• il y a 6 mois
Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et ancien ministre du Budget et des Comptes publics, est l'invité de BFMTV ce vendredi.

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Transcription
00:00Le RN est en train de changer son projet à haute dose.
00:05Il voulait revenir sur les retraites,
00:07parce que pour l'extrême gauche, on a oublié les retraites,
00:09parce qu'on revient sur les retraites.
00:10En fait, c'est gagner plus et travailler beaucoup moins.
00:13Bon, si c'est miraculeux, ce sera évidemment totalement impossible,
00:17sinon c'est une révolution totale,
00:19et puis ça se termine dans le sang.
00:21C'est comme ça qu'en général ça se passe,
00:23quand on met un pays à bas.
00:24Sur le RN, ils n'en ont pas de projet.
00:27D'abord, j'imagine qu'ils ne savaient pas,
00:29ou ils ne pensaient pas à un instant qui est une dissolution.
00:32Ils n'avaient pas révisé leur projet,
00:34donc on le voit qu'ils font marche arrière sur les retraites.
00:37Ils font marche arrière sur d'autres sujets.
00:40Mais il y a deux ou trois mesures très puissantes
00:43et très coûteuses sur la TVA.
00:46C'est aussi assez populaire.
00:48On dit, j'ai envie de payer moins cher mon énergie,
00:50l'électricité, le gaz, les carburants, le fioul.
00:52Bon, il y a des taxes.
00:54Bon, ces taxes, elles financent l'ensemble d'un modèle,
00:57qui est le modèle social et public de la France.
01:02Dire qu'on baisse ces taxes de façon importante,
01:05c'est-à-dire qu'on baisse la TVA de 20 à 5,5,
01:08ça doit coûter à peu près 16 milliards.
01:10C'est très chiffré, je ne sais pas où on les trouve,
01:12ça coûte 16 milliards après par an.
01:15Faire en sorte qu'il n'y ait pas de cotisation
01:17sur une augmentation de salaire de 10 %, d'ailleurs,
01:20il faut peut-être demander aux entreprises
01:22si elles sont prêtes à augmenter les salaires de 10 %.
01:24On ne leur a pas demandé.
01:26Ça veut dire que derrière, en réalité,
01:27vous approverissez les entreprises,
01:29et à partir de ce moment-là, vous avez un cycle infernal.
01:32Alors, je sais bien, on ne croit plus rien.
01:34Je sais, quand je dis ça, probablement,
01:36on ne croit plus rien.
01:37On dit, mais oui, mais alors, qu'est-ce que vous avez fait, etc.
01:40Je sais bien, je fais sans arrêt,
01:43je discute beaucoup avec les Français,
01:45mais il y a quand même un certain nombre
01:47de données fondamentales qui ne sont ni de droite ni de gauche.
01:51Ça s'appelle du bon sens.
01:53Ça s'appelle l'intérêt du pays.

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