TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00Je me disais juste avant la pause, c'est un témoignage dingue que vous nous proposez aujourd'hui, vous avez écrit ce livre « Comment j'ai échappé au malheur ».
00:11Et alors votre histoire elle est absolument incroyable, parce que vous dites que vous avez échappé au malheur, c'est-à-dire que vous avez vécu un deuil.
00:16Et vous avez échappé au malheur grâce à Jean-Jacques Goldman.
00:20Oui exactement, mais pas par ses musiques, Jean-Jacques Goldman vraiment.
00:25Ah non mais c'est une histoire de dingue qu'on va vous raconter.
00:27Non mais c'est vrai que certains journalistes ont dit que ça dépasse l'entendement, mais c'est la vérité, d'autant plus que Jean-Jacques Goldman est vivant.
00:34Je ne me permettrais pas de raconter des histoires, c'est mon huitième roman, c'est la première fois que j'écris à la première personne.
00:41J'ai mis trente ans pour me décider d'écrire ce livre.
00:45Et c'est un livre qui mêle à la fois une histoire réelle, un peu le surnaturel.
00:51Le surnaturel, Jean-Jacques Goldman.
00:55Vous avez raison de le préciser, ce n'est pas les chansons de Jean-Jacques Goldman, c'est Jean-Jacques Goldman lui-même.
00:59Mais c'est une dingue cette histoire.
01:00Est-ce que vous pouvez nous raconter d'abord comment commence cette histoire ?
01:04Je crois que vous avez perdu votre sœur.
01:06Oui, elle avait trente ans.
01:07C'est un moment extrêmement douloureux.
01:09Elle est allée à la maternité avec son bébé.
01:12Et puis elle a fait 41 filles, ils l'ont opérée et elle est parvenue.
01:19Donc c'était un travail considérable.
01:22C'est terrible quand vous partez avec votre sœur.
01:25Ma sœur est née, c'est elle qui m'avait tout appris.
01:27Vous avez un lien particulier avec elle.
01:29C'était ma personne, absolument.
01:30C'était la personne qui m'aimait le plus, que j'aimais le plus.
01:33Et donc ça a été un travail considérable de rester en vie.
01:37Mais d'abord, la première des choses que j'ai faites, ne pas rentrer dans l'icône du deuil.
01:42J'ai refusé toutes les effusions, les gens qui se jetaient sur moi, les gens noirs, les cousines.
01:48Des cousines qui venaient de loin, toutes en noir, etc.
01:52Ah, les gens en noir, habillés en noir, d'accord.
01:54Qui portaient le petit peu d'or quand même.
01:57Non, mais les gens habillés en noir qui venaient, etc. pour me prêter assistance.
02:04Donc, je suis après l'enterrement où je ne suis pas allée d'ailleurs.
02:09Vous êtes allée à l'enterrement de votre sœur, pourquoi, Annick ?
02:11Parce que j'ai vraiment, j'étais pas dans le déni, j'ai refusé.
02:16J'ai refusé.
02:17D'ailleurs, j'avais l'impression d'être rentrée dans un bloc de glace
02:20quand mon beau-frère m'a annoncé ça, son mari.
02:23Elle s'appelait Monica Benelli, elle était médecin, dermatologue.
02:27On avait visité trois jours avant son cabinet, vers Saint-Lazare.
02:33Et donc, quand il s'est avancé vers moi avec les deux bras tendus, j'ai compris.
02:39Et j'ai compris surtout qu'il fallait, surtout que j'évite de rentrer là-dedans.
02:45Donc, je me suis habillée en rouge et je suis allée au bon marché.
02:51J'habitais rue du Cherche-Midi.
02:53Et j'ai acheté des cassettes à l'époque, à la fin des années 80.
02:56C'était il y a longtemps.
02:58Jean-Jacques Goldman était une star incroyable.
03:01Et j'ai acheté...
03:03Et quoi Jean-Jacques Goldman ?
03:04Justement, pas du tout, j'ai pas choisi Jean-Jacques Goldman.
03:06Annick, pour que ceux qui nous regardent comprennent de quoi on parle.
03:08C'est-à-dire que vous avez un lien particulier avec votre sœur.
03:10Elle vous a quasiment élevée.
03:12Elle meurt subitement.
03:14On n'était pas à ce point-là.
03:16C'était votre grande sœur.
03:18Elle m'a tout appris.
03:20C'est pour ça que je me permettais d'employer ce terme-là.
03:23Annick, vous la perdez du jour au lendemain.
03:25Elle part à la maternité.
03:27Vous refusez d'aller à son enterrement parce que c'est trop pour vous.
03:29Et vous nous dites...
