Dans un entretien au Figaro, Éric Ciotti, le président des Républicains, annonce ce dimanche 22 septembre quitter le parti. Une porte claquée un mois après avoir lancé l'Union des droites pour la République (UDR) et deux mois après avoir engagé un rapprochement critiqué avec le Rassemblement national.
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00:00Eric Ciotti qui annonce son départ des Républicains.
00:02C'est la fin d'un feuilleton d'environ trois mois qui a traumatisé la droite républicaine.
00:08Eric Ciotti quitte les Républicains, il ne va pas continuer le combat judiciaire
00:14qui s'était ouvert dans la foulée de son éviction tonitruante
00:18par les autres membres de sa famille politique.
00:20C'était mi-juin, tout de suite après les élections européennes.
00:24Je prends acte de la dissolution de l'état-major des Républicains dans la Macronie,
00:28dit Eric Ciotti, qui a donc choisi de s'exprimer auprès du Figaro
00:32pour faire cette annonce au lendemain de l'annonce du gouvernement de Michel Barnier.
00:36C'est un gouvernement macroniste avec quelques LR comme Caussion et Alibi.
00:41Il ne dévie pas de son analyse initiale, continue de dire que l'union des droites,
00:46selon lui, aurait permis une victoire de la droite et du Rassemblement national
00:51au moment des législatives anticipées.
00:53Mais étrangement, dans une formule, il l'épargne Laurent Wauquiez.
00:57Je remarque que les plus talentueux de ma famille politique,
00:59comme David Lissnard, François-Xavier Bellamy ou Laurent Wauquiez,
01:02ne sont pas tombés dans cette grotesque caricature
01:06et ce piège grossier tendu par Emmanuel Macron.
01:09Le contentieux porté sur ma présidence, rappelle Eric Ciotti,
01:13j'ai gagné trois fois.
01:14Je n'avais aucune inquiétude sur une audience à venir le 14 octobre.
01:18Mais désormais, dit-il, celle-ci n'a plus d'objet,
01:21puisque j'aurais quitté la présidence LR et le parti LR d'ici là.
01:25C'est donc la fin de ce combat judiciaire, a priori.
01:29Beaucoup de cadres des Républicains canal historique
01:32espéraient que cette issue se dessinerait.
01:35Certains voyaient, dans la façon dont Eric Ciotti avait annoncé
01:39la fondation de son nouveau parti, une issue à cette crise
01:42qui traversait leur parti, le parti gaulliste, depuis le mois de juin.
01:45C'est donc chose faite, Eric Ciotti confirme.
01:48Il quitte les Républicains.
01:49Il évoque également Bruno Retailleau, dont on dit depuis hier
01:51que c'est le seul vrai poids lourd de ce gouvernement Michel Barnier.
01:55Oui, et c'est intéressant d'entendre cette analyse,
01:57puisque Eric Ciotti était parfois présenté comme étant désireux
02:01d'aller, de rentrer place Beauvau.
02:04On l'avait même dit à l'époque de la formation
02:06d'un certain nombre de gouvernements sous Emmanuel Macron.
02:09C'est donc Bruno Retailleau, qui était parfois son adversaire
02:11en interne à droite, qui entre place Beauvau.
02:14J'ai du respect pour Bruno Retailleau, dit Eric Ciotti,
02:17mais je suis convaincu qu'il n'aura aucune véritable indépendance
02:20vis-à-vis d'Emmanuel Macron et très peu de latitude d'action
02:25On a compris, bien sûr, qu'Eric Ciotti était extrêmement sévère
02:28avec Emmanuel Macron dans cette interview au Figaro.
02:31Il estime, je le disais, qu'il s'agit d'un piège grossier
02:34tendu par Emmanuel Macron, la composition de ce gouvernement.
02:39Il ne sera plus possible de travailler avec ceux qui sont
02:41dans le gouvernement d'Emmanuel Macron, dit Eric Ciotti,
02:45même si une fois encore, il remarque qu'un certain nombre
02:48de personnalités de son parti ne sont pas tombées dans le piège.
02:50Et il cite Laurent Wauquiez, ce qui est assez étrange.
02:53On sait que les deux hommes avaient été très proches,
02:55mais qu'il y avait eu évidemment une fracture à laquelle
02:57on avait tous assisté au mois de juin, une fracture très forte
03:00entre Laurent Wauquiez et Eric Ciotti.
03:02Et là, dans cette dernière prise de parole
03:05en tant que président des Républicains,
03:06étrangement, il l'épargne un petit peu.