Elections législatives: trois candidats de la 1e circonscription en débat à Nice-Matin

  • il y a 3 mois
Les absents ont toujours tort ! Ses trois principaux rivaux ont laminé le bilan et l'attitude d'Eric Ciotti qui refuse les débats locaux. Et en ont profité pour montrer que même sans le chantre de l'union des droites, leurs divergences peuvent être grandes.
On en aurait presque oublié qu'Eric Ciotti en est à son quatrième mandat de député de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes. Et que celui qui est encore président des Républicains est le grand favori de l'élection législative dans ce territoire composé du centre et de l'Est de Nice. Mais le récent promoteur de l'union de la droite avec l'extrême droite n'a accepté de participer à aucun débat local. Il a donc laissé le champ libre à ses adversaires à l'occasion de la confrontation entre candidats au siège de député de la 1re circonscription que vient d'organiser Nice-Matin. Une vidéo d'une heure diffusée dans les conditions du direct à voir ci-contre.
Et même en son absence, Eric Ciotti fait l'unanimité de ses rivaux contre lui. Logique pour un sortant candidat à sa réélection. Nos trois invités (sélectionnés parmi les partis arrivés en tête aux élections européennes du 9 juin) ont unanimement condamné et laminé son bilan. Après quoi, ils ne se sont pas privés de se quereller. Sur un ton très offensif pour Graig Monetti. L'adjoint Horizons au maire de Nice reconnaît que le bilan de sept ans de macronisme est critiquable mais considère que risquer l'alternance "avec l'extrême droite ou l'extrême gauche" serait bien pire. Imperturbable, Olivier Salerno déroule les principales mesures du programme du Nouveau Front populaire en réfutant toute remise en cause de son parti, La France insoumise. Envoyé au feu par Les Républicains contestant l'alliance d'Eric Ciotti avec le Rassemblement national, Virgile Vanier-Guérin, tout nouveau en politique, est logiquement beaucoup moins aguerri, et très proche des positions de Graig Monetti sur la diversité de sujets abordés. Que ce soit le logement, la sécurité, la fiscalité, le front républicain, la France de l'après 7 juillet, la vie démocratique... Des thèmes de fond mais aussi des questions plus légères à découvrir dans cette vidéo.
Quatre autres candidats sont en lice pour cette 1re circonscription : Maxime Bovis (divers-droite), Lalla Chama ben Moulay (Ecologie au centre), Alain Langouet (Lutte ouvrière) et Jean-Claude Wahid Spach (Divers-gens).

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00:00:00...
00:00:22Bonsoir à tous. Bienvenue sur ce plateau du Groupe Nice matin
00:00:25pour un nouveau débat organisé dans le cadre
00:00:26des élections législatives,
00:00:28et de ce 1er tour du dimanche
00:00:30prochain. A mes côtés pour animer cette émission Frédéric Maurice, chef de
00:00:33l'édition de Nice Métropole du groupe Nice Matin. Bonsoir Frédéric.
00:00:36Bonsoir. Ce soir c'est sur l'avenir politique de la première
00:00:39circonscription des Alpes-Maritimes que nous allons nous pencher. Alors d'abord
00:00:43pour commencer, petit état des lieux Frédéric, à quoi ressemble cette
00:00:46circonscription ? La première circonscription des Alpes-Maritimes est la
00:00:49plus petite du département donc la plus dense. Elle se situe intégralement dans
00:00:53Nice précisément dans l'est de la ville en incluant la plus grande partie du
00:00:57centre-ville. Elle abrite 128 000 habitants dont 82 000 inscrits sur les
00:01:01listes électorales. Parlons politique maintenant, en 2022
00:01:04Éric Ciotti avait été élu pour la quatrième fois consécutive député de la
00:01:08première circonscription. Celui qui est devenu président des Républicains le 11
00:01:12décembre de la même année l'avait emporté assez nettement au deuxième tour
00:01:15avec plus de 56% des voix face à Greg Monetti, jeune adjoint au maire de Nice
00:01:19investi par la majorité présidentielle. Au premier tour, la candidate de l'Union
00:01:23de la gauche présentée par la France Insoumise avait été évincée avec un peu
00:01:26plus de 20% des voix et celle du Rassemblement National s'était inclinée
00:01:30avec un peu plus de 13% des bulletins mais en ayant à peine fait campagne.
00:01:34Une inanité qui avait aussi caractérisé le candidat du RN en 2017 qui avait
00:01:40échoué avec le même score et qui fait dire aux observateurs que nous le sommes
00:01:43qu'Éric Ciotti a bénéficié lors des deux dernières élections législatives
00:01:46d'une grande bienveillance du Front National depuis renommé Rassemblement
00:01:51National. Un RN avec lequel le président des Républicains a depuis appelé toute la
00:01:55droite à s'unir, rapprochement qui a provoqué un séisme qui fait encore
00:01:59trembler toute la classe politique française.
00:02:01Alors cette année, Éric Ciotti est à nouveau candidat mais si le nouvel allié du
00:02:06Rassemblement National court bien les plateaux de télévision parisiens
00:02:09eh bien il a refusé de participer à tous les débats locaux.
00:02:12Il n'est donc pas avec nous ce soir. Nous le déplorons dans l'intérêt du
00:02:15débat démocratique et de la confrontation des idées. Nous demanderons à nos
00:02:19invités ce qu'ils pensent de cette absence. En revanche, nous avons à nos
00:02:21côtés le finaliste de 2022 et candidat à nouveau à cette élection. Bonsoir Greg
00:02:26Bonetti. Bonsoir à vous. Vous êtes conseiller métropolitain,
00:02:29adjoint au maire de Nice, délégué à l'événementiel la jeunesse et à
00:02:32l'égalité des chances. De 2017 à 2022, vous avez été le chef de cabinet de la
00:02:36ministre de l'enseignement supérieur de l'époque, l'anissoise Frédéric Vidal.
00:02:39Vous avez 31 ans et vous êtes dirigeant d'entreprise. Enfin vous êtes le
00:02:43candidat investi par Horizon. Vous représentez donc le camp présidentiel.
00:02:48Avec nous aussi ce soir, Olivier Salerno. Vous êtes enseignant, vous êtes connu dans
00:02:53les alpes-maritimes pour vos multiples engagements militants. Vous êtes comme
00:02:56référent notamment des lycées professionnels à la CGT et comme patron,
00:03:00sans avoir le titre, attention, de la France insoumise départementale, mais
00:03:05c'est tout comme. Vous représentez donc le nouveau Front
00:03:07populaire. Anne-Laure Chintron, qui était à votre place en 2022, est deux ans plus
00:03:12tard votre suppléante. Bonsoir Olivier Salerno. Bonsoir.
00:03:15Troisième et dernière invitée de notre débat, un nouveau venu en politique, mais
00:03:18vraiment nouveau pour le coup, Virgile Vanier-Guérin. Vous étiez inconnue du
00:03:22grand public jusqu'au 10 juin, mais ayant proposé votre candidature aux
00:03:26Républicains, c'est vous que le parti a choisi d'envoyer au front, les
00:03:29Républicains un canal historique, oserais-je dire, et envoyer au front, sans
00:03:32mauvais jeu de mots, face à son président Éric Ciotti pour le punir
00:03:36d'avoir fait alliance sans autorisation avec le Rassemblement national. Alors
00:03:39cascadeur, c'est pourtant pas votre profession.
00:03:41Vous êtes directeur commercial. Bonsoir Monsieur Vanier-Guérin.
00:03:44Messieurs, bonsoir. Pour que le débat reste audible, il ne nous est pas toujours
00:03:48possible d'inviter tous les candidats. Nous optons donc pour les représentants
00:03:52des partis arrivés en tête des élections européennes.
00:03:54Cinq autres candidats se disputeront dimanche les voix des électeurs de la
00:03:59première circo. Éric Ciotti donc, on l'a dit, mais qui n'a pas souhaité
00:04:02participer à ces échanges, mais aussi Maxime Bovis, candidat d'hiver droite,
00:04:06Lala Chama, Ben Moulay, écologie au centre, Alain Languet, un retraité
00:04:11de l'enseignement investi par Lutte ouvrière et Jean-Claude Weispach pour
00:04:15divers gens. Alors, nous allons commencer ce débat,
00:04:18messieurs, si vous voulez bien, en parlant d'abord du bilan du candidat, enfin du
00:04:23député sortant, mais aussi de son absence. Louis Cézarneau, qu'est-ce que vous inspire
00:04:27l'absence d'Éric Ciotti à ce débat ? Vous l'avez dit, c'est vraiment un déni
00:04:33de démocratie. Il ne veut pas venir débattre.
00:04:35Pourtant, il a été central, suite à la dissolution et au coup de tonnerre
00:04:40de la dissolution d'Emmanuel Macron, le personnage d'Éric Ciotti est central
00:04:44avec son ralliement au rassemblement national. C'est un sujet qui est devenu
00:04:48national et ici, localement, il nous empêche d'avoir ce débat et de se
00:04:52confronter face à ses choix. C'est une confiscation de débat pour vous ?
00:04:55Oui, oui, je pense, mais bon. La parole démocratique. Tout à fait. Virgil Ben
00:04:58Yeguerra, votre sentiment ? Écoutez, mon sentiment est le suivant. Éric Ciotti, il n'est
00:05:01pas là parce qu'il a simplement le RN honteux. Il est pourtant extrêmement
00:05:06présent sur la circonscription. Encore ce matin, j'ai lisé qu'il pouvait être
00:05:10élu au premier tour. C'est peut-être parce qu'il se dit dans cette posture
00:05:13qu'il se pense ne pas devoir débattre avec nous.