03:31Et c'est là qu'intervient Jean-Jacques Goldman.
03:33Vous nous dites, pour surmonter ce deuil,
03:35je m'habille en rouge, pas en noir justement.
03:37Et je vais acheter des cassettes.
03:39Mais pourquoi Jean-Jacques Goldman ?
03:40Non, il n'est pas intervenu tout de suite.
03:42Ce n'est pas lui qui est intervenu.
03:44Je vais essayer d'être le plus claire possible.
03:46En fait, je suis allée au bon marché.
03:50J'ai acheté plein de cassettes.
03:52Avec un Walkman.
03:54J'avais un Walkman rouge.
03:56J'avais mis plein de cassettes.
03:58Et puis, je suis tombée sur une chanson.
04:00Elle s'appelait Confidentiel.
04:02Je voulais simplement te dire que ton visage et ton sourire
04:04resteront près de moi sur mon chemin.
04:06Je resterai une petite lumière.
04:08Une petite lumière qui ne s'éteint pas.
04:10Enfin, tout le monde connaît cette chanson.
04:12Je ne sais pas si tout le monde la connaît.
04:14Et tout d'un coup, mon chagrin a eu une voix.
04:18Et j'ai dit, bon, j'ai écouté en boucle.
04:20Ça a duré 3 jours, 4 jours, 5 jours.
04:22Cette chanson, cette chanson, cette chanson.
04:24Jusqu'à l'évanouissement pratiquement.
04:26Et puis, il fallait que je sauve ma mère.
04:30Elle a perdu sa fille aînée.
04:32Donc, il fallait que je reste en vie.
04:34Donc, j'ai continué à l'écouter.
04:36Et je descends de chez moi.
04:38Et là, je le trouve dans sa voiture.
04:40Il avait une voiture gris foncée.
04:42Vous trouvez qui dans la voiture ?
04:44Jean-Jacques Goldman ?
04:46Jean-Jacques Goldman.
04:48En vrai.
04:50A Paris ?
04:52A Paris, rue du Cherchemidi, au numéro 100.
04:54Il est passé.
04:56Et vous y voyez un signe ?
04:58Non, la première fois, non.
05:00J'ai dit, bon.
05:02Une semaine plus tard,
05:04je l'ai trouvé boulevard Montparnasse.
05:06Bon.
05:08Une semaine plus tard, je conduisais,
05:10je tourne la tête, champ de Mars.
05:12Mais vous êtes sûre que c'était bien lui, Annick ?
05:14Ah non, non.
05:16Je peux vous assurer que c'est lui
05:18parce qu'il l'a même dit quand on m'a...
05:20Il vous voyait, lui, ou pas ?
05:22Non, bien sûr qu'il me voyait.
05:24Après, je vais vous raconter la suite.
05:26À un moment, il s'est dit, c'est dingue.
05:28Elle me suit.
05:30Non, parce que j'étais avant lui à chaque fois.
05:32Et après, on s'est vus.
05:34Vous l'avez croisé combien de fois en un an ?
05:36En un an, j'ai dû le croiser peut-être dix fois.
05:38Ah, quand même !
05:40Quand avez-vous parlé à Jean-Jacques Goleman,
05:42la première fois ?
05:44Alors après,
05:46Norbert Mensoussan, qui travaillait pour Patrick Sabatier,
05:48que je connaissais un peu,
05:50je lui raconte mon histoire.
05:52Je lui ai jamais dit que j'avais perdu ma soeur.
05:54Je ne lui ai dit ça à personne.
05:56Et il m'a dit, si tu veux, tiens, viens.
05:58Il y a un truc sur Coluche, etc.
06:00Viens, etc.
06:02Je lui ai dit, je vais te le présenter.
06:04Et il me présente.
06:06Et Goleman, il me regarde et il dit...
06:08Je lui ai dit, je te présente ma petite cousine.
06:10Elle s'appelle Annick.
06:12Avec Annick, c'est une longue histoire.
06:14Jean-Jacques Goleman, les premiers mots
06:16qu'on vous voyait,
06:18il vous a reconnu.
06:20Il m'a reconnu.
06:22J'ai dit, là, ça commence à être un peu bizarre.
06:24Je voyais qu'il me regardait.
06:26Il avait un peu peur de moi.
06:28Il avait un peu peur.
06:30On ne s'est jamais dit que vous étiez un fan.
06:32Non, mais il me voit.
06:34Il me voit comme ça.
06:36Il me regardait. Il ne regardait que moi.
06:38J'étais toute jeune. Qu'est-ce que je pouvais lui faire ?
06:40Bref.
06:42Je vais au concert.
