Sous la Seine _ Making-of VF _ Netflix France
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Court métrageTranscription
00:00Je pense que c'est le tournage le plus physiquement éprouvant qu'on ait vécu à cause de l'élément haut.
00:14Il ne faut pas prendre de risques, il faut vraiment respecter toutes les étapes de sécurité pour bien filmer.
00:30Je ne peux pas faire le tournage sans être de la meilleure de mon équipe et sans avoir du temps de faire des remarques.
00:36Je ne peux pas faire le tournage sans avoir du temps de faire des remarques.
00:41Je suis très content de pouvoir faire la séance d'intervention.
00:45Je suis très content de pouvoir faire la séance d'intervention.
00:51Aujourd'hui on tourne le début du film, on vient de faire le plan d'introduction du film
00:57où en fait le bateau de nos héros traverse le continent de plastique
01:00qui est censé se situer au large de Hawaï.
01:18Et c'est vrai que comme c'est l'ouverture du film,
01:20je voudrais qu'on donne vraiment du scope à cette histoire.
01:23Et donc le drone nous permet vraiment de faire des plans larges de cet océan de plastique.
01:38On a réfléchi au film, on s'est dit comment on va pouvoir tourner des scènes sous l'eau,
01:42des scènes sur l'eau et des scènes, tout ça placé dans Paris.
01:47Et l'idée c'était vraiment de se dire tout ce qui est sous l'eau on va le faire en Belgique,
01:50tout ce qui est sur l'eau on va le faire dans Paris mais sur la Seine
01:55et essayer d'avoir un environnement le plus réaliste possible.
01:58Par contre dès qu'on a des scènes compliquées avec de la cascade ou autre,
02:02là par contre on se met dans ce studio en Espagne, donc à Alicante,
02:06qui nous permet de pouvoir faire des cascades, de pouvoir faire des scènes compliquées à mettre en place
02:10sans avoir à bloquer la circulation parce que les autorisations à Paris auraient été impossibles.
02:21L'Eftelit, ce qui est bien, c'est que ça nous permet vraiment de pouvoir visualiser le découpage technique,
02:25de pouvoir envisager le nombre d'acteurs qu'on va mettre dans l'eau, les doublures,
02:29ce genre de choses pour partager, pour éviter que les acteurs soient trop souvent dans l'eau
02:33et en même temps pour Tomine nous permettre de pouvoir dire
02:37j'ai besoin des acteurs principaux, on va dire deux jours sur cinq,
02:41tout le reste avec des doublures parce que justement on les envoie sous l'eau,
02:45c'est-à-dire qu'on a besoin d'un acteur principal, on a besoin d'un acteur principal
02:49pour justement les envoyer sous l'eau et c'est des choses qui sont plus compliquées à gérer.
03:12La scène la plus dure pour moi, ça a été une scène où je fais de l'apnée,
03:17où je suis attachée au sol, à dix mètres, avec un filet
03:21et l'action était assez longue, je devais me débattre, prendre le couteau,
03:25je n'avais pas de masque donc je ne voyais pas, j'étais en apnée, je ne suis pas une professionnelle,
03:29j'ai été super bien entraînée par l'équipe de Lights mais c'est vrai que ça,
03:33ça a demandé une première fois de ne pas y arriver et bien réfléchir à tout pendant la nuit
03:37et le lendemain de bien me préparer avec mon safety Christophe
03:41et de le faire tranquillement avant de pouvoir la tourner.
03:46C'est pour ça qu'il faut que le mouvement soit très naturel, peut-être un peu plus tendu que ça.
04:164, 3, 2, 1, enlève.
04:24Ok et action.
04:46Berenice, on s'est rencontrées au début de la préparation mais là ça va faire six mois
04:50entre la préparation des comédiens et le tournage qu'on travaille constamment ensemble
04:54et donc c'est vrai que c'est énormément d'investissements personnels, physiques, psychologiques
04:58pour pouvoir réussir à sortir une histoire et un film.
05:02Oui, ça a été très long l'entraînement mais moi j'étais très en demande, je me connais,
05:06j'ai besoin de beaucoup de temps pour pouvoir faire ce qu'on m'a demandé.
05:10C'est vrai qu'il y a eu des moments où j'ai eu des moments où je me suis dit
05:14je me connais, j'ai besoin de beaucoup de temps pour me sentir en confiance.