00:05:17Greg Bonetti, votre avis ? Son absence a au moins une vertu. Elle permet d'avoir un
00:05:22premier point d'accord avec mes adversaires, ce qui n'était pas tout à fait gagné au
00:05:25début de cette campagne. Et puis surtout, je crois que le message qu'il envoie,
00:05:28qui est clair, c'est qu'il refuse l'exercice absolu démocratique, que vous
00:05:32n'êtes pas assez bien pour lui, que nous ne sommes pas assez bien pour lui et que
00:05:36ce soir, les Niçois et les Niçois de la première circonscription, il n'a rien à
00:05:39leur dire. Il ne parlera pas d'eux, il ne fera pas de propositions, il ne viendra
00:05:43pas apporter un contradictoire dans notre débat. Et en somme, il vient là
00:05:47porter le point final de toute lâcheté et l'indignité qu'il représente depuis
00:05:51qu'il a trahi sa famille politique, menti. Il est certainement plus préoccupé par
00:05:55ses petits arrangements parisiens et la sauvegarde de son cuisinier, de son
00:05:58chauffeur et de son teinturier que de venir se présenter devant la presse
00:06:02quotidienne régionale et ses adversaires directs sur le plan démocratique pour
00:06:06parler du besoin et du quotidien des Niçois. Alors parlons du bilan de ce
00:06:11député qui quand même a été député et député depuis quatre mandats dans cette
00:06:15circonscription et là vient d'effectuer deux ans de ce quatrième mandat depuis 2007.
00:06:19Olivier Salerno, comment vous jugez l'action du député Ciotti ?
00:06:22Écoutez, son action, déjà, il a prouvé qu'il y avait, quand il était
00:06:28encore chez les Républicains, une grande porosité avec la majorité
00:06:32présidentielle qui est en minorité à l'Assemblée nationale sur différents
00:06:36points. La question sociale, toutes les lois de
00:06:40cassage du service public, de la possibilité de vivre mieux pour
00:06:46nos concitoyens et nos concitoyennes, il a constamment signé les mêmes lois
00:06:52qu'avec la majorité d'Emmanuel Macron. Ça c'est pour le volet social, sur les
00:06:59retraites par exemple, ils ont voté pour la retraite à 64 ans
00:07:03ensemble et il y a aussi une grande porosité évidemment sur la parole
00:07:08décomplexée et notamment je pense à la loi Asile et Immigration où Emmanuel
00:07:14Macron, au fur et à mesure de son deuxième quinquennat, a été de plus en
00:07:18plus sur les terres du Rassemblement national en proposant une loi Asile et
00:07:22Immigration que les Républicains ont réécrit au Sénat avec Gérard Larcher
00:07:26pour la durcir et pendant ce temps-là Marine Le Pen a applaudi des deux mains
00:07:30et toutes ses familles politiques ont signé cette loi. Donc Éric Ciotti a un
00:07:34bilan localement. Alors parlez-moi du local parce que là vous nous donnez des
00:07:38exemples nationaux mais sur son action pour la circonscription. Ecoutez je pense
00:07:42que l'exemple que je vous ai donné sur la casse sociale, l'augmentation des
00:07:47inégalités, on est sur un territoire à Nice où on a... Vous le ressentez dans la
00:07:51circonscription. Bien sûr, on est sur un territoire qui a 21% de personnes qui
00:07:56vivent en dessous du seuil de pauvreté contre 14% en national. Les lois
00:08:00que vote Éric Ciotti main dans la main avec la majorité présidentielle, ce sont
00:08:03les lois qui mettent les niçoises et les niçois dans cette situation. Donc un
00:08:06candidat très à droite quoi. Virgile Vanier-Guérin, votre opinion sur l'action
00:08:10d'Éric Ciotti dans la circonscription ? Écoutez, quitte à décevoir ces électeurs
00:08:14qui sont prêts aujourd'hui à le suivre dans ce Rassemblement national, quand on
00:08:19examine son bilan, écoutez, en 17 ans de mandat, ce que je constate c'est qu'il
00:08:23n'a adopté qu'une seule loi en 2010 sur l'absentéisme scolaire qui l'a annulé,
00:08:27qui a été annulée en plus trois ans plus tard. Dont il est l'auteur vous voulez dire ?
00:08:31Dont il est l'auteur, exactement. Un amendement en 2019 qui visait à
00:08:35installer des drapeaux dans toutes les classes de toutes les...
00:08:39Les drapeaux français. Les drapeaux français, les drapeaux européens dans toutes les
00:08:43classes de toutes les écoles, que personnellement je n'ai pas vu. Donc
00:08:47effectivement, par la suite, je ne constate que des arrangements en fait,
00:08:51afin d'obtenir un ministère qu'il n'a pas obtenu, malgré qu'il ait voté à 80%
00:08:57comme la majorité présidentielle ces deux dernières années.
00:08:59Donc en 17 ans, où sont ces réalisations concernant l'expulsion des
00:09:04criminels et des délinquants étrangers qu'il avait promis en fait en 2022 à
00:09:08l'occasion de sa dernière législative, où on est son référendum sur l'immigration
00:09:11et la promesse de fixer le prix de l'essence à 1,50€. Donc en fait, il n'a
00:09:16pas du tout tenu ses promesses.
00:09:19Il a des charges sur ces deux derniers points, il lui a fallu qu'il soit au gouvernement pour pouvoir les appliquer.
00:09:23Non mais en tout cas, un député est là pour faire voter des lois et pour pouvoir justement
00:09:28défendre ses électeurs, il n'a rien fait en ce sens.
00:09:31Éric Bonetti.
00:09:32Eh bien, 4 mandats, 17 ans de néant, il ne s'est rien passé, plus d'une centaine de
00:09:35propositions de loi, zéro voté. Sur le plan local, Sneger mieux, si ce n'est
00:09:40l'opposition systématique à tout. On veut faire le tramway, il est trop
00:09:43souterrain à son goût, on veut construire le stade, il est trop grand.
00:09:46On va sortir bientôt le plus grand hôtel de police national, municipal,
00:09:50rassemblant l'ensemble des forces d'urgence. Il n'est même pas venu à la
00:09:53présentation du projet, ni au lancement des travaux.
00:09:55Et en plus de ça, aujourd'hui, il trahit toutes les convictions, toutes les valeurs.
00:09:59Alors, M. Ciotti, il nous parle à cours de journée de morale, de leçon, de dignité.
00:10:04Il en est tout l'inverse, il n'a ni la morale, ni la dignité.
00:10:07Et je crois qu'aujourd'hui, dans les rues de Nice, nous entendons tous de la colère,
00:10:11de la souffrance, de l'indignation. Et je veux dire à ces électeurs qui,
00:10:15aujourd'hui, sont un peu perdus.
00:10:16Enfin, en tout cas, je crois que c'est le député de Nice, non ?
00:10:19Mais il y a aussi le maire, il y a aussi...
00:10:21Il faut peut-être tirer sa responsabilité. Et je veux leur dire que s'ils sont en colère,
00:10:24s'ils sont en souffrance, s'ils veulent du changement,
00:10:27il y a une mesure simple, concrète, efficace, changer de député.
00:10:31Très bien. Alors, on va enchaîner sur l'actualité politique, si vous voulez bien.
00:10:35Greg Monetti, la première question s'adresse à vous.
00:10:37Pourquoi votre étiquette politique n'apparaît pas sur vos affiches ?
00:10:40Est-ce que vous craignez l'effet repoussoir du macronisme ?
00:10:42Non, vous savez, je vais vous parler très franchement et je vais répondre à la question,
00:10:45je pense, pour tout le débat. Je ne suis pas venu trouver des excuses.
00:10:48Je crois que les Françaises et les Français ont un message, il est clair,
00:10:51je viens de le dire, ils sont en colère.
00:10:54Je veux leur dire que ce message est entendu, qu'on en tire les enseignements,
00:10:57personne n'ignore aujourd'hui la situation dans laquelle nous sommes
00:11:00et les risques qui se présentent au travers de cette élection,
00:11:02que ce soit avec l'extrême droite comme l'extrême gauche.
00:11:04Et donc, je veux aussi leur dire que s'ouvre un nouveau chapitre.
00:11:07J'ai des propositions concrètes à leur faire,
00:11:09je crois que je peux incarner un nouveau visage, une nouvelle façon de faire de la politique,
00:11:13que je saurai être un député digne de leurs attentes et de leurs besoins,
00:11:17et c'est peut-être ça, finalement, l'essentiel.
00:11:19N'oubliez pas que c'est une élection locale et qu'il s'agit de choisir son porte-parole.
00:11:22Est-ce que leur colère est légitime, aux électeurs ?
00:11:24Absolument légitime.
00:11:25Donc ça veut dire que c'était un échec total de la majorité certaine ?
00:11:28Non, il faut de la nuance, de l'équilibre. Ce n'est pas un échec total.
00:11:31Il y a des choses qui ont fonctionné, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné.
00:11:33Ce qui est certain dans les deux cas, c'est que probablement,
00:11:35les Françaises et les Français n'ont pas été suffisamment écoutés.
00:11:38Et moi, je le dis ici, sans sourciller, j'en tire toutes les conclusions.
00:11:41Est-ce que l'absence d'étiquette sur votre fiche de campagne prouve aussi qu'Édouard Philippe,
00:11:46patron d'Horizon, parti dont vous êtes un des représentants, a raison quand il dit que
00:11:50la dissolution décidée par Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle ?
00:11:53Mais la dissolution a tué beaucoup plus de choses que cela.
00:11:56Elle a tué tout le modèle de représentation politique.
00:11:59Vous voyez aujourd'hui ce qu'est en train de donner le partisanisme français,
00:12:02avec nombre de candidats qui s'associent avec leurs pires ennemis,
00:12:04sur lesquels ils sont en désaccord du matin au soir.
00:12:07La dissolution a amené à des actes immoraux tels que ceux de M. Ciotti,
00:12:10à des propositions totalement irréalistes, à une instabilité de la France,
00:12:14à un risque de banqueroute et de guerre civile.
