• il y a 6 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h-18h, On marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:05On marche sur la tête, selon Emmanuel Macron, les programmes des deux extrêmes mèneraient à la guerre civile, on en parle dans un instant.
00:11Merci d'être avec nous sur Europe 1, il est 16h32, Géraldine Maillet est là, Gilles Verdez, Eric Nolot, bonsoir Gauthier, mon chouchou,
00:19ma redoute à moi, et Valérie Benahim, merci en tout cas d'être là, Thomas Hayon est avec nous, candidat Ensemble face à Olivier Faure, merci d'être avec nous.
00:28Thomas Hayon, très jeune, mais déjà très talentueux, vous savez quel âge est Thomas Hayon ?
00:33J'ai 23 ans.
00:3423 ans, mais sans rigoler, 23 ans, mais moi à 23 ans je pensais à Ibiza ou à Mykonos, non mais franchement, c'est vrai, bon maintenant aussi, mais franchement, c'est vrai, vous faites de la politique depuis combien de temps ?
00:46Depuis mes 15 ans, on va dire que l'électrochoc pour moi ça a été les attentats du 13 novembre, à la base je rêvais de faire du cinéma.
00:53Ah oui, vous pourriez, parce que vous avez un physique, c'est vrai, vous avez un physique à faire du cinéma, à côté vous avez Gilles Verdez qui est un physique de jeune dernier.
01:00Merci beaucoup.
01:02Merci d'être avec nous en tout cas Thomas Hayon, très jeune, vous êtes le candidat Ensemble, et ils ne vous seront pas mis dans une circonscription facile, vous êtes face à Olivier Faure, alors bon, Olivier Faure, voilà, il est aussi fort qu'on le dit, mais bon, vous y croyez ou pas ?
01:18Oui j'y crois, déjà pour la simple et bonne raison qu'en 2017 et en 2022, Olivier Faure est élu avec moins de 40% de participation dans cette circonscription, donc on s'attend comme partout à une hausse de la participation, et maintenant la grande inconnue c'est qu'est-ce que les gens qui vont se mobiliser vont voter ?
01:37On sait aussi qu'il y a eu l'impossibilité de s'inscrire sur les listes électorales entre temps, donc à voir, les personnes qui vont se déplacer dimanche, quels bulletins ils vont mettre dans l'urne.
01:46Vous êtes 2ème ou 3ème ?
01:48Difficile à estimer, en tout cas en 2017-2022, la majorité présidentielle arrive 2ème, elle fait un pas très bon score au second tour, il faut l'admettre, mais là on le sent plutôt bien, surtout des retours sur le terrain, je sais que c'est quelque chose qu'on entend souvent, ça peut paraître être un écueil, mais au final les gens ont l'air d'avoir assez ras-le-bol en tout cas de ce que représente Olivier Faure, et il y en a beaucoup qui ont la même interrogation.
02:13Vous êtes candidat aux élections législatives dans la 11ème circonscription de Seine-et-Marne ?
02:17C'est ça.
02:18C'est ça, alors on a vu Emmanuel Macron a dit les programmes des deux extrêmes mèneraient à la guerre civile, qu'est-ce que vous répondez à ça ? Alors on va en parler avec Thomas Yance bien entendu, Eric Nolot, vous répondez quoi ?
02:30Que ça fait partie des éléments de langage pour dramatiser un scrutin, mais les gens n'y croient pas vraiment, puisque sous le règne de M. Macron on a eu des petits échantillons de guerre civile dans la rue déjà, ça a dégénéré, avec les gilets jaunes on est passé tout près d'un incident majeur, ça s'est passé tout près de l'Elysée, comment M. Macron qui n'a pas réussi à unifier le pays peut se targuer maintenant d'être le rempart contre la guerre civile,
02:57alors qu'il va rendre une France qui est plus polarisée que jamais, il y a une contradiction entre le discours et ce qu'a fait M. Macron pendant 7 ans.
03:05Thomas Yance, vous lui répondez ?
03:06Oui alors tout à fait, je pense que la réponse s'incarne, elle se matérialise à travers ma personne, et dans d'autres circonscriptions, aujourd'hui la volonté du Président de la République c'est de construire une nouvelle majorité en faisant entrer de nouvelles personnalités,
03:19vous savez moi je suis plutôt d'un serail de droite, et ça prouve l'ouverture qui est propulsée aujourd'hui par le Président de la République et ses alliés, moi je suis à la base adhérent, militant à l'UDI, donc ça prouve bien qu'on est prêt à former des nouvelles idées, des nouveaux groupes de réflexion pour permettre à ce mandat de vraiment se mettre au service des Français.
