Florence Portelli, vice-présidente des Républicains, à propos de la décision d’Éric Ciotti de faire une alliance entre les Républicains et le Rassemblement national : «j’ai honte de ce que fait Éric Ciotti».
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00:00J'ai honte de ce que fait Eric Ciotti, parce qu'il y a deux choses.
00:03Un, aller vers un parti d'extrême droite ou de droite conservatrice,
00:07comme vous voulez, ça dépend des points de vue.
00:09En tout cas, un parti qui n'est pas le nôtre, qui n'a pas les mêmes idées que nous,
00:12et qu'il le fasse en tant que président du parti,
00:14en expliquant d'ailleurs qu'il se fout complètement de l'avis de ses militants.
00:19Il l'a fait comme ça dans son coin, ce qui est quand même une méthode inédite, honnêtement.
00:23Je veux dire, à la limite, il assume ses convictions quand on dit que c'est pour la France.
00:26On ne va pas se mentir, c'est pour la circonscription qu'il vise à Nice.
00:29Vous pensez que c'est aussi petit que ça ?
00:31Bien sûr, pour moi, c'est aussi petit que ça.
00:33J'en suis même persuadée.
00:36Il y a une obsession de Nice, parce que je peux vous dire qu'à la tête du parti,
00:40à ma grande surprise, parce que sincèrement, je pensais qu'il serait les mains dans le cambouis,
00:44il était objectivement très absent, parce qu'obnubilé par Nice et par sa bataille avec Estrosi.
00:48En même temps, avec des amis comme ça, c'est normal qu'il choisisse ses ennemis.
00:50Une honte également du défauchage qu'il y a depuis 2017 avec la Macronie.
00:54Une honte que la droite ait abandonné les thèmes de l'éducation, du logement et de la culture,
00:58qui pour moi sont fondamentaux.
00:59Donc beaucoup de hontes partagées.
01:01Et en même temps, vous dire que pour moi, c'est le temps de la clarification.
01:05Et que même si on est à portions congrues,
01:07c'est peut-être enfin l'occasion pour nous de faire le travail qu'on n'a pas fait depuis des années.