• il y a 5 mois
De retour à Istra pour préparer la finale de la Coupe du Monde face à la Croatie, programmée dimanche à Moscou (17h00, heure française), Samuel Umtiti et Paul Pogba ont participé ce jeudi 12 juillet au point presse de l'Équipe de France.

Un rendez-vous à suivre en direct sur FFFtv à partir de 10h30.

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Transcription
00:00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous. Nous voici donc avec Paul Oumtiti, à qui succèdera
00:00:18Samuel Pogba. Voilà. Bon non, je me sens un peu tendu, alors fallait quand même...
00:00:25Qui veut poser la première question à Samuel ? Samuel Olivier, tiens, d'un Samuel à l'autre.
00:00:32On va commencer par là.
00:00:37Bonjour Samuel. Bonjour. Il y a eu Léo Messi, Luis Suárez. Le prochain duel après Eden Hazard, c'est Mario Mandzukic.
00:00:47On peut y ajouter Luka Modric aussi. Comment aborder ces duels face à encore d'autres excellents joueurs
00:00:53avec des profils différents par rapport à ceux que vous avez connus ?
00:00:55C'est vrai qu'on joue une Coupe du Monde et on sait que dans cette compétition, on joue face aux meilleures équipes
00:01:01et donc forcément face aux meilleurs joueurs du monde. Après, on a su bien gérer nos derniers matchs
00:01:09face à deux très grands joueurs. On va préparer ce match-là aussi pour pouvoir gérer des joueurs comme Luka Modric
00:01:18ou Mandzukic. Après aussi Ivan Rakitic, que je connais très bien. Mais ils ont une très belle équipe.
00:01:25A nous d'être sérieux, comme on a su le faire sur les derniers matchs.
00:01:30Pierre Ligué, la chaîne L'Equipe. Bonjour Samuel. Bonjour. L'équipe de France est donc en finale pour sa deuxième compétition d'affilée.
00:01:36Est-ce qu'il y a des choses, des comportements, des attitudes qui ont été faites dans la préparation de la finale contre le Portugal
00:01:41qu'il ne va pas falloir rééditer cette fois-ci pour préparer la finale de la Coupe du Monde ?
00:01:44Pour éviter évidemment d'avoir le même dénouement. Non. Après, pour ma part, je suis passé à autre chose.
00:01:52Après, tout le monde est différent. Tout le monde prépare ses matchs à sa manière.
00:01:58Mais je pense que d'un point de vue collectif, pour ceux qui étaient présents, on sait ce qu'on a mal fait
00:02:07et ce qu'on ne doit pas faire pour que ça ne se reproduise pas.
00:02:10Donc voilà. Mais après, honnêtement, dans ce groupe-là, il y a beaucoup de sérieux et on a su le voir sur les derniers matchs.
00:02:20Il faudra qu'on joue de la même manière et je pense que ça passera.
00:02:26Pour M6, Julien Ababou. Bonjour Samuel. Bonjour. Il y a une mythologie bien sûr autour de France-Croatie qui date de 1998.
00:02:32Vous n'aviez même pas cinq ans. Mais est-ce que ça vous parle, ce fabuleux doublé de Thuram ?
00:02:36Est-ce que vous avez vu des images depuis ? Pour les Français, c'est un peu dans la tête.
00:02:40Pour les Croates, c'est carrément une revanche qui se prépare.
00:02:43C'est vrai que je ne m'en souviens pas du tout, moi.
00:02:46Après, j'ai pu voir pas mal de vidéos sur ce match-là, qui était très, très spécial.
00:02:54Mais je n'ai pas beaucoup de souvenirs.
00:02:58Après, c'est vrai que pour les Croates, je pense que ça va être un match spécial aussi.
00:03:03Mais voilà, ça reste une finale et il ne faudra penser qu'à ça.
00:03:09RMC BFM, Saber Defarge. Bonjour Samuel. Bonjour.
00:03:12Les Croates ont enchaîné trois prolongations de suite pour arriver jusqu'en finale.
00:03:16Ils ont un jour de récupération au moins, aussi, avant dimanche, avec leur rendez-vous au Stade Lugnici.
00:03:20Est-ce que tu penses que c'est un véritable atout, cette fraîcheur physique et cette récupération que vous avez en plus par rapport à eux ?
00:03:26Je pense quand même, quand on arrive en fin de compétition, il y a de la fatigue.
00:03:31Et surtout, quand on a enchaîné trois prolongations, je pense que physiquement, ils doivent être fatigués.
00:03:38Mais après, quand on joue une finale, je pense que ça passe après.
00:03:43La fatigue, on n'y pense pas trop.
00:03:46Sur un match, on se dit qu'on peut être champion du monde.
00:03:50Donc, même avec la fatigue, je pense qu'ils seront là, ils seront présents.
00:03:55Ils vont continuer à courir comme ils le font sur tous leurs matchs.
00:04:00Radio France, Sébastien Hazard.
00:04:02Bonjour, Samuel, premier rang.
00:04:04La Croatie, la meilleure équipe de la phase de groupe, face à la France, peut-être la meilleure équipe de la phase à élimination directe.
00:04:10Ça doit faire une belle finale, normalement ?
00:04:12Normalement, oui, ça devrait faire une belle finale.
00:04:15On a des joueurs de qualité, individuellement, et on a aussi un collectif qui est très fort.
00:04:24Pour les Croates aussi, ils ont pas mal d'individualités qui se mettent au service du collectif.
00:04:30Et ça rend quelque chose de solide aussi.
00:04:34Donc, ça devrait être un match plaisant à voir.
00:04:38Pour Sud-Ouest, Nicolas Legardien.
00:04:40Bonjour.
00:04:40Tu avais disputé la finale du championnat du monde du 20.
00:04:43Qu'est-ce que ça représenterait pour toi, maintenant, un titre de champion du monde chez les grands ?
00:04:47Est-ce qu'on se projette ou on reste dans sa bulle ?
00:04:49La finale, je n'ai pas pu la disputer.
00:04:52J'avais pris un carton rouge.
00:04:54Donc, j'espère avoir la chance de jouer cette finale et de la remporter.
00:05:00Après, c'est vrai que c'est quelque chose de beau.
00:05:03J'en parlais avec Paul, avec Flo.
00:05:06On avait fait quelque chose de grand, là-bas.
00:05:09Et là, ça serait énorme de refaire ça avec l'équipe de France A, de gagner une coupe du monde, tout simplement.
00:05:20Donc, on a ce rêve.
00:05:22On a ça dans le coin de notre tête et j'espère que ça va se réaliser.
00:05:27Question de la presse étrangère, là-haut.
00:05:29Aréli Soussarda, Journal, dans VG1 VG.
00:05:32Ça m'allume une question sur Paul Pogba.
00:05:35Quel regard portes-tu sur son évolution au sein du groupe, comme leader, mais aussi son jeu ?
00:05:44Paul, je le connais depuis plusieurs années, maintenant.
00:05:48Il a toujours été un leader.
00:05:50Il a ça en lui.
00:05:52Il peut parler, donner des conseils.
00:05:54C'est quelqu'un qui est très écouté dans le groupe.
00:05:56Après, je pense que son jeu a évolué durant la compétition.
00:06:03Je pense qu'il a su se remettre en question.
00:06:08Grâce à lui, je pense qu'il a aidé le groupe à aller de l'avant, grâce à ses performances et à son travail.
00:06:18Football Mercato, Mathieu Marguerite.
00:06:20Bonjour Samuel.
00:06:22Juste après la demi-finale, quelques Belges ont eu des mots pas très sympas envers l'équipe de France.
00:06:26En disant notamment que ce n'est pas forcément la plus belle équipe qui a gagné et que l'équipe qui gagnera le mondial sera moins forte qu'à Belgique.
00:06:32Qu'est-ce que vous avez à répondre à ça ?
00:06:34Honnêtement, tout le monde a la possibilité de donner son avis.
00:06:39Mais encore une fois, nous, entre nous, on sait que le plus important, c'est la qualification et c'est de gagner la finale.
00:06:47Parce que quand on gagne, on ne va pas parler du troisième ou du deuxième, on va parler du premier et on ne va se souvenir que de ça.
00:06:55Donc, je n'ai rien d'autre à répondre que, voilà, on est en finale et on espère la remporter.
00:07:00Vous passez au dernier rang, Jean-François Gomez, Le Progrès, s'il vous plaît.
00:07:04Merci.
00:07:06Bonjour Samuel.
00:07:08Bonjour.
00:07:10Est-ce que tu as un petit souvenir de la saison 2012-2013 où toi tu as débuté à Lyon en pro et où tu as joué aussi avec des jeunes Lorraine ?
00:07:15Est-ce que tu peux nous parler un peu de lui ? Votre évolution à tous les deux depuis cette époque ?
00:07:20Oui, c'est vrai que quand j'ai débuté, il y avait Dejan Lovren avec moi.
00:07:27Je jouais sur le côté gauche et lui, c'était le central gauche.
00:07:32Donc, j'ai fait pas mal de matchs à ses côtés.
00:07:35Après, je trouve que c'est un défenseur complet, qui est physiquement fort, qui a de bons pieds aussi.
00:07:43Il a bien évolué en partant en Angleterre et à finir à Liverpool dans un top club anglais.
00:07:50Il a une belle trajectoire.
00:07:52Pour le JDD, Solène Chérié.
00:07:54Oui, bonjour.