03:43Le mieux terminé qui n'a commencé.
03:44Alors justement Thomas Yance, imaginons que vous ne soyez pas au deuxième tour, vous allez appeler à voter pour qui si c'est Front Populaire contre RN ?
03:53Alors, honnêtement pour l'instant on se concentre sur le premier tour, c'est notre éventif.
03:59Oui mais bon, quand même, il faut qu'on pense toujours, voilà.
04:02Non, moi j'ai la conviction qu'on sera au second tour donc je ne me pose pas cette question, je pense même qu'on aura une triangulaire et que ça sera intéressant justement pour les électeurs de se prononcer, parce que là pour le coup les trois grands blocs seront représentés, vous savez j'ai une circonscription particulière parce qu'on a un maire de la circonscription LR qui s'allie avec le RN, donc c'est vraiment un bon échantillon de ce qui se fait au niveau national.
04:22Ça veut dire que vous imaginez une coalition aussi, parce que vous êtes en train d'évoquer le fait de tendre la main, vous venez de l'UDI etc, ça veut dire que vous évoquez une coalition qui pourrait aller du centre gauche au centre droit, qui pourrait aller des socialistes qui sont compatibles avec Macron jusqu'aux LR compatibles aussi ?
04:39Oui je pense, d'ailleurs c'est le message qu'a envoyé l'ancien premier ministre Edouard Philippe, on est vraiment dans une volonté de construire quelque chose de constructif, qui peut vraiment servir une pacification de la société tout en continuant à travailler pour améliorer le quotidien des français.
04:55Et vous savez je pense qu'il faut admettre qu'il y a eu un échec, le scrutin des européennes en a été la démonstration éloquente, désormais ce qu'il faut c'est finir le mandat au mieux pour ensuite reconstruire à pression de nouvelles bases, de nouvelles idées, de nouvelles personnes.
05:11On a Jacqueline en ligne qui est avec nous, vous nous appelez au 01 80 20 39 21 sur Europe 1, c'est le numéro du standard et c'est un appel non surtaxé, ne vous inquiétez pas Jacqueline, ça vous coûtera pas plus cher.
05:21Bonjour Jacqueline, merci d'être là.
05:23Bonjour, merci de m'accueillir, alors j'ai écouté les paroles.
05:28Déjà Jacqueline, vous habitez où ?
05:30J'habite dans les Yvelines.
05:32Où ça ?
05:33A Rambouillet.
05:34Je connais très bien.
05:35Vous avez sévi là-bas ?
05:36J'ai sévi là-bas Jacqueline, vous avez quel âge ?
05:39J'ai 80 ans.
05:41Franchement vous avez une voix incroyable.
05:43Oui oui, physiquement tout.
05:48Vous êtes au top Jacqueline, vous avez bien raison, vous êtes au top, vous êtes sur Europe 1.
05:51Ce n'est pas grave.
05:52Vous faisiez quoi dans la vie ?
05:54Ce qui doit être top, c'est que je garde encore mes méninges.
05:59J'ai été prof d'anglais, mais très peu de temps, ayant épousé quelqu'un comme votre père, de l'apprentissage de votre père.
06:09Ah d'accord, donc il était médecin quoi ?
06:14Il était cardiologue.
06:16Très bien, d'accord.
06:18Est-ce que cela est important pour la suite ?
06:20Oui Jacqueline, c'est toujours important de savoir ce que vous faites.
06:23Vous avez voté deux fois pour Emmanuel Macron, c'est ça ?
06:26En effet, j'ai voté.
06:29Maintenant, je tiens à vous dire que je reviens de Portugal.
06:34Vous connaissez le club Mez là-bas.
06:37J'ai sévi là-bas.
06:38Et croyez-moi, vous me suivez partout.
06:45Honnêtement, vous ne pouvez pas imaginer que toutes les nations d'états qui étaient là, à mes côtés, ont pu se moquer de la France.
06:57Ils disaient quoi ?
06:59Après les élections, là où le RN a gagné, ils se moquaient de Macron.
07:07Ils ont évoqué uniquement Macron.
07:12Alors quand ce jeune homme qui va se présenter nous dit qu'il va faire ceci, qu'il va faire cela,
07:22mais que n'avez-vous pas fait tout cela avant ?