00:12:16Ce n'est pas ce que je vous dis, c'est que je dis au moins que cette dissolution,
00:12:19elle met en face du miroir l'état de la France aujourd'hui,
00:12:22qui est catastrophique et qui doit faire appel à de la raison et des vraies propositions.
00:12:26Virgile Vanier-Guérin, on passe à vous.
00:12:28Est-ce que vous avez le sentiment de rejoindre un parti mort,
00:12:30la raison invoquée, ce matin, par Aurélien Pradié,
00:12:33qui a décidé de quitter Les Républicains ?
00:12:36Et en fait, quelles sont les vraies motivations qui vous poussent à être candidat
00:12:39et à avoir toqué à la porte des Républicains ?
00:12:41Alors, ma vraie motivation, en fait, s'adresse directement aux électeurs
00:12:45de la première circonscription de Nice, qui ont été laissés pour compte
00:12:49suite à l'association de M. Ciotti avec le Rassemblement national.
00:12:53Voilà, ma motivation, elle est surtout là.
00:12:56Ne pas laisser pour compte, mais les électeurs du parti Les Républicains.
00:13:00Et quand Aurélien Pradié, l'ancien vice-président, dit que c'était parti mort ?
00:13:04Non, je ne pense pas qu'il soit mort, puisque justement,
00:13:06maintenant que notre ami Éric Ciotti est parti du parti Les Républicains,
00:13:10j'invite justement tous les représentants de la droite à venir nous rejoindre,
00:13:14à revenir au Bercail, pour pouvoir avoir cette occasion
00:13:17d'avoir un parti de droite de nouveau réuni, comme il a été le cas dans le passé, en fait.
00:13:22Vous comprenez que votre candidature suscite un peu de surprise,
00:13:25déjà parce qu'on ne vous connaissait pas,
00:13:26et que Les Républicains ont un matériel humain fort dans le département
00:13:29et qu'ils sont obligés d'aller chercher un inconnu sans vous faire offense,
00:13:32et que par ailleurs, on sait que vous avez eu différentes étiquettes,
00:13:35par le passé, au Parti Radical.
00:13:36Il semblerait que vous ayez souhaité, à moins, appartenir au Parti Horizon.
00:13:39C'est un peu troublant, tout ça, non ?
00:13:41Alors, tout de suite, je vais vous dire que le Parti Horizon n'a jamais fait partie de mes ambitions.
00:13:46Par contre, le Parti Radical, oui, oui, tout à fait.
00:13:48Mais le Parti Radical est un parti de centre-droit
00:13:51qui s'est ensuite associé avec le Parti Les Républicains,
00:13:55donc je n'ai aucun problème à l'affirmer, en fait.
00:13:58Vous pouvez dire que c'est le parti d'origine de Jean Léonetti.
00:14:01Jean Léonetti, oui, tout à fait,
00:14:02que j'admire beaucoup pour tout ce qu'il a fait pour la ville d'Antibes,
00:14:05dont j'ai été résident, et face à cette énergie qu'il a pu déployer,
00:14:09ça m'a donné envie, effectivement, à l'époque, d'adhérer à ce parti.
00:14:13Olivier Salerno, que dites-vous à ceux qui veulent voter à gauche,
00:14:16mais surtout pas la France insoumise ?
00:14:19Je dis que la gauche française a pris ses responsabilités,
00:14:24suite à la dissolution et surtout au danger que peut représenter ce qui se présente devant nous,
00:14:32c'est-à-dire un gouvernement avec Jordan Bardet, la Premier ministre,
00:14:35Éric Ciotti, ministre de l'Intérieur,
00:14:37et par-dessus Emmanuel Macron en cohabitation.
00:14:41La gauche a pris ses responsabilités,
00:14:43a mis ces distances que toutes les organisations de gauche avaient entre elles dans la poche,
00:14:53et s'est unie.
00:14:54On a toujours su le faire.
00:14:55Aux précédentes législatives, avec la NUPES, on l'a fait,
00:14:59en un temps record, ça avait été montré,
00:15:03et là, on l'a fait aussi en 4 jours.
00:15:05Pendant 4 jours, on a réussi à coaliser différentes organisations de gauche
00:15:09et être d'accord sur un programme.
00:15:10C'est ce que vous appelez prendre ses responsabilités ?
00:15:11Oui, c'est ce que j'appelle prendre ses responsabilités,
00:15:13parce que face à l'extrême droite au pouvoir, on prend nos responsabilités à gauche.
00:15:16L'effet repoussoir de la France insoumise, qu'est-ce que vous dites à ce sujet ?
00:15:20J'ajoute à ça, qu'est-ce que vous inspire hier soir le débat sur TF1,
00:15:23où on voit Emmanuel Bompard, avec derrière un arrêt aux pages,
00:15:27uniquement de députés LFI ?
00:15:29Ça envoie quoi comme signal aux électeurs du Front populaire ?
00:15:32C'est l'Union, mais c'est l'Union tout seul.
00:15:35Très bien. Sur l'effet repoussoir de la France insoumise,
00:15:38je rappelle plusieurs choses.
00:15:39La France insoumise a permis d'avoir des scores de la gauche,
00:15:44de ruptures, très importants, avec vraiment une consolidation de scrutin en scrutin.
00:15:49Sur notre ville, la dernière candidature de la France insoumise aux élections présidentielles
00:15:54avec la figure de Jean-Luc Mélenchon,
00:15:56a recueilli jusqu'à 23% sur Nice.
00:15:58Ensuite, vous avez montré tout à l'heure les résultats aux élections législatives de 2022.
00:16:06La précédente tête de liste de la France insoumise,
00:16:11Anne-Laure Chintron, qui est ma suppléante, a fait 20%.
00:16:13Dernièrement, on profite de la dynamique des élections européennes.
00:16:16Manon Aubry a fait 12% à Nice, alors qu'elle a fait 10% en France.
00:16:20Je ne pense pas là-dessus.
00:16:22Juste pour répondre à votre question, il n'y a pas d'effet repoussoir de la France insoumise,
00:16:25contrairement à ce qu'on entend à longueur de médias.
00:16:28C'est une tactique de l'opposition, pour discréditer le Nouveau Front populaire,
00:16:33que d'appuyer sur les positions parfois tranchantes de la France insoumise ?
00:16:37Je pense que oui, mais après on assume.
00:16:39Regardez, dans la coalition de gauche, il y a différentes parties.
00:16:43Il y a les cinq parties avec la France insoumise, les écologistes, le Parti communiste,
00:16:48le Parti socialiste et le Parti de Raphaël Glucksmann.
00:16:55Tout le monde s'est mis d'accord sur un programme de rupture.
00:16:58Ce programme, il est là, il est sérieux, il est validé.
00:17:01Il me semble que c'est le plus épais et avec le moins de photos à l'intérieur.
00:17:04Donc maintenant, on retrousse nos manches, on prend nos responsabilités et on y va.
00:17:08Pour poursuivre la conversation...
00:17:10Je vous prie de m'excuser, mais c'est un débat.
00:17:12Oui, bien sûr, allez-y.
00:17:14Il n'y a pas d'effet repoussoir de la France insoumise, j'ai entendu,
00:17:17et que la gauche avait pris ses responsabilités lorsque vous...
00:17:21M. Salerno, pardon, ce n'est pas pour vous, mais...
00:17:23Est-ce que la gauche arrive à faire une coalition ?
00:17:25Au sein de la France insoumise, vous avez des personnalités
00:17:27qui mettent quatre jours à définir l'antisémitisme.
00:17:30Lorsque vous en avez certains et vous l'avez exprimé vous-même,
00:17:32puisque finalement la seule légitimité, vous la tirez de petits scores électoraux
00:17:35dont vous nous expliquez les résultats.
00:17:36Je n'appelle pas ça des petits scores électoraux, M. Molletier.
00:17:38C'est-à-dire que votre projet, il est fondé sur une base,
00:17:40l'électoralisme, l'instrumentalisation des gens.
00:17:43Et aujourd'hui, quand on retrouve M. Hollande avec M. Mélenchon,
00:17:46je vous prie de m'excuser, vous trouvez que la gauche, elle a pris ses responsabilités.
00:17:50Ou quand on retrouve M. Glucksmann, à côté même de Louis Boyard,
00:17:54vous trouvez que vous avez pris vos responsabilités ?
00:17:55Oui, tout à fait.
00:17:56La responsabilité aurait été d'aller au bout de vos convictions,
00:17:59en parti ou en mouvement, en homme libre, pour faire des vraies propositions.
00:18:03Aujourd'hui, vous faites des additions qui n'ont ni queue ni tête.
00:18:06Et je crois qu'on peut prendre le pari que le 8 juillet au matin,
00:18:09vous allez exploser sous vos différences et sous vos divergences.
00:18:13Je ne vais pas prendre cette responsabilité.
00:18:15C'est l'objet de la question que va vous poser un histoire rencontrée par Tristan Gasparro.
00:18:22Bonjour, je m'appelle Mathis, je fais partie d'une association de débats
00:18:25qui organise des débats sur l'actualité ou des sujets de politique.
00:18:29Et j'aimerais demander aux candidats qui font partie d'Union,
00:18:32du coup plutôt à la gauche, à l'Union populaire,
00:18:34s'ils pensent sincèrement que cette union va pouvoir aboutir une fois à l'Assemblée nationale,
00:18:39ou si au contraire, c'est juste une manœuvre un peu politique.
00:18:43Alors c'était là où on était arrivé aussi dans la discussion.
00:18:45Est-ce que c'est une union qui est capable ?
00:18:47Qui n'est pas seulement une alliance électorale ?
00:18:50Non, ce n'est pas une alliance électorale simple.
00:18:52Déjà, les alliances électorales ne se font sans programme.
