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00:00Les partis politiques sont en train de s'organiser, et en urgence, après l'annonce dimanche soir de la dissolution de l'Assemblée nationale et la convocation d'élections législatives le 30 juin.
00:09Ce matin on reçoit le président du Modem Anderden, il répond à vos questions, Louis de Bergevin.
00:13Bonjour Benoît Guillet.
00:14Bonjour.
00:15Depuis dimanche, chaque jour apporte son lot de surprises. Hier, Éric Ciotti, le président des Républicains, annonce un accord avec le Rassemblement national. Ça vous choque ?
00:25Alors, bien sûr que c'est choquant, mais il faut toujours prendre un peu de distance.
00:29Moi j'aime bien prendre de la distance avec les événements, parce qu'on aime bien faire de la mousse.
00:34Ça fait quand même depuis que le Rassemblement national est apparu dans le paysage politique, ça fait 40 ans qu'il y a des débauchages et des sanctions d'opportunités.
00:44Président des Républicains, jusqu'ici les Républicains avaient plus ou moins mis des digues, un cordon sanitaire, notamment on se rappelle de l'époque de Jacques Chirac.
00:56Aujourd'hui, ça a changé que le président des Républicains annonce un accord avec le RN ?
01:00Oui, vous êtes jeune donc vous avez peut-être de la mémoire courte, mais je vous rappelle quand même que Maigret était un ancien RPR et a rejoint Jean-Marie Le Pen au début des années 80.
01:12Je vous rappelle bien qu'en 85, il y a eu des accords dans le Var déjà de désistement entre des candidats Front National et des candidats qui étaient à l'époque le RPR.
01:20Qu'il y a 4 ou 5 ans, Garraud, qui était quand même une figure du RPR, est parti avec Mariani.
01:28Il y a eu le précédent des élections régionales en 98 où un certain nombre, notamment Charles Millon, ont accepté de se faire élire avec les voix du Front National, avec des accords tacites.
01:41Là, on franchit une étape de plus, mais c'est normal, le Front National est à 30%. Je ne sais plus quel journal titrait le bal des opportunistes hier.
01:49Forcément, quand on a la possibilité de garder son siège et quand on a envie de briller, parce que bien sûr, quand on est engagé en politique, on a envie, pour un certain nombre d'entre eux en tout cas, d'avoir des postes.
02:01Ça vous choque cet état d'esprit peut-être individuel, surtout face à la situation ?
02:06Il ne faut pas faire les cassandres. Des opportunistes, il y en a eu partout. Des gens qui ont rejoint Macron alors qu'il s'était battu contre Bayrou pendant des années.
02:14Il y en a eu aussi énormément. Des socialistes qui ont tourné leur veste. Franchement, je pense qu'il faut arrêter de prendre les Français pour des imbéciles.
02:22Ça fait partie de la vie politique. Je désapprouve bien sûr ce sujet-là et beaucoup dans ma famille politique désapprouvent ça, mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
02:31Est-ce que c'est une fissure dans la droite qui est souhaitée par notamment Emmanuel Macron ?
02:39Non, concentrons-nous sur convaincre les électeurs et essayons de comprendre pourquoi il y a eu ce vote et pourquoi ce vote est interprété comme un vote de rejet.
02:49Plutôt que c'est les affaires des Républicains et d'un certain nombre de Républicains, d'ailleurs parce que vous regardez quand même que la majorité des Républicains au niveau national réagissent contre cet avis-là.
03:00Il se trouve qu'il est président à ce moment-là.
03:02Vous ne les appelez pas à vous rejoindre ? Les Républicains qui seraient choqués, vous ne les appelez pas à vous rejoindre ?
03:08C'était déjà le cas. S'ils partagent sur un certain nombre de sujets les valeurs portées par le président de la République et d'ailleurs ils ont voté un certain nombre de lois, c'est très bien.
03:16Il faut le pluralisme. Il y a de l'extrême-droite à l'extrême-gauche. Aujourd'hui, l'extrême-droite et l'extrême-gauche sont un peu plus fortes, mais ça a été le cas à d'autres périodes de notre vie politique.
03:28Souvenez-vous, pendant la 4ème République, vous aviez 25 à 30% pour l'UDR qui était quand même très marqué, très conservatrice et vous avez le PC qui était à 30%.
03:37On revit une période comme ça. Il faut juste s'en souvenir. On ne va pas remonter non plus aux années 30 où on a vécu des périodes comme ça.
03:45Il faut s'en souvenir et que les gens aujourd'hui n'ont pas cette culture historique. Notre éducation à l'école a perdu un petit peu ce devoir de transmission et d'information.
03:58Il faut se souvenir de ces périodes-là.
04:007h49 sur France Bleu Périgord et France 3. Notre invité ce matin, c'est Benoît Guillet, président du MoDem en Dordogne. Il répond à vos questions. Louis de Bergeron.
04:08On commence à avoir des noms de candidats qui arrivent chez vous. Vous savez qui seront les candidats dans les 4 circonscriptions de Dordogne ?
04:16Vous savez, dans cette période-là, le bon candidat, c'est celui déjà qui se porte à la candidature.
04:21Pour se préparer à une campagne qui est très difficile, très courte et où on nous annonce des défaites, bien sûr qu'il y a des candidats à la candidature.
04:29Comme ça s'est produit déjà en 2022, les candidatures ont été étudiées, proposées au niveau local, étudiées au niveau national.
04:39Je ne sais pas exactement la date. Il va y avoir des vagues. Il y en a déjà qui ont annoncé leur candidature.
04:44Je pense que Jean-Pierre Cuvertafon, naturellement, sera candidat sur la troisième et sera validé au niveau national.
04:49Il n'est pas encore validé, ce que vous nous dites ?
04:51Il y a des procédures. Vous savez, puisqu'on est dans la majorité, il y a des réunions de concertation entre les leaders de la majorité à Paris.
04:58Et comme ça s'est produit en 2022, il y aura certainement une première vague qui comprendra naturellement un certain nombre de candidats sortants qui seront reconduits.
05:06Et puis après, petit à petit, il y a une répartition entre les différentes composantes de la majorité.
05:12Il y a des candidats qui sont présentis, qui font plus ou moins l'unanimité au local et qui vont être validés au niveau national.
05:17Et d'autres pour lesquels il y a plus de débats. Je ne vous rappellerai pas les précédents à 2017 et 2022.
05:23Donc ce soir, nous, au MoDem, on a un conseil national qui va permettre de trancher un certain nombre,
05:29et surtout de donner un certain nombre de lignes directrices où il faudra essayer de s'aligner,
05:34même si on a des candidats sur certaines circonscriptions qui ne sont pas retenus.
05:38Il faudra l'accepter. On a déjà vécu ça par le passé.
05:41Mais je dirais que d'ici demain soir, une bonne partie des candidats seront connus.
05:45En tout cas, vous, vous n'êtes pas candidat ?
05:46Non.
05:47Merci beaucoup Benoît Guillet, président du MoDem en Dordogne.
05:51Merci d'être venu sur France Bleu Périgord ce matin.
05:55Bonne journée.

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