Votre mag spécial "Coupe du Monde de Rugby" - Émission du 11/06/2024
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00:00 Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant pour 100% UBB.
00:05 On sera focus demain sur le match de barrage de l'Union Bordeaux-Belges contre le Racing 92.
00:13 C'est dimanche 21h05 à Chaban.
00:15 Un match qui va peut-être afficher complet.
00:20 Je peux vous dire que la billetterie qui a commencé à 14h, en tous les cas aujourd'hui, a très bien marché.
00:25 Je vous invite à vous dépêcher si vous souhaitez aller voir ce match de barrage de l'Union Bordeaux-Belges dimanche à 21h.
00:31 Il sera à vivre en intégralité sur France Bleu Gironde.
00:34 Nous aurons des invitations à vous offrir à partir de demain également.
00:39 Mais ce soir, une fois n'est pas coutume, c'est du rugby au féminin dont on va parler jusqu'à 18h40
00:44 avec les Lyonnes du stade Bordelais qui sont pour la deuxième fois consécutive championnes de France de rugby.
00:51 100% UBB, Dominique Bourdeau.
00:55 Je vous précise que l'émission est filmée et que vous la retrouverez sur France Bleu.fr.
01:13 Je salue Anaëlle Déé qui est avec nous.
01:16 Bonsoir Anaëlle.
01:17 Bonsoir.
01:18 Merci beaucoup d'être là. Fabio Laforteza également et Gabriel Simst.
01:22 Je le prononce bien Gabriel ? Non, je l'ai mangé.
01:25 Bonjour.
01:26 Merci à toutes les trois d'avoir interrompu quelques instants, une petite entente de minutes,
01:31 la célébration de ce deuxième titre de championne de France avec votre manager François Rattier.
01:36 Salut François.
01:37 Bonsoir.
01:37 Et le préparateur physique Frédéric Ouraba.
01:40 Bonsoir Dominique, bonsoir à tous.
01:41 Frédéric qui est mis à genoux par le titre célébré depuis samedi.
01:47 En tous les cas je vois que vous êtes nettement mieux organisé que l'année dernière
01:51 parce que l'année dernière le bouclier était arrivé en deux morceaux.
01:54 Là c'est beaucoup mieux, il y a un diable pour le transporter, il est en parfait état
02:00 et François et Frédéric vont le soulever pour qu'on le voit un tout petit peu ce bouclier.
02:06 S'il vous plaît messieurs.
02:07 Ça y est, il y a la culture de la victoire Anaëlle Déé maintenant donc tout est bien organisé ?
02:12 Je ne sais pas si on a la culture de la victoire mais au moins on a l'expérience
02:15 et on a appris de nos erreurs de l'année dernière.
02:16 Donc on a investi.
02:18 Donc vous avez investi dans un diable pour transporter ce bouclier.
02:22 Cette deuxième victoire, deuxième titre de champion de France consécutif,
02:27 alors pour vous Anaëlle qui est internationale française et pilier au stade Bordelais depuis quelques temps déjà.
02:34 Il y a eu un très beau tweet d'Elsa Perras qui a dit
02:38 "Qu'est-ce qu'on peut faire du mieux que le meilleur jour de sa vie ? C'est revivre le meilleur jour de sa vie."
02:44 Est-ce que vous avez revécu le meilleur jour de votre vie aussi ?
02:47 Je pense que oui, on a toutes eu des étoiles dans les yeux.
02:50 Personnellement, j'ai eu du mal à croire qu'on avait encore gagné.
02:52 À la fin du match, j'étais en mode "C'est pas possible, c'est juste un rêve qui se réitère."
02:59 Donc c'est juste encore un vrai rêve.
03:02 Là je pense qu'on fête encore une semaine et la semaine prochaine on va vraiment réaliser qu'on a vraiment gagné ce titre.
