Recadrage d'Antoine Armand par Michel Barnier sur le RN: "Il faut que les débats internes restent des débats internes", affirme Eric Woerth
Eric Woerth, député “Ensemble pour la République” de l'Oise et ancien ministre, était l'invité de BFMTV ce mardi soir dans BFM Story.
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00:00Alors les ministres, là, ils viennent d'arriver, donc c'est assez logique qu'ils marquent leur territoire.
00:04Simplement, les débats internes, qui sont par principe un sujet classique de gouvernement,
00:10il faut que les débats internes restent des débats internes, ça ne peut pas se faire par presse interposée, c'est essentiel.
00:15Je crois que le Premier ministre a raison de le dire et de le faire respecter.
00:20Quant au ministre de l'Économie, je crois qu'il a raison d'ailleurs de consulter sur le sujet des finances publiques.
00:28J'imagine avec son collègue Laurent Saint-Martin, il faut recevoir tous les groupes politiques qui composent l'Assemblée nationale.
00:35On n'a pas à faire le tri. Lorsqu'on fait une tournée politique, lorsqu'on consulte les responsables politiques,
00:46on prend les responsables politiques représentés au Parlement.
00:48Mais le RN est dans l'arc républicain, selon vous ?
00:51Je ne sais pas ce que c'est, l'arc républicain.
00:53Il y a un lieu républicain, ça s'appelle l'Assemblée nationale, il y a des électeurs qui ont voté pour des députés qui leur présentent.
01:00Il est logique de consulter les groupes politiques issus de ces députés.
01:04Le Premier ministre l'a rappelé, ça ne veut pas dire qu'on partage les convictions de tous les partis politiques qui composent l'Assemblée nationale.
01:13Ce qui est troublant, c'est que Marine Le Pen demande un recadrage d'Antoine Armand et Michel Barnier s'exécute.
01:20Et même, va plus loin, appelle personnellement Marine Le Pen pour lui dire, sans doute, rassure-toi, le jeune Armand sera recadré.
01:28Donc c'est Marine Le Pen la patronne ?
01:29Ou rassurez-vous.
01:31Le Premier ministre est en train d'essayer un nouveau gouvernement, il a besoin de rodage.
01:39Sous la surveillance de Marine Le Pen ?
01:40Non, pas du tout.
01:42Il est logique que Marine Le Pen dise, on existe quand même, si vous consultez tout le monde, vous nous consultez aussi.
01:49Le Premier ministre répond assez classiquement, évidemment vous serez consulté.
01:53Ce n'est pas du tout obéir à des injonctions.