C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00On a une question pour ces dernières trois minutes. On a un auditeur en ligne, c'est Laurent. Bonjour Laurent.
00:07Bonjour Laurent.
00:08Oui bonjour. Bonjour Laurent, merci d'être avec nous. Vous habitez où ?
00:12J'habite dans le Finistère. Où exactement ?
00:14En Bretagne, à côté de Pont-la-Baie.
00:16Pont-la-Baie ?
00:18J'ai essayé là-bas.
00:20Il va falloir éditer un livre.
00:22Merci d'être avec nous Laurent. Vous faites quoi dans la vie ?
00:24Moi je suis retraité.
00:26De quoi ?
00:28C'est vrai ?
00:30Comme Valérie.
00:32C'est pas possible.
00:34Vous animiez quoi comme émission ?
00:36Racontez-nous.
00:38J'ai fait plusieurs émissions.
00:40Toutes les thématiques, les matinales, les hits à l'époque.
00:42J'ai commencé dans les années 80.
00:44J'ai fini un peu en radio régional.
00:46Je suis allé sur France Bleu.
00:48Magnifique.
00:50J'ai été dans ce monde radiophonique toute ma vie.
00:52Merci d'être avec nous.
00:54Vous l'êtes aussi aujourd'hui sur Europe.
00:56Vous avez une question à poser à Aurore Berger.
00:58J'ai une question à Aurore Berger,
01:00mais aussi en général.
01:02Mon problème,
01:04c'est que j'ai un enfant qui est autiste.
01:0644 ans.
01:08Il a 15 ans maintenant.
01:10Depuis 2009.
01:12Il y a eu certaines lois
01:14qui ont été mises en place
01:16mais qui n'ont pas été appliquées dans la plupart des cas.
01:18Et ce que je vois aujourd'hui...
01:20Attention,
01:22je n'accrimine pas du tout M. Macron.
01:25Mais en 2017, il devait faire de l'autisme
01:27son cheval de bataille.
01:29A l'heure d'aujourd'hui, on en est toujours au même stade.
01:31Y compris pour M. Hollande
01:33qui n'a pas fait grand-chose non plus.
01:35Moi, je me retrouve aujourd'hui avec un gamin qui a 15 ans
01:37qui va à l'école que le matin dans une classe illice.
01:41Les IME, il faut attendre 1000 ans.
01:43Les CESAD, c'est 5 ans.
01:45Les spécialistes,
01:47il faut faire 200 kilomètres
01:49pour trouver un spécialiste.
01:51On a une aide handicap de 140 euros.
01:53Et donc,
01:55j'ai été obligé de prendre deux boulots à une époque
01:57parce que ma femme a laissé le sien.
01:59Je travaillais la semaine et la nuit.
02:01On comprend bien, c'est vrai que...
02:03Alors, ce que je déplore un peu, c'est que aucun
02:05candidat ne parle du handicap
02:07en France. Il y a quand même plus de
02:09600 000 autistes. La France a déjà été
02:11condamnée plusieurs fois pour ça et
02:13pas de nouvelles. Je suis d'accord. C'est la deuxième fois
02:15on est là depuis une semaine.
02:17C'est la deuxième fois qu'on prend un auditeur
02:19parce qu'on a énormément d'appels, qu'on prend un auditeur en ligne qui nous dit
02:21la même chose sur ces législatives anticipées.
02:23On va vous répondre
02:25dans un instant, Aurore Berger. Vous restez avec nous
02:27bien entendu, Laurent. Et vous restez avec nous, vous aussi
02:29sur Europe 1. Il y a Eric Ciotti qui arrive dans quelques minutes.
02:31Il y a Gérald Darmanin qui arrive dans quelques minutes
02:33aussi. C'est un embouteillage ici.
02:35On se bouscule. Je suis à deux doigts
02:37de mettre un videur à l'entrée.
02:39Je le dis aux auditeurs d'Europe 1. Restez avec nous et appelez-nous
02:4101 80 20 39 21
02:43pour poser toutes vos questions. Aurore Berger, vous répondez
02:45à Laurent dans un instant, bien entendu.
02:47C'est quelque chose qui revient vraiment énormément.
02:50A tout de suite sur Europe 1.