03:07 Pourtant on pourrait dire, je ne sais pas, peut-être Fabio Laforteza pourrait agir,
03:11 on pourrait dire que vous n'êtes pas tellement inquiétés puisque tout au long de cette saison vous avez marché sur le rugby français.
03:24 Sur le championnat en tous les cas, il n'y a qu'une seule défaite sur la saison régulière et sur les phases finales évidemment.
03:31 Oui, c'était un peu notre état d'esprit l'année dernière et cette année.
03:36 La sérénité, je pense qu'on a de plus en plus confiance dans nos capacités, en nos ressources.
03:43 On l'a exprimé dans toute la saison, comme vous l'avez dit, et jusqu'à la fin.
03:49 On est très fiers.
03:50 Donc il n'y a pas eu d'inquiétude ?
03:52 C'est sûr qu'il y a eu certaines inquiétudes, certains doutes, oui, pendant certaines périodes de doutes.
03:59 En finale, bien entendu, on était mené à un certain point, donc bien entendu qu'il y a de l'inquiétude.
04:05 Mais on a un groupe de feu, donc c'est là-dessus qu'on bâtit.
04:11 Je pense que c'est pérint aussi, ça va se poursuivre pour la suite.
04:18 J'espère évidemment que ça va continuer.
04:20 Quelques mots quand même de François Rattier, le manager.
04:24 Merci de prendre le micro un tout petit peu plus près de toi François.
04:27 Quand je dis qu'il n'y a pas eu d'inquiétude, puisque les Lyonnes ont marché sur le rugby français toute la saison,
04:33 j'ai vu la tête secouer un peu.
04:35 Non, non, mais ce n'est pas de l'inquiétude.
04:37 Marcher sur le rugby français, c'est quand même assez présomptueux.
04:41 On a beaucoup, beaucoup travaillé, ce qui fait que ça nous a donné la possibilité d'avoir notre destin en main.
04:48 On n'a pas marché sur le championnat.
04:50 Elles ont beaucoup travaillé.
04:52 C'est la juste récompense d'un travail.
04:54 Ce n'était pas fait d'avance.
04:56 Une seule défaite sur toute une saison, j'entends la modestie et j'entends le travail évidemment,
05:01 mais s'il ne s'est pas marché sur le rugby français...
05:03 On a eu des bons résultats.
05:05 Là effectivement, c'est de la modestie et de l'effort au niveau de la com' le manager.
05:15 Dans notre sport, il faut garder un peu d'humilité quand même, parce que c'est un sport de combat,
05:19 et qu'on marche, on marche, mais il faut aller chercher tout ça.
05:25 C'est dur, c'est dur.
05:27 Tant mieux que si ça fonctionnait.
05:29 Mais on a aussi des défaites, parce qu'elles n'ont que ce qu'elles méritent.
05:31 Il y a eu une inquiétude de ton côté, peut-être en tant que manager,
05:35 quand on fait toute une saison régulière sans aucune défaite,
05:39 et que le dernier match avant les phases finales, c'est la réception de Lille,
05:43 ici, en plus, à la maison, il y a eu une défaite de deux points.
05:47 On s'est dit "Ah, on bascule là dans une dynamique qui ne va pas être bonne pour les phases finales".
05:51 Oui, c'est paradoxal, parce que c'était un moment charnière,
05:55 de récupérer nos internationales françaises, qui venaient de passer un tournoi,
05:59 une semaine de vacances, les internationales canadiennes qui étaient en compétition.
06:03 Donc on ne peut pas dire qu'on avait eu l'équipe type,
06:07 ça n'excuse pas, et ça ne nous a pas fait plaisir de perdre contre Lille,
06:11 qui sont venues, elles, chercher leur qualif.
06:13 Mais on était moins inquiète que si on avait eu notre équipe,
06:17 on va dire, complète, à ce moment-là.
06:21 Et si cette défaite avait été utile ?
06:23 Bien sûr, les défaites sont toujours utiles, il ne faut pas qu'il y en ait trop, par contre.