07:26Oui, c'est la question que tout le monde se pose.
07:28On est d'accord, Jacqueline.
07:30Alors maintenant, l'autre question.
07:32Ça va être la chienlit, enfin la guerre civile.
07:36Mais que je sache, qui est-ce qui nous a amené à cette chienlit ?
07:40Qui l'a provoqué ?
07:42On lui a demandé de dissoudre d'une part, et d'autre part.
07:49Pourquoi tu pries un ministre de la justice qui n'a rien fait ?
07:56Qui a tout laissé faire ?
07:59Alors honnêtement, comment voulez-vous qu'on vote encore pour lui ?
08:03Alors dites-moi.
08:05Franchement, Jacqueline, elle résume ce que pensent énormément de personnes,
08:11et de personnes qui nous écoutent notamment sur Europe 1, mais partout.
08:14Alors dites-nous, Thomas-Yons.
08:16C'est ce que j'entends aussi sur le terrain, il faut l'admettre.
08:19Et c'est ce que je réponds aussi aux personnes.
08:21C'est que, encore une fois, moi déjà je n'ai pas l'impression de devoir rendre des comptes
08:25sur ce qu'a fait Emmanuel Macron, parce que j'intègre aujourd'hui une alliance
08:28à laquelle je ne faisais normalement pas partie.
08:30Encore une fois, cette ouverture sur des nouvelles personnes, des nouvelles idées,
08:34ça prouve qu'il y a une prise de conscience au niveau de l'Elysée,
08:38au niveau du Président de la République,
08:40et qu'on est prêt à avancer vers de nouvelles choses,
08:42pour éviter justement, pour laisser les Français face au choix du pire,
08:46qui se situe entre ces deux extrêmes au final.
08:48Mais alors, parce que pour les Français, je vous le dis,
08:50et je résume ce que dit Jacqueline.
08:52Jacqueline, ce qu'elle est en train de vous dire, Jacqueline,
08:54c'est que le choix du pire pour elle, elle l'a déjà fait.
08:56Le choix du pire pour elle, c'est Emmanuel Macron.
08:58Le choix du pire, qui m'explique en quoi c'est le choix du pire.
09:01C'est ça.
09:02C'est une nouvelle religion, ça, le choix du pire ?
09:05Non mais parce que, Jacqueline, elle se dit quoi ?
09:08Elle se dit comme beaucoup de Français.
09:10Elle se dit, j'ai voté deux fois Emmanuel Macron,
09:12pour l'instant, je n'ai pas vu d'amélioration dans plusieurs domaines.
09:16Donc c'est ce qu'elle se dit, Jacqueline.
09:17Donc elle se dit, pourquoi aujourd'hui, quand le Président dit,
09:19les programmes des deux extrêmes mèneraient à la guerre civile,
09:21et c'est le choix du pire, pourquoi le choix du pire, Thomas Ayons ?
09:24Alors déjà, le choix du pire au niveau économique,
09:28je pense qu'on voit que les programmes qui sont aujourd'hui proposés
09:30par le Rassemblement National et par le Nouveau Front Populaire
09:33sont dénués de tout pragmatisme, de tout lien avec la réalité.
09:36On se situe pour chacun entre 150 à 200 milliards d'augmentation du budget de l'État.
09:41On sait très bien, Thomas Ayons, et c'était le cas.
09:44C'était le cas aussi avec François Hollande,
09:46c'était le cas avec Emmanuel Macron.
09:48On sait très bien qu'après, ça va se réguler,
09:49et qu'ils vont faire des ajustements.
09:51On sait très bien qu'ils promettent énormément de choses,
09:54et forcément, ils ne pourront pas faire tout ce qu'ils ont dit,
09:56que ce soit le Front Populaire ou le Rassemblement National,
09:59et qu'après, ils vont réguler, voilà, on le sait.
10:02En tout cas, aujourd'hui, il y a des propositions qui sont faites,
10:04notamment du côté du Nouveau Front Populaire,
10:06où on se dit qu'ils veulent quand même servir une certaine partie de la population,
10:10à certains de l'électorat, je pense notamment à la suppression de la loi anti-squat.
10:13Oui, bien sûr, ça c'est inadmissible.
10:14Voilà, ça c'est quelque chose qu'ils, assurément, vont mettre en place.
10:17Vous savez, aujourd'hui, il y a 7 Français sur 10 qui sont propriétaires.