00:07:56Pour revenir sur Paul Pogba, on a l'impression qu'il a vraiment changé de dimension sur et en dehors du terrain.
00:08:05Est-ce que c'est quelque chose qu'à l'intérieur du groupe, vous avez vraiment senti ?
00:08:09Sur le terrain, je pense qu'il a fait pas mal d'efforts pour bosser pour le collectif.
00:08:18Après, il le faisait aussi avant.
00:08:20Mais là, je pense qu'il l'a fait beaucoup plus.
00:08:22Il a aidé tout le monde.
00:08:25Je pense qu'on en avait besoin pour cette compétition.
00:08:29Je pense que c'est sur ce point-là qu'il a vachement progressé.
00:08:34En dehors, c'est toujours le même.
00:08:36Il est souriant, il a toujours la bonne humeur.
00:08:40Il donne aussi des conseils à tout le monde.
00:08:42Que ce soit aux plus jeunes ou aux plus âgés.
00:08:46Il a eu une très belle évolution durant cette Coupe du Monde.
00:08:50La Croix, Jean-François Fournel.
00:08:52Bonjour.
00:08:54Vous reveniez sur votre réaction tout à l'heure en disant que vous savez ce que vous avez mal fait en 2016.
00:09:00Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous avez mal fait en 2016 et ce que vous allez essayer de ne pas mal faire cette fois-ci ?
00:09:06Qu'est-ce qui n'avait pas fonctionné et que vous allez corriger ?
00:09:08Je pense que ce sont des points qu'on doit régler entre nous.
00:09:14Je pense que chacun, après ce match-là, fait le bilan de cette finale.
00:09:22Mais au point de vue collectif, je pense qu'on le sait.
00:09:28Je pense que ça reste entre nous.
00:09:30On a des points à améliorer quand on joue une finale comme ça.
00:09:36Je pense qu'on est sur le bon chemin.
00:09:38En tout cas, par rapport au dernier match qu'on a su faire en huitième, quart demi,
00:09:44on est monté en puissance et on a montré qu'on pouvait être très solide.
00:09:48C'est sur ces points-là qu'il faut s'appuyer.
00:09:52Pour l'équipe, Damien Degor, on passe à gauche.
00:09:54Bonjour Samuel.
00:09:56Quand on est défenseur central, est-ce que c'est facile d'évoluer derrière le duo
00:10:00Kanté-Pogba, à la fois d'un point de vue défensif, mais aussi sur les sorties de balle ?
00:10:04Est-ce qu'on leur donne plus facilement le ballon parce qu'on sait que leur relance sera efficace ?
00:10:09C'est sûr que d'un point de vue défensif, quand on a N'Golo Kanté qui est sur tous les ballons,
00:10:16qui est toujours là, même quand on ne l'attend pas,
00:10:21c'est vrai que ça nous aide énormément.
00:10:23Et de voir aussi un Paul Pogba, qui est physiquement aussi, qui nous a aidé sur tous les matchs,
00:10:30ça nous allège un peu, mais je pense qu'il n'y a pas qu'eux.
00:10:35C'est toute une équipe qui bosse quand on voit les attaquants aussi qui font les efforts.
00:10:40Pour les défenseurs, c'est que positif.
00:10:45Je pense que ça nous a aidés à ne pas encaisser énormément de buts durant cette compétition.
00:10:52L'Europe à Cyril Delamorineri.
00:10:55Bonjour.
00:10:56Avant le début de la compétition, vous disiez que l'équipe de France la plus dangereuse, c'est l'attaque.
00:11:00Maintenant, on vante la défense de cette équipe.
00:11:02Alors qu'il y a quelques semaines, Hernandez, Pavard n'étaient pas forcément titulaires.
00:11:06Vous n'aviez pas beaucoup joué aussi avec Raphaël Varane.
00:11:08Est-ce que vous n'êtes pas étonné d'une certaine manière de cette rapidité, de cette adaptation ?
00:11:14Est-ce que pour vous, ça sera vraiment une des qualités principales la défense face aux Croates pour ce match ?
00:11:19On va faire attention parce que ça peut aller très vite.
00:11:23On ne sait pas ce qui va se passer lors de cette finale.
00:11:25Mais c'est vrai que défensivement, on a vachement progressé.
00:11:36Même s'il y a pas mal de jeunesse dans cette défense.
00:11:41Il y a de la maturité quand même.
00:11:44Sur des matchs où personne ne nous attendait, on a répondu présent.
00:11:48On a montré d'autres valeurs aussi.
00:11:52Donc c'était important.
00:11:54Après, avec Raph, on n'a pas joué énormément de matchs ensemble.
00:11:59Mais là, je trouve qu'on s'entend de mieux en mieux.
00:12:03Et entre nous, on savait qu'en enchaînant les matchs, que ça allait bien se passer.
00:12:11Après, Ben et Lucas, c'est vrai que c'est des petits nouveaux.
00:12:18Mais j'ai l'impression que ça fait des années qu'ils sont avec nous.
00:12:22Et qu'ils jouent en équipe de France.
00:12:24C'était des choix forts.
00:12:26Et ils ont répondu présent.
00:12:29West France, Jérôme Bergaud.
00:12:31Bonjour Samuel.
00:12:32En 2016, pour la finale de l'Euro, c'était ta troisième sélection seulement.
00:12:36Deux ans plus tard, tu l'abordes de manière très différente.
00:12:40Tu as pris énormément de confiance en toi, énormément de poids.
00:12:42Comment est-ce que tu vis la différence entre les deux ?
00:12:45C'est vrai que c'est différent.
00:12:47On va dire que personne ne s'attendait à ce que j'enchaîne ces matchs à l'Euro.
00:12:53Donc, je n'avais pas forcément de pression.
00:12:55Si ça marchait, tant mieux.
00:12:56Si ça ne marchait pas, ce n'était pas si grave que ça.
00:13:00Mais après, je ne suis pas quelqu'un qui me met la pression.
00:13:06En toute honnêteté, je ne réalise pas encore que j'ai une finale à jouer.
00:13:12C'est un match très important.
00:13:14Il faut le jouer comme tous les autres matchs.
00:13:17Et ne pas changer les habitudes, surtout durant la préparation de ce match.
00:13:25Bonjour Samuel.
00:13:26Avant le début de la compétition, tu avais accordé une interview à Bilel dans l'équipe.
00:13:30Tu expliquais que tu devais absolument changer d'attitude sur les coups de pied offensifs.
00:13:34Qu'est-ce que tu as changé ?
00:13:37Parce que tu n'es pas forcément très grand.
00:13:40Là, tu as pris le dessus sur des gens beaucoup plus grands en demi.
00:13:43Autre petite question.
00:13:44Est-ce que tu peux nous parler des caractéristiques techniques de Rakitic avec lesquelles tu joues à Barcelone ?
00:13:49Oui, c'est vrai que ça fait quelques temps que je me dis que je dois être plus performant sur les coups de pied arrêtés offensifs.
00:13:59Essayer de marquer un peu plus de buts.
00:14:03En regardant les vidéos de mes matchs, j'ai constaté que j'étais plus performant en allant au premier poteau ou au second poteau.
00:14:11Je pense que quand on est dans l'axe, c'est plus facile pour les joueurs qui sont plus grands en taille.
00:14:18C'est vrai que j'ai travaillé ça déjà aux entraînements, dans mon club.
00:14:23Ici, durant le peu de temps qu'on a eu pour travailler les coups de pied arrêtés, ça a payé.
00:14:30Après, j'ai eu la chance aussi d'avoir eu un très bon tireur comme Antoine.
00:14:36Ça m'a facilité la tâche.
00:14:39Sur ces actions-là, c'est surtout la détermination qui compte.
00:14:46Quand on veut la mettre au fond, ça se voit directement.
00:14:50Déterminer avant le match, qui va au premier, qui va au second ?
00:14:54On peut déterminer ça avant les matchs.
00:14:58Mais après, pendant le match, on peut changer aussi pour déstabiliser les adversaires.
00:15:05Je pense que tout le monde connaît ses qualités.
00:15:07Techniquement, c'est très fort ce qu'il est capable de faire.
00:15:13Après, il a un très grand volume de jeu.
00:15:15Il est capable de courir 90 minutes, voire plus.
00:15:21Je pense qu'avec Modric, ils se complètent très bien.
00:15:25Ils prennent le jeu à leur compte.
00:15:29Après, je pense que ce sont des joueurs dont il ne faut pas trop les laisser jouer.
00:15:32Sinon, ça va être trop facile pour eux.
00:15:35Le Figaro, Baptiste Després.
00:15:38Vous êtes réunis ensemble depuis le 23 mai à la Clairefontaine.
00:15:42C'est peut-être un petit peu long.
00:15:44Quelle est l'envie que tu as préférée depuis le début de ta préparation et de la Coupe du Monde ?
00:15:48De façon plus générale, quand est-ce que pour toi, il y a eu le déclic,
00:15:50vous vous êtes dit tous ensemble, on peut être champion du monde ?
00:15:53Il n'y a pas un moment particulier.
00:15:56Honnêtement, même si je pense que tout le monde vous le répète,
00:16:00on vit tellement bien.
00:16:02Je pense que j'aurais même pu vivre un mois de plus avec eux.
00:16:05Parce que ça se passe tellement bien.
00:16:07On rigole toujours, il y a toujours quelque chose à faire.
00:16:13Honnêtement, tous les moments qu'on a pu passer ensemble ont été fabuleux.