06:27 Non, mais là, une ça va !
06:29 Voilà, une ça va, je prends, on prend, on prend.
06:31 On a perdu en Coupe de France aussi, donc il fallait se nourrir de tout ça pour rebondir.
06:35 Alors effectivement, et moi je me souviens très bien, François,
06:39 parce que c'était ta première année au club, tu étais venu ici présenter
06:43 ta façon de voir le rugby au féminin après plusieurs années au Canada,
06:47 et j'avais dit "Mais comment on peut faire mieux quand on arrive comme manager dans un club qui est déjà champion de France ?"
06:51 C'était gagner la Coupe de France.
06:53 Oui, c'était faire un doublé, une Coupe championnat.
06:55 Et on a fait...
06:57 Ça s'est passé à deux doigts, hein ?
06:59 Oui, mais pour le coup vraiment à deux doigts, puisque je pense qu'on a fait tomber un ballon au dernier moment en Coupe de France.
07:03 Non, mais franchement, si on avait fait un doublé, ça aurait été une consécration aussi
07:07 pour tout un groupe de jeunes joueuses qui jouent moins, avec l'élite,
07:13 mais qui auraient pu aller chercher ce trophée.
07:15 Là, ça aurait été vraiment top, top, mais on est très contents, attention.
07:19 Oui, j'entends.
07:21 J'espère, parce que ça va être compliqué.
07:23 Le bouclier des Lyon du Stade Bordelais dans le suyau de 100% UBB jusqu'à 18h40,
07:29 avec Fabiola Forteza, Anna Eld, Gabriel Simpst, et puis Frédéric Ourabat, le préparateur physique que l'on va entendre,
07:35 et également le manager François Rattier.
07:37 Et puis quand même, comme je n'ai qu'une parole, on va boire un petit verre.
07:41 Ah !
07:43 Je ne suis pas... Je ne pense pas que vous soyez trop déshydratés pour...
07:47 Quand même, on vient de surfer sur la vague, pendant toute l'après-midi, donc on est un peu soirs.
07:51 Pardon, je retire tous mes propos.
07:53 Alors, tout cela à consommer avec modération, évidemment.
07:55 A votre service sur France Bleu Gironde, le magazine de votre quotidien, Nicolas Fauveau.
08:03 C'est l'animal qui tue le plus d'êtres humains, avec 800 000 morts chaque année, contre 6 pour les requins.
08:09 Les moustiques sont de retour en force, quels sont vos trucs pour les éliminer ?
08:13 Et à 9h30, coup de zoom sur l'entretien de votre bicyclette, à l'occasion de la fête du vélo qui se déroule samedi prochain à Bordeaux.
08:19 A votre service sur France Bleu Gironde, demain dès 9h.
08:23 Allez, à 9h !
08:25 Du 27 au 30 juillet, Festival Tempo Latino à Vic Feuzançac, dans le Gers.
08:30 Trois jours et nuits de fêtes, dans et autour des arènes, avec parmi les têtes d'affiches, Bernard Lavillier.
08:36 Groupo Compay Segundo.
08:38 Lila Dance.
08:40 Des stages de musique, de danse, des animations, c'est Tempo Latino.
08:49 Du 27 au 30 juillet, avec France Bleu Gironde.
08:52 Tempolatino.com
08:55 100% UBB, 100% rugby sur France Bleu Gironde.
09:01 100% UBB avec les Lyon du stade Bordelais qui viennent fêter leur deuxième titre de championne de France.
09:08 Un titre conquis contre l'ASM Romagna, Clermont-Ferrand, c'était à Bourgouin-Jalieux.
09:14 Samedi en fin d'après-midi, un match que vous devez pouvoir voir en replay sur France 4 si vous le souhaitez.
09:20 Nos confrères de France 4 diffusaient ce match.
09:24 Avec nous, trois joueuses des Lyon du stade Bordelais.