05:18En plus l'eau ce n'est pas du tout mon élément, je ne me sens pas particulièrement à l'aise dans l'eau.
05:22Je suis très fière de moi parce que je pense qu'on verra le film,
05:26on aura l'impression que j'ai passé ma vie dans l'eau et ça m'a demandé du travail
05:30mais si j'ai le temps de travailler ça se passe bien après.
05:34Là on va tourner dans une machine à laver, il y a des très gros risques que ça ne marche pas
05:38et il y a de gros risques que ça monte. C'est le dernier plan de ma carrière.
05:48En fait ce qu'on a appelé la machine à laver c'est un système qui a été conçu par notre équipe de GRIP & WATER
05:52qui sont spécialisés dans l'utilisation d'une machine à laver
05:56qui permet d'utiliser une machine à laver à l'aide d'une machine à laver
06:00qui permet d'utiliser une machine à laver à l'aide d'une machine à laver
06:03qui sont spécialisés dans le travail de machinerie sur et sous l'eau.
06:06L'idée c'était d'avoir une caméra qui suit les acteurs mais dans un mouvement circulaire fixe
06:12et c'était compliqué à concevoir, il fallait avoir les comédiens devant l'objectif
06:17et en même temps que la caméra puisse faire une rotation à 360° sur son axe.
06:21Le seul système possible c'était de construire une sorte de roue de hamster
06:24dans laquelle on mettait nos acteurs, à travers laquelle on pouvait fixer notre caméra
06:28pour que justement on puisse prendre les acteurs solidaires de la caméra
06:32en ayant deux axes rotatifs sur eux-mêmes.
06:34Ça a été un vrai casse-tête d'ingénierie.
06:37On a un ingénieur hydraulique dans notre équipe de GRIP & WATER
06:41qui a conçu cet instrument de torture.
06:43On construisait la roue à 20 centimètres, juste 20 centimètres sous la surface de l'eau
06:48pour qu'ils puissent rester sur la surface, descendre quand ils le souhaitent,
06:53rester sur la surface, et une fois qu'ils ne se sentent pas confortables,
06:56ils peuvent laisser partir et rester sur la surface.
07:03Le fait de pouvoir tourner chez Light nous permettait de contrôler exactement ce qu'on voulait faire
07:08et donc d'avoir beaucoup de précision sur ce qui se faisait sous l'eau.
07:11Par exemple, sur la séquence d'immersion d'un véhicule, on recréait le sol.
07:17On pouvait recréer complètement le sol de la scène.
07:20On mettait notre véhicule dedans et ensuite on pouvait immerger ce décor
07:24et donc pouvoir mettre nos comédiens, tourner cette séquence-là avec une lumière spécifique,
07:29de pouvoir être beaucoup plus précis par rapport à ce qu'on voulait faire que si on le faisait en décor réel.
07:44Et quand elle repart, elle repart vers où en fait ?
07:46Vers la surface.
07:58Le spectre rouge est celui qui passe le moins dans l'eau.
08:00Et comme on voulait faire un effet sodium avec beaucoup de rouge et que ça ne passe pas dans l'eau,
08:04on a fait le pari, on a fait des tests, que ça peut passer en lumière verte.
08:08Si j'avais mis ça en vrai effet sodium, c'est-à-dire en rouge,
08:11je n'aurais jamais pu avoir une lumière au niveau de la voiture.
08:14Donc on a changé cette lumière rouge en verte, qu'on change ensuite en post-production
08:19pour pouvoir retrouver l'effet sodium qu'on souhaitait avoir.
08:45Action !
08:54Là, c'était super bien.
08:56Juste quand elle repart, repart par terre.
08:58Tu vas abandonner du coup pour que tu puisses repartir par terre.
09:01En fait, le fait d'aller tourner chez Light, et notamment pour la séquence des catacombes,
09:05ce qui est super, c'est qu'ils ont leur bassin qui peut aller jusqu'à 9 mètres de profondeur,
09:09mais en plus de ça, ils ont tout l'espace autour de ce bassin qui peut être submersible.
09:13Et donc on a construit le décor des catacombes,
09:16qui était une espèce de grande pièce avec des arches, de pierres très solides.
09:22Je voulais absolument qu'on puisse créer une énorme scène d'action dans cet environnement-là.
09:26Donc c'était impossible à faire en décor réel.
09:29On a été repérer des endroits dans les catacombes qui se rapprochent de ça.
