C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Marion Maréchal est notre invitée sur Europe 1, merci d'être avec nous.
00:03Merci.
00:04Bonjour, merci beaucoup pour votre invitation.
00:06Merci, ça nous fait plaisir.
00:07Vous êtes SPF en fait ?
00:08Je suis sans partie fixe, oui.
00:10Exactement, c'est vrai.
00:11Vous êtes SPF, c'est la SPF de la politique.
00:13Non mais alors, vous êtes où ?
00:15Je suis, je sais pas, à Loisir, indépendante, non-inscrite, divers droite, voilà.
00:20D'accord, alors on va parler de tout aujourd'hui.
00:22Parce que je comptais louer une petite bicoque cet été,
00:27et j'ai vu, dans le canard enchaîné, que vous aviez plumé le Parti Reconquête.
00:32Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:34Bon, est-ce qu'on peut refaire un petit historique déjà ?
00:36Bien sûr, allez-y.
00:37Parce que de quoi parlons-nous ?
00:38Bon, c'est vrai que tout est très confus et tout est allé très vite,
00:40donc tous les auditeurs sont peut-être pas au fait.
00:42C'est pour ça, on vous répondra quand c'est à faire.
00:44En fait, bon, que s'est-il passé la semaine dernière ?
00:45Bon, ça vous aura pas échappé, il y a eu des élections européennes,
00:47on a obtenu des élus.
00:49Suite à cela, j'ai, le soir même de l'élection, demandé à pouvoir rencontrer
00:54Marine Le Pen, Jordane Bardella, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan
00:57pour pouvoir obtenir un accord pour Reconquête,
00:59dans le cadre des élections législatives.
01:01Tout s'est joué entre le lundi et le mardi,
01:03puisque, en réalité, les investitures étaient bouclées dès le mercredi
01:06pour l'ensemble des partis, je vais pas m'y attarder.
01:08Et il se trouve que, malgré quelques avancées plutôt prometteuses au départ,
01:12confirmées d'ailleurs par Jordane Bardella et Marine Le Pen publiquement
01:15sur différentes antennes,
01:16il se trouve que l'accord n'a pas pu se faire, voilà.
01:19L'argument qui m'a été opposé par Marine Le Pen et Jordane Bardella
01:22étant qu'ils ne souhaitaient pas travailler avec Éric Zemmour
01:24parce qu'ils manquaient de confiance à son égard.
01:26Je ne fais que répéter ce qu'ils ont eux-mêmes dit publiquement,
01:29parce que, de fait, c'est ce qui m'a été dit dans le cadre de la réunion.
01:32Suite à ça, il y avait deux choix qui s'offraient à nous.
01:34C'est très simple, il n'y avait pas d'accord.
01:35On peut le regretter, c'est comme ça.
01:36Mais donc, soit, on se disait, et ça a été le choix d'Éric Zemmour,
01:40on présente un maximum de candidats aux législatives
01:43contre la coalition RN-Ciotti.
01:45Soit, et ça a été mon choix, on n'en présente pas
01:49pour ne pas diviser les voix, ne pas diviser les votes
01:51et ne pas prendre le risque de renforcer ainsi la coalition d'Emmanuel Macron
01:54et surtout de la gauche et de l'extrême-gauche.
01:57Moi, je ne voulais pas prendre la responsabilité historique
02:00de présenter des candidats qui pourraient être les dix candidats
02:02qui, potentiellement, pourraient empêcher des deuxièmes tours
02:04et qui, ensuite, pourraient jouer sur le scrutin final.
02:07Suite à cela, je vais très vite,
02:09Éric Zemmour a décidé d'exclure l'intégralité des vice-présidents
02:12dont je fais partie, 4 euros députés sur 5.
02:15Et donc, me voilà devant vous, libre comme l'air
02:18et donc sans parti fixe.
02:20Et suite à cela...
02:21C'est quoi ces histoires de 500 000 euros détournés ?
02:23Suite à cela, un certain nombre d'amabilités, disons-le comme ça,
02:26sont distillées par voie de presse de gauche,
02:29en l'occurrence dans le Canard Enchaîné,
02:31où on explique que, soi-disant,
02:33j'aurais dilapidé l'argent de la campagne.
02:35Vous avez fait beaucoup conseiller, c'est des frais de conseil.
02:37Je vais vous dire...
02:39Par 4 sociétés, qui seraient des sociétés amies à vous,
02:42vous auriez siphonné le parti.
02:44Je vais vous dire, je trouve ça lamentable.
02:47Moi, j'ai fait de la politique pendant longtemps,
02:49j'ai fait plusieurs campagnes politiques.