09:28 On a des avants, on fait un travail remarquable au cours de ce match.
09:37 François Rattier, le manager, tu ne vas pas me contredire sur le boulot des filles.
09:43 À l'avant, il y a eu un énorme job. À un moment donné, l'ASM Romagna a pris deux points d'avance.
09:52 On a senti que le match pouvait basculer et les avants ont parlé.
09:55 Les avants ont parlé, donc le rugby commence toujours devant.
09:58 Nous avons la chance d'avoir un paquet d'avant extraordinaire, une mêlée extraordinaire.
10:05 Des joueuses extrêmement dynamiques, peut-être moins lourdes que Clermont, mais beaucoup plus dynamiques.
10:11 Je pense que c'est ça qui a fait la différence, grâce aussi à leur préparation physique.
10:15 Analyse technico-tactique d'Anaëlle Day, qui n'a pas l'air d'être tout à fait d'accord avec son manager.
10:21 Moins lourde, je ne suis pas sûre François. Au poids de la première ligne et de la deuxième, je ne suis pas sûre.
10:26 Les Lyon l'emportent sur l'ASM Romagna.
10:30 Ça doit être kiff-kiff.
10:32 Ça doit se tenir à pas grand-chose.
10:34 Vous avez senti que c'est aux avants d'avoir fait le boulot à un moment donné, Anaëlle ?
10:39 Je pense que c'est un match qui s'est joué devant comme derrière, puisque notre ligne de 3/4 a très bien joué aussi.
10:47 On a pu voir des essais de 3/4, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas marqué, ça fait toujours plaisir.
10:52 Il y a eu aussi pas mal de jeux avec des offloads, où il y a eu des avants, des 3/4 qui étaient concernés.
11:01 Je pense que c'était un match équilibré, que ce soit deux lignes devant ou derrière.
11:07 C'est un beau match.
11:09 Il me semble même avoir vu Asiak Alphaoui s'envoler comme une 3/4 sur le premier essai.
11:15 Elle a pris des cours de plongeon à l'école.
11:18 Un très très bel essai.
11:22 On va essayer un peu en français avec Gabriel Sass.
11:25 Il y a une belle délégation canadienne parmi les Lyon du Stade Bordelais.
11:29 Merci d'essayer en français, Gabriel.
11:32 Le sentiment avec ce deuxième titre de championne de France, qui avait beaucoup joué au Canada, c'est différent ?
11:41 Cette saveur de titre et le rugby ?
11:44 En France ? Championne de France !
11:49 J'ai parlé un peu français.
11:52 J'adore la France, j'adore la fille.
11:56 Et voilà !
12:01 Fabiola, vous êtes canadienne, vous vous accompagnez.
12:06 J'imagine l'intégration de Gabriel dans cette belle aventure.
12:09 Oui, tout à fait.
12:11 Vous êtes canadienne francophone, Gabriel vient du côté anglophone.
12:16 Exact, elle vient de Saskatchewan.
12:19 On est 4 québécoises dans l'équipe des Lyon.
12:24 Mais oui, on vit ensemble.
12:26 Toutes les Canadiennes vivent ensemble.
12:29 D'accord !
12:31 Il y a une colloque de Canadiennes des Lyon du Stade Bordelais.
12:36 Ça doit être pancake tous les matins ?
12:41 Oui, souvent, avec sirop d'érable bien entendu.
12:46 C'est une maison qu'on appelle le manoir.
12:51 On est 4 Canadiennes.
12:55 On a du plaisir à vivre ensemble.
13:00 C'est sûr que le fait qu'on soit aussi amis à l'extérieur,
13:05 parce qu'on est amis en dehors du rugby,
13:14 et aussi on est coéquipières dans l'équipe canadienne,
13:18 ça renforce les liens.
13:20 Et ça, pour un manager, François Rattier,
13:23 qui a entraîné le Canada pendant de nombreuses années,
13:26 ce type de situation, 4 joueuses en cohésion 24H,
13:31 c'est du pain béni j'imagine ?