10:20Et donc, au Nouveau Front Populaire, on considère que ces 7 Français sur 10
10:23sont forcément des riches, et que de fait,
10:26ils doivent être un peu vilipendés et critiqués,
10:29parce qu'il faut protéger les locataires, etc.
10:32Moi, je suis locataire, je n'en veux pas à mon propriétaire,
10:34parce qu'il a de l'argent et qu'il dispose de plusieurs biens, par exemple.
10:36Monsieur, votre propriétaire, c'est Gilles Verdes, d'ailleurs.
10:38Sachez-le.
10:39Donc, n'hésitez pas.
10:40Mais en tout cas, c'est des exemples très vrais.
10:43Non, non, mais ça c'est sûr, ça c'est inadmissible.
10:44Et par exemple, la hausse des charges fiscales sur les sociétés, ça serait catastrophique.
10:47C'est catastrophique.
10:48Ça veut dire aussi que dans les TPE, PME, ETI, où on a 3 salariés,
10:52si on calcule bien, au final, ils devraient s'en débarrasser d'un.
10:55On se retrouve avec deux salariés.
10:56Donc, c'est une hausse du chômage, etc.
10:57Je peux même aller sur le terrain des retraites.
10:59Alors, sur le RN, on ne sait pas trop.
11:00Jordan Bardet, là, il joue l'ambiguïté.
11:03D'ailleurs, ça leur sert bien.
11:04Sur le RN, de ce que je pense, je vous le dis,
11:07je pense qu'ils vont être, vu leur alliance avec les Républicains...
11:12Pour l'instant, ils sont en stand-by partout.
11:13Non, mais sur le RN, sur les retraites,
11:17ils vont faire les 40 annuités pour ceux qui ont commencé avant 20 ans.
11:20Par contre, vous allez voir, les 62 ans, ils ne vont pas y revenir.
11:23Ils vont laisser 64.
11:24Exactement.
11:25Parce qu'ils demandent un audit des comptes publics.
11:26On sait quelle est la situation, parce que c'est tout votre problème,
11:28Monsieur le candidat.
11:29C'est-à-dire que vous dites que le programme de la France insoumise coûte très cher.
11:33C'est vrai.
11:34Le programme du RN coûte cher aussi.
11:35C'est vrai.
11:36Mais vous avez creusé la dette de 1 000 milliards supplémentaires depuis 7 ans.
11:39Emmanuel Macron l'a fait.
11:40Donc, quelque part, vous êtes discrédité pour parler de maintien des comptes publics.
11:45Pas forcément, parce qu'aujourd'hui, on a aussi un programme
11:47qui va chercher, effectivement, de la dépense,
11:49mais qui va aussi chercher de la recette.
11:51Alors, il y a une info qui vient de tomber à 16h44, parce qu'elle vous concerne.
11:57Il y a eu une réunion, là, avec Emmanuel Macron,
12:00et le camp présidentiel se dirige vers un ni-ni.
12:03Ni RN, ni LFI au second tour des législatives.
12:06Donc, maintien.
12:07Donc, ni-ni, ils ne seront ni l'un ni l'autre.
12:10Voilà, je vous le dis.
12:11Je suis persuadé que, par exemple, dans ma circonscription,
12:13en se maintenant face à Olivier Faure,
12:15je serai en ni-ni, on verra en tout cas,
12:17mais on peut avoir aussi un éveil d'éclosion.
12:19Mais ceci, c'est intéressant.
12:20Vous allez bien vous maintenir,
12:21parce qu'il y a dans le camp présidentiel,
12:22il y a une pétition, par exemple, avec Clément Beaune,
12:24ancien ministre, Agnès Pagny-Runacher,
12:26ministre encore actuellement au gouvernement,
12:28qui demande, si un candidat macroniste arrive 3e,
12:31et qu'il y a, par exemple, un socialiste pronon Olivier Faure,
12:34qui signe aussi cette pétition, d'ailleurs,
12:35et bien que le candidat macroniste se désiste, se retire.
12:38Donc, vous, si vous arrivez 3e le soir du premier tour,
12:40vous vous maintenez bien pour tenter de battre Olivier Faure.
12:43Alors, on verra la configuration,
12:45on verra les carotides qu'il y aura entre chaque candidat.
12:47Mais si le président de la République
12:49ouvre la porte au fait de se maintenir,
12:51je ne vais pas la fermer moi-même.