00:18:56Là-dessus, on a mis tout ce qui nous rassemblait autour d'un programme,
00:18:59je le répète, qui est assez épais et assez conséquent.
00:19:01Maintenant, je reviens un petit peu en arrière.
00:19:03Et on va en parler du premier, parce que...
00:19:05Je reviens en arrière. Quand nos différents représentants de partis
00:19:08se sont retrouvés au sein du local des écologistes,
00:19:13dans le même temps, il y avait une manifestation à Paris,
00:19:15Place de la République, pour justement manifester le mécontentement
00:19:19du score très fort de Jordan Bardella et de la dissolution.
00:19:22Ces personnes-là, la société civile, les organisations syndicales
00:19:26sont venues au pied du siège des écologistes pour dire
00:19:28à nos représentants politiques, vous ne sortez pas tant qu'il n'y a pas d'union.
00:19:31Donc non seulement on a un programme solide,
00:19:33on a des gens qui sont derrière nous pour nous pousser
00:19:35à surtout pas nous désunir, et en plus de ça,
00:19:37on va faire l'union dans ce contexte-là.
00:19:39C'est ça qui est vraiment primordial à entendre.
00:19:42Il y a des positions, des personnalités quand même
00:19:44très hétérogènes.
00:19:46Qu'est-ce que vous pensez de cette hétérogénéité
00:19:48du Front Populaire ?
00:19:50Franchement, je n'ai pas grand-chose à dire.
00:19:52Moi, ce que je constate, c'est...
00:19:54Parce que vous avez à convaincre les électeurs.
00:19:56Ce que je veux dire par là,
00:19:58c'est qu'il n'y a rien à dire dans le sens où
00:20:00il n'y a pas de fond.
00:20:02Tout simplement, on constate
00:20:04de la souffrance aussi de la part
00:20:06de ces parties de gauche et de leur renoncement.
00:20:08De leur côté, maintenant,
00:20:10ils n'hésitent plus à mettre en avant
00:20:12les plus dynamiques et les plus virulents
00:20:14qui sont présents dans leur rang à l'occasion
00:20:16de cette union. On constate les mêmes
00:20:18travers identifiés qu'à l'extrême-droite
00:20:20des actes et des propos condamnables
00:20:22que les parties de gauche, a priori, acceptent.
00:20:24Moi, ça fait des fois qu'on dit
00:20:26qu'il y a des actes condamnables sur l'antisémitisme.
00:20:28Moi, il y a quelque chose... Juste,
00:20:30l'antisémitisme et tous les racismes en France,
00:20:32c'est un délit. C'est pas une opinion.
00:20:34Et c'est fortement
00:20:36réprimé par la loi, et c'est très bien comme ça.
00:20:38Mais à ce moment, soit on prend son courage à deux mains
00:20:40et on va devant la justice
00:20:42pour, justement, condamner
00:20:44les gens pour antisémitisme,
00:20:46soit on arrête, parce que ça, c'est précisément
00:20:48de la diffamation.
00:20:50Quand un de vos candidats reproche
00:20:52à M. Glucksmann d'être le candidat sioniste,
00:20:54on est clairement
00:20:56dans les franges de l'antisémitisme.
00:20:58Monsieur, il y a énormément de fake news qui sortent
00:21:00sur les propos des uns et des autres.
00:21:02Il y a énormément de choses qui sont montées en épingle.
00:21:04Je fais partie d'une organisation
00:21:06historiquement de gauche, antiraciste,
00:21:08ferme sur ses principes,
00:21:10qui s'est toujours située
00:21:12du bon côté de la balance au moment où, justement,
00:21:14l'histoire
00:21:16s'accélérait. Donc moi, je ne laisserai
00:21:18personne dire ce genre de choses. Nous sommes
00:21:20un parti profondément antiraciste,
00:21:22et avec ces choses-là, ça suffit. Parce que ce que vous disiez
00:21:24tout à l'heure sur le fait de mettre précisément
00:21:26le doigt dessus pour ne pas parler des autres choses,
00:21:28notamment du bilan social
00:21:30ou du bilan d'Emmanuel Macron,
00:21:32on parle de ces choses-là.
00:21:34Ça tombe bien.
00:21:36C'est un sujet qui m'affecte quand même.
00:21:38Vous avez un des représentants
00:21:40de la France Insoumise qui considère
00:21:42que le Ramas est un mouvement de résistance,
00:21:44ou que vous avez Rima Anassane qui organise
00:21:46des actions antisionistes dans l'ensemble de nos rues,
00:21:48de nos écoles et de nos universités.
00:21:50Merci, M. Salerno, d'avoir condamné
00:21:52ce que vous avez condamné.
00:21:54Je crois que, très clairement, il y a des faits qui sont avérés.
00:21:56Et s'il faut aller à un procès sur diffamation,
00:21:58on ira sur un procès sur diffamation.
00:22:00Les choses ont été dites et versées dans le débat public.
00:22:02On est très sereins par rapport à ça.
00:22:04S'il vous plaît, s'il vous plaît,
00:22:06je vous ai écoutés.
00:22:08J'aimerais juste dire quelques mots sur votre programme
00:22:10avant de parler de mes propositions.
00:22:12Ce n'était pas l'objet.
00:22:14On va parler du programme. Non, ce n'était pas l'objet.
00:22:16On a des questions un peu politiques.
00:22:18On voulait savoir, Greg Bonetti,
00:22:20il n'y a pas de candidat RN dans la première circonscription,
00:22:22puisqu'il soutient Eric Ciotti.
00:22:24Vous le savez, en 2022,
00:22:26vous l'avez précisé au début du débat,
00:22:28elle n'avait même pas posé ses affiches, la candidature.
00:22:30C'est-à-dire ?
00:22:32Vous considérez qu'en 2022, la situation était la même.
00:22:34Je crois surtout qu'aujourd'hui,
00:22:36nous sommes dans un niveau de gravité qui est encore plus important.
00:22:38Aujourd'hui, c'était tout le sens de ma candidature.
00:22:40C'est le sens de la candidature de mon adversaire.
00:22:42Je félicite ce courage aussi
00:22:44de se dire qu'on ne peut pas laisser
00:22:46les niçoises et les niçois choisir
00:22:48entre l'extrême gauche et l'extrême droite.
00:22:50Lorsque l'on analyse de façon extrêmement précise
00:22:52et avec une certaine ouverture d'esprit
00:22:54les différents programmes,
00:22:56c'est le dépôt de bilan assuré,
00:22:58le dépôt de bilan soumise,
00:23:00comme le candidat du Rassemblement National.
00:23:02Lorsque l'on regarde aujourd'hui,
00:23:04je vais vous en parler,
00:23:06mais c'est une erreur.
00:23:08Cher monsieur,
00:23:10c'est une erreur monstrueuse.
00:23:12Il ne faut pas mettre
00:23:14ces deux sujets face à face.
00:23:16Et je peux m'en expliquer.
00:23:18La dette aujourd'hui française,
00:23:20elle est justifiée par le fait que nous avons fait face
00:23:22à tellement de tragédies, de difficultés,
00:23:24que nous avons été obligés de protéger
00:23:26les Français.
00:23:28Considérez-vous que le chômage partiel pendant la crise sanitaire
00:23:30était une mauvaise dette ?
00:23:32Considérez-vous que le bouclier tarifaire pendant la crise énergétique
00:23:34était une mauvaise dette ?
00:23:36Considérez-vous que, ayant donné suite aux revendications
00:23:38sociales de ceux qui souffraient au travers des gilets jaunes,
00:23:40était une mauvaise dette ?
00:23:42Je ne crois pas. Cette souffrance, nous avons essayé
00:23:44d'y répondre du mieux possible.
00:23:46Et nombre d'entreprises aujourd'hui n'ont pas baissé le rideau
00:23:48parce que l'État français était à leur côté dans ces moments-là.
00:23:50En revanche,
00:23:52et je finis là-dessus,
00:23:54mais c'est sûr, ça ne se redresse pas en deux ans
00:23:56une situation pareille.
00:23:58C'est un travail de long cours et de politique publique.
00:24:00Mais posez donc la question à mes contradicteurs.
00:24:02Comment se fait-il qu'aujourd'hui ils proposent
00:24:04de 150 à 300 milliards de mesures nouvelles
00:24:06pour la France insoumise ?
00:24:08Ça a été financé.
00:24:10Le Nouveau Front Populaire a expliqué qu'elle était l'équilibre.
00:24:12Je vous prie de m'excuser, la réponse je la trouve pas satisfaisante.
00:24:14Vous savez ce que c'est que le budget de l'État aujourd'hui ?
00:24:16C'est un adversaire, c'est normal.
00:24:18C'est combien le budget de l'État ?
00:24:20350 milliards d'euros, 450 milliards de sécurité sociale.
00:24:22C'est si réaliste.
00:24:24Mais je viens de m'en expliquer.
00:24:26Oui, vous parlez toujours de la Covid-19.
00:24:28Je viens de m'en expliquer.
00:24:30Il y a encore eu deux ans depuis,
00:24:32et deux ans, aucun redressement n'est intervenu.
00:24:34D'abord, le budget qui est voté,
00:24:36je vous prie de m'excuser, dans une majorité relative,
00:24:38il a été voté d'une certaine manière.
00:24:40En attendant, il a quand même fait l'objet de débats.
00:24:42Aujourd'hui, il est maîtrisé, il a une trajectoire.
00:24:44Et qu'il y ait une nécessité de faire des efforts budgétaires,
00:24:46je suis tout à fait d'accord.
00:24:48C'est ce que je défends face aux contradicteurs.
