Déguerpissement de l'abattoir de Port-Bouet: Causes et conséquences

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Transcript

00:00Déguerpissement à l'abattoir de Portbouy, nous vendons des moutons mais nous ne sommes

00:10pas moutons. Le samedi 1er juin dernier, des violents heurtent ont éclaté à l'abattoir de

00:15Portbouy suite à l'opération de déguerpissement du parc Abétaille. Des scènes de violences

00:19constatées lors de cette opération avec plusieurs dégâts matériels dans des véhicules et engins.

00:25Les acteurs du parc Abétaille disent ne pas comprendre ce qui s'est passé ce jour pour

00:29en arriver là. Ils témoignent des faits de ce jour en accusant des délinquants qui ont

00:34profité de la situation pour semer le désordre à l'abattoir.

01:00Le directeur de l'abattoir n'est pas là actuellement, il est parti. Il est venu faire une réunion avec nous il n'y a même pas un mois.

01:07Il nous a dit qu'il devait nous envoyer à Djamé, le coin faisait 17 hectares ou bien 22 hectares je crois.

01:12Le métro d'Abidjan a pris 10 hectares dedans. Donc le reste qui reste là, ça ne peut pas prendre tout le monde.

01:17Mais ils allaient nous laisser ici juste après la tabaski et on allait partir.

01:22Mais tout le monde n'a qu'à rester dedans, c'est ce qu'il nous a dit. Il ne faut pas que des animaux sortent de dehors.

01:26Parce que le ministre Bakouba a dit, s'il voit un seul animal dehors, ils vont nous déguerpir.

01:31On a dit oui, on a compris. Donc on était là. Un matin, on voit ce cargo qui est garé.

01:36On nous donne 48 heures de quitté. Un parc comme ça là, on n'a qu'à quitter 48 heures.

01:41Donc bon, les gens sont sortis aller vers l'école Abidjan. Les gens, c'est une manifestation quoi.

01:46Là, mécontentement, ils sont partis. Bon, on était là, on était là.

01:50Les commerçants en tout cas, ils étaient en train de surveiller les bétails.

01:53Nous, on surveillait nos bétails. Nous, on ne peut pas laisser nos bétails pour aller brûler les camions de corabie.

01:57Nous-mêmes là, nous venons des moutons, nous on n'a qu'à aller brûler les voitures de corabie.

02:01On n'a pas qu'à faire ça. Tu ne peux pas laisser ton parc avec tes animaux, ton bien, pour aller brûler les camions de corabie.

02:07Donc il y a des petits vagabonds qui sont venus. Ils ont profité de la situation.

02:11Ils ont brûlé les voitures de corabie. Ils avaient envoyé un pouclet. Ils ont brûlé.

02:15Dès qu'ils ont fini de pouer, ils ont envoyé des renforts, lancé des acrymogènes.

02:19Tous les moutons sont dispersés. Moi-même qui te parle, j'ai perdu plus de 10 moutons.

02:23Ils nous ont donné des parcs à Djamé. Quand tu arrives à Djamé, on mesure la place, on te donne, tu payes.

02:28Toi-même, tu vas acheter tes bois, tu viens faire ton parc.

02:30Ce n'est pas qu'ils ont déjà fait des parcs où nous, on doit déménager, aller rentrer dans les parcs.

02:34Nous, on est allés, on nous a donné des places. Tu vois, on mesure la place, on te donne, tu payes, on te donne ton reçu.

02:40Tu vas maintenant payer, acheter bois, prendre un musée et venir faire ton parc.

02:44Les commerçants de bétail de l'abattoir évoquent plusieurs problèmes qu'ils rencontrent depuis le début de l'opération de la relocalisation des parcs à Djamé.

02:52Ils disent ne pas être pris en compte dans un plan global par les autorités qui les déplacent à tout moment,

02:58d'un lieu à un autre sans trouver de solution durable.

03:01On n'est pas là, on n'est pas là, ça c'est le problème.

03:03Deuxièmement, notre truc, il n'y a qu'à nous écouter.

03:06Parce que nous qui dirigeons l'avocat, il n'y a qu'à nous écouter pour mieux voir comment on peut démarrer sur le truc.

03:12Chaque fois qu'on est déplacé, chaque fois qu'on est déplacé, on ne voit pas ça.

03:16C'est important de ne pas écouter sa voix ni rien.

03:18Et puis ne se présenter pas au niveau de notre souci.