03:00C'est vraiment un bonheur de vous retrouver sur Europe 1
03:02depuis un peu plus d'une semaine maintenant.
03:04On a démarré lundi dernier. On était là.
03:06On ne se connaissait pas.
03:08Et franchement, quel bonheur
03:10de vous redécouvrir à la radio. Je vous ai tellement découvert
03:12en télévision. Vous voulez que je vous dise ?
03:14Vous avez tous, à part Valérie Bénahim et Géraldine Magnet,
03:16des physiques de radio.
03:18A part vous Valérie et Géraldine, qui passez vraiment très bien partout.
03:20D'ailleurs, vous serez avec moi également à la rentrée.
03:22En fait, c'est pour Gilles et moi.
03:24C'est que pour moi.
03:26Non, c'est pas vrai.
03:28Tu es de plus en plus beau.
03:30J'ai vu ce que tu as dit tout à l'heure, Aurore Berger.
03:32C'est la première fois que je te trouve pertinent depuis
03:342016.
03:36Vous êtes sur Europe 1. On marche sur la tête.
03:38Standard Europe 1. 01 80 20 39 21
03:40Vous posez toutes vos questions à Eric Ciotti
03:42ou à Gérald Darmanin ou à Aurore Berger.
03:44Et il y avait une question juste avant qu'on parte
03:46qui s'impose de Laurent, qui parlait du handicap.
03:48Et c'est vrai que, là,
03:50lors de ces législatives, on n'en entend pas du tout
03:52parler, que ce soit dans les trois blocs.
03:54Aurore Berger, qu'est-ce que vous répondez à Laurent ?
03:56C'est un sujet, malheureusement, sur le sujet.
03:58On interjoue. Et à chaque fois
04:00qu'on l'est, c'est en général dans des formats où
04:02les auditeurs ou les téléspectateurs ont la parole.
04:04Parce qu'en fait, ça concerne des millions de Français
04:06le handicap. Et il y a tellement
04:08de handicaps différents au sein de l'autisme,
04:10au sein des troubles du spectre autistique.
04:12Pareil, il y a énormément de
04:14handicaps et de sujets qui sont extrêmement différents.
04:16Je sais que ça ne suffit pas
04:18à ce qu'on a fait, et qu'il y avait
04:20énormément de retard, et qu'il y a encore du retard.
04:22Je crois qu'on a mis un énorme pied dans l'apport
04:24sur la question de l'école inclusive et que c'était une nécessité.
04:26Avant, par principe, on considérait que les enfants
04:28en situation de handicap, ils n'avaient pas leur place à l'école.
04:30On a inversé les choses en disant que
04:32par principe, les enfants y avaient leur place
04:34et par exception, quand vraiment ça n'était
04:36pas possible pour eux en termes d'apprentissage
04:38ou d'environnement, alors ils devaient
04:40trouver des places dans des établissements
04:42qui leur sont dédiés, ce que le
04:44papa nous expliquait, c'est-à-dire les IME,
04:46les instituts médicaux éducatifs.
04:48Ce qui suppose aussi qu'on crée
04:50et qu'on construise plus de places
04:52dans ces instituts médicaux éducatifs.
04:54Sur la question de l'autisme, et encore une fois
04:56il y a beaucoup d'autismes différents,
04:58ce qu'on a essayé de faire, c'est la question du repérage.
05:00Parce qu'en vérité, on se retrouve aujourd'hui encore avec
05:02des personnes adultes qui n'avaient jamais
05:04été diagnostiquées, et qui toute leur vie
05:06ont fait ce qu'elles pouvaient
05:08pour s'adapter à un monde, un environnement
05:10qui n'est pas adapté pour elles.
05:12Et donc c'est la question du repérage
05:14et de la détection, et donc de la formation.
05:16Formation des soignants, formation des personnels du
05:18médico-social, formation des enseignants.