13:34 Oui absolument, elles se connaissent par cœur.
13:37 En sport collectif, c'est un avantage.
13:40 François Rattier commence à être un peu au bout de...
13:44 On va donner le relais à Frédéric Courabas,
13:47 le préparateur physique,
13:50 qui a oeuvré largement aussi pour ce type de Champion de France.
13:53 Si tu veux bien prendre le siège de François.
13:57 Frédéric va revenir un peu sur ce type de Champion de France.
14:03 On s'est parlé un peu avant la finale, Frédéric,
14:06 et on disait, s'il n'y a pas de blessés,
14:09 si l'effectif est au complet,
14:10 puisque c'était le cas quasiment pour la finale,
14:13 c'est que tout le boulot a été bien fait aussi dans la préparation physique.
14:16 Oui, s'il n'y a pas de blessés,
14:18 après comme je te le dis à chaque fois Dominique,
14:20 et tu me le rappelles,
14:21 je te dis que le risque zéro n'existe pas,
14:23 les incidences de blessures sont là,
14:25 elles sont toujours au coin de la porte
14:27 entre les sollicitations internationales qu'on offre en club,
14:30 parce que je les pousse et on les pousse assez fort
14:32 pour harmoniser finalement toute notre équipe,
14:35 pour qu'en fin de saison,
14:37 quand on arrive sur les matchs importants,
14:39 tout le monde puisse performer au meilleur de sa forme.
14:42 Donc ça c'est le but à chaque fois,
14:45 d'être assez global sur une finalité
14:47 et d'y mettre des détails au fur et à mesure.
14:49 Avec un emploi du temps qui n'est jamais compliqué,
14:52 rappelons-le pour ce rugby au féminin,
14:54 et là on lance l'appel sur tout le monde économique girondin
14:59 de venir dans le rugby au féminin,
15:01 parce qu'elles ont pour la plupart une double vie,
15:05 avec des études, des emplois
15:07 et en plus l'exigence du sport de haut niveau.
15:09 Oui, et surtout que tous ces gens-là qui peuvent nous rejoindre
15:12 peuvent retrouver des valeurs,
15:13 peuvent retrouver des valeurs d'entreprise
15:15 ou en tout cas des valeurs humaines
15:17 qu'elles transportent avec elles à chaque fois,
15:19 des valeurs de dépassement, de solidarité,
15:21 d'abnégation, de don de soi.
15:23 C'est quand même du positif et de belles vertus.
15:27 Donc c'est important d'être beaucoup,
15:30 d'être soudé, d'être solidaire
15:32 pour pouvoir soutenir tout ce projet,
15:34 pour aller encore plus loin et les élever au plus haut possible
15:37 et rattraper, combler ce gap
15:39 qu'il existe avec le monde masculin.
15:41 Parce que c'est important d'avoir une égalité
15:43 ou en tout cas une équité sur tous ces efforts-là.
15:46 En tous les cas, je peux vous dire qu'on sent la cohésion de groupe
15:59 dans le studio de 100% UBB.
16:01 À Nael Day, il y a eu des mots très touchants
16:04 de la capitaine Agathe Socha
16:06 à la fin du match chez nos confrères de France 4
16:08 où elle avait énormément d'émotions
16:11 en disant "on fait des trucs de dingue avec ce groupe,
16:13 on se retrouve, on s'entraîne le soir,
16:15 manifestement on part faire du camping le week-end,
16:18 dormir sous la tente, etc."
16:20 Manifestement, il y a eu une cohésion de groupe,
16:22 elle était hyper touchée.
16:24 Vous avez pu nous faire toucher
16:26 le fonctionnement de ce groupe ?
16:28 À quel point vous êtes si bien toutes ensemble ?
16:31 Je pense qu'on est avant tout une bande de potes
16:34 et ça se ressent sur le terrain.