03:21Voilà ce que je peux envoyer au niveau de notre business, c'est ça.

03:26Sur le terrain, l'opération de dégrappissement du parc à Bétail s'est étendue au quartier Abattoir,

03:32une zone d'habitation qui a aussi connu la furie des machines.

03:35Les riverains disent être étonnés par ce que les autorités leur avaient dit.

03:39Que les habitations n'étaient pas concernées, mais plutôt le parc à Bétail.

03:43Je suis ici, ça fait 15 ans.

03:46Quand j'ai réveillé ma maison ici, ça fait 15 ans.

03:48Je ne savais même pas ce qui s'est passé.

03:51Je suis partie, je suis sortie.

03:54J'ai vu là-haut, voilà mes camarades qui allaient ramasser les bagages.

03:57On dit, mais il y a quoi ?

03:59On dit, demain, les machines vont venir pour casser ici.

04:07On ne sait même pas où ils ont ramassé les bagages.

04:10Voilà mes bagages, j'ai l'autre qui s'est resté là-bas.

04:13Mais il a déjà cassé.

04:15Il a dit quoi ?

04:17Je suis ici, voilà pour lui.

04:19Je ne sais même pas où il est parti.

04:21C'est là où il m'a trouvé, ici.

04:23Toutes ces personnes n'ont qu'à quitter dans 48 heures, en tout cas ce n'est pas facile.

04:27On nous a prévenu, ils sont venus nous laisser.

04:30Ils ont payé à l'école de 250 francs à la boutique en prenant le nom,

04:34au quartier.

04:35Ils ne sont pas rentrés dans plusieurs coups ici.

04:37Plusieurs personnes ont témoigné.

04:39Après ça, ils sont venus, ils ont dit qu'on ne veut plus voir les bétailles ici.

04:43Mais le quartier peut rester.

04:45Mais les bétailles ne vont pas partir à jamais.

04:48Au moins, donnez-nous une porte de sortie.

04:50Même si c'est une semaine, chacun peut arranger ses affaires.

04:53Mais dans 48 heures, tu peux faire quoi ?

04:57Ce qui est fait est fait.

05:05Ils sont venus nous casser, ils ont prévenu, mais on ne nous a même pas prévenu.

05:08Depuis samedi, ils ont commencé à lancer à Crimogel.

05:12Nos enfants sont là, nos parents sont là.

05:14On ne sait même pas où aller, on n'a même pas compris où dormir.

05:17Ils ont commencé à nous chasser.

05:18Voici tous nos barrages d'eau, on n'a même pas où aller.

05:20Partout où tu vas partir, ils vont dire que tu as donné 300.000, 206.000.

05:24On va faire comment ?

05:25Vraiment, on souffre même.

05:26Ils avaient dit qu'ils allaient casser.

05:29Ils avaient dit qu'après la fête, ils allaient casser.

05:31Ils avaient dit qu'ils allaient casser.

05:32On a dit d'accord.

05:34Ils ont commencé à casser, à rentrer dans les quartiers, sans prévenir les gens.

05:38On a dit que c'était après la fête qu'ils allaient casser.

05:40Mais on ne sait pas comment ça s'est passé.

05:42Un coup, ils sont rentrés dans les quartiers, mais en fait, rien n'est sorti.

05:45Partout où on s'en va se cacher, on vient casser là-bas.

05:47Quand on s'en va se cacher, on vient casser.

05:49On ne sait même pas où il faut aller.

05:51En tout cas, aidez-nous.

05:52On a des enfants qui sont là, mais on ne sait pas.

05:54Il est couché là-bas, il est blessé, elle est blessée plutôt.

05:56On ne sait même pas aider nous.

05:58Vraiment, on souffre dehors.

05:59Il pleut.

06:00On n'a rien même.

06:01Rien comme quelque chose à faire.

06:02Les machines continuent de casser toujours.

06:03Vous-même, vous voyez, ça continue jusqu'à l'aile.

06:06En tout cas, vraiment, on ne vous demande pas pardon.

06:11Avec ce remis ménage constaté à l'abattoir de Portboué,

06:14et du côté d'Adiame sur le nouveau site,

06:16quel impact cela aura-t-il sur la vie socio-économique ?

06:19Pour répondre à cette question,

06:21nous espérons qu'une politique préventive sera adoptée pour la suite du programme

06:25annoncé par le gouvernement.

06:28Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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