06:44Au bout d'une demi-heure, trois quarts d'heure,
06:46le concert, ce n'est pas mon truc.
06:48La promiscuité,
06:50il y avait trop de monde.
06:52Ce n'était pas mon truc. Je m'en vais.
06:54Je dis à mes amis,
06:56j'étais avec un couple d'amis
06:58et j'ai remis, j'ai dédié le livre.
07:00Je vais avec...
07:02Je lui dis, écoute, on rentre à Paris.
07:04Je suis désolée, j'adore Goldman.
07:06Mais là, ça suffit.
07:08Que s'est-il passé, Annick ?
07:10Je vais directement. On s'en va.
07:12Je commande un.
07:14Le garçon qui conduisait
07:16dit, je veux manger quelque chose.
07:18Je dis, je veux rentrer.
07:20On y va. On trouve un restaurant
07:22tout au bout de...
07:24Et là, il y avait Jean-Jacques Goldman.
07:26Il est sorti de scène.
07:28Il a dit, moi aussi, j'arrête.
07:30Ça va être mieux que ça.
07:32Le dernier restaurant,
07:34je vous jure que c'est vraiment
07:36le dernier restaurant de Troyes.
07:38On s'assoit, je commande à manger.
07:40Je vais aux toilettes.
07:42Environ 45 minutes après,
07:44je remonte
07:46et je me cogne
07:48épaule contre épaule contre Jean-Jacques Goldman.
07:50C'est une dinguerie.
07:52Je vous le jure.
07:54Ça s'appelle les synchronicités.
07:56Jean-Jacques Goldman.
07:58Ça prend cette forme-là
08:00parce qu'en fait...
08:02Incroyable.
08:04Tout a du sens, là-dedans.
08:06Au moment où il y a la mort
08:08de sa sœur, qui est hyper importante pour elle,
08:10elle achète les cassettes, elle écoute Jean-Jacques Goldman,
08:12elle tombe sur ce truc-là, il y a une chanson
08:14qui lui parle.
08:16Jean-Jacques Goldman devient le média, le vecteur.
08:18Il est pour rien.
08:20Vous avez des nouvelles à Jean-Jacques Goldman
08:22ou c'est fini, là ?
08:24Là, il a eu un sursaut.
08:26Je ne peux pas vous dire.
08:28Il a dû avoir peur.
08:30Ça ne s'arrête pas là.
08:32Lui, ça lui tombe sur le coin de la figure.
08:34Lui, ça ne s'arrête pas là.
08:36Là-dessus, je retourne à ma place.
08:38Les 3 amis étaient verts
08:40quand je leur ai dit...
08:42Ça s'est arrêté quand ?
08:44Juste cette phrase-là.
08:46Il y a Michael Jones qui vient direct
08:48et il me dit
08:50je veux te voir, va t'asseoir.
08:52J'ai quoi ? Il me dit Jean-Jacques, t'attends.
08:54Alors, je vais le voir et il me regarde
08:56comme ça et il me dit
08:58assieds-vous. Assieds-toi d'ailleurs.
09:00Il m'a tutoyée. Assieds-toi. Je m'assois
09:02et il ne me parle pas. Il reste de profil
09:04comme ça, il ne me dit pas un mot.
09:06J'ai eu l'impression que c'était un message de votre soeur.
09:08Non, je me suis dit
09:10pourquoi il me fait venir ?
09:12Il ne veut pas me parler.
09:14Pour être sûre que...
09:16Dans un coin, la crise.
09:18Ça a bien se passé.
09:20C'est moi qui vais lui dire un truc
09:22que je n'aurais pas dû lui dire
09:24et qui l'a mis vraiment très en colère.
09:26Je lui ai dit est-ce que vous êtes
09:28le frère de Pierre Goldman ?
09:30C'était la phrase qu'il ne fallait pas dire.
09:32Et après, on a parlé
09:34d'autres choses
09:36et je suis restée
09:3810-12 minutes puis je lui ai dit vous savez maintenant
09:40je m'en vais et après je l'ai revue.
09:42Je vais vous laisser découvrir dans le livre quand même.
09:44Ça s'appelle comment j'ai échappé au malheur.
09:46L'histoire est dingue.
09:48Incroyable, ça n'arrive pas à tout le monde.
09:50Vous n'avez plus de nouvelles de Jean-Jacques Goldman ?
09:52Ça a duré un an.
09:54C'est le temps du deuil.
09:56Un an, j'ai été protégée
09:58absolument tout le temps.
10:00Ça a duré un an.
10:02Merci beaucoup.
10:04Merci Annick Pérez pour ce témoignage.
10:06Comment j'ai échappé au malheur.
10:08Merci beaucoup.