00:24:50Mais aujourd'hui, je suis très préoccupé
00:24:52quand je regarde depuis plusieurs jours la bourse
00:24:54qui clôture à la baisse face à l'instabilité de ce pays,
00:24:56lorsque je vois les taux d'emprunt à la Banque centrale
00:24:58comme aux banques de particuliers qui vont augmenter
00:25:00et qui vont faire mal,
00:25:02lorsque je vois des phénomènes de décollecte
00:25:04et de circulation d'argent vers les pays étrangers
00:25:06pour se préparer,
00:25:08et lorsque je vois les 14 tranches d'imposition
00:25:10de la France insoumise dont on veut taxer les plus riches
00:25:12à hauteur de 90%,
00:25:14je vous avoue que l'heure est grave
00:25:16et que la banqueroute, si nous choisissons une majorité
00:25:18avec le Front populaire, est imminente.
00:25:20Si l'heure est grave, comme vous le dites,
00:25:22peut-être que Virgile Vanier-Guérin va partager votre point de vue
00:25:24et va faire en sorte que le pays
00:25:26ne soit pas dirigé aux extrêmes.
00:25:28Qu'est-ce que vous allez faire au lendemain du premier tour
00:25:30si vous arrivez en troisième position,
00:25:32Virgile Vanier-Guérin ?
00:25:34Est-ce que vous allez vous désister pour faire barrage,
00:25:36par exemple, à Éric Ciotti ?
00:25:38Alors écoutez, déjà, moi je me mets dans la posture
00:25:40où, effectivement, je serai présent au second tour.
00:25:42Donc, la question
00:25:44ne se pose pas encore pour moi.
00:25:46Mais elle va se poser quand même pour les électeurs
00:25:48qui, au moment où ils vont mettre un bulletin dans l'urne dès le premier tour,
00:25:50ont envie de savoir à qui ils vont appeler.
00:25:52Je m'exprimerai à ce moment-là.
00:25:54Pour l'instant, c'est trop tôt, en fait.
00:25:56Moi, j'ai confiance aux électeurs
00:25:58de la première séconscription de Nice
00:26:00qui n'ont pas envie d'être taxés
00:26:02de xénophobes, de racistes,
00:26:04de sexistes ou encore d'antisémites.
00:26:06Et surtout, ils ne veulent pas
00:26:08que les citoyens des autres séconscriptions
00:26:10puissent penser la même chose, et encore moins
00:26:12que tous les touristes qui dynamisent
00:26:14notre économie locale
00:26:16aient une image positive d'eux, en fait.
00:26:18Donc, je leur donne l'occasion
00:26:20en votant pour moi la prochaine
00:26:22occasion, c'est-à-dire dimanche.
00:26:24Petite précision, justement, sur votre candidature.
00:26:26Éric Ciotti vous accuse d'être à la solde
00:26:28de Christian Astrozy,
00:26:30que votre candidature est téléguidée par Christian Astrozy.
00:26:32Quels sont vos liens avec le maire de Nice ?
00:26:34Alors, il n'y a aucun lien
00:26:36qui me lie avec le maire de Nice
00:26:38ni avec le Parti Horizon.
00:26:40Je pense qu'Éric Ciotti, encore une fois, s'accroche au rideau
00:26:42dans le sens où
00:26:44il ne sait plus quoi dire, quoi inventer
00:26:46pour essayer de donner, justement,
00:26:48aucun sens à ma candidature.
00:26:50Alors que celle-ci, au-delà d'être symbolique,
00:26:52elle est vraiment là pour ne pas laisser
00:26:54pour compte tous ses fidèles électeurs.
00:26:56Puisque c'est grâce, quand même, à ses fidèles électeurs
00:26:58qu'il a pu obtenir tous ses avantages
00:27:00depuis 17 ans, en fait.
00:27:02Donc ça, c'est juste pas possible.
00:27:04Donc, Grégory Meletti, vous confirmez que vous n'êtes pas cousin, hein ?
00:27:06Je vous confirme, sans souci. Je pense que physiquement,
00:27:08d'ailleurs, c'est assez flagrant.
00:27:10Question aussi qui concerne l'entre-deux-tours.
00:27:12Je sais que vous allez nous répondre
00:27:14avec une belle langue de bois, comme tous les candidats,
00:27:16parce qu'il y a d'abord un premier tour.
00:27:18On va voir. On peut toujours essayer. Tant que notre chance.
00:27:20Non, mais est-ce qu'il faut faire un barrage ?
00:27:22Est-ce qu'il faut dire deux premiers tours aux électeurs ?
00:27:24Attention. Voilà comment on fera.
00:27:26Et deuxième question.
00:27:28Vous dites, vous-même et votre Parti Horizon,
00:27:30je le dis très fort à travers Édouard Philippe,
00:27:32il va y avoir une recomposition avec une nouvelle majorité.
00:27:34Puisque la majorité présidentielle est morte,
00:27:36avec qui vous voulez la recomposer ?
00:27:38Est-ce que ça ne se joue pas dès le premier tour, tout ça ?
00:27:40Eh bien, je suis parfaitement d'accord
00:27:42avec les deux questions que vous venez de poser,
00:27:44qui sont très compatibles l'une avec l'autre.
00:27:46J'estime que ma candidature...
00:27:48C'est très aimable avec M. Veniguerin, je trouve.
00:27:50Mais pourquoi ? Qu'est-ce que vous voulez ? Que je sois désagréable ?
00:27:52Non, mais particulièrement...
00:27:54Et je comprends que d'ailleurs sa candidature
00:27:56soit dénoncée par certains qui ont quelques problèmes
00:27:58avec les principes démocratiques, comme débattre
00:28:00et pouvoir se présenter à une élection.
00:28:02Mais enfin, moi, je suis respectueux.
00:28:04On n'a pas de raison de s'acharner ensemble.
00:28:06Je passe globalement les débats, je dis tellement de choses
00:28:08de la violence qui est présente dans notre pays.
00:28:10Sur la question que vous venez de me poser,
00:28:12je suis dans un état d'esprit de conquête.
00:28:14Si je suis aujourd'hui candidat
00:28:16à cette élection législative,
00:28:18c'est que j'estime que c'est la deuxième
00:28:20mi-temps de 2022.
00:28:22Et qu'aujourd'hui, nous avons besoin cruellement
00:28:24de changer de porte-parole à Nice.
00:28:26Donc au moment où je suis en train de vous parler,
00:28:28je veux aller au bout de cette aventure,
00:28:30au bout de cette expérience.
00:28:32Et je ne crois pas que les Français soient pour les extrêmes.
00:28:34Ils sont très en colère. J'ai beaucoup de respect
00:28:36pour ceux qui votent pour le Rassemblement National,
00:28:38pour Éric Ciotti, pour la France Insoumise,
00:28:40pour les communistes, dont d'ailleurs mon suppléant,
00:28:42Pierre Fiori, est une personne
00:28:44qui, avec son père incarné, se courant fort
00:28:46avec des valeurs. Aujourd'hui, pour construire
00:28:48une France nouvelle, forte, on a besoin de tout le monde.
00:28:50Moi, je ne suis pas là pour exclure les gens.
00:28:52Je suis là pour contredire mes adversaires.
00:28:54Mais la plus large possible
00:28:56parce qu'il faut repenser la façon dont on fait
00:28:58de la politique. Et aujourd'hui, nous avons
00:29:00des sujets sur lesquels nous pouvons tous nous retrouver.
00:29:02Et quand bien même on ne peut pas être d'accord
00:29:04sur tout, il y a des valeurs, celles
00:29:06de l'humanisme, du progressisme, de la laïcité,
00:29:08je crois, et de la solidarité
00:29:10aussi, qui peuvent très bien faire fi
00:29:12du partisianisme pour laisser place à un projet
00:29:14d'emballement, de transformation
00:29:16et de changement concret pour notre circonscription.
00:29:18C'est ça que je défends, et c'est ça que
00:29:20je porterai jusqu'au bout de cette campagne.
00:29:22Olivier Zellerneau, qu'est-ce que vous faites, vous,
00:29:24si vous arrivez troisième ?
00:29:26Déjà, au second tour,
00:29:28nous, on a
00:29:30un grand espoir de se qualifier.
00:29:32Après, si on reprend
00:29:34les chiffres des élections européennes,
00:29:36le cumul
00:29:38des pourcentages des parties
00:29:40de gauche, on est le deuxième parti,
00:29:42devant le parti représenté par Valérie Reynard.
00:29:44Mais imaginez que vous soyez troisième comme en 2022 ?
00:29:46Nous, quoi qu'il arrive, c'est barrage au Front National, on prend notre
00:29:48responsabilité, on vous dira ce qu'on fera à 21h
00:29:50dimanche soir.
00:29:52Vous dites barrage au Front National,
00:29:54ça veut dire clairement, si on est troisième, on appellera
00:29:56Vautier-Grecque-Gouletti ?
00:29:58Dimanche soir à 21h.
00:30:00Je ne bégaye pas là-dessus. Moi, ce que je vous dis
00:30:02précisément, c'est que je nous vois bien
00:30:04au second tour avec une forte dynamique
00:30:06parce qu'on est sur un territoire où on a
00:30:08toujours gommé les catégories populaires
00:30:10et ce qui se passe, c'est ça qui dérange
00:30:12les gens autour de moi et autour de nous,
00:30:14c'est que ces catégories populaires ont décidé
00:30:16d'aller aux urnes et de s'emparer de leur destin.
00:30:18C'est ce qu'on voit, c'est ce que la gauche a réussi
00:30:20à faire depuis maintenant 2012
00:30:22progressivement jusqu'à aujourd'hui
00:30:24et apparemment, ça en dérange certains.
00:30:26Je ne sais pas si on y viendra
00:30:28sur la fiscalité parce qu'on n'arrête pas de dire
00:30:30qu'on va faire des trous dans la caisse.
00:30:32Allez-y, expliquez-nous comment vous n'en faites pas.