12:53Jacqueline, merci d'avoir été avec nous.
12:55Oui, une petite seconde, s'il vous en prie, Cyril.
12:58Dites-moi, Jacqueline.
12:59Parce que tout à l'heure, vous avez évoqué
13:02la position de l'LFI.
13:05Alors moi, j'ai un slogan, vous aimez les slogans.
13:08J'adore.
13:09Le LFI, ils sont antisémites aujourd'hui,
13:12ils seront islamophobes demain.
13:15Alors que je dis aux musulmans de France,
13:19réveillez-vous.
13:20Aujourd'hui, ils sont contre les juifs,
13:22demain, ils seront contre vous.
13:24Ouvrez les yeux.
13:25Je pense qu'ils sont juste...
13:27Ils veulent être élus.
13:28Exactement, ils veulent être élus, tout simplement.
13:30Merci Jacqueline, en tout cas,
13:31d'avoir été avec nous sur Europe 1.
13:33Et on vous fait de gros bisous.
13:34Merci Cyril pour tout ce que vous faites.
13:35Merci Jacqueline.
13:36Vous êtes un amour.
13:37Merci Jacqueline.
13:38Moi, vous aussi.
13:39Excellente Jacqueline.
13:40C'est vrai, excellente.
13:41Excellente Jacqueline.
13:42Franchement, Jacqueline, incroyable.
13:43On a Benjamin qui est avec nous,
13:45qui est dans l'Île-de-France également.
13:47Bonjour Benjamin.
13:48Bonjour Cyril.
13:49Merci d'être avec nous, Benjamin, sur Europe 1.
13:51Vous avez quel âge ?
13:52J'ai 24 ans.
13:5424 ans, vous êtes bien plus jeune que Gauthier Lebray.
13:56Vous faites quoi dans la vie ?
13:59Moi, je suis un jeune diplômé en finance.
14:01Finance, ah, j'adore.
14:03J'ai failli travailler dans la finance, moi.
14:05On m'a proposé de travailler au guichet de la BNP, il y a deux ans.
14:08Je ne vous le cache pas.
14:10Et voilà, j'ai refusé.
14:11Mais j'aurais bien aimé, en tout cas.
14:12Vous êtes étudiant toujours ou pas ?
14:14De temps.
14:15Je viens d'être diplômé il y a quelques mois.
14:17Très bien.
14:18Benjamin, vous habitez où en Île-de-France ?
14:20Je suis dans le 17ème.
14:22Ah, 17ème.
14:23Paris, 17ème.
14:24Je connais très bien.
14:25Je suis plus que sévi là-bas.
14:26C'est une statue qui m'est érigée.
14:28Merci.
14:29Benjamin, vous vouliez poser une question
14:31ou peut-être faire une constatation sur Europe 1.
14:33On a Thomas Yance qui est avec nous.
14:35C'est un jeune candidat aux élections législatives.
14:39Il se présente face à Olivier Faure.
14:41Dites-nous tout.
14:42En effet, je suis un jeune étudiant juif.
14:46À cause du contexte actuel, hier, par exemple,
14:50dans le 16ème, près de Radio France,
14:52j'ai vu des tags antisémites, députés,
14:54salles juifs avec des croix gammées.
14:56Il y a un contexte qui est très oppressant pour moi
14:59et notre communauté en général.
15:01Les récentes déclarations de l'AFI.
15:03Et d'ailleurs, monsieur qui est de renaissance,
15:06Emmanuel Macron n'est même pas venu à la marche
15:08contre l'antisémitisme.
15:09C'est consternant, je trouve ça consternant.
15:11J'aimerais savoir ce que lui, personnellement,
15:15pense de tout cela
15:16et comment il compte lutter contre l'antisémitisme.
15:19Alors, déjà, je ne suis pas renaissant,
15:22je suis UDI et on forme une alliance
15:24dans le cadre des élections.
15:25Je tiens bien à le prouver.
15:26Il en reste combien des mecs UDI ?
15:28Il en reste pas mal
15:29et on va être de plus en plus nombreux.
15:30Vous voyez, la nouvelle génération est là
15:32et on va faire ce qu'on peut.
15:33Ça veut dire quoi ?
15:34Union des démocrates et indépendants.
15:36D'accord. Vous les embrassez, ne va pas.
15:38Avec plaisir.