16:36 Les filles, quand elles jouent contre nous,
16:38 elles disent que ça se voit qu'on est soudées,
16:41 qu'il y en a une qui part à la guerre
16:43 et qu'il y a les 15 autres derrière qui suivent.
16:45 Je pense que notre secret, c'est d'être des potes
16:48 et que s'il y a un souci, on se le dit
16:50 et on passe à autre chose après.
16:52 Mais ça, ça ne se fabrique pas ?
16:54 C'est quelque chose de très fragile,
16:56 l'équilibre d'un vestiaire.
16:58 C'est vraiment une communication permanente entre vous ?
17:01 En fait, dès qu'il y a un petit couac,
17:03 on essaie de communiquer, de parler,
17:05 de faire des choses vite pour éviter
17:07 que ça prenne des ampleurs démesurées.
17:11 Je pense que c'est ça qui fait la force de notre collectif,
17:14 c'est que, moindre truc, on en parle
17:17 et après on passe à autre chose.
17:19 Du coup, c'est plus facile
17:21 et au moins, on vit bien,
17:23 on s'aime bien et puis voilà !
17:25 C'est quelque chose que vous faites toujours avec le staff ?
17:28 Des fois, des paroles, des communications
17:32 ou vraiment juste le groupe de joueuses ?
17:36 Ou Anel ou Fabiola, peut-être laquelle de vous deux veut répondre ?
17:40 Il y a des trucs que les coachs ne sont pas forcément obligés de savoir.
17:45 Il y a des choses qui se règlent en interne.
17:47 Après, s'il y a besoin de faire intervenir le coach,
17:49 on en parle à François, mais la plupart du temps,
17:51 on n'a pas besoin de le faire intervenir
17:53 sur des petits couacs qu'il peut y avoir
17:55 entre deux ou trois joueuses.
17:57 Ça se règle assez vite et c'est ça qui est bien
17:59 parce qu'on est assez grandes toutes
18:01 pour entendre les choses et les accepter aussi.
18:03 Il y a eu tellement de victoires à la défaite contre Lille
18:08 qui a un peu chagriné François Rattier, le manager,
18:10 il nous le disait tout à l'heure.
18:12 Dans le groupe, il y a eu une remise en question.
18:15 Est-ce que cette défaite n'a pas été utile quelque part ?
18:19 Je pense que tout le monde s'est mis en question
18:22 et ça a aidé à faire avancer le groupe
18:24 parce que sur la semaine après Lille,
18:27 il y a eu plus de personnes qui ont regardé la vidéo
18:30 et qui se sont engagés à travailler un peu plus.
18:33 Je pense que c'était un mal pour un bien
18:35 et puis que ça nous a fait du bien aussi
18:37 de se remettre en question.
18:39 Je pense qu'il ne faut jamais prendre pour acquis une victoire
18:41 et travailler toujours sur ses faiblesses
18:44 pour pouvoir progresser sur la suite.
18:46 Progresser pour la suite, alors là, pour le coup,
18:48 l'année prochaine, on va voir.
18:49 Et la Coupe de France et le championnat alors ?
18:51 Je le sais !
18:53 Je le sens !
18:55 C'est fini avec la Coupe de France.
18:57 C'est vrai que les formules changent.
18:59 On va en parler d'ici 18h40.
19:04 Est-ce qu'il y a une popularité du rugby au féminin ?
19:08 Elle n'est pas suffisante encore chez nous en France.
19:10 Est-ce que c'est différent du Canada, Fabiola Fortozan ?
19:14 Oh mon Dieu, mais c'est encore moins populaire au Canada.
19:17 C'est vrai ?
19:18 En général, le rugby est moins populaire au Canada
19:21 parce que ça ne fait pas partie des sports nationaux.
19:24 C'est pour cette raison que je suis venue en France
19:26 pour jouer au rugby.
19:28 Parce que pendant la Covid, il y avait un arrêt rugby au Canada.