00:30:34Quand même,
00:30:36le programme de la fiscalité, vous venez parler
00:30:38des 14 tranches d'impôts, par exemple.
00:30:40Il faut savoir qu'avec les 14 tranches d'impôts,
00:30:42c'est quelque chose qui est beaucoup plus progressif
00:30:44et beaucoup plus juste. Sous 4000 euros,
00:30:46personne ne va payer plus d'impôts. Ceux qui vont
00:30:48payer le plus d'impôts, c'est les 8%
00:30:50les plus riches et dans ces 8%
00:30:52les plus riches, les 1% des plus riches
00:30:54et les ultra-riches à 0,1%.
00:30:56Ces gens-là paieront leur part qui, jusqu'à
00:30:58présent, n'ont pas payé. On va leur demander
00:31:00un peu, en quelque sorte, de faire du patriotisme
00:31:02économique. Maintenant, je voudrais juste
00:31:04qu'on dise pourquoi est-ce
00:31:06que dans une tribune, 300 économistes
00:31:08ont validé le programme économique du Nouveau
00:31:10Front Populaire et qu'on a Esther Duflo
00:31:12qui est prix Nobel d'économie,
00:31:14Thomas Piketty
00:31:16qu'on connaît bien, qui est un économiste qu'on connaît bien,
00:31:18et Michael Zemmour qu'on connaît très bien aussi, l'économiste.
00:31:20Pourquoi est-ce que ces gens-là valident
00:31:22le programme du Nouveau Front Populaire si c'est
00:31:24la Gabgi, pas sérieux,
00:31:26etc. etc. C'est la raison pour laquelle on
00:31:28ne vous a pas posé la question parce qu'effectivement, on estime que la réponse
00:31:30a plutôt été apportée, notamment par cette tribune
00:31:32et puis par la démonstration. Alors que
00:31:34les premiers débats ont posé la question parce que ça
00:31:36a resté plutôt dans le flou. Complètement.
00:31:38Puisque vous avez la parole, gardez-la si vous voulez bien,
00:31:40M. Salerno. En cas de victoire
00:31:42de votre camp, qui doit être Premier Ministre ?
00:31:44Et c'est important, ça. Surtout
00:31:46pour le Nouveau Front de Gauche.
00:31:48Oui, tout à fait. Et bien, chaque chose en son temps.
00:31:50Je viens de vous répondre pour notre
00:31:52attitude au moment du
00:31:54second tour. Maintenant, pour le Premier Ministre,
00:31:56c'est exactement la même chose. On verra la majorité
00:31:58qui se dégagera. Et on verra au sein
00:32:00du Nouveau Front Populaire
00:32:02quel sera
00:32:04le Parti de Gauche
00:32:06qui sera en tête. A ce moment-là,
00:32:08on décidera. Et il y a suffisamment
00:32:10de personnes, des hommes et des femmes, compétentes
00:32:12au sein de nos différentes organisations
00:32:14pour qu'on puisse trouver un Premier Ministre. Je vais vous dire un truc
00:32:16sur le Premier Ministre. Je sais que ça
00:32:18titille et ça chatouille
00:32:20la curiosité des uns et des autres. Mais moi, c'est
00:32:22quelque chose qui ne me...
00:32:24Je ne m'en fais pas, en fait. Je sais qu'on trouvera quelqu'un
00:32:26et que cette personne aura une équipe compétente derrière
00:32:28avec une masse populaire.
00:32:30Vous comprenez que c'est fondamental pour les gens
00:32:32qui vont voter, quand même. Ils ont besoin de voir qui va
00:32:34incarner leur vote après les élections.
00:32:36Je vous le dis en toute honnêteté...
00:32:38Entre un Mélenchon ou un Luxman,
00:32:40ça n'a rien à voir. Vous êtes d'accord. Je vous le dis en toute honnêteté.
00:32:42Je pense que c'est quelque chose
00:32:44qui chatouille la curiosité, beaucoup,
00:32:46du monde médiatique et du monde politique dont je fais partie.
00:32:48Je ne suis pas sûr. Il y a beaucoup de gens pour qui
00:32:50Jean-Luc Mélenchon est un épouvantail.
00:32:52J'ai répondu à cette question. L'épouvantail
00:32:54met la gauche à 23%.
00:32:56Vous avez raison. Je pense que je peux
00:32:58le répéter autant de fois que vous voulez. Mais cet épouvantail-là,
00:33:00il fait quand même des supers scores
00:33:02dans les urnes. Maintenant, je ne suis pas en train de vous dire que je
00:33:04milite pour que Mélenchon soit Premier Ministre. Je suis en train
00:33:06de vous dire que chaque chose en son temps. On verra
00:33:08les résultats. Vous rêvez de qui ? Je ne rêve de
00:33:10personne. Je viens de vous dire... Voilà, je sais
00:33:12que c'est un peu la cause des petits. Vous ne pouvez pas me répondre.
00:33:14Non, ce n'est pas que je ne vais pas vous répondre.
00:33:16Pour moi, la politique n'est pas une
00:33:18courte de petits chevaux, n'est pas un concours de beauté.
00:33:20C'est des idées.
00:33:22C'est des confrontations. C'est du débat
00:33:24d'idées. C'est aussi du rapport de force.
00:33:26Ça fait partie de la politique. On ne met pas ça de côté.
00:33:28Et dans cet ensemble-là,
00:33:30on trouvera une personnalité.
00:33:32J'ai une totale confiance là-dessus.
00:33:34Merci. Greg Monetti, en cas de victoire de votre camp,
00:33:36qui doit être Premier Ministre ? Toujours Gabriel Attal ?
00:33:38Je vous propose qu'on se concentre sur le cas de victoire.
00:33:40Et aujourd'hui, on se rend bien compte
00:33:42que la campagne qu'il faut mener,
00:33:44elle soit particulière.
00:33:46Je trouve qu'il y a des personnalités qui ont beaucoup de talent
00:33:48et qui peuvent très bien être
00:33:50des excellents Premiers Ministres. Je crois que Gabriel Attal
00:33:52typiquement n'est pas allé au bout de son mandat
00:33:54et a besoin de plus de temps pour continuer
00:33:56à transformer la France. Je crois que oui.
00:33:58Je crois que cette réponse ne m'appartient pas.
00:34:00Est-ce que vous êtes totalement en phase avec les
00:34:02propositions du Premier Ministre, qui a été choisi
00:34:04par Emmanuel Macron, qui aujourd'hui
00:34:06est un peu décrit au sein de vos troupes ?
00:34:08Comment vous savez qu'elles ont été choisies par Emmanuel Macron ?
00:34:10Je pense quand même que...
00:34:12Vous vous en doutez.
00:34:14Il y a les liens qui unissaient Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
00:34:16Avant même 2017.
00:34:18Je crois vraiment, en tout cas,
00:34:20c'est sûr que ça fait plus parler d'imaginer Jordan Bardella,
00:34:22Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon
00:34:24Premier Ministre. En tout cas, pour ce qui est de ma connature,
00:34:26personne ne me pose la question.
00:34:28Donc c'est un bon Premier Ministre. Oui, je crois.
00:34:30Je crois surtout que le temps que nous avons,
00:34:32c'est pour ça que je vais répondre très court, nous devrons le concentrer
00:34:34à parler du fond, des mesures de la transformation...
00:34:36Mais allez-y ! C'est l'occasion, à travers le Premier Ministre,
00:34:38d'une proposition qu'il a.
00:34:40Justement, c'est l'objet de la prochaine question.
00:34:42Alors, allons-y.
00:34:44La question prioritaire,
00:34:46en cas d'accession au pouvoir.
00:34:48Vous êtes au pouvoir depuis un certain nombre d'années.
00:34:50Si demain, Gabriel Attal garde
00:34:52une majorité à l'Assemblée, il reste Premier Ministre.
00:34:54Qu'est-ce que vous lui dites à Gabriel Attal ?
00:34:56Le faire en priorité.
00:34:58La première mesure, et l'urgence absolue,
00:35:00c'est de s'engager,
00:35:02strictement, et il l'a fait hier soir,
00:35:04à ne pas augmenter les impôts
00:35:06des Françaises et des Français,
00:35:08et à revaloriser immédiatement
00:35:10les pensions de retraite
00:35:12de nos retraités qui souffrent,
00:35:14qui s'isolent, et qui sont en train de vivre
00:35:16un moment extrêmement pénible, alors qu'ils ont travaillé
00:35:18toute leur vie.
00:35:20Pour le coup, il y a beaucoup d'économistes qui disent
00:35:22que le problème du déficit qu'on connaît aujourd'hui,
00:35:24c'est parce qu'en fait, on a supprimé
00:35:26trop d'impôts, et il n'y a plus assez de rentrées,
00:35:28de recettes,
00:35:30et qui viennent essentiellement des impôts
00:35:32qu'on a supprimés trop vite.
00:35:34La réponse est la dépense publique et l'économie.
00:35:36Ce n'est pas quelques économistes qui signent
00:35:38une tribune dans la presse, et dont d'ailleurs,
00:35:40pour beaucoup d'entre eux, et vous l'avez salué vous-même,
00:35:42sont des proches de l'extrême-gauche,
00:35:44en l'occurrence, ou pour d'autres qui donnent des tendances
00:35:46dans quelques régions, dans quelques régions.
00:35:48Moi, ce que je peux vous dire
00:35:50de façon sérieuse et crédible,
00:35:52c'est que le budget de l'État, aujourd'hui, c'est
00:35:54350 milliards d'euros. Que le budget de la
00:35:56sécurité sociale, aujourd'hui, c'est 450 milliards
00:35:58d'euros. Que nous avons une dette
00:36:00qui est beaucoup trop importante, qui se justifie
00:36:02par les phénomènes d'urgence que nous avons traversés,
00:36:04et que nous devons faire des efforts.