00:16:18C'est une expérience vraiment hors du commun, avec un groupe exceptionnel.
00:16:24Ensuite, je ne me souviens plus trop ce que vous m'avez demandé.
00:16:28Est-ce qu'il y a eu un déclic ?
00:16:31Un déclic ? Non, mais c'est vrai qu'on a beaucoup parlé entre nous.
00:16:35On savait qu'on avait sept matchs.
00:16:38Sept matchs dans une carrière comme ça, ce n'est pas énorme.
00:16:41On savait qu'il fallait tout donner et bien défendre aussi.
00:16:47Je pense qu'à un certain moment, c'est ce qui nous manquait.
00:16:50Mais on savait que dans cette compétition, l'équipe qui défendait le mieux
00:16:54allait la remporter.
00:16:57Ce sont des mots qui ont été acceptés par tout le monde.
00:17:02Au final, on a vu sur le terrain que ça a marché, ça a payé.
00:17:06Vous étiez libres ?
00:17:07Dès le début, non. Contrairement à certains, je ne vais pas les citer.
00:17:12Contrairement à certains qui pensaient qu'on ne pouvait pas aller en finale.
00:17:18Mais entre nous, c'était clair et net qu'on avait les capacités et les qualités pour y aller.
00:17:25Eurosport, Martin Monnier.
00:17:27Bonjour Samuel.
00:17:28Bonjour.
00:17:29L'endroit très calme, très posé, comme d'habitude.
00:17:31Est-ce que tu as déjà le recul pour te dire que tu as été le héros
00:17:34d'une demi-finale de l'équipe de France aux Coupes du Monde ?
00:17:36Ce n'est quand même pas rien.
00:17:38Enfin, j'aimerais savoir ce qui t'est passé dans la tête sur cette célébration
00:17:41qui est déjà devenue complètement virale en France.
00:17:44Les gens vont travailler comme ça maintenant.
00:17:46J'aimerais savoir ce qui t'est passé par la tête.
00:17:49Je pense que le héros, c'est le groupe, c'est le collectif.
00:17:56Honnêtement, on a tellement bien travaillé ensemble.
00:18:01Après, c'est vrai que c'est moi qui marque ce but.
00:18:04Mais ce qu'il faut retenir, c'est vraiment l'équipe.
00:18:07Franchement, c'est formidable ce qu'on a su faire.
00:18:11Ensuite, ma célébration, c'était quelque chose de travaillé, bien sûr.
00:18:19C'était quelque chose de travaillé.
00:18:21Après, c'était avec certains coéquipiers comme Paul et Antoine.
00:18:27Ils aiment me voir faire ça.
00:18:30Je l'ai fait, mais je resterai là.
00:18:33Je ne vais pas en dire plus.
00:18:35Je ne vais pas en dire plus, c'est mieux.
00:18:37Le Parisien, Roland Marqueti.
00:18:39Bonjour Samuel.
00:18:40Bonjour.
00:18:41Benjamin Mendy, ici, ici.
00:18:42Non, à gauche.
00:18:44Tout en bas, là.
00:18:45Benjamin Mendy nous disait l'autre jour que vous avez beaucoup travaillé également
00:18:50pour les coups de pied arrêtés défensifs, cette fois.
00:18:52Et notamment le rôle de Varane et de Hugo qui vous ont beaucoup parlé.
00:18:55Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:18:56Comment ça s'est pratiqué ?
00:18:57Ça a été longtemps un des talents d'achat de l'équipe de France.
00:19:00C'est vrai qu'on a travaillé ça.
00:19:02Il fallait.
00:19:03Face à cette équipe belge qui est très performante aussi,
00:19:07et qui physiquement sont très imposants,
00:19:11on savait qu'on pouvait être en difficulté.
00:19:14On a vachement travaillé ce point-là, ces détails-là.
00:19:18Et je pense qu'on a bien défendu.
00:19:21On a eu la chance d'avoir un très grand Hugo,
00:19:25un très grand Rafa aussi, qui nous ont aidés sur ces coups de pied arrêtés.
00:19:31Et c'est vrai qu'à certains moments, on encaissait des buts là-dessus.
00:19:35Mais là, on a été bons physiquement.
00:19:39RMC BFM, Mohamed Bouhafti.
00:19:41Bonjour Samuel.
00:19:42Bonjour.
00:19:43Samuel, c'était la folie en France après le match contre la Belgique.
00:19:46On a vu des images exceptionnelles, des Champs-Élysées.
00:19:48Chez toi, dans le cinquième arrondissement de Lyon, au FC Ménival aussi.
00:19:52Comment vous percevez tout ça dans le groupe ?
00:19:54Cet engouement, cette ferveur exceptionnelle qui rime désormais en France ?
00:19:58C'est vrai qu'on est dans notre bulle un peu là.
00:20:00On ne prend pas trop conscience qu'en France, c'est la folie.
00:20:05Et à la fin du match, on a vu des vidéos de nos proches ou de nos amis.
00:20:09Et là, on se rend compte qu'il y a quelque chose de grand.
00:20:14Et qu'il y a tout un peuple qui est derrière nous et qui attend cette Coupe du Monde.
00:20:20Ça donne encore, je ne dirais pas de pression, mais plus d'envie encore
00:20:24de faire les efforts sur un match et de gagner.
00:20:28On sent que toute la France, ça soit n'importe où,
00:20:33mais toute la France, tous les Français sont avec nous.
00:20:36Le Parisien Dominique Séverac.
00:20:38Bonjour.
00:20:40Quel regard vous portez sur Raphaël Varane ?
00:20:42Quelle est la répartition des rôles entre vous et lui ?
00:20:45Vous êtes monstrueux depuis le début de la compétition.
00:20:47Vous aviez très peu de vécu commun.
00:20:49Vous avez beaucoup parlé.
00:20:50Comment vous avez fonctionné depuis 50 jours ?
00:20:53C'est vrai qu'on s'est beaucoup parlé.
00:20:55Ça soit avant les matchs, pendant les matchs, pour trouver nos repères.
00:21:01Après, je ne pourrais pas vous dire.
00:21:04On connaît les qualités de Rapha.
00:21:06Il a démontré encore cette saison.
00:21:08Il a fait une très grosse saison.
00:21:10Après, on s'adapte.
00:21:12On s'adapte.
00:21:14C'est avec les matchs.
00:21:16On sait que sur certaines actions, il préfère faire ce mouvement-là.
00:21:20Toi, il faut faire ça.
00:21:22C'est comme ça qu'on arrive à trouver des repères.
00:21:25Je trouve qu'au fur et à mesure des matchs, on les a trouvés.
00:21:29J'espère que sur ce dernier match aussi, on les aura.
00:21:32L'équipe Bilal Ghazi.
00:21:34Bonjour, Samuel.
00:21:35On sait que Kylian n'aime pas qu'on lui rappelle son âge.
00:21:38Dans votre groupe de chambreurs, vous en profitez pour lui rappeler assez souvent.
00:21:42Par prolongement, est-ce que tu as déjà vu un joueur qui est aussi mature et aussi sûr de sa force au même âge ?
00:21:48C'est vrai que Kylian, quand on lui parle de son âge, il n'aime pas.
00:21:52Pour l'embêter, on lui dit même qu'il a 15 ans, des fois.
00:21:55Là, c'est pire.
00:21:57Mais c'est quelqu'un de très mature.
00:21:59J'en ai rarement vu.
00:22:01On peut parler de tout avec lui.
00:22:05On ne dirait pas qu'il a son âge.
00:22:08Il a la tête sur les épaules.
00:22:12C'est quelqu'un qui sait où il veut aller et comment, déjà.
00:22:17C'est ce qui m'impressionne.
00:22:20Son calme, sa sérénité, malgré ce qu'il est en train de faire.
00:22:27Il est en train de faire un truc de fou, quand même.
00:22:29La Coupe du Monde, à cet âge-là, a marqué autant de buts.
00:22:32Il reste le même.
00:22:35Après, il sait très bien que s'il commence à vouloir se prendre pour un autre,
00:22:39il y a tellement de joueurs dans cette équipe-là pour le remettre à sa place.
00:22:42C'est mieux qu'il reste comme ça.
00:22:45Il va nous faire du bien pendant très longtemps.
00:22:48Canal, Louisvix.
00:22:49Bonjour, Samuel.
00:22:50Une question un peu plus légère pour faire écho à l'une des phrases que vous aviez prononcées la dernière fois que vous êtes venu devant nous.
00:22:56Est-ce que vous avez trouvé le sélectionneur un peu plus détendu après le passage des familles à Saint-Pétersbourg ou pas ?
00:23:07La vérité, c'est que je n'ai pas fait attention à ça.
00:23:10Je n'ai pas fait attention, mais encore une fois, je pense qu'il était détendu parce qu'il y avait les familles.
00:23:17Et que les familles.
00:23:19Et l'équipe, Daniel Dangoumo.
00:23:21Bonjour, Samuel.
00:23:22Bonjour.
00:23:23Vous avez affronté Luka Modric avec le Barça.
00:23:26Est-ce que vous pouvez nous dire un petit peu les points communs et les différences que son jeu a avec celui de Paul Pogba ?
00:23:32Non, ce sont des joueurs totalement différents.
00:23:36Déjà physiquement.
00:23:38Après, même dans le jeu, je pense qu'ils n'ont rien à voir.
00:23:43Ils n'ont rien à voir.
00:23:45Je pense que Modric prend vraiment le jeu à son compte.
