Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse: "Ce que nous avons demandé à nos enseignants, c'est qu'il puisse y avoir un temps d'échange sur la lutte contre les actes antisémites"

  • il y a 3 mois
Moins d'une semaine après le viol collectif dénoncé par une jeune fille de 12 ans, l'émotion est toujours vive à Courbevoie. Ce vendredi 21 juin, un "rassemblement citoyen" s'est tenu devant l'hôtel de ville en soutien à la victime.

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00:00D'abord, je voudrais, si vous me le permettez, dire l'émotion de l'ensemble, évidemment des Français, mais de la communauté éducative, et c'est plus que de l'émotion, d'ailleurs, c'est de l'indignation.
00:10Et c'est cela qui a justifié, finalement, la nécessité que nous puissions parler à nouveau de ces crimes sexuels et antisémites.
00:22Et c'est cela qui me semble extrêmement important, parce qu'au fond, notre République, c'est à la fois et la justice et l'école.
00:31Et si dans ce moment-là, dans ce moment précis, l'école n'est pas présente, alors ce n'est pas normal, puisque l'école est évidemment le premier rempart et le premier acteur de la République.
00:42Alors, pour répondre à votre question, une fois, après avoir dit cette indignation et l'émotion également, j'ai eu le papa de la jeune fille au téléphone.
00:54Évidemment, cette famille est très percutée par ce qui s'est passé, on l'imaginerait à moins.
01:00Et comme c'est une jeune fille qui était scolarisée en collège, il était naturel que je puisse échanger, même brièvement avec eux,
01:08pour leur dire cette indignation et notre soutien.
01:13Donc, il nous a semblé important, au président de la République et à moi aussi.
01:17Pardonnez-moi, mais quels furent les mots du père de la jeune fille ?
01:21Je n'ai pas ici à retranscrire les mots.
01:24C'est une famille qui est terrible.
01:24Parce qu'on imagine que pour eux, ce n'est pas de l'indignation, c'est bien autre chose.
01:28C'est une douleur, c'est une douleur profonde à titre personnel et c'est un choc à titre collectif, bien sûr,
01:35puisqu'il mesure ce que cela signifie pour le pays tout entier et pour notre République.
01:41Donc, ce que nous avons demandé à nos enseignants, ce que le président de la République a voulu, ce que j'ai demandé,
01:47c'est qu'effectivement, il puisse y avoir un temps d'échange sur la lutte contre les actes antisémites.
01:54Et ce que je voudrais dire ici, c'est que ce temps d'échange, nous avons souhaité qu'il ait lieu d'ici la fin de l'année scolaire,
02:01en fonction des possibilités offertes dans chaque établissement.
02:05Il ne s'agit pas d'imposer quelque chose à un moment donné, mais que les enseignants…
02:09Et pourquoi pas ?
02:10Non, ce que nous demandons, c'est que ce temps d'échange ait lieu,
02:14et que ce temps d'échange ait lieu au meilleur moment adapté selon l'âge et la situation des élèves.
02:19Et nous avons également donné à nos enseignants des ressources pédagogiques.
02:24Je voudrais juste ici montrer ce document qui a été fait par le ministère de l'Éducation nationale,
02:32que M. le Président connaît peut-être, et qui est la deuxième édition qui sortait justement aujourd'hui,
02:37d'un document qui s'appelle « Agir contre le racisme et l'antisémitisme »,
02:41et que nous distribuons largement comme ressource pour l'ensemble de nos enseignants.
02:46Parce qu'effectivement, cette lutte contre les actes antisémites est pour nous un point majeur
02:52sur lequel nous sommes argotés depuis déjà plusieurs années.

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