C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Là, votre mesure phare, c'est ce SMIC à 1600 euros.
00:03Nous, on aimerait tous... Moi, je l'avais même dit,
00:06je rêverais que les Français...
00:08qu'il y ait un salaire minimum pour les Français,
00:10et qu'il soit même au-dessus de 1600 euros.
00:12Moi, c'était mon rêve, parce que je suis persuadé
00:14que plus il y aura des personnes qui gagneront bien leur vie,
00:16plus le pays va avancer.
00:18Mais on le sait bien que le SMIC à 1600 euros,
00:20vous savez bien que ça va créer du chômage, mais comme jamais !
00:22Ça veut dire que le chômage ne va pas repartir à la hausse,
00:24il va repartir à la super hausse !
00:26Raymond, vous voulez poser une question ?
00:28Moi, je veux poser une question
00:30que personne n'arrive à me répondre.
00:32Moi, je suis comme Cyril, j'aimerais bien que les gens
00:34touchent 2000, 2005. Le SMIC,
00:36ce serait formidable. Le SMIC à 1600, ce serait formidable.
00:38Ensuite, il y a l'autre problème.
00:40D'abord, les charges patronales, comment feront les entreprises
00:42pour survivre avec la concurrence européenne ?
00:44Mais il y a un autre truc qui me passe par la tête,
00:46c'est que je me dis, celui qui est à 1600,
00:48est-ce qu'il va accepter de rester à 1600 du coup ?
00:50Ou il va vouloir être à 1700, 1800, 1900 ?
00:52Et l'effet contrecoût que...
00:54Personne ne peut me répondre.
00:56Quand on a le SMIC, on a certaines aides.
00:58On a l'APL, on a les allocations familiales,
01:00on a les primes de Noël, les primes d'activité,
01:02les primes de rentrée scolaire, plein de primes.
01:04Du coup, si on est à 1600, est-ce qu'on touche encore ces primes-là ?
01:06Et celui qui est à 1600 et qui ne touchait pas ces primes-là,
01:08puisqu'à 1600, 1700, on ne touche pas ces primes-là,
01:10est-ce qu'il faudra reverser des primes
01:12à celui qui touche
01:141600, 1700 ?
01:16Parce que si on enlève la prime,
01:18tu augmentes le SMIC pour augmenter les primes
01:20que les gens touchaient, ça revient au même.
01:22Si on enlève 200 euros de prime pour rajouter 200 euros de salaire,
01:24ça revient exactement au même. Vous pouvez me répondre ?
01:26Très intéressant, justement,
01:28sur cette question-là, parce que la réalité,
01:30c'est que la prime d'activité, tout le monde ne la touche pas
01:32quand on est payé au SMIC. Moi, j'étais à la prime d'activité.
01:34Quand j'étais payé au SMIC, je travaillais dans la restauration rapide.
01:36J'étais payé au SMIC, j'avais le droit
01:38à la prime d'activité. Malheureusement,
01:40ou heureusement, je dirais plutôt heureusement,
01:42je me suis paxé.
01:44Sauf que ma compagne gagnait 2000 euros net.
01:46Résultat, ma prime d'activité, elle a sauté.
01:48La réalité, c'est qu'elle n'est pas indexée sur le salaire,
01:50elle est indexée sur les revenus du ménage.
01:52Aujourd'hui, elle est profondément injuste.
01:54Aujourd'hui, parce qu'on a un compagnon ou une compagne
01:56qui gagne un peu plus,
01:58la prime d'activité peut sauter.
02:00Je ne veux pas qu'il y ait ces primes,
02:02ces primes-là doivent cesser.
02:04On doit permettre à ce que les travailleurs vivent de leur travail,
02:06de leur salaire, et pas qu'ils soient obligés d'aller chercher des primes.
02:08Il y a un deuxième sujet.
02:10Il n'y a pas que la prime d'activité,
02:12il y a plein d'autres primes.
02:14Elle est profondément injuste.
02:16Si on les touche encore quand on a le 6,
02:18il faut expliquer aux gens qui sont à 1 600 aujourd'hui,
02:20qui vont aussi avoir les primes.
02:22Où vous allez trouver tout le budget ?
02:24Pour donner des primes à tout le monde ?
02:26Comment financer ?
02:28Ne restez pas que sur la prime d'activité.
02:30Allons sur les questions de financement.
02:32300 milliards,
02:34vous allez les trouver où, Léon Desfontaines ?
02:36Moi, personnellement,
02:38je ne peux pas vous les prêter, je ne les ai pas.