00:23:50Tout le jeu passe par lui.
00:23:52Après, Paul aussi.
00:23:54Mais ça n'a rien à voir.
00:23:56Même techniquement aussi, ils n'ont pas les mêmes points communs du tout.
00:24:03Mais après, ces deux joueurs, pour moi, sont des phénomènes.
00:24:09Voir les meilleurs joueurs à leur poste.
00:24:12Mais il y a des différences.
00:24:15Il y a des différences.
00:24:18Alors, vous avez trois questions.
00:24:20L'AFP, Adrien Decalan.
00:24:22Oui, au milieu.
00:24:23Bonjour.
00:24:24Vous avez, à tort ou à raison, un peu le statut de favori pour la finale.
00:24:27Est-ce que c'est un peu casse-gueule, vous pensez, pour l'équipe de France d'avoir ce rôle-là après l'Euro où vous avez terminé finaliste ?
00:24:34Non, non.
00:24:35En tout cas, je pense que le rôle de favori, je ne sais pas si on l'a.
00:24:43Mais honnêtement, nous, on reste concentrés sur ce match-là, sur ce qu'on doit faire, sur la performance qu'on doit donner.
00:24:53Mais le rôle de favori, on a bien pu le voir dans cette compétition qu'on pouvait être favori et passer à la trappe.
00:25:01Donc voilà, on ne va pas mettre cette pression-là sur nous.
00:25:04On va se concentrer sur ce qu'on doit faire.
00:25:08Louis Lamar, RMC BFM.
00:25:10Une dernière question, Le Parisien.
00:25:11Entre Le Roy et Folgoas, vous choisirez.
00:25:14Bonjour Samuel.
00:25:15Bonjour.
00:25:16Après le match face à l'Argentine, Didier Deschamps a dit il y a quelques jours qu'il avait dû vous faire redescendre de votre nuage.
00:25:21Vous avez fait deux matchs hyper maîtrisés contre le Roubaix, contre la Belgique.
00:25:24Comment vous luttez justement contre un éventuel excès de confiance avant cette finale ?
00:25:28C'est vrai que quand on sort de plusieurs matchs comme ça où on a montré de belles choses,
00:25:35je pense que le coach a eu raison de nous prévenir, de nous dire que même si on a fait ça,
00:25:43il faut quand même redescendre sur terre et se dire qu'il y a encore d'autres matchs à venir.
00:25:49Et là, une finale très importante.
00:25:51On sait très bien que c'est l'un des matchs les plus importants dans notre carrière.
00:25:59On ne peut pas passer à la trappe.
00:26:03Ça va peut-être se jouer sur des détails, mais on sait très bien qu'il faudrait être sérieux.
00:26:09Sérieux, sérieux, sérieux.
00:26:11Et jouer comme on a su le faire en équipe pour que ça passe.
00:26:15Dernière question.
00:26:16Brive le roi le Parisien.
00:26:17Bonjour Samuel.
00:26:18Bonjour.
00:26:19Dans cette équipe, il y a Blaise Mathudy qui a un rôle qui est un peu inhabituel sur cette compétition.
00:26:22Est-ce que tu peux nous l'expliquer et aussi avoir un regard sur la manière dont il apporte dans ce nouveau rôle ?
00:26:30Puis un petit mot aussi sur Kanté.
00:26:32On voit que vous le poussez un petit peu à aller au gantu public, les uns après les autres.
00:26:36Est-ce qu'il y a un petit côté mascotte de ce côté-là ?
00:26:38C'est vrai que Blaise, je sors le côté.
00:26:42On sait qu'il a un gros volume de jeu, qu'il peut courir très longtemps.
00:26:48Et défensivement, c'est quelqu'un qui aide beaucoup le collectif.
00:26:53Et on en avait besoin pour l'équilibre de l'équipe quand certains joueurs attaquent.
00:26:59Il faut avoir certains joueurs aussi là pour défendre sur les deuxièmes ballons.
00:27:05Et je pense qu'il l'a très bien fait jusqu'à présent.
00:27:11Ensuite, pour N'Golo, c'est vrai que c'est quelqu'un qui travaille dans l'ombre.
00:27:19Mais au final, là, on est obligé de le mettre à la lumière.
00:27:24On est obligé de lui dire de venir puisqu'il n'aime pas ça.
00:27:27Il est très timide, très réservé.
00:27:32Mais voilà, pour le faire chier, on sait qu'il n'aime pas ça.
00:27:44Mais on essaie un peu à chaque fois de lui dire de danser, de s'exprimer un peu.
00:27:49Ça nous ferait plaisir.
00:27:50Mais juste de voir son sourire, on est les plus heureux.
00:27:53Ok, merci Samuel.
00:27:54Merci à vous.
00:27:57Merci.
00:28:18Mes amis, les micros sont récupérés.
00:28:20Il y en a un là et l'autre est où ?
00:28:22Oui, on va commencer ici avec Mohamed Bouafsi.
00:28:27Passez le micro.
00:28:28Si de gauche, il vient à droite, on ne va pas le faire.
00:28:32Enfin, on va y aller quand même.
00:28:33Ok, merci.
00:28:35Donc, allez, on y va.
00:28:37RMC BFM, Mohamed Bouafsi.
00:28:38Paul, juste après le match contre la Belgique, tu disais, j'ai envie d'aller en vacances avec le sourire et de savourer.
00:28:45Et on a tous en tête le souvenir de cette finale perdue de 2016.
00:28:49Tu étais sur le terrain.
00:28:50Quelle leçon l'équipe de France doit tirer de cette finale ?
00:28:53Et qu'est-ce que tu vas dire aux plus jeunes pour cette fois-ci la gagner ?
00:28:58Déjà, on est arrivé tellement loin pour lâcher.
00:29:05J'espère vraiment ne pas perdre cette finale, passer de bonnes vacances.
00:29:08Parce que les vacances que j'ai passées après cette finale, elles n'étaient pas bien du tout.
00:29:13Je les ai encore là.
00:29:15Et maintenant, je connais le goût de la défaite en finale.
00:29:20Et c'est vraiment pas bon.
00:29:22Très amer.
00:29:26Vraiment, cette finale, on ne va pas l'aborder pareil comme à l'Euro.
00:29:31On veut vraiment finir bien, avec le sourire.
00:29:37Faire péter la France.
00:29:40On les a vus.
00:29:41J'ai vu des photos.
00:29:42C'était extraordinaire.
00:29:43On veut encore revoir ça.
00:29:48Avec les joueurs en même temps, en train de sauter, en train de crier.
00:29:54Avec toute la France, tous nos fans, tous nos proches.
00:29:58Tout le monde, vraiment.
00:30:04Deux petites questions sur Antoine Griezmann.
00:30:06Est-ce que vous pouvez nous parler de son évolution entre l'Euro 2016 et la Coupe du Monde 2018 ?
00:30:11Avec peut-être moins de buts, mais un travail défensif de harcèlement sur la première relance constante.
00:30:16Et deuxième question, puisque Zizou rime avec Grizou.
00:30:19Est-ce qu'on peut espérer un dénouement identique en finale, dimanche ?
00:30:26Grizou, franchement, on le voit depuis...
00:30:29Ça fait combien d'années ?
00:30:31Non, même trois ans.
00:30:33Trois ans qui progressent.
00:30:35On le voit sur le terrain, on le voit sur les stats.
00:30:38Le travail qu'il fait dans cette Coupe du Monde, c'est extraordinaire.
00:30:43Très peu d'attaquants pourraient faire ça.
00:30:46Aujourd'hui, il le fait.
00:30:48C'est un sacrifice.
00:30:49Ça lui fait plaisir aussi de le faire.
00:30:55Il est content de me voir, lui.
00:31:00C'est un sacrifice, mais ça lui fait plaisir de défendre comme ça.
00:31:03Il le fait dans son club.
00:31:05Il est quand même décisif aussi.
00:31:07Il marque des buts, il défend, il court.
00:31:10Il fait des passes décisives.
00:31:12C'est le Grizou qu'on aime et qu'on veut voir.
00:31:15Grizou, ça rime avec Zizou.
00:31:17Grizou, c'est déjà un grand pour moi.
00:31:20Zidane, oui, c'est une légende.
00:31:22C'est une légende de la France.
00:31:24C'est une icône du football.
00:31:26Grizou, il est en train de faire ça.
00:31:29C'est une personne que tous les Français aiment.
00:31:32On aime le voir, il est marrant.
00:31:34Il est souriant, il est fou.
00:31:36Dans le bon sens.
00:31:38Et sur le terrain, il montre aussi que c'est un grand.
00:31:41Pourquoi pas ?
00:31:43J'espère de tout cœur qu'il pourra marquer cette finale.
00:31:47Si c'est un but, deux buts, trois buts, quatre, qui sait ?
00:31:50Mais en tout cas, juste si on la gagne déjà.
00:31:53Je pense qu'il sera très content et on sera tous contents.
00:32:01Samuel, tu maîtrises assez bien la célébration apparemment.
00:32:05Tu peux peut-être nous en dire un mot d'où ça vient, d'où ça sort.
00:32:08Il vient de nous dire que tu avais su te remettre en question
00:32:12avant cette Coupe du Monde.
00:32:14Est-ce qu'il a raison, Samuel, de dire ça ?
00:32:16Est-ce que ça veut dire quelque chose pour toi ?
00:32:18Est-ce que tu as changé des choses dans ton attitude,
00:32:20dans ta manière de jouer déjà sur le terrain ?