02:51Ma probité n'a jamais été remise en cause.
02:53Je vais vous donner un exemple de l'absurdité de ce qui...
02:55Bah tiens, vous avez commencé par la villa à La Réunion.
02:57Donc parlons de ça, puisque je serais donc allé,
02:59je sais pas, me tourner les pouces à La Réunion
03:01pendant 2 jours auprès de la princesse dans des villas à 900 euros.
03:03Vous étiez avec Anne Hidalgo ?
03:05Sauf que voilà, bah tiens, un bon parallèle.
03:08Sauf que qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?
03:10On a loué en effet une villa.
03:11Je m'attarde là-dessus parce que c'est archétypique.
03:13C'est important pour nos auditeurs.
03:14Donc 900 euros pour donc 7 personnes
03:16qui logeaient dans cette maison sur 2 jours,
03:18ce qui revient à 60 euros par personne et par nuit.
03:20Vous comprendrez bien que présenté comme ça,
03:21ça n'est pas tout à fait la même chose.
03:22Pour 2 jours, et ça les réseaux sociaux en attesteront,
03:25d'intenses activités politiques.
03:27Voilà, j'aurais bien aimé aller boire des cocktails
03:28et les pieds dans l'eau,
03:29mais malheureusement ça n'était pas le cas.
03:31Donc, bon, j'ai le sentiment que certains,
03:33voilà, dans l'équipe d'Éric,
03:36tentent de régler leur compte et de me salir.
03:38Je vous le dis, moi je vais pas jouer à ça.
03:40Voilà, je vais pas répondre à ça,
03:41je vais pas alimenter ça,
03:42je vais pas, je trouve qu'aujourd'hui,
03:44le moment et l'urgence,
03:45c'est ces élections législatives,
03:47c'est le fait que le Bloc National
03:49emporte une majorité,
03:50c'est de pouvoir faire en sorte d'empêcher
03:52l'arrivée de la menace que représentent
03:53la gauche et l'extrême gauche.
03:55Donc je vais pas m'amuser à répondre
03:56à ces attaques que je trouve,
03:57objectivement, lamentables et très blessantes.
03:59Parce qu'honnêtement, en plus, là-dedans,
04:00tout ce qui est insinué est parfaitement illégitime.
04:03Il y a des rumeurs de proches du Parti Reconquête
04:06qui affirment qu'Éric Zemmour
04:07a tenté de saboter votre campagne,
04:09notamment vous coupant l'accès aux comptes
04:11parce que vous ne critiquiez pas assez le RN.
04:13Est-ce que c'est vrai, ça ?
04:14C'est ce que je vous dis,
04:15quand je ne veux pas rentrer là-dedans,
04:17vous aurez noté que j'ai peu pris la parole
04:19ces derniers jours et que si je voulais répondre
04:21à tout ça et jouer au même jeu,
04:22je pourrais jouer au même jeu.
04:23Mais honnêtement, en deux minutes,
04:25pourquoi le Rassemblement National
04:28n'a pas souhaité, finalement,
04:30faire un accord avec Reconquête ?
04:32Parce qu'il n'avait pas confiance en Éric Zemmour
04:34et cela étant le résultat de la posture
04:37d'Éric durant les élections européennes,
04:39on s'en souvient tous,
04:40qui en effet avait fait le choix
04:41d'attaquer très frontalement, très directement
04:43et prioritairement le RN.
04:45Et ça n'aura échappé à personne,
04:46ça fait l'objet de très nombreux articles
04:48de commentaires durant la campagne.
04:49C'était un désaccord fondamental
04:51que j'avais avec lui.
04:52Je considère qu'on devait concentrer nos attaques
04:54vers la gauche, l'extrême-gauche
04:57et la Macronie
04:58et que nous ne devions pas insulter l'avenir
05:00parce que si on défend l'Union des Droites,
05:01évidemment, il faut pouvoir garder des liens
05:03avec ceux avec lesquels on veut se coaliser.
05:06Et donc finalement, ce qui est arrivé
05:08n'est que l'aboutissement
05:10de ce qui nous a opposés
05:12durant les élections européennes.
05:13Et oui, je vais vous le dire très franchement,
05:14j'ai vécu un certain nombre de choses
05:15très désagréables au sein de cette campagne,
05:17dont le fait que pendant un mois et demi,
05:19en effet, le parti ne versait plus le prêt
05:21auquel il s'était engagé
05:23parce qu'il voulait pouvoir me faire céder
05:24sur le fait d'attaquer le RN.
05:26Voilà, ça a été dit,
05:28on ne va pas y passer 800 ans,
05:30mais en effet, c'est regrettable.