00:36:06Et je crois qu'il est plus temps, aujourd'hui,
00:36:08de libérer des contraintes pour créer de la richesse,
00:36:10comme diminuer les cotisations sociales,
00:36:12et laisser les employeurs faire une justice sociale,
00:36:14créer de l'emploi...
00:36:16C'est-à-dire casser la sécurité sociale.
00:36:18...de façon concrète et utile, que d'aller sortir
00:36:20le chapeau magique pour sortir des mesures
00:36:22absolument irréalisables, où dans
00:36:24un cas, vous êtes en train de mentir aux électeurs,
00:36:26où dans un autre, vous allez les fiscaliser
00:36:28à outrance dans le pays qui paye le plus d'impôts
00:36:30au monde. J'ai pas dit qu'on changeait rien.
00:36:32Il y a des propositions qui sont passionnantes.
00:36:34Aujourd'hui, imaginez tout simplement
00:36:36de pouvoir supprimer
00:36:38les droits notarials pour toutes seules et tous ceux
00:36:40qui veulent accéder à un logement primo-accédant
00:36:42dans la limite de 250 000 euros.
00:36:44C'est une proposition intéressante.
00:36:46Interdire le Airbnb
00:36:48dans certains quartiers de la première circonscription,
00:36:50comme le vieux Nice, là où les gens souffrent,
00:36:52est une proposition intéressante.
00:36:54Rendre le vote obligatoire, et j'ai vu ça
00:36:56dans certaines de vos propositions,
00:36:58c'est une proposition
00:37:00sur lequel il n'y a pas de contrôle.
00:37:02Pourquoi il n'y a pas de contrôle sur le Airbnb
00:37:04concrètement ?
00:37:06Non, il n'y a pas de contrôle. Il y a 3500
00:37:08annonces Airbnb illégales sur la plateforme.
00:37:10N'importe qui aujourd'hui peut aller le vérifier.
00:37:12Il y a 3500 annonces illégales.
00:37:14Ce que je veux dire par là, c'est bien sûr que c'est vrai.
00:37:16Je le vois, il y a une poussée.
00:37:18Vous ne pouvez pas mettre votre logement en Airbnb,
00:37:20déjà si vous n'avez pas obtenu l'accord
00:37:22de l'ensemble des comptes propriétaires.
00:37:24Et ça, c'est pas légal.
00:37:26Pourquoi, par exemple, quand on regarde,
00:37:28quand on analyse...
00:37:30Vous êtes candidat aux élections législatives.
00:37:32Je viens de faire une proposition.
00:37:34Vous pouvez estimer qu'elle est intéressante
00:37:36plutôt que la contredire.
00:37:38Laissez-moi aller au bout de ce que j'avais envie de dire.
00:37:40Je crois aujourd'hui aussi qu'il y a des pistes
00:37:42d'économie qui sont intéressantes.
00:37:44La façon dont on organise le mode d'aide sociale
00:37:46direct, et je vous le disais,
00:37:48450 milliards est un problème.
00:37:50Nous devons reconnecter l'aide sociale
00:37:52à la valeur travail. C'est un vrai
00:37:54enjeu. Nous sommes un pays qui ne travaille plus
00:37:56assez. Je suis désolé de le dire, c'est peut-être
00:37:58pas la chose la plus populaire.
00:38:00Mais, en tout état de cause, nous devons considérer
00:38:02ça. Ce que propose M. Salerno
00:38:04aujourd'hui en augmentant le SMIC.
00:38:06Mais qui va payer ?
00:38:08Les chefs d'entreprise.
00:38:10Qui aujourd'hui, pour certains,
00:38:12s'ils doivent financer la mesure que vous allez rendre obligatoire,
00:38:14quand bien même elle aurait des chances de passer,
00:38:16vont devoir supprimer des emplois.
00:38:18C'est un million de postes,
00:38:20un million de Français qui vont se retrouver au chargé.
00:38:22Et ça, depuis hier soir, Gabriel Attal a parlé
00:38:24de 500 000 emplois.
00:38:26Répondez à la question.
00:38:28Votre première mesure, si vous arrivez au pouvoir
00:38:30demain, avec Mélenchon ou un autre,
00:38:32qu'est-ce qu'il doit faire ? Ou qu'est-ce qu'elle doit faire ?
00:38:34Immédiatement, abroger
00:38:36le décret Macron dès 8 juillet
00:38:38de la retraite à 64 ans.
00:38:40C'est-à-dire que dès 8 juillet, tout de suite,
00:38:42immédiatement, on donne la possibilité aux gens
00:38:44qui ont 62 ans et à qui on a volé 2 années de vie
00:38:46de partir en retraite dès 8 juillet si
00:38:48il y a un gouvernement d'une offre populaire.
00:38:50C'est la première mesure très concrète.
00:38:52Et on se stabilise sur ce modèle-là ?
00:38:54Oui, on se stabilise sur ce modèle-là.
00:38:56Et on va jusqu'à la possibilité de partir
00:38:58en retraite à 60 ans.
00:39:00Je permets, par l'élection,
00:39:02à Eric Cetis de prendre sa retraite.
00:39:04Il aura 60 ans à ce moment-là.
00:39:06Si vous voulez vous débarrasser d'Eric Cetis, votez pour un gouvernement
00:39:08de nouveau front populaire. Comme ça, il aura
00:39:10l'âge de la retraite au 8 juillet.
00:39:12On va aborder les autres sujets.
00:39:14Sur la fiscalité, on a parlé des 14 tranches.
00:39:16On ne parle pas d'une chose primordiale avec laquelle
00:39:18les Français sont radicalement d'accord là-dessus.
00:39:20C'est le rétablissement de l'impôt sur la grande fortune.
00:39:22Le rétablissement de l'ISF.
00:39:24Ça a été une mesure fiscale, un code supplémentaire
00:39:26aux plus riches qui a été donné
00:39:28pendant les 7 années d'Emmanuel Macron.
00:39:30Et en fait, s'il y a des trous...
00:39:32Ça vous remettez en place tout de suite ?
00:39:34Je ne suis pas contre la dette à partir du moment où ça permet
00:39:36tout le monde de s'élever par le haut. Là, on est sur une dette
00:39:38où finalement, on a donné de plus en plus
00:39:40de cadeaux aux plus riches.
00:39:42Et maintenant, il n'y a plus de sous dans la caisse.
00:39:44On ne m'imaginait pas que le candidat de gauche parlait autant de fiscalité aujourd'hui.
00:39:46Non mais parce que c'est le nerf de la guerre.
00:39:48Quand j'entends M. Monetti qui nous dit qu'il veut revenir sur les cotisations sociales,
00:39:54il faut bien comprendre que ça,
00:39:56ça veut dire la mort de la sécurité sociale
00:39:58et la mort du système de répartition par retraite.
00:40:00C'est un héritage.
00:40:02Vous parliez de communistes après-guerre tout à l'heure.
00:40:04C'est l'héritage d'Ambroise Croizat
00:40:06qui a réussi avec son action
00:40:08quand il était ministre communiste
00:40:10à mettre en oeuvre
00:40:12les caisses de sécurité sociale
00:40:14sur une base de cotisation
00:40:16gérée par les salariés.
00:40:18Retirer ça, c'est-à-dire retirer la différence.
00:40:20Quand on nous dit qu'on veut augmenter les salaires
00:40:22en augmentant le net mais pas le brut,
00:40:24ça veut dire qu'il n'y a plus de sécurité sociale possible
00:40:26donc du soin gratuit pour tout le monde.
00:40:28On avance. Virgile Vanier-Guérin.
00:40:30Demain, les Républicains ont une majorité.
00:40:32Quelles seraient les premières actions ?
00:40:34D'abord, quel Premier ministre vous voulez
00:40:36dans le canal historique des Républicains
00:40:38et quelles premières actions
00:40:40vous leur demandez de prendre ?
00:40:42À ce jour, déterminer un Premier ministre
00:40:44c'est encore trop tôt.
00:40:46C'est quand même quelque chose
00:40:48d'extrêmement important
00:40:50et à ce jour, je n'ai pas à me prononcer dessus
00:40:52puisqu'il faut avoir
00:40:54toute la réflexion nécessaire.
00:40:56La première mesure d'urgence, c'est quoi ?
00:40:58La première mesure d'urgence serait pour...
00:41:00C'est de virer avec cette idée ?
00:41:02Non mais ça c'est failli. Il l'a fait tout seul.
00:41:04Il l'a fait très bien donc on le remercie
00:41:06et on va pouvoir reconstruire quelque chose
00:41:08au sein du parti des Républicains.
00:41:10La première mesure phare, ça serait directement
00:41:12de durcir la loi sur l'immigration.
00:41:14Tout simplement parce que
00:41:16les Français, ils ne supportent plus
00:41:18de voir leurs modèles
00:41:20sociaux dont on peut
00:41:22être si fier, être autant
00:41:24attractif tout en leur étant
00:41:26défavorable d'un point de vue sécuritaire
00:41:28et économique.
00:41:30Connaissez les chiffres, on dit que l'immigration
00:41:32rapporte davantage
00:41:34à la France qu'elle ne coûte.
00:41:36Il y a éventuellement ceux qui vivent
00:41:38peut-être d'aide sociale mais il y a aussi tous ceux
00:41:40qui s'insèrent dans la société, qui apportent
00:41:42à la richesse de la société.
00:41:43Ecoutez, moi ce n'est pas ce que j'ai de mon côté
00:41:45comme analyse.
00:41:47On le voit encore aujourd'hui avec
00:41:49ce qui se passe au niveau des extrêmes. Les Français
00:41:51en ont marre en fait de ne pas assez profiter
00:41:53des avantages que la France peut leur apporter.
00:41:55Ce n'est pas un profit, ce n'est pas un avantage.
00:41:57On parle un peu de la circonscription.
00:41:59On va revenir sur le territoire
00:42:01local.