15:40Moi, je rejoins le constat de monsieur
15:42et on reviendrait un peu sur le sujet
15:44de la guerre civile qui pointe,
15:46notamment avec des parties
15:47comme le Nouveau Front Populaire,
15:49où effectivement, aujourd'hui,
15:50on a une légitimation de l'antisémitisme
15:52sur la place publique.
15:54On a des personnes qui trouvent opportun
15:57de sans cesse essayer d'amoindrir
15:59les attaques dont est victime
16:01la communauté juive à longueur de temps.
16:02Moi, ma réponse, elle est simple.
16:04Impunité zéro, en fait.
16:05Tolérance zéro.
16:06Et ça, je suis tout à fait d'accord
16:07avec ce monsieur.
16:08C'est très grave ce qui se passe
16:09aujourd'hui, vous savez.
16:10Et quand j'entends encore,
16:11il y a quelques jours,
16:12Jean-Luc Mélenchon déclarer
16:14que c'est dur d'être le parent
16:15d'un criminel en faisant référence
16:17au viol de la petite fille de 12 ans
16:19parce que juive à courbe voix,
16:21on se dit qu'il y a quand même
16:22un renversement des valeurs.
16:23Il y a un discours qui est toujours
16:25teinté de sous-discours tacite,
16:30en fait.
16:31Et ça, c'est inquiétant.
16:32Et donc, je suis désolé pour la situation
16:33que vit ce monsieur.
16:34Effectivement, peut-être qu'on n'est pas
16:36encore tout à fait à la hauteur
16:37vis-à-vis de ce que se traverse
16:38un certain nombre de communautés
16:39aujourd'hui en France,
16:40dont la communauté juive.
16:41Et il serait temps
16:42d'agir plus férocement.
16:44Benjamin, vous parliez de Radio France
16:45il y a un instant.
16:46Justement, on marche sur la tête.
16:47Je voudrais revenir sur cette petite info.
16:49Il y a une journaliste et autrice,
16:51Julia Feuys,
16:52je ne connaissais pas du tout.
16:53C'est la sœur de Marina.
16:54C'est la sœur de Marina.
16:55Très bien.
16:56Qui devrait intervenir dans un meeting
16:57du Front Populaire.
16:58Alors, est-ce que vous pouvez
17:00C'est complètement fou.
17:01Donc, France Inter,
17:02ils sont tranquilles.
17:03Eux, ils font ce qu'ils veulent.
17:04On se rappelle Jean-François Aquili,
17:05qui a été licencié par Radio France
17:07pour l'écriture d'un livre.
17:08Qu'il n'a pas écrit.
17:10Elle peut se permettre.
17:12Elle a même fait des affiches.
17:14Avec sa photo officielle
17:16de France Inter,
17:17que vous retrouvez sur le site
17:18de France Inter.
17:19Elle a fait une photo
17:20avec les couleurs officielles
17:22et le logo officiel de France Inter
17:23pour dire
17:24« Grand meeting Place Jean Jaurès
17:25du Front Populaire
17:26avec Julia Feuys,
17:27journaliste, autrice, féministe. »
17:29Non mais, c'est fou.
17:30Alors, c'est un meeting à Lyon
17:31qui doit réunir les candidats
17:32du Front Populaire.
17:33Il y a notamment des écolos,
17:34du PS, voilà.
17:36Donc, de la ville de Lyon,
17:38autour de Lyon,
17:39qui doit réunir ces candidats.
17:40En présence, donc, de Julia Feuys,
17:42qui a supprimé sur son compte Twitter
17:44cette affiche, à mon avis.
17:46Elle a dû se faire appeler
17:47par sa direction.
17:48Eux, ils ont le droit de tout faire.
17:49Eux, ils ont le droit de tout faire,
17:50France Inter.
17:51Imaginez si un journaliste
17:53d'une autre radio
17:54allait à un meeting
17:55du Rassemblement National
17:56et faisait une affiche
17:57avec lui en disant
17:58« Je vais réunir les candidats du URN. »
18:00Enfin, le tollé que ça provoquerait.
18:02Et il ne faut pas imaginer
18:03trop longtemps,
18:04puisqu'on a cet exemple
18:05de Jean-François Aquilli,
18:06qui a discuté potentiellement
18:08avec Jordan Bardella.
18:09Il a fait son travail
18:10de journaliste politique,
18:11discuté avec les politiques,
18:12avec un projet d'entretien croisé
18:14avec Jordan Bardella,
18:15ce qui a été fait
18:16avec des dizaines de politiques
18:17et des dizaines de journalistes.
