Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir le Front populaire proposé par les partis de gauche fait débat autour de la figure de Jean-Luc Mélenchon.
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00:00 J'aimerais bien qu'on en parle de ce bloc de gauche parce que comme l'a dit très justement Gilles-William Goldnadel tout à l'heure en première heure,
00:05 ce bloc de gauche, alors pour, je vais prendre votre, comment dirais-je, parallèle tout à l'heure Raphaël,
00:11 vous disiez que certains médias se gardaient de parler de certaines choses,
00:15 effectivement, on trouve assez normal que Madame Tondelier avec Monsieur Fort, Monsieur Bonpart,
00:24 tout cela ensemble forme un bloc de gauche assez efficace, je parle sous votre contrôle parce que je crois que l'idée c'est de mettre un candidat unique,
00:32 donc exactement comme du temps de la NUPES en 2022 dans chaque circonscription,
00:36 c'est-à-dire qu'on va avoir ce bloc de gauche qui va être imparable, qui va être en acier trempé, et alors qu'est-ce qui se passe ?
00:42 On oublie les outrances de Rima Hassan, on oublie l'antisémitisme affiché de LFI pendant la campagne,
00:51 pendant les émeutes à Sciences Po et dans les grandes écoles, Jean-Christophe Gallien ?
00:56 Oui, on est en mode survie, c'est encore une fois des gens qui ont compris,
01:00 alors après on peut être d'accord ou pas avec eux sur le terrain de l'esprit politique,
01:06 mais là en l'occurrence ils sont en mode combat, donc le terrain prime, le maintien et la capacité même peut-être d'étendre,
01:12 parce que rappelons-nous qu'en 2022 ils ont fait un meilleur score au final en termes de députés tous les uns et les autres réunis,
01:18 alors qu'en nombre de voix par rapport à la précédente législative,
01:22 donc ils savent très bien qu'il y a une possibilité de performance là pour le coup,
01:26 parce que le centre, ils le savent, va avoir des grandes difficultés, risque de s'effondrer,
01:30 donc sur leur marché électoral à eux, il y a de la performance politique possible,
01:33 et là ils font table rase de tout, exit M. Glucksmann, exit tout ce qui a été fait,
01:38 on reprend les rênes par ceux qui ont l'argent dans les partis, ceux qui dirigent les partis,
01:43 M. Ford, M. Mélenchon dans la coulisse avec ses amis, Mme Pannot, M. Bonpart qui sont là pour négocier,
01:49 Ruffin qui, même s'il a inventé le Front Populaire, il est un peu lui satellisé,
01:54 on est dans quelque chose qui veut être efficace, vous avez raison, et qui pour le coup est cynique en effet,
01:59 est très cynique de ce qui s'est passé pendant la campagne des européennes,
02:01 mais pour le coup veut être efficace, et risque d'être très efficace pour le coup, très concrètement sur le terrain.
02:05 Avant de passer la parole à Raphaël Stainville, je voudrais qu'on écoute Olivier Ford justement sur ce sujet.
02:11 Non, il y avait la dernière fois une forme d'évidence,
02:15 il était celui qui avait la force principale au sein d'une gauche qui cherchait à s'unir pour faire face et pour faire affront.
02:22 Dans l'élection européenne, vous avez eu une force qui a été la force principale, qui était la force socialiste,
02:28 et donc il n'y a pas de logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat.
02:33 Et j'ajoute que dans la période récente, je pense à la période des élections européennes,
02:39 il y a certains mots qui sont restés à travers de ma gorge.
02:42 Donc Olivier Ford, il y a des mots qui lui sont restés à travers de la gorge,
02:47 il n'empêche que cet accord existe, et qu'on propulse qui ?
02:52 Olivier Ford dit "C'est pas Mélenchon qui est arrivé en tête des européennes, en l'occurrence c'est Glucksmann,
02:57 donc ça va être Glucksmann, Glucksmann qui lui, Raphaël Stainville, propose Laurent Berger."
03:02 Alors on a du mal à suivre.
03:03 Le grand perdant dans cette histoire, de cette dissolution, c'est Raphaël Glucksmann,
03:09 qui a vu finalement son score effacé par cette dissolution,
03:14 ses exploits, ou son calendrier en vue de 2027 explosé par ces nouvelles élections,
03:21 qui le privent de ce leadership sur cette gauche en reconstruction.
03:27 Donc là on voit très bien la manière dont finalement Olivier Ford reprend la main,
03:32 et écarte celui qui commençait à montrer des ambitions qui lui étaient préjudiciables.
03:38 - En 10 secondes Jean-Christophe Gallien.
03:40 - Oui, c'est le retour de ceux qui détiennent les clés des partis politiques,
03:43 et même si Mélenchon, M. Ford, dit qu'il n'est pas là, il est à la manœuvre côté LFI,
03:48 et on aura une répartition verrée des circonscriptions qui sera très propre, très égalisée.
03:53 - On revient à ce qu'on appelle la popole chez nous.