00:32:22Et peut-être en dehors du terrain aussi.
00:32:24Merci.
00:32:26La première question, c'était...
00:32:29Non, la célébration, il faut lui demander.
00:32:32Je ne sais pas, qu'est-ce qui lui prend à nous faire des...
00:32:35Non, il aime bien marcher comme ça, je ne sais pas.
00:32:37Il est bizarre des fois.
00:32:39Non, ça, c'est du somme.
00:32:41Il est foufou, il est marrant.
00:32:43Il aime tellement rigoler.
00:32:45Et il avait fait ses petites marches, tout ça.
00:32:47Franchement, je ne pensais pas qu'il pouvait la faire si marquée.
00:32:50Mais bon, ça, c'est sa folie.
00:32:52C'est beau.
00:32:54Tant qu'on gagne, de toute façon, ça passe.
00:32:56Et la deuxième, c'est sûr que tu...
00:32:59Déjà, avec l'âge, tu prends un peu en maturité.
00:33:04Plus de matchs.
00:33:06Jouer une deuxième Coupe du Monde,
00:33:08ce n'est pas pareil que la première.
00:33:10Tu joues contre des équipes qui ont de l'expérience.
00:33:13Contre des grands joueurs.
00:33:15Maintenant, on a un groupe, on a un système aussi.
00:33:18Tu ne peux pas faire comme si tu étais dans ton club.
00:33:23Là, on défend vraiment bien ensemble.
00:33:26C'est vraiment un plaisir de défendre.
00:33:28Tu penses moins offensivement.
00:33:30On a trouvé peut-être cet équilibre avec tout le monde.
00:33:35J'ai trouvé peut-être l'équilibre aussi avec N'Gé.
00:33:37Avec Blaise, sur le côté.
00:33:39Aussi avec Kiki.
00:33:42Franchement, je pense que c'est venu automatiquement.
00:33:45C'est venu tout seul.
00:33:47On s'est tous bien trouvés.
00:33:49Juste de jouer ensemble, de courir ensemble,
00:33:52de défendre ensemble et d'attaquer ensemble.
00:33:54C'est là où on est le plus fort aussi.
00:33:56Radio France, Sébastien Hazard, au deuxième rang.
00:33:59Bonjour.
00:34:01En 1998, le fameux film sur la victoire de l'équipe de France,
00:34:05Les yeux dans les bleus, il a fallu attendre trois semaines
00:34:07quasiment pour le voir.
00:34:09Aujourd'hui, avec ce que vous publiez tous sur les réseaux sociaux,
00:34:12on a l'impression que Les yeux dans les bleus,
00:34:14c'est un peu tous les jours.
00:34:16Est-ce que, pour vous, vous faites ça parce que ça vous éclate
00:34:19ou parce que ça fait aussi aujourd'hui partie du job,
00:34:22partie du boulot ?
00:34:24Les réseaux sociaux...
00:34:26Avant, je pense qu'il n'y avait pas de réseaux sociaux.
00:34:28Donc, je pense qu'en 1998,
00:34:30s'il y avait Twitter ou Insta ou Snapchat,
00:34:32tout ça, il l'aurait fait.
00:34:34Mais non, ça ne change rien.
00:34:38C'est la vie d'aujourd'hui.
00:34:40Les réseaux sociaux,
00:34:42c'est notre vie de maintenant.
00:34:44Tout le monde vit de ça
00:34:46pour avoir des infos.
00:34:50Franchement, je ne sais pas.
00:34:52C'est la nouvelle génération.
00:34:54C'est 2018, c'est comme ça.
00:34:56Je pense qu'en 1998,
00:34:58s'il y avait les réseaux, ce serait pareil.
00:35:00La chaîne, l'équipe. Pierre Niguay.
00:35:02Bonjour, Paul. C'est donc la Croatie
00:35:04qui a disputé 90 minutes de plus dans cette Coupe du monde
00:35:06que les bleus. Les bleus ont un jour de récupération en plus.
00:35:08Les bookmakers mettent les bleus favoris.
00:35:10Pour l'opinion publique en France, vous êtes les favoris.
00:35:12Bref, comment faire, même si j'imagine
00:35:14évidemment que vous respectez cette équipe croate,
00:35:16comment faire dans les prochains jours pour lutter
00:35:18contre cette étiquette de favoris
00:35:20et pour éviter, peut-être même inconsciemment
00:35:22de penser qu'on est favoris de cette finale ?
00:35:24Comment faire ? Vous l'avez dit,
00:35:26on n'y pense pas.
00:35:28Les Croates, ils ont fait
00:35:30un match très
00:35:32difficile contre l'Angleterre.
00:35:34Ils n'ont rien lâché.
00:35:36Ils perdaient 1-0, ils sont revenus.
00:35:38C'est qu'ils sont très forts mentalement.
00:35:40Comme j'ai déjà dit,
00:35:42il y a deux équipes et il y a une Coupe.
00:35:44Ils ont 90 minutes en plus.
00:35:46Je ne sais pas
00:35:48si c'est un désavantage pour eux
00:35:50ou ils sont encore plus déterminés.
00:35:52Ils veulent montrer que même s'ils ont
00:35:5490 minutes en plus, ils veulent gagner.
00:35:56Pour nous, nous,
00:35:58on ne passe même pas favoris.
00:36:00On reste comme on est.
00:36:02Comme au début de la compétition,
00:36:04l'équipe où
00:36:06on a des doutes,
00:36:08l'équipe qui ne joue pas ensemble.
00:36:10On garde ces messages
00:36:12qu'on a reçus au début de la compétition.
00:36:15Ça va être notre force
00:36:17pendant la finale.
00:36:19On n'est pas l'équipe favori,
00:36:21on n'a rien fait.
00:36:23On veut chercher quelque chose
00:36:25et on va tout faire pour le faire.
00:36:27Tout.
00:36:29Pour M6, Julien Dabou.
00:36:31Bonjour Paul.
00:36:33Vous êtes du genre précoce.
00:36:35Vous l'avez regardé, le France-Croatie de 1998.
00:36:37Vous en avez des souvenirs peut-être après.
00:36:39Ce qui est assez drôle,
00:36:41c'est que dans l'ADN des croates,
00:36:43il y a toujours cette idée de revanche
00:36:4520 ans après.
00:36:47C'est sûr.
00:36:49Je pense que les croates,
00:36:51ils n'ont pas d'étoile.
00:36:53Ils ont fait un très bon parcours.
00:36:55C'est beau.
00:36:57Ils veulent chercher la victoire.
00:36:59Comme nous.
00:37:01Moi, je n'ai pas
00:37:03d'étoile pour moi.
00:37:05L'étoile est sur ma gueule,
00:37:07mais je ne l'ai pas gagnée.
00:37:09J'ai envie d'aller la chercher aussi,
00:37:11ça va être un match
00:37:13difficile.
00:37:15Ça va être une finale de coupe du monde.
00:37:17On va jouer contre des grands joueurs.
00:37:19Des joueurs de classe mondiale.
00:37:21On les connait tous.
00:37:23Ça va être un très gros match.
00:37:25Très difficile.
00:37:27Comme j'ai dit, deux équipes, une coupe.
00:37:31Sport.fr, Jean-Sébastien Grand.
00:37:33Bonjour Paul.
00:37:35Sur les réseaux,
00:37:37le monde entier ne manque pas de rappeler
00:37:39les joueurs.
00:37:41Tes frères sont nés à Conakry,
00:37:43tu as la famille au Guinée.
00:37:47En quoi cette diversité culturelle
00:37:49fait la force de ce groupe ?
00:37:51Est-ce que tu peux nous parler de ta double culture ?
00:37:55C'est ça la France.
00:37:57Quand je vous regarde,
00:37:59il y a beaucoup d'origines ici.
00:38:01C'est ça qui fait la France
00:38:03une belle France.
00:38:05De belles couleurs.
00:38:07Il y a des origines.
00:38:09En 1998,
00:38:11la France d'aujourd'hui,
00:38:13c'est une France
00:38:15avec plein de couleurs.
00:38:17On se sent tous français.
00:38:19On est heureux de porter ce maillot.
00:38:21Je suis très heureux
00:38:23d'avoir grandi en France.
00:38:25D'avoir la culture française.
00:38:27Même si je suis parti très tôt à l'étranger.
00:38:31La France est belle comme ça.
00:38:33C'est comme ça qu'on l'aime.
00:38:35Pour l'équipe,
00:38:37Damien Degor.
00:38:39A ta gauche.
00:38:41Tu dis avoir trouvé un équilibre
00:38:43sur le terrain avec N'Golo Kanté.
00:38:45Est-ce que tu peux être
00:38:47un peu plus précis sur l'équilibre ?
00:38:49Comment se répartissent
00:38:51les tâches entre toi et N'Golo ?
00:38:53Contre le Pérou,
00:38:55je crois que tu jouais plutôt axe gauche
00:38:57et vous avez basculé contre l'Argentine.
00:38:59Qu'est-ce que ça change pour toi d'être plutôt axe droit ?
00:39:01Je vais me répéter encore.
00:39:03Pour moi, juste d'être sur le terrain,
00:39:07je serais content.
00:39:09Je serais toujours déterminé que je jouais à droite ou à gauche.
00:39:11Maintenant,
00:39:13après j'étais passé à droite
00:39:15par rapport à Messi
00:39:17aussi contre l'Argentine.
00:39:19Contre le Pérou, j'étais à gauche.
