• il y a 6 mois
Depuis 2013, le montant des transferts de football a augmenté de 136 %. Les footballeurs n'ont jamais été aussi chers, les clubs n'ont jamais été aussi riches, et ça, on le doit notamment à un joueur oublié : c'est pas Messi, c'est pas Zidane, c'est Jean-Marc Bosman.

Comment un milieu de terrain plutôt moyen a bouleversé l'économie du foot en sacrifiant sa carrière ? Dans cette vidéo, on plonge dans les arcanes du marché des transferts.

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Sport
Transcription
00:00Juillet 2001, Zinedine Zidane rejoint le Real Madrid pour 77,5 millions d'euros.
00:06Il devient alors le joueur le plus cher de l'histoire.
00:09Une somme colossale pour l'époque, mais c'est plus grand chose comparé aux 180
00:13millions de Mbappé ou aux 222 millions de Neymar.
00:16Pour vous donner une idée, avec une jambe de Neymar, on aurait pu acheter les 22 joueurs
00:20du match mythique entre l'Angleterre et le Brésil lors de la Coupe du Monde 1970.
00:24Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi les joueurs de foot coûtent aussi cher ?
00:28Des fans de foot qui dictent la valeur des joueurs, une prise d'otage dans les locaux
00:31de la Fédération Française de Football et un joueur oublié qui a sacrifié sa carrière
00:35pour rendre le foot au footballeur ?
00:37Bienvenue dans l'histoire roucangolesque du marché des transferts.
00:46On va commencer par le début.
00:48Un joueur de foot, il est lié à son club par un contrat.
00:50Et quand un club achète un joueur, il rachète les années de contrat qui lui restent.
00:54C'est le principe d'une indemnité de transfert.
00:56Pour un transfert payant, comment est-ce qu'on définit le prix d'un joueur ?
00:59Comment on décide que lui-là, il vaut 30 millions, que lui, il en vaut 45
01:03et que lui, c'est seulement 50 000 balles ?
01:05Vous ne pouvez pas expliquer le marché des transferts uniquement à partir d'un modèle de base au frais de mande.
01:09Alors c'est quoi ? Les performances ? Le talent ? Oui, mais pas seulement.
01:12L'un des facteurs les plus importants, c'est l'âge.
01:15Plus un joueur est jeune, plus il lui reste d'années à jouer et plus il a une marge de progression.
01:19C'est donc un meilleur investissement qu'un joueur en fin de carrière.
01:22Certains facteurs sont assez évidents, comme le statut international,
01:25l'évolution de carrière ou le niveau de son club.
01:27Mais d'autres facteurs n'ont rien à voir avec les performances.
01:30Il est évident qu'un attaquant vaudra sur le marché plus cher qu'un défenseur central ou qu'un milieu de terrain.
01:36En moyenne, un latéral droit coûtera deux fois moins qu'un milieu défensif
01:39et trois fois moins qu'un aîlé gauche.
01:41Parce que forcément, ce qui fait la une, ce n'est pas de bien défendre, c'est de marquer des buts.
01:45Un joueur qui a gagné la Ligue des champions, c'est en moyenne plus 8 millions d'euros sur sa valeur marchande.
01:55Il y a aussi une autre rareté dans notre football, ce sont les pieds gauches.
01:59Il n'y en a pas beaucoup.
02:00Donc un joueur gaucher vaudra toujours plus cher qu'un joueur droitier.
02:04C'est une certitude.
02:05Et c'est pareil sur certaines nationalités.
02:08Un joueur brésilien, par exemple, on l'imagine plus facilement devenir une star mondiale du foot qu'un jeune Norvégien
02:12et donc un club va gagner plus pour un Brésilien que pour un Norvégien.
02:16La notoriété des joueurs est elle aussi devenue un facteur clé.
02:19Un joueur particulièrement suivi sur les réseaux, c'est des débouchés commerciaux en plus
02:22et donc les clubs vont être prêts à mettre plus d'argent sur la table.
02:25Résultat, aujourd'hui, le joueur bankable, c'est un attaquant jeune, gaucher, brésilien,
02:30avec des millions de followers sur Instagram.