02:40J'aurais bien voulu, parce que je vous aime bien en plus.
02:42Mais là, je ne peux pas.
02:44C'est un vrai sujet.
02:46Mais aujourd'hui,
02:48on voit que les 500 plus grosses fortunes françaises,
02:50elles ont vu leur capital, leur patrimoine
02:52passer de 570 milliards à 1170 milliards
02:54en l'espace de 7 ans.
02:56Depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir.
02:58Nos salaires, nos pensions de retraite,
03:00elles n'ont pas augmenté autant.
03:02La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron a mené une politique
03:04en faveur des plus grosses fortunes.
03:06Moi, je le dis, des pauvres et des riches,
03:08il y en aura toujours.
03:10Ce qu'il faut, c'est rééquilibrer.
03:12Donc, il faut rééquilibrer tout ça.
03:14C'est ce qu'on propose. On propose d'avoir une meilleure redistribution
03:16des richesses, pour permettre
03:18notamment aux travailleurs et aux retraités
03:20de pouvoir vivre au décemment.
03:22C'est juste cette question-là qui m'est posée.
03:24Léon Desfontaines, c'est le rêve
03:26de tout le monde, ça. Comme je vous l'ai dit,
03:28moi, j'aimerais tellement que tous les Français gagnent minimum
03:303 000 euros par mois. Mais vraiment,
03:32ça serait le monde idéal.
03:34Vous êtes plus Front Populaire que le Front Populaire.
03:36Je le sais.
03:38Mais vraiment, c'est ce que j'avais dit.
03:40J'avais dit que j'aimerais un salaire minimal.
03:42J'aimerais que tous les Français qui travaillent
03:44aient un salaire minimal. Je ne peux pas
03:46entendre, moi, qu'il y ait des Français qui
03:48travaillent de 8h du matin à 18h
03:50le soir, et bien le 10 du mois,
03:52ils n'ont même pas 10 euros pour faire manger
03:54leurs enfants. Et ça, je suis complètement d'accord.
03:56C'est inadmissible. Dans le monde dans lequel on est
03:58aujourd'hui, il y en a de plus en plus.
04:00C'est vraiment un énorme problème.
04:02Mais, avec votre programme,
04:04vous le savez bien,
04:06si le Front Populaire arrive demain
04:08et fait toutes ces mesures,
04:10toutes les personnes les plus aidées, tous les plus riches
04:12de France vont partir. C'est sûr et certain.
04:14Et donc, comment vous allez faire ?
04:16Parce que s'il n'y a plus de riches, vous faites comment ?
04:18Elle est importante, quand même, la question.
04:20On nous disait ça. On nous disait pareil.
04:22On nous disait pareil en 1981.
04:24A chaque fois, la veille du Front Populaire,
04:26même en 1936, on disait pareil.
04:28On disait, les grandes fantines vont partir.
04:30Elles vont arrêter d'investir en France.
04:32Moi, je dis, il faut mettre en place du protectionnisme parallèlement.
04:34Des usines qui ferment en France
04:36et qui vont être délocalisées autre part dans le monde
04:38pour réimporter les produits en France,
04:40ils n'auront plus accès au marché français comme ça, aisément.
04:42Il faut remettre du protectionnisme aussi.
04:44Il faut protéger nos usines,
04:46permettre d'aider aussi, j'insiste là-dessus,
04:48nos petites et nos moyennes entreprises.
04:50Moi, je suis fils d'artisan. Mon père était fleuriste.
04:52Et je sais que les difficultés qu'ils peuvent rencontrer
04:54et, en effet, l'augmentation des salaires,
04:56il se pose la question de comment, eux, ils vont payer.
04:58Mais moi, je le dis, il faut des meilleures redistributions des aides.
05:00Comment se fait-il aujourd'hui que des entreprises du CAC 40
05:02touchent plus d'aides de l'État, de nos impôts,
05:04que des petites et des moyennes entreprises ?
05:06Comment se fait-il que les petites et les moyennes entreprises
05:08– là, je suis dans la vallée de la Verrie,
05:10notamment, tous les flacons de parfum –
05:12pour faire chauffer des fours,
05:14ça demande énormément d'énergie.
05:16Comment se fait-il aujourd'hui que leurs factures soient indexées
05:18sur le prix du gaz ? À cause du marché allemand,
05:20ça ne coûtera pas un euro en plus que de sortir de ce marché du gaz.
05:22Donc, il faut aujourd'hui remener des mesures de bon sens.