00:39:21Maintenant,
00:39:23je pense qu'on s'est très bien sentis.
00:39:25N'Golo à gauche
00:39:27et moi à droite.
00:39:29C'est très compliqué aussi
00:39:31parce que Kiki joue à droite.
00:39:33Pour faire des attaques rapides aussi,
00:39:35dès qu'on récupère le ballon,
00:39:37j'essaie de la mettre à Kiki.
00:39:39Ça s'est très bien passé.
00:39:41Comme je disais,
00:39:43on a trouvé cet équilibre-là.
00:39:45On est bien comme ça.
00:39:47C'est pour ça qu'on est reparti comme ça
00:39:49contre la Belgique.
00:39:51Pour l'instant, ça se passe très bien.
00:39:53J'espère que ça sera pareil
00:39:55contre les Croates.
00:39:57Europe 1-1 Syrie de la marinerie.
00:39:59Bonjour Paul. Vous avez remporté la Ligue Europe 1
00:40:01avec Manchester. Quels sont les ingrédients
00:40:03pour remporter une finale,
00:40:05soulever un trophée ? Est-ce qu'il faut
00:40:07notamment avoir un plan anti-Modric ?
00:40:09Ça fait partie du plan, justement.
00:40:13Déjà,
00:40:15c'est une finale.
00:40:17Moi, j'ai toujours appris qu'une finale,
00:40:19ça se joue pas, ça se gagne.
00:40:21D'avoir cette mentalité-là,
00:40:23de rien lâcher.
00:40:25On veut pas laisser une autre équipe
00:40:27emporter la Coupe, bien sûr.
00:40:29On veut la ramener chez nous.
00:40:31Les Croates,
00:40:33quand vous avez vu le match hier,
00:40:35il n'y a pas que Modric.
00:40:37Vous avez vu les joueurs,
00:40:39Mandzukic, Rakitic, Perisic,
00:40:41même les défenseurs. Ils sont connus.
00:40:43C'est des grands joueurs.
00:40:47Maintenant, je pense pas qu'il y aura un plan
00:40:49que pour Modric. Il y aura un plan pour tout le monde.
00:40:51On a bien préparé le match.
00:40:53On a bien regardé le match hier.
00:40:55On va analyser
00:40:57tout ça et faire en sorte
00:40:59que les Croates
00:41:03ne soient pas en forme.
00:41:05Qu'on puisse les bloquer,
00:41:07qu'on puisse bloquer
00:41:09leurs meilleurs joueurs, qu'on puisse bloquer leur meilleur plan
00:41:11d'attaque.
00:41:13Et c'est tout. Le plus important,
00:41:15c'est de remporter le match.
00:41:17Le plan,
00:41:19on va rester sur le terrain,
00:41:21l'analyse, tout ça.
00:41:23Le plus important,
00:41:25c'est la gagne et c'est tout.
00:41:33Tu nous as parlé de ta complicité
00:41:35avec N'Golo Kanté sur le terrain.
00:41:37On l'a vu. Est-ce que tu peux nous parler
00:41:39des relations que tu as avec lui dans la vie de groupe,
00:41:41dans la vie de tous les jours ? Vous êtes deux personnages assez différents.
00:41:43Toi plutôt exubérant, lui plutôt timide.
00:41:45Qu'est-ce que vous vous racontez tous les deux ?
00:41:48N'G,
00:41:50il a toujours été
00:41:52comme ça, très réservé,
00:41:54très calme, très timide,
00:41:56sauf quand il joue aux cartes.
00:42:00On s'entend très bien,
00:42:02on parle,
00:42:04on se donne des conseils.
00:42:08C'est une relation
00:42:10assez spéciale.
00:42:12C'est pas comme si
00:42:14je vais être dans sa chambre,
00:42:16on rigole,
00:42:18il rigole beaucoup,
00:42:20il est très moqueur.
00:42:22C'est vraiment un mec en or,
00:42:24il est très attachant aussi.
00:42:28Je vis très bien avec lui,
00:42:30comme je vis très bien avec tout le monde,
00:42:32avec le groupe.
00:42:34Chacun a sa personnalité,
00:42:36c'est différent.
00:42:38Avec N'G, en dehors du terrain,
00:42:40comme sur le terrain,
00:42:42je m'entends très bien.
00:42:44Il est très tricheur aussi.
00:42:46Un, deux, trois questions à gauche,
00:42:48on repartira à droite après.
00:42:50Oui, toi, le télégramme.
00:42:52Vincent Minichini.
00:42:54Paul, depuis le début de la compétition,
00:42:56tu brilles davantage par ta force
00:42:58dans les duels, notamment ton investissement
00:43:00à la récupération, mais tu es un joueur qui adore la technique.
00:43:02Quelle note tu mettrais au geste assez fou
00:43:04qu'a réalisé Kylian Mbappé contre la Belgique ?
00:43:06Et est-ce qu'il t'impressionne encore,
00:43:08Kylian ? Merci.
00:43:10Le geste sur 10 ou sur 20,
00:43:12je vais mettre 10 sur 10 ou 20 sur 20
00:43:14parce qu'il était juste, il était au bon moment.
00:43:16Maintenant, s'il le fait,
00:43:18il perd le ballon, je vais mettre zéro
00:43:20parce que ce n'était pas efficace.
00:43:22Tant que tu fais un geste et que c'est efficace,
00:43:24ce sera bon.
00:43:26Kiki, il a cette technique,
00:43:28ça, c'est son football.
00:43:30Il le fait très bien depuis
00:43:32le début de la compétition.
00:43:34Kiki, encore,
00:43:36il ne m'impressionne pas.
00:43:38Je le vois tous les jours,
00:43:40parce qu'il est très jeune
00:43:42et il va encore grandir.
00:43:44Je vous le dis à l'avance encore,
00:43:46j'ai déjà répété,
00:43:48il va louper des matchs.
00:43:50Des matchs, des fois, il ne marquera pas.
00:43:52Donc, ça ne sert à rien de le critiquer
00:43:54parce qu'on connaît son talent
00:43:56et il va que grandir
00:43:58et apprendre de ses erreurs aussi.
00:44:00Donc, ne soyez pas trop durs avec lui
00:44:02même si je sais que vous le serez.
00:44:06Mais voilà, Kiki,
00:44:08je pense que c'est l'un des joueurs
00:44:10les plus talentueux que la France
00:44:12ait eu.
00:44:14Et voilà,
00:44:16il va grandir, il va apprendre de l'expérience.
00:44:18Donc, voilà.
00:44:30Non, aujourd'hui,
00:44:32je pense que Kiki, c'est qu'il doit
00:44:34défendre aussi.
00:44:36Il doit aider l'équipe
00:44:38et je pense que quand il le fait, il le fait avec plaisir aussi.
00:44:40Mais ça n'empêche pas
00:44:42quand il a le ballon
00:44:44de faire du Kylian.
00:44:46Provoquer,
00:44:48amener des solutions
00:44:50offensives, accélérer,
00:44:52dribler, frapper.
00:44:54Vous avez vu le dernier match,
00:44:56il a été là,
00:44:58il a été proche de ne pas décider.
00:45:00Voilà, ça c'est du Kiki.
00:45:02Défendre ne l'empêchera
00:45:04pas d'apporter offensivement.
00:45:08Libération, Grégory Schneider.
00:45:10Oui, par rapport à votre
00:45:12petite métamorphose
00:45:14ou au fait que vous soyez discipliné,
00:45:16on a l'impression que c'est
00:45:18déjà, j'aimerais savoir dans quelle démarche
00:45:20vous êtes rentré pour y parvenir
00:45:22et on a l'impression que vous avez essayé de moins
00:45:24écouter le monde extérieur, de moins
00:45:26laisser prise aux critiques pour plus se concentrer
00:45:28sur ce que Didier Deschamps vous a demandé
00:45:30de faire. Est-ce que vous confirmez comment
00:45:32vous êtes arrivé à ce résultat-là ?
00:45:34Déjà, non, je n'ai jamais
00:45:36écouté les critiques.
00:45:38Non, ça
00:45:40n'a jamais été mon point.
00:45:44Avant de commencer cette Coupe du Monde,
00:45:46j'avais parlé,
00:45:48j'avais déjà parlé,
00:45:50j'avais dit des choses, mais bon,
00:45:52je pense qu'on le prenait mal
00:45:54et aujourd'hui on le prend bien
00:45:56et on réalise les choses.
00:45:58Voilà, c'est une Coupe du Monde,
00:46:00il faut gagner, il faut faire des sacrifices aussi.
00:46:02Défendre,
00:46:04c'est pas mon point fort, on va dire.
00:46:06Je ne suis pas une golo,
00:46:08mais je le fais avec plaisir.
00:46:12Pour le maillot, on a le même objectif
00:46:14tout le monde, on veut gagner.
00:46:16Il faut passer par là.
00:46:18Je pense aussi que j'ai grandi,
00:46:20j'ai pris en maturité sur ça.
00:46:22Mais les joueurs aussi, ils m'aident,
00:46:24ils m'aident beaucoup sur ça.
00:46:26Même Antoine, Antoine qui est attaquant,
00:46:28qui me parle sur le terrain,
00:46:30qui me dit de revenir,
00:46:32qui me parle de mon positionnement des fois aussi
00:46:34et ça m'aide.
