Emmanuel Fernandes, député sortant LFI à Strasbourg 2

  • il y a 3 mois
Emmanuel Fernandes, député sortant LFI et candidat du nouveau front populaire dans la 2ème circonscription de Strasbourg pour les élections législatives 2024.

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00:00Emmanuel Fernandez, député sortant LFI et candidat du Nouveau Front Populaire dans la deuxième circonscription de Strasbourg, bonjour !
00:07Bonjour !
00:08Vous l'avez entendu ce matin sur notre antenne, on parle économie et pouvoir d'achat sur France Bleu Alsace à moins d'une semaine du premier tour,
00:15car c'est l'une des préoccupations majeures des Français.
00:18Qu'est-ce que vous leur proposez très concrètement si vous arrivez au pouvoir le 8 juillet ?
00:23Alors pour agir sur le pouvoir d'achat, il y a deux leviers.
00:26Il faut à la fois augmenter ce qui rentre, les salaires, les allocations, les pensions, les traites pour les fonctionnaires,
00:37et il faut également bloquer les prix, il faut baisser ce qui sort, il faut baisser le coût de la vie.
00:43Donc nous activerons ces deux leviers si nous sommes majoritaires au soir du 7 juillet.
00:48Ça commence par l'augmentation du SMIC à 1600 euros net, ça se poursuit par l'augmentation du point d'indice de 10% pour les fonctionnaires,
00:56l'augmentation également des pensions de retraite, et puis pour ce qui est de bloquer le coût de la vie,
01:04nous bloquerons les prix d'un panier de produits de première nécessité.
01:08Ça se fait déjà à La Réunion par exemple, c'est quelque chose qui est tout à fait faisable, que la loi permet.
01:13Nous ferons également le blocage des prix de l'énergie.
01:17Il faut sortir d'un système de privatisation de biens communs tels que la fourniture en énergie,
01:22qui fait que les fournisseurs s'en mettent plein les poches.
01:26La crise Covid et puis la guerre en Ukraine ont bondo, car en fait les super profits ont explosé ces dernières années.
01:32Donc nous bloquerons les prix de l'énergie, des loyers, pour que enfin chacune et chacun puisse respirer, ça n'est plus possible.
01:38Comment vous financez tout ça ? C'est beaucoup de dépenses.
01:42Eh bien, vous savez, il y a beaucoup d'argent. Il y a beaucoup d'argent, dans le pays, il n'y en a jamais eu autant.
01:47C'est une question de répartition des richesses.
01:49Pour exemple, simplement pour un ordre de grandeur, quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir en 2017,
01:54les 500 plus grandes fortunes du pays, en patrimoine cumulé, possédaient un petit peu plus de 500 milliards d'euros.
02:00C'était facile à retenir, 500 personnes, 500 milliards, c'est pas mal en moyenne par personne.
02:04En 2023, c'est plus de 1300 milliards pour ces 500 personnes.
02:09C'est tout à fait les mêmes, ça a bougé un peu. Il y en a qui se sont enrichies très fortement.
02:12Il y en a, malheureusement, qui sont sortis des 500 personnes.
02:14Elles sont peut-être 600e aujourd'hui. La vie est un peu plus dure pour elles.
02:17Je plaisante un petit peu, mais vraiment, pour le coup, il y a beaucoup d'argent dans ce pays.
02:23Il y a des gens qui s'en mettent plein les poches, je vous le disais.
02:26C'est un petit cercle qui, grâce à Emmanuel Macron, grâce à sa politique,
02:30a fait en sorte que plus de 800 milliards d'euros supplémentaires sont passés dans le patrimoine,
02:35en 7 ans, des 500 personnes les plus riches du pays.
02:38800 milliards, c'est deux budgets de l'État. C'est deux années.
02:40C'est, aujourd'hui, la moitié des richesses produites par le pays.
02:44La moitié des richesses produites par le pays en un an, c'est l'équivalent de la fortune des 500 personnes les plus riches.
02:49Vous allez faire fuir toutes les grandes fortunes, vous allez faire fuir les patrons aussi.
02:53Comment est-ce qu'ils vont financer l'augmentation des salaires, par exemple, les petits patrons ?