02:32C'est littéralement Hendrik, jusque-là inconnu en Europe,
02:35transféré au Real Madrid cet été pour 47,5 millions d'euros à seulement 17 ans.
02:40En comparaison, à 37 ans, Olivier Giroud vaut à peine 4 millions malgré un palmarès long comme le bras.
02:46Bref, aujourd'hui, les transferts font partie intégrante du foot
02:49et ça, on doit tout d'abord à un grand nom du foot français.
02:52Lui, c'est Raymond Copa. Ballon d'or 1958, c'est le Léo Messine aux grands-parents.
02:56Mais à son époque, pas de voiture de luxe ni de jet privé,
02:59footballeur, c'est un métier plutôt précaire.
03:01Les joueurs touchent en moyenne 20% de plus que le SMIC de l'époque,
03:04ce qui reviendrait aujourd'hui à près de 634 euros par mois.
03:07À titre de comparaison, Mbappé, c'est 6 millions d'euros par mois.
03:11Soit 3396 SMIC.
03:15Et surtout, à l'époque, les joueurs sont liés par un contrat à vie.
03:18Jusqu'à leur 35 ans, ils sont la propriété d'un seul club
03:21qui peut les garder jusqu'à la fin de leur carrière ou les transférer du jour au lendemain,
03:25avec ou sans leur accord.
03:26Et cette situation, Raymond, ça la gasse.
03:29J'aime beaucoup le football, mais il est bien certain que c'est un métier qui ne dure pas longtemps
03:32et il nous faut avant tout assurer notre avenir.
03:34En 1963, dans les colonnes de France Dimanche,
03:37il prend la plume avec cette tribune dont le titre restera célèbre
03:40« Les footballeurs sont des esclaves ».
03:42Avec le syndicat des joueurs de foot créé deux ans plus tôt,
03:45Copa demande l'abolition du contrat à vie.
03:47Mais jusque-là, sans succès.
03:52Au matin du 22 mai 1968, la FFF est prise d'assaut.
03:56Les assaillants s'emparent du siège parisien et vont même jusqu'à séquestrer
03:59pendant une demi-journée le secrétaire général de la Fédération
04:02ainsi que le sélectionneur national.
04:04C'est un peu comme si Pavard prenait Didier Deschamps en otage.
04:07Les locaux de la Fédération sont investis depuis 48 heures par des manifestants
04:11dont le slogan était « Le football aux footballeurs ».
04:14Pendant six jours, des joueurs proches des mouvements communistes
04:16font égréner la liste de leurs revendications
04:18et notamment l'instauration d'un contrat à durée déterminée
04:21qu'ils obtiendront enfin en 1969.
04:24Le CDD arrive par les footballeurs.
04:26Ça a été le premier contrat à durée déterminée dans l'adjustation du travail.
04:30Et la vraie bascule, elle va venir d'un jeune milieu de terrain,
04:33le joueur qui a totalement bouleversé l'économie du foot,
04:36c'est pas Messi, c'est pas Zizou, c'est Jean-Marc Bausman.
04:39Jean-Marc Bausman, c'est un milieu offensif plutôt moyen qui joue au RFC Liège.
04:43En 1990, Bausman arrive au terme de son contrat.
04:46Son club souhaite le garder, mais en divisant son salaire par 4.
04:50Relou, se dit Jean-Marc, qui décide alors de s'engager avec Dunkerque.
04:53Mais son club n'est pas de cet avis et demanda Dunkerque une indemnité délirante
04:57pour le transfert alors même qu'il est en fin de contrat.
05:00Moi, je ne pouvais pas rester, mais je ne pouvais pas partir, donc j'ai été bloqué.
05:03Le Belge porte l'affaire au tribunal et va jusqu'à saisir la Cour de justice de l'Union européenne.
05:08Car l'Europe, elle vient de signer un traité, le traité de Maastricht,
05:11qui garantit un principe fondamental, la libre circulation des travailleurs.
05:15Vous allez me dire, quel est le rapport ?
05:16En fait, Jean-Marc Bausman estime qu'en bloquant le transfert,
05:19son club a entravé sa libre circulation.
05:21Et le 15 décembre 1995, le monde du foot bascule.