00:46:36C'est bien, je pense qu'il faut passer par là
00:46:38et aujourd'hui,
00:46:40si je grandis aussi,
00:46:42c'est grâce au groupe, grâce au coach,
00:46:44grâce à tout le monde
00:46:46et là je prends en maturité
00:46:48tous les jours.
00:46:50Et aussi les critiques,
00:46:52même si je ne regarde pas,
00:46:54ça vient toujours dans mes oreilles.
00:46:56Ça aussi, ça m'aide aussi à avancer
00:46:58donc c'est bon.
00:47:00Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas me critiquer.
00:47:02C'est bon, mais...
00:47:04Comment ne pas me critiquer ?
00:47:06Non mais voilà,
00:47:08comme je dis toujours, c'est un challenge pour moi.
00:47:10C'est bien, je grandis.
00:47:12L'équipe me fait grandir, le coach me fait grandir
00:47:14et voilà, j'avance comme ça.
00:47:16L'équipe, Guillaume Diffy.
00:47:18Paul, bonjour. Contre la Belgique,
00:47:20on t'a vu énormément parler. Au retour des vestiaires,
00:47:22tu t'es entretenu assez longuement avec Didier Deschamps.
00:47:24On t'a vu engueuler avec Yann Mbappé
00:47:26après un ballon perdu dans une zone dangereuse.
00:47:28A la fin du match, tu t'es empressé d'aller voir
00:47:30chacun de tes partenaires pour leur dire
00:47:32que ce n'est pas fini. Est-ce que c'est ça un patron ?
00:47:34Je ne sais pas.
00:47:36Je ne sais pas si c'est ça un patron
00:47:38mais en tout cas,
00:47:40j'ai envie de gagner la Coupe. On ne l'a pas gagnée.
00:47:42Je n'ai pas envie de crier victoire
00:47:44trop vite.
00:47:46Je pense que c'est ce qu'il faut faire.
00:47:48Je n'étais pas le seul.
00:47:50On était émus, on était contents.
00:47:53Mais c'est vrai que ce n'est pas fini.
00:47:55Il faut continuer.
00:47:57Il reste une grande marche.
00:47:59On veut aller. On veut remporter cette Coupe.
00:48:01Sur le fait de parler
00:48:03beaucoup avec Didier, d'être comme un relais ?
00:48:07Ça vient naturellement.
00:48:11Ce n'est pas un patron.
00:48:13On est tous des patrons.
00:48:15On veut tous gagner. On a le même objectif.
00:48:17Je pense qu'il faut passer par là aussi.
00:48:19Si je peux aider
00:48:21les joueurs un peu plus jeunes
00:48:23ou même les joueurs
00:48:25plus expérimentés à parler,
00:48:27donner des conseils,
00:48:29encourager, je le ferai.
00:48:31C'est pour le groupe.
00:48:33Ça sera toujours pour le groupe.
00:48:41Je reviens sur la finale de 2016.
00:48:43Qu'est-ce qui a manqué à l'équipe ?
00:48:45Est-ce que c'est dans l'approche, mentalement, physiquement
00:48:47ou bien sur le terrain pendant le match ?
00:48:49Une adaptation aux circonstances qui n'est pas venue ?
00:48:51Je pense à l'Euro.
00:48:53On le sait.
00:48:55Je pense que vous le savez tous.
00:48:57Je pense à l'Euro.
00:48:59On pensait que c'était déjà fait.
00:49:01La mentalité n'était pas pareille.
00:49:03Franchement, je ne veux pas mentir.
00:49:05Quand on a gagné
00:49:07contre l'Allemagne,
00:49:09on pensait que c'était ça la finale.
00:49:11On pensait qu'à la Portugale,
00:49:13même si c'est vrai que c'était les Portugais,
00:49:15avec leur parcours,
00:49:17on s'est dit que c'était gagné d'avance.
00:49:19Je pense que c'était ça notre erreur.
00:49:23Maintenant, ce n'est pas pareil.
00:49:25C'est pour ça que je pense qu'on est tous conscients.
00:49:27On est tous concentrés.
00:49:29On ne veut pas faire la même erreur
00:49:31qu'on a faite auparavant.
00:49:33On veut vraiment aborder ce match
00:49:35différemment.
00:49:37On veut vraiment aller la chercher.
00:49:39On va vraiment se concentrer.
00:49:41Donner tout pour ramener cette coupe à la maison.
00:49:43Deux questions de la presse étrangère.
00:49:45Tout en haut à droite.
00:49:47Bonjour Paul.
00:49:49José Mourinho a dit
00:49:51beaucoup de bien sur vous après le match
00:49:53contre la Belgique. Est-ce que
00:49:55vous parlez ensemble durant la compétition
00:49:57et quelle est la différence entre
00:49:59votre relation à Mourinho et celle
00:50:01à Deschamps ?
00:50:03Je n'ai pas vu
00:50:05ce que Mourinho a dit.
00:50:09Ça fait toujours plaisir d'entendre des bonnes choses.
00:50:13Bien sûr, la relation
00:50:15avec Mourinho et avec Deschamps, ce n'est pas pareil.
00:50:17Ce ne sont pas les mêmes personnes.
00:50:19Ce n'est pas la même équipe. Là, c'est l'équipe de France.
00:50:21L'autre, c'est Manchester. Ce n'est pas les mêmes consignes.
00:50:23Ce n'est pas la même formation.
00:50:25C'est différent.
00:50:27Mais les relations
00:50:29restent toujours bonnes avec les deux.
00:50:31Les conseils,
00:50:33j'ai toujours écouté, que ce soit avec Mourinho
00:50:35ou avec Deschamps.
00:50:37Les deux me font grandir.
00:50:39J'apprends
00:50:41de ces deux coachs.
00:50:43Oui ?
00:50:45Bonjour, question d'un journaliste colombien.
00:50:47L'équipe croate est très
00:50:49agressive, très déterminée.
00:50:51Est-ce que vous pensez que la chance aura un rôle à jouer
00:50:53dans cette finale ?
00:50:55Je pense que la chance, tu l'as créée.
00:50:57Aussi.
00:50:59Donc,
00:51:01tout peut arriver. On ne sait pas.
00:51:03Un pénalty à la deuxième minute.
00:51:05On ne sait pas, bien sûr.
00:51:07Mais,
00:51:09je pense aussi,
00:51:11la chance, ça va jouer.
00:51:13Tu l'as créée, la chance.
00:51:15Je ne pense pas que la chance
00:51:17aura un grand rôle
00:51:19dans ce match.
00:51:21L'équipe qui va être la meilleure,
00:51:23la plus déterminée,
00:51:25la plus disciplinée aussi.
00:51:27Ça va jouer sur ça.
00:51:29Ça va jouer sur des détails.
00:51:31Les grands matchs se jouent sur des détails.
00:51:33Je pense que ça ne sera que sur des détails.
00:51:35Le JDD, Serlène Chérier.
00:51:37Oui, bonjour.
00:51:39Tu disais avant le Mondial que tu étais celui qui
00:51:41n'était jamais jugé comme les autres.
00:51:43Est-ce que tu as l'impression que c'est en train de changer ?
00:51:47Je pense que oui.
00:51:49On ne parle plus de marquer des buts,
00:51:51d'être décisif.
00:51:53Je fais mon rôle
00:51:55de milieu de terrain.
00:51:57Même s'il y a
00:51:59moins de parts offensives.
00:52:01Je défends.
00:52:03Je joue mon rôle de milieu.
00:52:05Je pense que maintenant,
00:52:07on me joue sur mon rôle
00:52:09de milieu de terrain et non de
00:52:11marquer des buts ou de faire des passes décisives.
00:52:15Dans tous les cas, quand on gagne,
00:52:17c'est autre chose.
00:52:19Si vous voyez qu'on a joué contre
00:52:21l'Italie, j'étais critiqué.
00:52:23Pourquoi ? Parce que
00:52:25j'ai fait mon rôle de milieu de terrain,
00:52:27mais aujourd'hui, ce n'est pas pareil.
00:52:29Je fais mon rôle de milieu de terrain, mais je ne suis pas critiqué.
00:52:31Ce que j'entends, c'est plutôt positif.
00:52:33Que ce soit sur moi ou sur le groupe.
00:52:37Même Grizou, il a été critiqué
00:52:39sur ne pas être
00:52:41décisif, ne pas marquer.
00:52:43Mais quand tu le vois défendre et qu'il ne marque pas,
00:52:45tu ne le critiques pas et tu ne dis que
00:52:47de belles choses sur ce joueur.
00:52:49Une autre question, juste à côté.
00:52:53Est-ce que tu pourrais nous dire un mot
00:52:55sur Raphaël Varane,
00:52:57qui fait un mondial assez énorme,
00:52:59qui lui aussi semble avoir pris une dimension
00:53:01encore supérieure, dans le leadership
00:53:03également. Qu'est-ce qui est changé
00:53:05au niveau du groupe, de sa personnalité ?
00:53:07Qu'est-ce qu'il vous apporte ?
00:53:09Rapha, c'est
00:53:11un patron, ça l'a toujours été.
00:53:13Il l'a dans le sang.
00:53:17Il parle, il a toujours parlé, dans le vestiaire,
00:53:19en dehors.
00:53:21Il a de l'expérience.
00:53:23Il joue dans un très grand club, avec de très
00:53:25grands joueurs. Il est
00:53:27très jeune, mais on ne dirait pas.
00:53:31Ça fait 20 ans qu'il est dans le foot.
00:53:33Il a presque tout
00:53:35gagné, donc il apporte
00:53:37ça aussi. Je pense qu'il a une étoile.