02:57Vous faites très peur au MEDEF, ils l'ont dit.
03:01Je sais, mais le MEDEF n'est pas représentatif de la totalité des entreprises.
03:04Le MEDEF, c'est justement le CAC 40.
03:06Le CAC 40, il faut le dire, en 2023, c'est 36 milliards de super profits.
03:10Ce sont ces profits supplémentaires réalisés sur le dos de l'inflation.
03:15Les pâtes qui augmentent, plus 20%, les viandes, certaines viandes, plus 25%, les légumes, tout augmente.
03:19Tout augmente, l'énergie également.
03:21Donc, le SMIC augmentera, et nous ferons en sorte que les cotisations patronales supplémentaires
03:27qui devront être payées par les entreprises, les très petites et les petites entreprises,
03:31seront payées au prorata par les grands groupes qui peuvent payer, je vous ai dit, 36 milliards de super profits.
03:36Donc, je le dis aux boulangers, je le dis aux artisans, aux commerçants qui nous écoutent,
03:40ne vous inquiétez pas, l'augmentation du SMIC ne vous mettra pas en difficulté,
03:43parce que ce sont les gros et les très gros qui prendront leur part,
03:47enfin, leur juste part de ces dépenses.
03:50Pour que chacune et chacun puisse respirer, il faut vivre,
03:53il faut que l'économie soit au service des humains, et pas le contraire.
03:56Emmanuel Fernandez, député sortant LFI, candidat du nouveau front populaire
04:00dans la deuxième circonscription de Strasbourg, invité de France Bleu Alsace, à 8h moins 10.
04:04Si vous souhaitez nous faire part de vos avis, vos témoignages,
04:09concernant ce pouvoir d'achat, vous, sur vos factures,
04:12qu'est-ce qui augmente, qu'est-ce qui a considérablement augmenté ?
04:14Et puis, est-ce que vous avez des idées pour justement faire en sorte que,
04:17alors que les salaires augmentent ou que les charges baissent,
04:20vos idées pour le pouvoir d'achat 0,388 25 15 15 ?
04:23Il n'y a pas que votre programme économique qui fait peur, Emmanuel Fernandez.
04:27Il y a la présence tout simplement de votre parti LFI au sein du nouveau front populaire,
04:31tellement que ça fait fuir visiblement les électeurs de gauche.
04:34Écoutez l'analyse de Brice Tinturier de l'institut de sondage Ipsos,
04:37qui donne 29,5% d'intention de vote pour le nouveau front populaire.
04:42Ce n'est pas un si bon score que cela.
04:44C'est un peu en dessous du total de la gauche aux élections européennes.
04:48C'est dû en partie au fait que cette alliance est refusée
04:51par une fraction des électeurs de Raphaël Duxman,
04:53notamment à cause de la France insoumise.
04:56Donc vous voyez que pour le bloc de gauche,
04:58certes c'est en deuxième position,
05:00mais surtout c'est un peu en dessous de ce qu'on avait aux européennes.
05:04Est-ce que vous n'allez pas être finalement un marchepied pour le RN plutôt qu'une digue ?
05:08Le marchepied du RN, c'est Emmanuel Macron.
05:11Je le redis, c'est lui qui a soufflé dans leur voile pendant sept ans.
05:14C'est lui qui, en appuyant sur le bouton de la dissolution,
05:16le soir d'un score historique, oui, pour le Rassemblement national aux élections européennes,
05:20fait en sorte de les mettre sur une rampe de lancement.
05:23C'est comme s'il organisait le passage de relais à Jordan Bardella pour Matignon.
05:28Et sur votre présence au sein du nouveau Front populaire.
05:31Oui, alors ce qu'Emmanuel Macron n'avait pas prévu,
05:33c'est que la gauche repart unie, comme en 2022.
05:36Et donc le piège qu'Emmanuel Macron pensait pouvoir nous tendre se referme sur lui.
05:40Donc la bonne nouvelle ce matin, je le dis aux auditrices, aux auditeurs,
05:43Emmanuel Macron, c'est terminé.
05:45La période où Emmanuel Macron gouvernait le pays est terminée.
