• il y a 5 mois
Emmanuel Macron a participé ce jeudi 18 juin à une cérémonie de ravivage de la flamme au Mont-Valérien, pour commémorer l'appel du 18-Juin par le général de Gaulle. Lors de ce déplacement, il a rencontré des écoliers. L'un d'eux l'a alors interrogé en lui demandant si Gabriel Attal est "son petit frère". En souriant, le chef de l'État a répondu: "Non, mais ça pourrait être mon petit frère". Avant d'ajouter: "C'est mon Premier ministre. C'est quelqu'un qui est avec moi depuis le début. C'est un peu mon petit frère".

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Transcription
00:00C'était hier, le président Emmanuel Macron est au Mont-Valérien pour les commémorations de l'appel du 18 juin.
00:04Le président en profite pour faire un bain de foule. Et là, il est interpellé par un petit garçon. Regardez.
00:09C'est un peu mon petit frère, dit Emmanuel Macron aussi de Gabriel Attal. C'est vrai que c'est assez peu commun de parler de son Premier ministre de cette façon.
00:34On est très loin de Nicolas Sarkozy qui qualifiait François Fillon de son collaborateur.
00:39Alors moi, je me suis demandé ce qu'il y avait derrière ce langage, derrière ce vocabulaire.
00:42J'ai posé la question au politologue Benjamin Mourel et il a un avis assez tranché sur la question. Écoutez.
00:48C'est une phrase qui peut en effet apparaître étonnante parce qu'elle tend à minoriser le rôle pourtant moteur du Premier ministre dans cette campagne,
00:57en d'une certaine façon l'infantilisant. C'est donc une façon de reposer son autorité, de réimposer son leadership et in fine de ramener le Premier ministre au second rang comme étant en fait un exécutant, voire même un enfant.
01:14Alors moi, j'avais envie d'avoir votre avis sur la question, notamment toi, Mathieu. Est-ce que tu vois ça comme paternaliste infantilisant ou est-ce que tu vois ça plutôt comme une preuve d'affection ?
01:22Parce que je sais que certaines personnes l'ont aussi vu comme ça.
01:24Les deux ne sont pas forcément incompatibles. Mais ce que vont retenir les Français, c'est surtout le côté infantilisant. Je pense que c'est une étiquette dont Gabriel Attal se serait bien passé à la fois parce que c'est vrai que ça le minorise, comme vient de le dire Benjamin Mourel dans cet extrait.
01:36Et puis en plus, en ce moment, la personnalité d'Emmanuel Macron n'est pas très populaire, c'est le moins qu'on puisse dire. Et donc c'est le même. Si c'est mon petit frère, c'est le même. Lui, il n'en veut pas, Gabriel Attal.
01:44Je vous propose de terminer justement en regardant la réaction de Gabriel Attal lorsqu'il a appris qu'il avait été qualifié de petit frère d'Emmanuel Macron.
01:55Il a dit quoi ?
01:57Il a dit que j'ai tellement travaillé avec lui qu'il s'est retrouvé à être petit frère.
01:59Est-ce que vous avez parlé de moi ?
02:01Oui.
02:03Est-ce que vous avez dû lui raconter des choses ?
02:05Non.
02:09Il ne répond pas vraiment.
02:11Gabriel Attal qui ne dit pas grand-chose mais qui semble quand même assez surpris.

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