00:53:39Il a une étoile en lui
00:53:41et c'est un leader. C'est vraiment un leader,
00:53:43c'est un patron.
00:53:45Il l'a toujours eu, même
00:53:47avec le temps, avec l'expérience.
00:53:49Celui-ci s'est agrandi avec le groupe.
00:53:51Je pense qu'on était plus jeunes en 2014.
00:53:54On n'avait pas la même
00:53:56ampleur dans le vestiaire.
00:54:00Ça se grandit
00:54:02petit à petit. Je pense qu'il ne pouvait
00:54:04pas faire ça en 2014.
00:54:06Maintenant, il peut le faire.
00:54:08Il est écouté,
00:54:10il montre l'exemple toujours.
00:54:12C'est un bien pour lui
00:54:14et c'est un bien pour le groupe.
00:54:16Encore quatre questions.
00:54:18Le Parisien, Bertrand Météier.
00:54:20Bonjour, Paul.
00:54:22Deux petites questions.
00:54:24Est-ce que dans ton leadership
00:54:26et le fait que tu prennes de la hauteur,
00:54:28Patrice Evra t'a inspiré ?
00:54:30Par rapport aux remplaçants,
00:54:32il y a une équipe qui est sortie
00:54:34depuis quelques matchs.
00:54:36Est-ce que tu sens les remplaçants
00:54:38complètement impliqués et quel est leur rôle
00:54:40dans la dynamique
00:54:42le long de la compétition ?
00:54:44Déjà,
00:54:46encore,
00:54:48Patrice Evra
00:54:50a toujours été
00:54:52un exemple
00:54:54dans le leadership.
00:54:56C'est un leader né.
00:54:58Il a en lui les conseils
00:55:00qu'il m'a donnés.
00:55:02Aujourd'hui, je le fais.
00:55:04Il m'a toujours dit de parler.
00:55:06Il m'a toujours conseillé de bonnes choses.
00:55:08Aujourd'hui,
00:55:10ça m'aide encore
00:55:12et ça m'a aidé.
00:55:14Le groupe qu'on a,
00:55:16comme je l'ai dit,
00:55:18on n'a pas un groupe,
00:55:20on a vraiment une famille.
00:55:22Les joueurs qui sont sur le banc,
00:55:24Coco, quand il est rentré,
00:55:26Steven, quand il est rentré,
00:55:28il a apporté.
00:55:30Toutes les personnes qui sont rentrées
00:55:32dans cette Coupe du Monde,
00:55:34ils ont apporté.
00:55:36Il n'y a pas un joueur
00:55:38qui était dans son coin,
00:55:40qui était fâché.
00:55:42On vit vraiment bien ensemble.
00:55:44Quand tu vois ça,
00:55:46c'est un plaisir d'être avec eux.
00:55:48C'est un plaisir de jouer pour eux.
00:55:50Tu te bats pour eux
00:55:52et ils font vraiment partie
00:55:54de ce groupe.
00:55:56Ils font vraiment partie de l'équipe.
00:55:58Il n'y a pas vraiment d'équipe type
00:56:00parce que le joueur qui peut rentrer
00:56:02peut faire la différence.
00:56:04Dans une grande compétition comme ça,
00:56:06on a vraiment besoin de ça.
00:56:08Tu ne peux que leur tirer le chapeau
00:56:10et être fier d'eux.
00:56:12C'est vraiment important
00:56:14d'avoir un groupe de partenaires
00:56:16qui ne lâchent pas
00:56:18et qui sont toujours déterminés
00:56:20alors qu'ils jouent une Coupe du Monde
00:56:22et qui sont sur le banc.
00:56:24Ils ne jouent pas une minute
00:56:26mais ils sont là,
00:56:28ils sont toujours avec le sourire
00:56:30et ils te donnent tout
00:56:32à l'entraînement
00:56:34et sur le terrain quand ils rentrent.
00:56:36Bonjour Paul.
00:56:38Pour parler un peu de Kylian,
00:56:40ça me rappelle un peu tout au même âge.
00:56:42Parfois, ça a pu être interprété
00:56:44comme de la prétention.
00:56:46Est-ce que tu as discuté avec lui
00:56:48pour lui permettre de ne pas être
00:56:50vexé par les remarques à ce sujet ?
00:56:52Déjà,
00:56:54Kiki
00:56:56est jeune.
00:56:58On le sait, il le sait.
00:57:00Mais sur le terrain,
00:57:02il n'y a pas de jeunes.
00:57:04Tout le monde le sait.
00:57:06Même s'il dit que c'est le meilleur
00:57:08et qu'il prouve sur le terrain,
00:57:10je ne vois pas
00:57:12qu'il y a de mal dessus.
00:57:14S'il dit qu'il veut gagner des trophées,
00:57:16ce n'est pas de la prétention.
00:57:18Il veut le faire.
00:57:20Il va tout faire pour le faire.
00:57:22Il a le talent pour le faire.
00:57:24C'est juste comment les gens
00:57:26interprètent ça.
00:57:28Mais lui,
00:57:30ce n'est pas mauvais.
00:57:32Il a le droit d'avoir des ambitions
00:57:34et je pense que c'est bien à son âge
00:57:36de gagner des choses.
00:57:38Il a le talent pour.
00:57:40C'est tout.
00:57:42Il va apprendre.
00:57:44Il va grandir.
00:57:46Il est jeune.
00:57:48Il va gagner en expérience.
00:57:50Il est déjà en avance
00:57:52pour son âge.
00:57:56Il va encore travailler.
00:57:58Je lui parle, je lui donne des conseils.
00:58:00Mais après, son talent, c'est lui qui l'a.
00:58:02Je pense qu'il est assez mature
00:58:04pour son âge.
00:58:06Il comprend déjà des choses
00:58:08que je ne comprenais pas
00:58:10à cet âge-là.
00:58:12Il n'y a que du bien pour lui.
00:58:14C'est tout.
00:58:18On parle beaucoup de votre évolution
00:58:20sur le terrain et en dehors.
00:58:22Vous êtes l'un des joueurs sur lequel
00:58:24Didier Deschamps a bâti son équipe,
00:58:26son collectif, depuis qu'il est arrivé.
00:58:28Comment vous l'avez vu évoluer,
00:58:30le sélectionneur notamment ?
00:58:32Il est devenu plus tactile avec ses joueurs.
00:58:34Qu'est-ce qu'il a changé dans ses causeries,
00:58:36dans l'approche des matchs ?
00:58:38Il y a 20 ans, jour pour jour,
00:58:40il soulevait la Coupe du Monde.
00:58:42Qu'est-ce que vous attendez
00:58:44à ce qu'ils vous disent
00:58:46pour vous aider avant cette finale ?
00:58:48Comme j'ai déjà dit,
00:58:50le coach a une étoile.
00:58:52Il a un truc que peu de coachs ont.
00:58:54Il a gagné avec la France.
00:58:56Il a l'équipe de France.
00:58:58Il a gagné des titres.
00:59:00C'est un grand joueur.
00:59:02Capitaine, c'est un leader déjà.
00:59:04Il connaît les joueurs.
00:59:06Il sait parler aux joueurs.
00:59:08Il sait s'approcher des joueurs
00:59:10qui sont peut-être un peu timides.
00:59:12Il sait donner le message qu'il veut donner.
00:59:14Il arrive à le faire.
00:59:16Il le fait très bien.
00:59:18Aujourd'hui, les joueurs ont grandi.
00:59:20Ils n'ont plus le même âge.
00:59:22Il y a deux ans,
00:59:24on était un peu plus jeunes aussi.
00:59:26Ce n'était pas pareil.
00:59:28On a plus d'expérience.
00:59:30Ça change.
00:59:32Avec le coach aussi,
00:59:34il va nous laisser un peu plus de liberté.
00:59:36Il va nous parler autrement.
00:59:38Je pense que c'est une bonne chose.
00:59:40Je pense qu'il le fait très bien.
00:59:42Il a su quand le faire.
00:59:44Il y a deux ans,
00:59:46il ne pouvait pas le faire.
00:59:48Aujourd'hui, il peut le faire
00:59:50parce qu'il sait que ces joueurs
00:59:52ont plus de maturité.
00:59:54Il n'a plus besoin de parler.
00:59:57Dernière question.
00:59:59RMC BFM, Saber Defarge.
01:00:01En 2016, vous avez peut-être
01:00:03cédé à la tentation avant la finale contre le Portugal.
01:00:05Cette fois, en 2018, la donne est différente.
01:00:07Tu as même été le premier
01:00:09à faire redescendre un peu sur terre le groupe
01:00:11en estimant que vous n'aviez encore rien accompli.
01:00:13Qu'est-ce que tu diffuses
01:00:15comme message dans le groupe
01:00:17pour ne pas tomber dans l'excès de confiance ?
01:00:19Qu'est-ce que vous êtes promis pour avoir tous les atouts de votre côté
01:00:21avant la finale dimanche ?
01:00:23Je pense que je n'ai plus besoin de donner de message.
01:00:25On a parlé,
01:00:27on sait déjà,
01:00:29on a goûté à la défaite en finale
01:00:31et plus personne ne veut ça.
01:00:33Il n'y a pas de message à donner.
01:00:35C'est de la concentration,
01:00:37de la détermination
01:00:39et ne rien lâcher.
01:00:41C'est tout.
01:00:43Merci Paul.
01:00:55Merci.
01:01:25Sous-titrage ST' 501

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