18:19Les bibliothèques sont pleines
18:21de manuscrits
18:22entre journalistes et politiques.
18:24C'est fou, c'est fou.
18:25Et lui, il s'est fait
18:26licencié pour faute grave,
18:28alors que Julia Feuss,
18:30on va voir comment ça suit.
18:32Mais là, c'est carrément
18:33faire un meeting,
18:34lancer des candidats.
18:35Donc, elle affiche clairement
18:36Jean-François Aquilli,
18:37on ne sait pas ce qu'il pense,
18:38on ne sait pas pour qui il vote.
18:39Là, on a compris pour qui elle vote.
18:40C'est incroyable, c'est incroyable.
18:41Il paraît qu'il y a eu
18:42le syndicat des journalistes
18:43de France 3 aussi
18:44qui ont appelé à voter
18:45pour le Nouveau Front Populaire.
18:46Il y a eu des suspensions là aussi.
18:47Ils ont suspendu
18:48tout ce qu'on annonçait.
18:49Je vais vous parler
18:50de France Info
18:51qui a été écrit
18:52c'est incroyable.
18:53Ils écrivent des articles
18:54sur la radio concurrente,
18:55tranquille,
18:56c'est comme si nous,
18:57on allait écrire un article
18:58sur France Info.
18:59Je vais vous le lire dans un instant,
19:00vous allez voir,
19:01c'est incroyable.
19:02Ils n'ont pas un témoignage,
19:03c'est qu'on a dit
19:04que ma mère a dit
19:05qu'elle avait vu le boulanger
19:06dire qu'il avait dit ça
19:07à un mec qui avait des moustaches.
19:08Bon, c'est incroyable.
19:09Ils disent n'importe quoi.
19:10C'est incroyable, ces gens.
19:11Non mais vraiment,
19:12je vous le jure,
19:13on est dans une mafia.
19:14Je vous le jure,
19:15on est dans une mafia,
19:16Eric Nolot.
19:18Les gens n'y croient pas,
19:19c'est contre-productif.
19:20Mais là, l'affaire de France Inter,
19:21c'est inouï.
19:22C'est incroyable.
19:23Benjamin, qu'est-ce que vous en pensez
19:24de cette affaire,
19:25cette journaliste de France Inter,
19:26notre auditeur d'Europe 1
19:27qui est avec nous ?
19:28Oui, je pense que c'est
19:29tout à fait consternant.
19:30Je trouve qu'il y a
19:31un poids et deux mesures,
19:32notamment certains membres
19:34très à gauche du Front Populaire,
19:36du nouveau Front Populaire, pardon,
19:38qui soutiennent le Hamas
19:40et qui même déclarent
19:41que c'est un groupe de résistance
19:42et pourtant,
19:43mais le Hamas,
19:44qui est considéré
19:45comme un groupe terroriste
19:47et il ne se passe rien derrière.
19:49Mais c'est fou.
19:50C'est fou.
19:51Et il y a encore des gens
19:52qui vont nous dire,
19:53comme Gilles Verdez,
19:54ils ont des relents antisémites
19:55mais ce n'est pas l'ensemble
19:56du Front Populaire
19:57donc ça va,
19:58on peut voter pour eux.
19:59C'est incroyable.
20:00C'est une forme de collaboration.
20:02Quand on est étudiant juif
20:04en France,
20:05Benjamin,
20:06sans nous dire,
20:07vous savez déjà pour qui
20:08vous allez voter ou pas ?
20:09Oui, tout à fait.
20:12C'est compliqué pour vous ?
20:14Ça a été compliqué ?
20:15C'est quoi ?
20:16En tant que juif,
20:17et du coup,
20:18j'ai beaucoup d'amis juifs
20:20et c'est tous à peu près
20:21la même chose.
20:22Je peux m'exprimer,
20:23il n'y a pas de souci.
20:24Allez-y.
20:25Pour mon côté,
20:26RN et Reconquête,
20:27qui pour eux,
20:28sont les deux parties,
20:29surtout Reconquête,
20:30qui sont les deux parties
20:31qui sont finalement
20:33assez amicaux,
20:35très amicaux
20:36avec notre communauté.
20:37C'est fou.
20:38C'est fou d'entendre ça.
20:39Vous vous rendez compte,
20:40vous qui êtes renaissance,
20:41enfin UDI,
20:42vous vous rendez compte
20:43quand vous entendez ça ?
