• il y a 5 mois
Le député Renaissance de Paris sortant, Benjamin Haddad était l’invité de L’Heure des Pros week-end, ce samedi 15 juin, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur un potentiel accord entre Renaissance et LR : «Je plaide pour qu’on travaille avec les Républicains. L’alternative, ce n’est pas d’un côté LFI, les alliés des antisémites et des islamistes et le Rassemblement national, qui a le même programme économique que le Front populaire. Le RN n’a pas le monopole du patriotisme».

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Transcription
00:00Mais attendez, moi, ça fait deux ans que je plaide pour qu'on travaille avec
00:02les Républicains à l'Assemblée nationale.
00:04Et d'ailleurs, on a essayé, si on veut réformer le pays en profondeur,
00:07si on veut mettre le paquet sur le régalien, si on veut faire avancer en Europe.
00:10Mais évidemment qu'il faut qu'on travaille avec les Républicains.
00:13Moi, je viens de la droite plutôt sarkoziste.
00:15Je suis libéral, je suis pour l'autorité de l'État.
00:17Je pense qu'on peut travailler avec les LR, mais je l'ai vécu aussi.
00:19Il faut quand même le dire.
00:20Et les divisions qu'on voit aujourd'hui, en fait, on les voit depuis longtemps.
00:22C'est ce que vous avez dit tout à l'heure
00:24à l'Assemblée nationale pour la réforme des retraites.
00:26Nous, on a pris tous leurs amendements sur les carrières longues, sur la pénibilité.
00:29On pourrait vous répondre la loi asile-immigration.
00:31On vous répond la loi asile-immigration.
00:34Mais moi, j'ai voté sans la moindre hésitation la loi immigration
00:37qui a été issue du compromis avec les Républicains du Sénat
00:40et qui était une loi durcie et tant mieux.
00:42Mais sur la réforme des retraites, je vous rappelle,
00:44ils avaient mis dans leur programme la réforme des retraites à 65 ans.
00:48Nous, on proposait 64 ans.
00:49On a pris leurs amendements.
00:50Ils n'ont même pas été capables de la voter.
00:52J'étais dans le bureau, je me rappelle,
00:53de ma présidente de groupe.
00:54On était en train d'appeler les uns après les autres,
00:56les députés individuellement.
00:58Un jour, on était à 35, puis 32, puis 28.
01:00À un moment, en fait, au-delà des questions de personnes,
01:02c'est des questions de lignes idéologiques.
01:04Mais moi, je plaide pour qu'on travaille avec les Républicains.
01:05Et je voudrais quand même rajouter,
01:06parce que non, l'alternative, c'est pas cette alternative mortifère
01:10entre d'un côté, LFI, les alliés des antisémites et des islamistes,
01:14et de l'autre côté, le Rassemblement national,
01:16qui a un programme économique qui est le même que celui du Front populaire,
01:20qui était pour la retraite à 60 ans,
01:23qui s'est tout autant opposé à la réforme des retraites
01:25que la France insoumise et la gauche,
01:29qui nous explique qu'il faut remettre l'ISF.
01:31Ils ont renommé ça, mais c'est l'impôt sur la fortune financière
01:35qui va faire augmenter les impôts.
01:36Non, il y a autre chose.
01:37Et monsieur Vallée, vous avez parlé des Français qui aiment la France.
01:39Moi, j'ai aucun doute sur le fait que vous aimez la France,
01:42mais vous n'avez pas le monopole du patriotisme.
01:44Il y a aussi beaucoup de gens, moi, ma famille, ma famille, la France.
01:47Vous avez raison, on n'a pas le monopole.
01:49On a vu tout le monde à rejoindre notre corps.
01:50Moi, je dois tout à la France.
01:51On s'est intégrés, on s'est associés.
01:53C'est la racine de notre engagement.
01:55Et il y a des gens qui aiment la France et qui veulent que la France soit forte
01:58en Europe et influente en Europe, qui veulent continuer à réformer notre pays,
02:01qui veulent continuer à être un pays ouvert, qui a confiance en lui,
02:05qui se tourne vers l'avenir et qui refuse cette alternative.
02:08On peut pas avoir la même ambition avec des réformes différentes.
02:10On peut être patriotique, mais personne n'a le monopole du patriotisme.
02:14Juste sur la réforme des retraites.
02:15Attends, attends Alexandre.
02:17Sur la réforme des retraites,
02:17ma mère a commencé à travailler à l'âge de 14 ans.
02:19Vous trouvez légitime qu'aujourd'hui, à l'âge de 60 ans, elle travaille encore ?
02:22Elle a été cassée par le travail.
02:23C'est pas 60 ans pour tout le monde, c'est 60 ans pour ceux qui sont brisés
02:27par le travail.
02:28Et c'est 62 ans pour la justice sociale corporelle.
02:3164 ans, M. Haddad, vous avez obtenu cette réforme par le 40-3.
02:36Ce qui n'est pas très démocratique.
02:37Oui, parce qu'on n'a pas réussi à travailler avec les Républicains qui avaient mis 65 ans.
02:39Nous, on respectera le Parlement si M. Bardella est à Matignon.
02:43Mais sur la réforme des retraites,
02:45Oui, mais ensuite on avance, les amis.
02:46Vous savez très bien que dans le cas de pénibilité ou de carrière longue,
02:50ça ne va pas jusqu'à 64 ans.
02:51Et vous le savez.
02:52Et d'ailleurs, c'est même des amendements qu'on avait pris de M. Pradié.
02:56On avait négocié avec M. Pradié, LR,
02:58qui après, finalement, a disparu.
03:00Donc à un moment, c'est un moment aussi de responsabilité.

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