05:48Et donc vous avez face à vous deux alternatives.
05:50Celle, je le disais, du partage des richesses,
05:52d'actions claires, concrètes, immédiates dans les quinze premiers jours
05:56pour améliorer le pouvoir d'achat face à un Rassemblement national
05:59qui a voté systématiquement contre la hausse du SMIC.
06:02Je le sais, j'y étais pendant ces deux dernières années à l'Assemblée nationale.
06:05Contre la hausse du SMIC, contre la taxation des super-profits.
06:08Leurs amis sont les mêmes amis que ceux d'Emmanuel Macron.
06:10Je ne vous parlais pas d'Emmanuel Macron là, je vous parlais des électeurs de gauche
06:13qui ont peur de la France insoumise.
06:15Ils vont voter sans doute.
06:17En disant que le Rassemblement national est également
06:19contre la taxation des super-profits, je le disais,
06:22et contre le rétablissement de l'impôt sur la fortune.
06:24Impôt sur la fortune qu'Emmanuel Macron a supprimé
06:26dès qu'il est arrivé à l'Elysée en 2017.
06:28Nous le rétablirons.
06:29Il rapportera non pas 4 milliards par an comme à l'époque,
06:31mais 15 milliards par an,
06:33puisque nous y collerons un volet climatique.
06:36Donc il y a de l'argent, je le dis, dans le pays.
06:38Le Rassemblement national ne propose pas de mesures
06:41qui permettent de lutter immédiatement pour le pouvoir d'achat.
06:44Le Rassemblement national continuera de creuser les dettes.
06:46C'était sur votre présence.
06:48Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, notamment,
06:50n'est pas un repoussoir pour les électeurs de gauche ?
06:53Écoutez, si Brice Tinturier le dit, il est analyste.
06:56Moi, je suis député sortant.
06:58Je suis candidat à ma réélection.
07:00Donc moi, ce que je sais, c'est que j'ai un programme à défendre.
07:03Je ne suis pas, comment dire, dans une course de petits chevaux.
07:06Je ne suis pas le commentateur de casting.
07:08Je suis le défenseur d'un programme immédiat,
07:11efficace, prêt à gouverner,
07:13pour, encore une fois, répondre aux problématiques principales
07:16des Françaises et des Français accommodés par le pouvoir d'achat.
07:18Est-ce qu'il faut qu'il se taise, Jean-Luc Mélenchon ?
07:20C'est ce que dit François Hollande ce matin.
07:22Est-ce qu'il faut qu'il se taise ?
07:23Je ne vous commande pas.
07:24Je vous dis, j'ai un programme à défendre.
07:25Les déclarations de l'ancien président de la République,
07:27moi, ne m'animent pas.
07:28Vous voyez, moi, ce qui m'anime, c'est justement
07:30de défendre ce programme de juste répartition des richesses,
07:33de prise en compte aussi, quand même, de l'urgence écologique.
07:37Vous savez, on va manquer d'eau, bientôt, dans quelques années,
07:40dans quelques décennies.
07:41Je me rends, d'ailleurs, aujourd'hui, dans le Haut-Rhin, à Stocamine,
07:44sur la problématique de la gestion de l'eau potable,
07:47puisque, vous le savez, il y a ces déchets toxiques
07:49que le gouvernement était en train d'enfouir.
07:51On va faire en sorte, si nous sommes majoritaires à l'Assemblée nationale,
07:54que s'arrête, que stoppe les travaux d'enfouissement
07:57des déchets toxiques à Stocamine.
07:59C'est aussi un engagement que nous prendrons
08:00avec le Nouveau Front Populaire, que je peux annoncer ce matin.
08:02Donc, voilà, des sujets concrets,
08:04et puis l'analyse que les commentateurs commentent.
08:06Moi, j'avance et je défends un programme.
08:08Vous ne commenterez pas toutes ces petites phrases du week-end
08:13autour de Jean-Luc Mélenchon, on l'a bien compris.
08:15Merci beaucoup Emmanuel Fernandez, député sortant LFI,
08:18candidat du Nouveau Front Populaire,
08:20dans la deuxième circonscription Strasbourg.

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