05:25Une décision de la Cour européenne de justice vient en effet de bouleverser
05:29le petit monde du ballon rond.
05:30Les juges décident que désormais, un joueur en fin de contrat
05:33pourra s'engager gratuitement avec un autre club.
05:36Mais la Cour, elle va aller encore plus loin en revenant sur la limite
05:38des trois joueurs étrangers par effectif.
05:41Une règle qui contraignit jusque là les clubs dans leur recrutement.
05:43L'effet est immédiat.
05:45À partir de 1995, le nombre de transferts explose.
05:48Et avec lui, la part de joueurs étrangers dans les championnats européens
05:52qui va doubler en à peine cinq ans.
05:54Bon, ça, ça explique pourquoi il y a plus de transferts, mais pas forcément
05:57pourquoi ces transferts ne coûtent plus cher.
05:59Parce qu'à la base, le business model d'un club de foot,
06:01c'est plus ou moins de vendre des places, des maillots et des merguez.
06:04En France, il faut attendre 1984 et le lancement d'une nouvelle chaîne
06:07baptisée Canal+, pour assister au premier match de championnat français
06:11diffusé à la télé.
06:12À partir de là, les clubs accèdent à deux nouvelles sources de financement.
06:15Les droits télé, cédés aux diffuseurs, et les revenus commerciaux,
06:19des marques qui payent pour mettre leur logo sur les maillots.
06:22En 1995, avec l'arrêt Bossman, tout s'accélère.
06:25Les joueurs partent à l'étranger.
06:26Et pour pouvoir continuer à suivre leurs exploits,
06:28il faut désormais racheter les droits des autres championnats européens.
06:31Chaque ligue va donc pouvoir vendre ses droits une multitude de fois
06:35aux diffuseurs domestiques et aux diffuseurs étrangers.
06:37Et plus une ligue compte de nationalités différentes,
06:40plus il y aura de diffuseurs potentiellement intéressés.
06:42Conséquence, la visibilité des sponsors devient telle aussi internationale.
06:46Et pour ça, les marques sont prêtes à payer plus cher.
06:49Résultat, les clubs ont beaucoup plus d'argent,
06:51mais comme il n'y a toujours qu'11 joueurs sur le terrain,
06:54mécaniquement, les prix augmentent.
06:55Et dans ce tout nouveau marché du foot, c'est un peu la jungle.
06:58Les clubs accèdent à tout un tas de ligues inexplorées,
07:00de joueurs inconnus aux bataillons.
07:02Et dans la masse, c'est un peu compliqué de savoir qui vaut quoi.
07:05Alors pour y voir plus clair, un fan de foot allemand va avoir une idée.
07:08Avec d'autres fans, Matthias Seidel fonde Transfermarkt.de,
07:12un forum sur lequel chaque utilisateur peut ajouter des données sur ses joueurs préférés.
07:16Buts marqués, minutes jouées, mais aussi contacts de l'agent et valeurs marchandes.
07:20Le site, créé par les fans de foot pour les fans de foot,
07:23va devenir l'une des principales sources d'informations pour déterminer la valeur d'un joueur.
07:28Et quand le site revoit à la baisse la valeur des joueurs,
07:30c'est toute la planète foot qui tremble, et même les plus grands joueurs.
07:33Oui, Cristiano Ronaldo nous a bloqués.
07:35Il me semble que depuis quelques mois, il nous a débloqués, donc tout va pour le mieux.
07:39Ce fan de foot, c'est Ronan Caroff,
07:41et c'est lui qui est chargé de coordonner les informations de Transfermarkt pour la France.
07:45Souvent, c'est plus des plaintes après coup, une fois qu'on a fait les mises à jour,
07:48et souvent là, ils nous font un peu leur cahier de doléans.
07:51Ça donne un peu le tournis de se dire qu'il y a parfois autant d'impact
07:54aux yeux même de clubs importants du paysage footballistique.
07:57Mais si les estimations de Transfermarkt font foi dans l'industrie,
08:00la méthode, elle, reste purement participative.
08:02Ça reste des décisions, certes étayées par de très nombreux critères et statistiques,
08:07mais le coup final, la décision finale, revient à une décision humaine.