20:44Vous avez été disqualifié.
20:46Il vous a disqualifié,
20:47le président,
20:48excusez-moi de vous dire ça.
20:49C'est fou,
20:50il vous a disqualifié.
20:51Ça veut dire qu'il est arrivé,
20:52il a dit bon,
20:53c'est bon,
20:54on ne fait pas le match,
20:55terminé,
20:56on range les affaires,
20:57terminé,
20:58laissez les deux jouer
20:59et nous, on va partir.
21:00Parce que c'est ce que disent
21:01les Français.
21:02Les Français,
21:03ils se disent,
21:04aujourd'hui,
21:05il y a deux choix,
21:06RN, Front Populaire.
21:07Donc là, vous,
21:08vous avez été disqualifié.
21:09C'est incroyable.
21:10Oui, c'est effectivement désolant
21:11parce que moi,
21:12je ne fais pas partie
21:13de ceux qui vont juger
21:14un électorat.
21:15Benjamin,
21:16je ne le juge pas.
21:17Chacun vote
21:18en son âme et conscience.
21:19Chacun a le droit de vote.
21:20Donc évidemment,
21:21je ne critiquerai jamais
21:22les personnes
21:23qui trouvent des raisons
21:24de voter pour un parti
21:25ou un autre.
21:26Moi, je m'attaque
21:27plutôt aux représentants,
21:28je les confronte
21:29et on est sur
21:30des débats d'idées,
21:31ensuite.
21:32Effectivement,
21:33c'est désolant
21:34et pour revenir
21:35sur ce que vous disiez
21:36vis-à-vis de la journaliste
21:37de France 3,
21:38je me rappelle.
21:39France Inter.
21:40Vous avez trouvé
21:41ça assez désolant
21:42il y a quelques semaines,
21:43maintenant,
21:44la commission d'enquête
21:45à laquelle vous aviez
21:46notablement participé.
21:47Évidemment,
21:48il y a une liberté
21:49d'initiative parlementaire.
21:50Ils ont le droit
21:51de mener les enquêtes,
21:52les auditions
21:53qui leur conviennent
21:54mais on se serait cru
21:55dans un pays soviétique
21:57du siècle dernier.
21:58C'était absolument affolant.
22:00Les procès d'intention
22:01et d'ailleurs,
22:02pour quels résultats ?
22:03À quoi ça a mené ?
22:04Où est-ce qu'on en arrive
22:05en France
22:06pour avoir comme ça
22:07des chaînes
22:08qui sont financées
22:09par le secteur privé ?
22:10En plus,
22:11ça, il faut bien le préciser.
22:12On a le droit
22:13d'avoir des chaînes d'opinion.
22:14Ça ne pose pas de problème
22:15aux États-Unis.
22:16Chacun sait
22:17qu'en regardant Fox News,
22:18il va regarder une chaîne
22:19qui va plutôt s'adresser
22:20au Parti républicain.
22:21Mais en fait,
22:22monsieur,
22:23on vous parlait d'autre chose.
22:24Vous disiez que
22:25M. Macron
22:26prétend protéger les extrêmes
22:27et que ce monsieur
22:28vous dit
22:29que c'est l'extrême
22:30qui le protège.
22:31Vous comprenez le paradoxe ?
22:32Je voulais juste préciser
22:33là-dessus.
22:34Merci,
22:35on a 10 secondes.
22:36Merci en tout cas
22:37d'avoir été avec nous.
22:38Vous avez une grande carrière.
22:39Je le sens.
22:40J'ai dit ça pour Gauthier Lebray.
22:41Regardez où il est aujourd'hui.
22:42Vous savez quoi ?
22:43Je voulais dire quelque chose aussi.
22:44J'ai fait ma première année de fac
22:45avec Louis Boyard.
22:46Et il avait quelque chose,
22:47ce personnage.
22:48C'était toujours le premier
22:49à sortir des amphis
22:50pendant les partiels.
22:51Il faisait le comité d'accueil
22:52des futurs redoublants.
22:53J'aimerais juste préciser ça
22:54parce que pour quelqu'un
22:55qui veut défendre les étudiants,
22:56tout le monde n'a pas le luxe
22:57de pouvoir redoubler
22:58avec les bourses.
22:59On se retrouve dans un instant
23:00sur Europe 1.
23:01Je vais parler de deux articles
23:02de Radio France.

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