La vice-présidente de Reconquête!, Marion Maréchal, était invitée dans l'Heure des Pros, ce mardi 11 juin, sur CNEWS. Elle s'est exprimée sur une possible union des droites aux législatives : «Le RN est à 33 % aux élections européennes. Nous avons atteint notre objectif en ayant des élus. Mais le leader qui pose le cadre de cette coalition, c'est le RN. J'espère convaincre Éric Zemmour d'adhérer à cet accord».
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00:00 Je pense qu'on a compris que le divorce était acté avec Éric Zemmour.
00:02 J'étais au QG, le soir où vous prononcez le discours,
00:04 vous quittez la scène sans même échanger avec lui.
00:08 Vous préjugez de beaucoup de choses,
00:09 alors même que je n'ai pas eu l'occasion d'en discuter de vive voix avec Éric.
00:12 Ah, un vrai chaleur.
00:13 Nous allons donc réfléchir à la manière de faire.
00:15 Il y a un putsch avec les deux vice-présidents, visiblement, Nicolas Bay.
00:18 C'est un putsch, excusez-moi, que de vouloir aujourd'hui
00:21 faire en sorte que les idées de reconquête aboutissent à une union,
00:23 à une coalition, soit représentée.
00:25 Qui est juste, excusez-moi, ce qui nous a de quoi nous motiver,
00:35 y compris Éric Zemmour quand il est arrivé aux affaires,
00:37 à savoir faire en sorte qu'un jour,
00:38 nous ayons l'opportunité historique de faire vivre cette union de droite.
00:40 Ce n'est pas au moment où il y a l'opportunité historique de pouvoir la faire vivre
00:43 qu'on va reculer et qu'on va renoncer à ce...
00:45 Et vous pensez pouvoir convaincre Éric Zemmour cet après-midi d'un changement de ligne ?
00:49 Il y a quand même une donne à prendre en compte, que ça plaise ou non.
00:51 Le Rassemblement National est à 33% aux élections européennes.
00:55 Nous avons, après une campagne, j'espère qu'elle sera reconnue comme telle,
01:00 vaillante et de qualité, atteint notre objectif en ayant des élus.
01:03 Mais aujourd'hui, de fait, le leader qui pose le cadre de cette coalition,
01:07 c'est le Rassemblement National.
01:08 Donc à un moment donné, il va falloir nous adapter.
01:11 J'espère convaincre Éric, c'est tout l'objet.
01:13 J'espère convaincre Éric d'être en accord sur la manière
01:18 de faire en sorte que les idées auxquelles il croit...
01:19 Parce qu'Éric Zemmour est un homme sincère, c'est un homme de conviction.
01:23 Et c'est un homme qui, j'en suis absolument convaincue, veut sauver son pays.
01:27 Et c'est tout ce qu'il a démontré dans les mois et les années à venir,
01:29 alors qu'il a pris le risque de s'engager.
01:31 - Mais si vous ne nous pardonnez pas, est-ce que vous y allez seul ?
01:32 - Madame Maréchal, est-ce que vous êtes prête à y aller seul ?
01:35 - Moi, si vous voulez, je ne passerai pas à côté de l'occasion historique.
01:38 Je ne veux pas plus que nos idées soient représentées.
01:39 - J'ai compris.
01:40 - Mais l'enjeu, quand même, rappelons-le,
01:42 imaginez les Français qui nous regardent au-delà de nos sujets personnels.
01:45 C'est quand même de permettre demain que nous ayons trois ans de moins supplémentaires d'Emmanuel Macron.
01:50 Trois ans de moins de déclassement, d'appauvrissement, d'endettement,
01:53 de submersion migratoire, d'islamisation.
01:55 - Je ne vous donne pas tort.
01:55 - Donc si vous voulez, je ne suis pas là pour faire plaisir.
01:58 Vous savez, je suis eurodéputée.
01:59 Si je voulais simplement dormir tranquillement la nuit,
02:02 je resterais chez moi avec mon mandat d'eurodéputée.
02:03 - Éric Zemmour, il ne croit pas en Marine Le Pen.
02:08 Il dit depuis des années qu'elle ne sera jamais présidente de la République,
02:11 qu'elle n'a pas le niveau, qu'elle n'a pas les qualités, etc.
02:16 Donc, au-delà des idées, il y a évidemment un problème de personne que vous n'appuyez pas vous,
02:21 puisque forcément, vous avez une proximité avec Marine Le Pen.
02:26 Et ça me paraît difficile, effectivement, que vous arriviez à convaincre Éric Zemmour
02:32 de oublier ce qu'il a pu dire pendant tant d'années sur un mouvement,
02:37 au-delà du mouvement et de la femme qu'il dirige.
02:40 - C'est compliqué, on le sait bien.
02:41 - Je crois que notre responsabilité historique dans ce moment,
02:44 et ce que nous devons aux Français, c'est justement de dépasser
02:48 nos éventuels ressentiments ou positionnements personnels les uns à l'égard des autres.
02:54 - Et j'interprète que vous ne l'ayez pas vu hier soir,
02:57 et que vous ne l'ayez pas vu encore ce matin à 9h50.
02:59 J'interprète ça pour tout vous dire.
03:01 Je suis un peu étonné que lorsque vous êtes sorti de Jordan d'Armella...
03:05 - J'ai demandé un rendez-vous qui n'a pas encore eu lieu.
03:08 - Je suis quand même étonné qu'il n'ait pas pris son téléphone,
03:11 parce que la vérité, évidemment, c'est qu'est-ce que vous vous êtes dit
03:15 et qu'est-ce qu'on fait dans une situation comme celle-là ?
03:19 - Il est au courant de votre réunion.
03:20 - Et à 9h50, il ne vous a toujours pas reçu, alors que vous...
03:23 - Il était derrière moi quand j'ai lancé l'appel à rencontrer Marine Le Pen,
03:25 donc il ne pouvait pas ne pas être au courant.
03:26 - Je suis d'accord avec vous, mais je suis un peu étonné,
03:28 parce que ce silence-là, ou en tout cas cette absence de conversation-là
03:34 entre tous les deux, à mes yeux, fait sens.
03:37 Maintenant, je peux me tromper.
03:39 - Voilà, nous allons nous voir cet après-midi ou dans la matinée
03:43 et nous allons en discuter plus directement.
03:45 Une fois de plus, maintenant, je crois qu'il faut dépasser
03:47 nos sentiments personnels, dépasser nos relations interpersonnelles,
03:50 qu'on aime ou qu'on n'aime pas telle ou telle personne,
03:52 qu'on considère ou pas qu'elle soit au niveau ou qu'on est meilleur qu'elle.
03:55 Ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
03:56 Le sujet, c'est les Français et la défense des Français.
03:58 (Générique)
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