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Législatives 2024 : «Le Rassemblement National n'est pas prêt à diriger», fustige Gabriel Attal
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00:00Gabriel Attal, Jordan Bardella se projette désormais à Matignon, à votre place, l'histoire s'accélère,
00:04je crois que nous pouvons gagner, disait-il hier dans les colonnes du journal du dimanche,
00:08tout en expliquant qu'il gouvernera uniquement en cas de majorité absolue à l'Assemblée après le 7 juillet.
00:13Que lui répondez-vous ? C'est votre principal adversaire dans ces élections législatives ?
00:17On le voit, il y a trois blocs. Il y a un bloc mené par le Rassemblement National,
00:21un bloc mené par la France Insoumise et ses alliés,
00:23et puis il y a l'offre que je propose avec les candidats Ensemble pour la République
00:28et un programme clair, des mesures claires, des engagements, pas de hausse d'impôts.
00:32S'agissant du Rassemblement National, on a vu ces dernières semaines
00:36que la façade qu'ils avaient construite sur leur parti pour se présenter
00:41comme le parti du pouvoir d'achat des Français était en train de s'effondrer.
00:44Ça fait des années qu'ils nous disaient qu'ils étaient le parti du pouvoir d'achat,
00:47qu'il y avait des mesures essentielles qui seraient prises dès leur élection s'ils venaient être élus.
00:51La suppression de la TVA sur les produits de première nécessité,
00:55la baisse de l'impôt sur le revenu ou la suppression pour les moins de 30 ans.
00:58Ces mesures-là, tout d'un coup, elles ont disparu.
01:00Ces dernières semaines, ils nous ont dit que finalement, non, on ne va pas les faire si on gagne.
01:03Au motif que l'État est en faillite.
01:05Je pense que c'est surtout au motif qu'ils ne sont pas prêts à gouverner.
01:10Évidemment, ça se prépare de gouverner le pays, d'être au gouvernement, d'être Premier ministre.
01:15Et donc, on a vu le programme s'écrouler quelque part jour après jour ces dernières semaines.
01:19Et pour le sujet de la majorité...
01:20Vous étiez prêt quand vous êtes arrivé à Matignon ?
01:23Il y avait un programme, une élection présidentielle en 2022
01:25avec une base, un programme et des mesures.
01:28J'ai été ministre quatre fois avant d'être nommé à Matignon,
01:32dans des portefeuilles importants, notamment à l'Éducation nationale.
01:35Mais ensuite, il y a ce sujet de dire que je n'y vais que si on a une majorité absolue.
01:40Moi, je ne comprends pas qu'on mette des conditions suspensives pour servir son pays.
01:44C'est précisément quand c'est difficile,
01:46c'est précisément quand notre pays fait face à des défis économiques, géopolitiques,
01:50technologiques et politiques qu'il faut y aller.
01:52Quand le président de la République m'a proposé d'être premier ministre,
01:55on était en majorité relative.
01:57Pas une seconde, je me suis dit,
01:59ça va être dur parce qu'on est en majorité relative, c'est compliqué,
02:01je ne vais peut-être pas y aller, je vais peut-être rester au chaud chez moi.
02:03Non, c'est dans ces cas-là qu'il faut y aller.
02:05C'est dans ces cas-là qu'il faut se battre pour les Français.
02:08Et donc, ça confirme, selon moi, finalement, qu'ils ne sont pas un parti de gouvernement,
02:13mais un parti d'opposition, qu'ils ne sont pas prêts à gouverner.
02:15C'est probablement pour ça aussi que les chefs d'entreprise eux-mêmes,
02:18encore une fois, M. Asselin, le patron de la CPME,
02:20qui représente les petites et moyennes entreprises françaises,
02:22dit que si l'extrême-droite ou l'extrême-gauche gagnent ces élections,
02:25la France ira dans le mur.