19:32 Donc, je remercie la France de m'avoir accueillie.
19:36 On espère que cette popularité va grandir.
19:40 Cette année, par exemple, le fait qu'on ait battu un record
19:43 d'attendance de spectateurs
19:46 aux matchs contre Clermont à Clermont,
19:50 c'est déjà grand pour cette Ligue.
19:54 L'idée, c'est d'améliorer la visibilité du rugby féminin.
19:58 Je pense que c'est la priorité en ce moment pour nous.
20:01 Vous êtes toutes les trois internationales.
20:03 Deux au Canada et une en France à NLD.
20:06 2025, ça va être une année chargée
20:09 puisque c'est une année de Coupe du Monde.
20:11 C'est quelque chose auquel on pense déjà ?
20:15 Ou non, on est en juin 2024, on est championne de France
20:18 et Coupe du Monde, on verra plus tard ?
20:20 Pour ma part, on fait la fête et après on verra.
20:23 Je range ma question sur la Coupe du Monde alors.
20:27 En revanche, puisque vous êtes toutes internationales,
20:37 et c'est la question, je ne vais pas la ranger,
20:39 quand vous rentrez de vos performances en équipe nationale,
20:43 il y a un job à faire de votre part pour apporter
20:47 aux groupes et aux filles qui sont restées au club
20:50 et qui ont joué la Coupe de France cette saison.
20:53 Vous apportez un peu de votre expérience internationale à chaque fois ?
20:57 On essaye du mieux qu'on peut.
20:59 On essaie de participer aux séances vidéo,
21:02 donner un peu de feedback dans ces séances-là.
21:06 Et sur le terrain aussi, apporter notre expertise.
21:08 Par exemple, Gabrielle et moi, on connaît bien la touche.
21:11 On essaie d'apporter ce qu'on peut dans les technicalités de la touche,
21:16 s'il y a des ajustements à faire.
21:19 Mais d'être le plus bienveillante possible avec le groupe.
21:23 Anna FD, qui était perturbée par son manager.
21:27 Pareil, de ramener cette expérience internationale, ça compte ?
21:31 Oui, forcément, ça compte beaucoup.
21:33 Je pense qu'en plus, on a quand même pas mal de jeunes dans le collectif.
21:38 D'amener des filles qui ont de l'expérience en plus dans notre effectif,
21:42 ça apaise tout le monde et ça aide tout le monde à grandir.
21:46 Les petits hommes, Ailis, Nelsia, Marion,
21:49 de travailler avec nous, ça les aide à progresser.
21:52 On le voit, elles sont toutes convoquées en moins de 20.
21:55 Ça fait que...
21:58 J'ai pas trouvé le mot.
22:00 Ça fait que l'expérience du club continue.
22:03 La mayonnaise prend...
22:04 La tarte aux pommes !
22:07 Non, mais que la formation est bonne et c'est ça qui est encourageant.
22:11 Et le projet global du club depuis 4 ans ?
22:15 4-5 ans même.
22:17 4 ans, Frédéric Courrabat, 4 saisons.
22:20 Sur 4 saisons de projets de titres de champion de France
22:24 et une formation qui va bien également chez les jeunes.
22:27 Tous les voyants sont au vert chez les jeunes du Stade Bordelais.
22:30 Après, le but c'est de pouvoir donner l'opportunité de créer un environnement
22:33 pour ces jeunes-là ou en tout cas pour les filles club,
22:36 de pouvoir se développer et tutoyer ce qu'est le haut niveau, l'élite.
22:40 Moi, par ma partie, par exemple, même François,
22:43 je pense qu'on les pousse à avoir des niveaux d'entraînement
22:46 qui tutoient le niveau international pour tout le monde.
22:49 Alors il y en a qui arrivent à prendre le wagon et d'autres non,
22:51 parce qu'on a des qualités un peu intrinsèques ou des déclics aussi à avoir.