05:20Là, on a
05:22réaffirmé il y a quelques mois que ce repérage
05:24on allait encore le faire beaucoup plus tôt,
05:26parce que c'est à partir de 6 ans, c'était les 6-13 ans,
05:28on va le faire dès la naissance
05:30en vérité, le 0-6 ans,
05:32pour permettre ce repérage, cette détection
05:34et cet accompagnement des familles, parce que
05:36c'est pas simple d'accompagner les familles pour leur dire
05:38que leur enfant souffre
05:40d'autisme, et d'arriver à bien qualifier
05:42les choses, et ensuite d'accompagner
05:44tout au long du parcours, encore une fois,
05:46l'école, l'enseignement supérieur, pour qu'il n'y ait
05:48pas de rupture, l'inclusion dans une vie professionnelle,
05:50aussi quand c'est possible, c'est un enjeu
05:52très fort aussi pour que les entreprises
05:54s'emparent de cette question-là. Heureusement
05:56ça va beaucoup mieux, par exemple le taux de chômage
05:58des personnes en situation de handicap s'est
06:00drastiquement réduit, et ça c'est plutôt une bonne
06:02nouvelle, de se dire qu'aujourd'hui dans nos entreprises,
06:04en vérité, on ne fait plus la différence
06:06et on pense que c'est tout simplement légitime que
06:08tous les Français puissent y être accueillis à partir
06:10du moment où c'est possible, et c'est aussi aux entreprises
06:12s'adapter. Bref, je pourrais être beaucoup plus longue sur ce sujet,
06:14je sais qu'il y a encore des marches importantes
06:16qui méritent d'être gravies, notamment
06:18encore une fois sur des établissements,
06:20mais vous savez, pardon je suis un peu
06:22longue, excusez-moi, mais
06:24il y a 20 ans, il y a 30 ans, quand on construisait un établissement
06:26pour les personnes en situation de handicap,
06:28c'était jamais dans les centres-villes, c'était
06:30à l'orée des bois, c'était caché, on n'avait
06:32pas envie de voir les personnes en situation de handicap,
06:34et on n'avait pas envie d'accompagner ces personnes,
06:36on n'avait pas envie d'accompagner leur famille,
06:38là aujourd'hui, heureusement ça change,
06:40c'est tout simplement dans nos centres-villes, dans nos centres-bourgs,
06:42parfois même au sein des établissements scolaires
06:44où on a un lieu dédié
06:46mais pour permettre de partager des temps
06:48aussi collectifs avec des enfants
06:50qui ne souffrent pas de handicap, parce que c'est
06:52bénéfique en vérité pour l'ensemble
06:54de la société, donc c'est tout ça qu'on doit
06:56continuer à faire ensemble.
06:58J'espère que ça, ça peut être un des rares sujets peut-être de consensus
07:00dans la société et entre
07:02les formations politiques, parce qu'en gros ça concerne
07:04des millions de français, et je suis ravie que
07:06ce papa nous ait posé cette question-là,
07:08parce que c'est trop rare qu'on en parle.
07:10Merci Laurent d'avoir été avec nous.
07:12Merci Cyril,
07:14je voulais juste rajouter une petite chose,
07:1630 secondes, on parle beaucoup
07:18de discrimination, et je trouve ça
07:20dégueulasse, dans tous
07:22les sens du terme, y compris pour vous,
07:24tout ce qui peut être dit, enfin je trouve ça un peu
07:26lamentable, mais vous savez dans le handicap,
07:28on a aussi de la discrimination,
07:30juste un exemple, moi quand
07:32j'emmenais mon fils dans un
07:34parc de jeux, les autres enfants aux yeux des
07:36parents disaient, ah non on joue pas avec le fou.
07:38Non mais c'est fou, c'est fou, je vous jure c'est fou
07:40d'entendre ça. Et pendant 10 ans on a mangé ça,
07:42à la fin on sortait même
07:44plus de chez nous. Non mais entendre ça,
07:46je vous jure, ça nous dégoûte ici,
07:48toute l'équipe, c'est désespérant, je vous jure, en tout cas
07:50je vous fais de gros bisous Laurent. Comment il s'appelle votre fils ?
07:52Melvin. Ben Melvin,
07:54on lui fait de gros bisous, et un jour on va passer me voir
07:56au studio, enfin repas, je termine
07:58la semaine, mais sur C8 avec plaisir, vous venez me voir quand vous voulez.
08:00Ah ben de toute façon Melvin il regarde tout le temps.
08:02Eh ben amenez-le moi un jour au studio avec plaisir,
08:04je m'en rappellerai. J'ai une mémoire de fou, j'ai que ça.
08:06Merci, merci d'avoir été avec nous.
08:08Merci Laurent, merci d'avoir été avec nous.