années
01:59:41 qu'on a passées au Parlement. Je suis désolée. Et quand vous n'arrêtez pas depuis tout à l'heure de dire qu'il y a des sujets européens,
01:59:47 on n'a pas été assez dessus, il y a des sujets nationaux. Mais enfin, franchement, soyez réalistes. Le marché européen d'électricité
01:59:55 et toutes les problématiques qu'on a eues d'énergie et les surcoûts. Il y a des gens qui n'ont pas pu se chauffer, M. Zetivert.
02:00:02 Il y a des gens qui n'ont plus de quoi payer leur facture d'électricité. Non, elle n'est pas terminée. Elle commence pour nous ce soir.
02:00:09 Mais pour vous, M. Zetivert, vous allez s'éléger dans un Parlement qui est aujourd'hui, vous le voyez bien, il y a une marginalité très à droite.
02:00:18 Et vous avez mis les Français en grande difficulté. Et vous ne voulez pas l'assumer. Alors effectivement, M. Macron...
02:00:25 – Au Parlement européen, vous êtes marginal et vous resterez marginal.
02:00:28 – Elles ne sont pas encore des collègues femmes. Ça vous arrête d'écouter les autres de temps en temps ?
02:00:31 – D'accord. Allez-y. – C'est vous qui vous mettez tout seul dans la gueule du loup. Alors, très important.
02:00:37 – Terminez votre propos, Alexandre Masson.
02:00:39 – Vous vous mentez depuis tout à l'heure. Vous vous mentez tellement français que ce soir, ils vous ont donné une belle raclée
02:00:43 en vous montrant que depuis deux ans, vous avez fait une politique minable, que vous avez mis les Français en difficulté sur le plan économique,
02:00:49 que vous avez abaissé leur pouvoir d'achat, que vous les avez empêchés de pouvoir se chauffer, de mettre de l'essence dans leur voiture,
02:00:55 de pouvoir prendre leur retraite à un âge décent. Et vous continuez maintenant à vouloir aller saccager le régime de la sécurité sociale.
02:01:05 Vous assumez ce soir ce score, Emmanuel Macron remet les Français devant les urnes et il a bien raison.
02:01:11 Parce qu'à un moment donné, il y a des institutions en France et il faut pouvoir les respecter.
02:01:15 L'esprit de la Vème République, quand on a une majorité cohérente et qu'à mi-mandat, on prend une telle raclée, on renvoie les Français devant les urnes.
02:01:21 – On vous a trouvé un point d'accord avec Emmanuel Macron, Alexandre Masson.
02:01:26 Alors, on va quand même rappeler un peu quand même ce scrutin européen.
02:01:30 C'est vrai qu'il a l'air de s'estomper face à des enjeux très français.
02:01:35 Mais tout de même, rappelons peut-être les scores des différents partis.
02:01:39 Parce que là, l'ordre d'arrivée, et ça vous le soulignez Sandro Gaudi, n'est pas le même.
02:01:43 Et le poids de cette droite plus radicale au Parlement européen est aussi plus léger.
02:01:49 On va en parler avec Sophie Samay, qui nous rappelle quelques chiffres.
02:01:53 Et puis nous prendrons la direction de Bruxelles.