08:10Une décision humaine, par nature imparfaite,
08:12qui sert donc de base à la valorisation financière des clubs,
08:15et donc à leur attractivité.
08:17Autrement dit, avoir des joueurs qui valent beaucoup d'argent sur Transfermarkt,
08:20c'est un objectif financier à part entière.
08:22Et pour faire gonfler le prix des joueurs, les clubs sont plutôt créatifs.
08:26Interdites en France et en Allemagne, les clauses libératoires
08:29sont monnaie courante dans le reste des championnats européens.
08:31Le principe, vous avez un joueur qui vaut 100 millions d'euros.
08:34Plutôt que d'attendre une offre, vous allez dire
08:36« Moi, ce joueur, je ne le lâche pas pour moins de 222 millions d'euros ».
08:39L'idée, c'est de survaloriser un joueur pour le conserver
08:42en tablant sur le fait que personne n'osera s'aligner sur le montant de sa dette.
08:45C'est pourtant ce qui s'est passé en 2017
08:47lorsque le PSG a activé la clause libératoire de Neymar,
08:50faisant du Brésilien le joueur le plus cher de l'histoire.
08:53Aujourd'hui, le montant de ces clauses atteint des records.
08:56En 2022, 5 joueurs disposaient de clauses libératoires fixées à 1 milliard d'euros.
09:01Et c'est loin d'être la seule technique pour faire monter les prix.
09:04Imaginez que vous êtes le président ou la présidente d'un club de foot au budget limité.
09:08Vous venez de repérer un super joueur.
09:09Problème, vos concurrents l'ont repéré aussi
09:11et font des offres supérieures à votre budget.
09:13Jusqu'en 2015, vous pouviez faire appel à un tiers pour financer une partie du transfert.
09:17Il devenait ainsi copropriétaire du joueur.
09:19Les clubs ou des personnes physiques, c'est encore plus grave.
09:23C'est-à-dire qu'un propriétaire de club pouvait avoir à titre personnel une jambe d'un joueur.
09:28On appelle ça la tierce propriété.
09:30L'avantage, c'est que lorsque le joueur est transféré à nouveau,
09:33on récupère une partie de l'indemnité.
09:35En 2005, c'est ce mécanisme qui a permis à un investisseur
09:38de racheter 50% des droits d'un joueur.
09:40Il a aussi permis à un investisseur de racheter 50% des droits d'un jeune espoir brésilien de 16 ans,
09:44Alexandre Pato, contre la modique somme de 200 000 euros.
09:47Deux ans plus tard, il est vendu au Milan AC pour 28 millions d'euros.
09:51C'est 14 millions d'euros pour le fond, soit une plus-value de 6800%.
09:55Bref, la spéculation sur le marché des transferts peut rapporter gros.
09:59Et s'il y a bien un pays qui l'a compris, c'est le Portugal.
10:01Entre 2011 et 2020, les transferts portugais ont généré un excédent de près de 3 milliards de dollars.
10:08Et là où les autres nations dans le vert génèrent un excédent en vendant plus de joueurs qu'ils n'en achètent,
10:12le Portugal est le seul pays du top 5 à acheter plus de joueurs qu'il n'en vend.
10:17La recette ? Le recours massif à la tierce propriété,
10:20mais aussi une attractivité naturelle du pays pour les joueurs issus d'Amérique du Sud.
10:24Les Portugais ont compris qu'un joueur aussi talentueux qu'il puisse être,
10:29si vous l'amenez directement d'Angleterre, le risque d'échec est grand.
10:33Alors que s'il passe et qu'il transite par le Portugal,
10:36c'est beaucoup de choses en commun dans le quotidien en termes de climat,
10:40en termes de nourriture, en termes de langue, ce qui est primordial.
10:43Sur la décennie, 377 joueurs ont transité de la France vers l'Angleterre,
10:47336 de l'Italie vers l'Espagne, du Brésil au Portugal, c'est 1556 joueurs,
10:53ce qui en fait le flux le plus important au monde.
