• il y a 5 mois

À 10 jours du premier tour, les sondeurs anticipent une participation record, comprise entre 60 et 70%. L’enjeu du scrutin semble particulièrement mobiliser les électeurs. Près de 720.000 procurations ont ainsi été établies, contre 42% en 2022. Mais sait-on à qui pourrait profiter ce retour aux urnes ?
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Transcription
00:00Et venons-en à ce chiffre d'Europe 1, qu'Europe 1 vous révélez ce matin, vous êtes 35% à vouloir voter pour le Rassemblement National
00:07dès le premier tour des législatives.
00:09Le parti de Jordane Bardella et ses alliés toujours en tête des intentions de vote selon le dernier baromètre Opinion Way
00:15pour Europe 1, CNews et le Journal du Dimanche, suivi par le Front Populaire à 27% et la majorité présidentielle à 20%.
00:23La participation, elle, devrait aussi être en nette hausse par rapport aux législatives précédentes,
00:28entre 60 et 70% de participation annoncée par les différents instituts de sondage, contre 42% aux législatives il y a deux ans.
00:38Alexandre Chauveau, sait-on à qui pourrait profiter ce retour aux urnes ?
00:42La hausse de la participation, chacun y voit le signe de la mobilisation de son électorat.
00:47Le Rassemblement National espère ainsi qu'elle amplifiera sa victoire aux européennes.
00:51L'exécutif attend de son côté un sursaut de ses électeurs face à la montée du RN et du nouveau Front Populaire.
00:57Quant à l'Alliance des Gauches, elle table sur un barrage face à la vague Bardella.
01:01Pour Benjamin Morel, maître de conférence en sciences politiques,
01:04l'engouement des électeurs devrait plutôt profiter au Rassemblement National,
01:08qui disposerait d'un réservoir de voix plus important chez les abstentionnistes.
01:11On sait qu'il y a des réserves, notamment dans les classes populaires.
01:14Donc c'est le principal réservoir pour le RN et c'est un électorat assez uniformément réparti sur le territoire.
01:19C'est un avantage pour gagner des circonscriptions.
01:21La gauche a également de grosses réserves, notamment la France Insoumise.
01:24Mais le problème, c'est que ce sont des réserves qui sont très concentrées géographiquement,
01:28notamment dans les banlieues.
01:30Et donc ce faisant, ça ne permet pas vraiment de gagner de nouvelles circonscriptions.
01:33Et Benjamin Morel d'ajouter qu'en cas de hausse de la participation,
01:37le vote des électeurs d'Emmanuel Macron, composé majoritairement de cadres et de retraités,
01:41risque d'être marginalisé.

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