09:33Et on s'est dit, construisons cet environnement.
09:35Donc c'est un énorme décor.
09:37Et après, il fallait absolument pouvoir l'immerger.
09:39Et Light Studio, c'est le seul endroit où on pouvait le faire.
09:423, 2, 1, action !
09:53Je regarde des documentaires animaliers.
09:55Et donc les requins, je les vois de manière très frontale.
09:58Et je voulais absolument dédiaboliser le requin qu'on a pu voir au cinéma.
10:03Aujourd'hui, le requin au cinéma a tout le temps été diabolisé.
10:06L'idée, c'était de se dire, j'ai une approche documentariste de ce qu'est un requin.
10:13Donc je vais aller le filmer, le montrer clairement dès le début du film.
10:16Pour ça, il fallait utiliser le digital pour faire évoluer les créatures de manière organique et réelle.
10:33En fait, il y a deux choses. Il y a ce qu'on appelle l'asset.
10:35C'est-à-dire que la fabrication de l'asset, c'est la fabrication du requin.
10:37C'est-à-dire la sculpture, la couleur, le squelette.
10:40Ça, c'est un asset et c'est pour tous les plans.
10:42Une fois que tu as ça, chaque plan, tu retraques la caméra, tu fais l'animation,
10:46tu fais bouger les branchies, tu fais bouger les muscles.
10:48Tu repasses à toutes les étapes. Chaque plan, tu recommences à zéro.
10:51C'est un jeu de ping-pong à toutes les étapes, en fait.
10:53Aujourd'hui, on peut avoir un réalisme absolu et faire faire ce qu'on veut.
10:57Donc avoir une liberté totale d'animation, de mouvement dans le cadre avec les requins.
11:02Et quand on a une interaction proche entre les requins et les acteurs,
11:06là, par contre, utiliser de l'animatronique.
11:09Et donc, on a demandé à l'atelier 69, à Olivier Affonso et Nicolas Erlin,
11:13de pouvoir nous faire un requin qui soit totalement autonome
11:16et qui puisse nager comme un vrai requin.
11:18Et qu'on puisse le toucher, qu'on puisse le caresser,
11:21qu'on puisse vraiment avoir l'impression qu'il est réel.
11:26Trop bien !
11:27T'as vu quand t'as réussi à rebrancher les tuyaux et tout ?
11:30La manière dont ça a envoyé, c'était bien sanguinolant.
11:34Tu voyais vraiment la bête qui mourait.
11:43Le tournage sur les quais de Seine, c'est assez compliqué
11:45parce qu'une fois qu'on a nos autorisations, on a un délai assez court à respecter.
11:49Surtout quand on peut bloquer la Seine.
11:51C'est vraiment un endroit où il y a beaucoup de bateaux.
11:53Il y a une circulation non-stop à partir de 8h30, 9h du matin.
11:58C'est une péniche après l'autre.
12:00Nous, il faut qu'on puisse se caler entre les péniches.
12:12Aujourd'hui, on va faire la mise en place du triathlon avant le massacre de Lilith.
12:16On a prévenu à peu près 350 figurants.
12:20On a des militaires un peu partout sur les quais.
12:22De manière à vraiment montrer que l'endroit a été sécurisé.
12:25Et surtout, on profite de Paris.
12:27Parce qu'en fait, quand on était à Alicante, on ne pouvait pas montrer cet environnement-là.
12:30Donc en gros, on va faire une journée où on met en place tout l'événement.
12:33Et surtout, on filme toutes les plates qui vont nous servir
12:36pour les séquences qu'on a faites en Espagne et en Belgique.
12:38Afin de pouvoir réincruster Paris de partout
12:40sur les séquences qui étaient impossibles à faire dans la Seine.
12:436 caméras, 3 équipes.
12:45L'idée, c'est d'optimiser au maximum la météo
12:48pour que ça soit raccord sur toute la durée de la séquence.
12:50Et en fait, votre regard à tout doit être synchro.
12:53Comme si vous regardiez tout ce bus qui est là en face.
12:56En fait, j'ai besoin de sentir le mouvement de vos regards
12:58qui vont vers les nageurs qui sont dans la Seine.
13:01C'est reçu pour tout le monde ?
13:03Je voulais vraiment qu'on ait l'impression d'être vraiment
13:05pendant une épreuve sportive importante.