10:55Achetés pour de faibles sommes alors qu'ils n'étaient que des espoirs,
10:58les joueurs sont revendus, une fois leur talent confirmé, au Big Five,
11:01les 5 championnats européens les plus offrants, l'Allemagne, l'Italie,
11:05mais aussi la France, l'Espagne et bien sûr l'Angleterre.
11:08Aujourd'hui, le marché des transferts se structure autour de deux pôles,
11:11un pôle qui manque de revenus et qui vend ses joueurs,
11:14avec le Portugal, les Pays-Bas ou la France,
11:16et un pôle qui dégage suffisamment de revenus pour acheter ses joueurs,
11:20avec l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne.
11:23Alors on est vraiment dans la théorie des avantages comparatifs,
11:26et donc dans une sorte de spécialisation, vous allez vendre des joueurs assez vite,
11:30donc vous allez être moins performant au niveau européen.
11:33Dans cette économie, les clubs de seconde zone sont condamnés à subir la loi du marché,
11:37ils n'ont simplement pas les moyens de conserver leurs joueurs.
11:40Alors pour être compétitifs,
11:41ils sont totalement dépendants de l'arrivée de capitaux extérieurs,
11:44autrement dit des milliardaires.
11:46Les clubs de foot sont déficitaires, ou ils sont à l'équilibre,
11:49mais ils sont rarement rentables.
11:50Donc le fait que des milliardaires s'intéressent au foot,
11:52alors c'est soit par passion,
11:53c'est soit parce que c'est des rendements non liés à la rentabilité du foot,
11:57et puis c'est aussi posséder un club de foot,
11:59ça va vous permettre de satisfaire votre égo.
12:01De nos jours, près d'un milliardaire sur 25 possède un club de foot.
12:04Le foot sert aujourd'hui à s'ouvrir des marchés,
12:06à l'image des tournées mondiales du Paris Saint-Germain.
12:09Ce sont tout sauf des ideaux,
12:10tous ces calculs sont faits bien entendu,
12:12calculs liés aux ventes de maillots,
12:15au merchandising, au droit TV,
12:18à la moyenne de spectateurs dans les stades.
12:20Et ça on le voit bien au niveau du poids des transferts.
12:23Parce qu'en 2001, Zidane, c'était certes seulement 77,5 millions d'euros,
12:27mais ces 77 millions d'euros,
12:28ils représentaient 54% des revenus du Real en 2001.
12:31En 2023, quand le Real débourse 103 millions d'euros
12:34pour le transfert de Judd Bellingham,
12:35ça ne représente plus que 8% de ce que génère le club.
12:38Aujourd'hui, la tendance est même à la multipropriété,
12:41avec des sociétés comme Red Bull ou le City Football Group
12:44qui possèdent toute une galaxie de clubs.
12:46La multipropriété, elle va finir par poser problème
12:49parce qu'il va forcément y avoir des conflits d'intérêts entre les équipes.
12:52Et pour des petits clubs nationaux,
12:54comment rivaliser avec des structures aussi tentaculaires ?
12:57Pendant près de 20 ans, le foot a vu s'affronter des milliardaires
12:59en quête de marché et de prestige social,
13:01contribuant à creuser les inégalités entre les clubs à coup de gros sous.
13:05La multipropriété pourrait-elle rebattre les cartes
13:07et permettre à des clubs de seconde zone d'accéder enfin à des investissements massifs ?
13:12A l'image du club de la ville de Troyes,
13:14racheté à l'été 2020 par le City Football Group
13:16et sacré champion de Ligue 2 dès l'année suivante ?
13:19Plutôt difficile à croire.
13:21En 2024, deux ans après son titre,
13:23le club de Troyes était relégué en national, la troisième division française.
13:27Et Jean-Marc est devenu quoi ?
13:29S'il y a bien un footballeur qui n'a jamais profité de ce système,
13:32c'est ironiquement Jean-Marc Bausman.
13:34Après son procès, plus aucun club ne voulait le signer
13:36et aujourd'hui, dans les rares interviews qu'il accorde,
13:38il parle de sa dépression, de son alcoolisme et de ses difficultés financières.
13:42Alors la prochaine fois que vous regarderez un match de foot,
13:45dites-vous bien que sans Jean-Marc Bausman, rien de tout ça n'aurait été possible.
13:51Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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