13:07Et pour ça, j'ai regardé énormément de vidéos,
13:10de news du triathlon qui a eu lieu à Paris,
13:12où les gens se baignaient dans le canal de l'Ourk.
13:14Et je me suis dit, voilà, c'est extrêmement important
13:16d'être au plus proche de cette réalité-là.
13:18De recréer une réalité qu'on aurait pu voir à la télé
13:21en regardant des chaînes d'infos.
13:26Le Tsunami
13:32Réplique aussi ! Bougez !
13:34Là, on va faire un plan où c'est le tsunami
13:36qui vous arrive dessus.
13:48Découpez !
13:51Vous avez été incroyables ! Bravo à tous !
13:53Merci !
13:56Bravo !
14:19Tout ça, c'est absolument infaisable
14:21dans le décor réel.
14:23En fait, ce qu'on a fait, c'est qu'en partant,
14:25on a cherché une grande surface d'eau
14:27derrière laquelle on pouvait mettre des fonds verts.
14:29Et je savais que le studio de La Lousse
14:31s'était réouvré au moment où on lançait notre tournage.
14:33Le studio de La Lousse, c'est le studio
14:35où ils ont tourné The Impossible,
14:36justement, toutes les scènes de Tsunami.
14:38Et donc, l'idée, c'était de pouvoir, on va dire,
14:40travailler dans un environnement contrôlable.
14:42Tout ce qu'on avait à faire de compliqué,
14:44c'est-à-dire les scènes de triathlon,
14:46les attaques de requins,
14:48les passages de zodiaques compliqués,
14:50les acteurs qui se mettent à l'eau.
14:52Et donc, le fait de tourner à Alicante
14:54nous permettait de gérer,
14:56dans un environnement contrôlable et bloquable,
14:58ces séquences-là.
15:00Tu vois le tsunami, tu recules là.
15:02D'accord.
15:04Non, là, on va faire safe d'abord.
15:06Sans rien.
15:08Vous réagissez, vous faites juste comme s'il y avait
15:10une énorme vague qui arrive, voilà.
15:12Et ensuite, on va faire avec la brèche.
15:14Je tombe aussi à l'eau ?
15:16Non, dans la safety, non. En fait, juste besoin que tu fasses ça, Aurélien.
15:18T'es là, tu vois la vague arriver.
15:20Et c'est tout.
15:22Ok, cadré ?
15:24Ok, et Patrick, quand tu veux.
15:26Attention.
15:283, 2, 1, action !
15:301, 2, go !
15:52Vous aviez souhaité avoir une mise en scène plutôt aérienne
15:54pour la séquence de fin.
15:56Et l'outil qui me semblait le plus pertinent,
15:58c'était le cable cam.
16:00Ça nous permettait de pouvoir faire des plans ras-de-l'eau,
16:02des plans aériens,
16:04des plans où on peut tourner autour.
16:22Le plus important, c'est qu'on y croit,
16:24qu'on se dise que cette histoire qui est improbable,
16:26ce pitch qui est improbable,
16:28on ne se pose pas une seconde la question
16:30d'un problème de crédibilité.
16:32Je me suis dit, voilà, je vais le traiter
16:34de manière vraiment authentique,
16:36premier degré,
16:38et me dire, bon,
16:40c'est pas un problème de crédibilité,
16:42c'est un problème de crédibilité,
16:44c'est un problème de crédibilité,
16:46c'est un problème de crédibilité,
16:48c'est un problème de crédibilité,
16:50premier degré,
16:52et me dire, j'assume la réalité de ce que je raconte.
16:54Je veux absolument que le spectateur y croit,
16:56que ça reste un divertissement
16:58populaire, parce que voilà,
17:00j'aime le cinéma populaire,
17:02et j'ai pas de honte à faire du divertissement,
17:04parce que je trouve ça super,
17:06on a grandi en regardant des films de divertissement,
17:08et je voulais qu'on crée une sorte d'empathie pour ces créatures,
17:10c'est-à-dire que mon rôle aussi avec le film,
17:12c'est de se dire, je fais pas un film de requin de plus,
17:14mais je fais un film
17:16de requin 2.0,
17:18qui permettent au spectateur de se poser la question
17:20sur cette espèce, de pas forcément
17:22la diaboliser, mais d'être
17:24dans un film de requin divertissant
17:26et en même temps amener une réflexion
17:28sur leur importance.
17:48Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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