00:42:03J'aimerais qu'on fasse un petit tour de table
00:42:05pour que vous nous donniez quels sont les principaux
00:42:07problèmes que vous identifiez dans cette circonscription
00:42:09et les solutions que vous pouviez apporter. Greg Monetti,
00:42:11dans la première circonscription,
00:42:13qui est assez hétéroclite, il y a un coeur de ville,
00:42:15il y a aussi des quartiers plus populaires.
00:42:17Quels sont les problèmes fondamentaux et quelles réponses
00:42:19vous aimeriez apporter pour rassurer les habitants
00:42:21de cette circo ? Je crois que le sujet qui revient
00:42:23quand même très largement, quel que soit le quartier,
00:42:25c'est ce besoin, ce sentiment
00:42:27d'insécurité et qu'aujourd'hui
00:42:29quand bien même c'est dire... C'est un sentiment ?
00:42:31Non, je crois qu'il y a une réalité aussi et pourtant
00:42:33nous sommes dans une des villes de France qui fait le plus.
00:42:35Vous savez, nous avons le système de vieux de protection
00:42:37le plus ambitieux de France, nous avons une police
00:42:39municipale qui est parmi les plus nombreuses,
00:42:41nous allons construire l'hôtel des polices, je vous en parlais
00:42:43tout à l'heure, qui sera un exemple
00:42:45dans l'Europe entière de comment organiser
00:42:47une force et des forces de l'ordre transversaux
00:42:49et efficaces et pourtant, ce sentiment
00:42:51existe encore. Alors est-ce que M. Salerno
00:42:53n'a pas une question intéressante ?
00:42:55C'est la preuve que ça ne marche pas peut-être, finalement,
00:42:57tout cet arsenal de moyens. Vous savez, on est un monde,
00:42:59une société faite de femmes et d'hommes,
00:43:01rien n'est jamais parfait.
00:43:03Il faut encore plus de caméras,
00:43:05encore plus... Mais bien sûr, je crois qu'aujourd'hui
00:43:07la demande est claire, soyez encore
00:43:09plus fermes sur le plan de la sécurité,
00:43:11mettez-nous encore plus de policiers nationaux,
00:43:13de gendarmes et de policiers municipaux
00:43:15dans nos rues, organisons les choses
00:43:17pour rassurer nos concitoyens.
00:43:19Il y a un sujet sur l'immigration...
00:43:21Le reproche qu'elle fait, c'est qu'il y a plus de technologie,
00:43:23mais plus de tribunal. M. Salerno a un peu de décence.
00:43:25Quand on propose de désarmer la police,
00:43:27on laisse au moins son contradicteur
00:43:29parler. Normalement, sur ce sujet,
00:43:31ça me semble être la moindre des choses.
00:43:33Vous êtes en train d'y rouler.
00:43:35Mais vous doutez bien que je soutiens pas la proposition de M. Ciotti
00:43:37d'avoir un marocain au ministère de l'Intérieur.
00:43:39Bon, en tout état de cause...
00:43:41Donc la sécurité, pour vous, c'est fondamental,
00:43:43et c'est le problème le plus accru de la circonscription.
00:43:45Vous m'avez posé la question de ce que veulent les habitants
00:43:47de la circonscription. Tous les matins,
00:43:49ils me demandent plus de sécurité, ils me demandent
00:43:51qu'on soit plus offensif sur le sujet de l'immigration
00:43:53parce qu'aujourd'hui, nous n'avons plus les moyens d'être
00:43:55dans un accueil de dignité de celles et ceux
00:43:57que nous voulons sur notre territoire,
00:43:59parce que nous ne sommes en même temps pas suffisamment
00:44:01sécuritaires et fermes sur ceux
00:44:03que nous devons expulser. Saviez-vous
00:44:05qu'on n'exécute seulement 7%
00:44:07des décisions d'OQTF en 5 ans ?
00:44:09Je crois qu'aujourd'hui, la première
00:44:11des mesures, c'est de fournir une réponse rapide.
00:44:13Deux mois à toutes seules, et tous ceux qui demandent,
00:44:15ils peuvent rester où ils doivent partir.
00:44:17OK. Sur la vidéosurveillance,
00:44:19vous êtes en train de nous dire clairement qu'il n'y en a pas assez.
00:44:21Est-ce que vous vous engagez, en tant que candidat,
00:44:23à demander au maire de Nice qu'il rajoute des caméras ?
00:44:25Sur la vidéosurveillance, le sujet, c'est pas le nombre de caméras,
00:44:27c'est l'utilisation de la reconnaissance faciale.
00:44:29Nous perdons un temps
00:44:31excessif à devoir
00:44:33mobiliser des agents de force de l'ordre
00:44:35devant des écrans, toute la journée,
00:44:37pour pouvoir surveiller la voie publique.
00:44:39Si nous pouvions utiliser l'intelligence artificielle
00:44:41en ayant recours, ce qui me semble totalement
00:44:43ridicule, que ce ne soit pas possible.
00:44:45Et on va le redemander à des fichiers S
00:44:47pour pouvoir faire en sorte que les caméras
00:44:49identifient des menaces potentielles dans la ville.
00:44:51Je vous assure qu'on aura déjà une réponse
00:44:53très concrète aux besoins de sécurité.
00:44:55Quelle priorité pour la circonscription ?
00:44:57Quel est le problème que vous identifiez majoritairement ?
00:44:59Alors, moi, ce que je vois pour la première
00:45:01circonscription à adopter en priorité,
00:45:03mis à part le fait qu'on soit tous d'accord
00:45:05qu'Éric Ciotti ne soit plus le député
00:45:07de cette première circonscription.
00:45:09Par contre, il faut quand même lui
00:45:11donner un point positif, c'est qu'il a réussi
00:45:13à tous nous unir, tous partis politiques
00:45:15confondus, en fait, parce que
00:45:17tout le monde dénonce cette honte et ce déshonneur.
00:45:19Répondez à la question sur les problèmes de la circonscription.
00:45:21Alors, par rapport à ça, déjà, moi, ce que je constate,
00:45:23c'est qu'il y a un projet. Alors, je ne suis pas
00:45:25de l'américainisme, mais par contre, je constate qu'il y a
00:45:27un projet, le Port Olympia, en fait.
00:45:29Donc ça, il faut le soutenir, en fait, puisque
00:45:31ça, ça va servir à développer l'attractivité
00:45:33économique liée au tourisme.
00:45:35La création d'un palais des congrès sur...
00:45:37C'est parfait, oui. Il faut continuer, en fait,
00:45:39si vous voulez, à développer l'attractivité locale
00:45:41liée au tourisme, qui est un secteur
00:45:43clé pour cette première circonscription.
00:45:45Il faut arrêter, encore une fois, de toujours dire
00:45:47non aux propositions du camp adverse,
00:45:49même quand celle-ci est favorable
00:45:51à la population.
00:45:55Favoriser l'emploi, bien évidemment, et le développement
00:45:57économique local, parce que, en fait,
00:45:59ce que je constate, c'est qu'il y a des offres d'emploi,
00:46:01il y a de l'emploi, mais il y a en face,
00:46:03par contre, des travailleurs qui ne souhaitent pas
00:46:05postuler, parce qu'ils estiment être
00:46:07mal payés. Donc ça, là-dessus, on est aussi
00:46:09à peu près tous d'accord.
00:46:11Justement, mais pour pouvoir bien les payer...
00:46:13C'est pas vous qui les payez, c'est facile.
00:46:15Pour pouvoir bien les payer, justement,
00:46:17il faut un petit peu remédier à ce non-sens, et il faut baisser
00:46:19les charges des entreprises.
00:46:21Les cotisations sociales.
00:46:23Les charges des entreprises pour, je sais pas, ne serait-ce que pour,
00:46:25en déplafonnant déjà les heures supplémentaires,
00:46:27chose que, il me semble, vous avez voté
00:46:29contre à l'Assemblée Nationale,
00:46:31augmenter les salaires nets,
00:46:33en baissant les cotisations sociales salariales,
00:46:35qui conduiraient, comme par magie,
00:46:37à ces fameux 10% d'augmentation du salaire net.
00:46:39Merci.
00:46:40M. Salerno, pour la circonscription,
00:46:42qu'est-ce que vous identifiez comme principale problématique,
00:46:44et quelles solutions vous vouliez y apporter ?
00:46:46Clairement le droit au logement.
00:46:48Le problème du mal-logement.
00:46:50C'est une bonne transition, parce que c'est le sujet suivant.
00:46:52Le problème du mal-logement.
00:46:54Le mal-logement, qu'est-ce que c'est ?
00:46:56C'est quand une famille ne peut pas se loger correctement.
00:46:58C'est le point numéro 1
00:47:00sur la première circonscription de Nice,
00:47:02et sur Nice en règle générale.
00:47:06Il y a un manque criant
00:47:08de logements sociaux sur notre territoire.
00:47:10Je rappelle que la loi SRU impose
00:47:1225% de logements sociaux.
00:47:14Il n'y en a que 14% sur la mairie de Nice.
00:47:16Ça, c'est la loi qui permet
00:47:18d'avoir une politique
00:47:20particulièrement volontariste là-dessus.
00:47:22Ça, c'est pour les logements sociaux.
00:47:24Avec une construction supplémentaire,
00:47:26en fonction de la possibilité
00:47:28dans les quartiers, par exemple.
00:47:30Il n'y a plus de droit de préemption
00:47:32sur le centre-ville, parce que justement
00:47:34on laisse se développer
00:47:36des hôtels de luxe,
00:47:38ou des complexes comme ça, alors qu'on voit,
00:47:40par exemple, moi j'habite quartier Saint-Roch,
00:47:42il y a des constructions dans tous les sens.
00:47:44Les services publics ne suivent pas.
00:47:46Les écoles ne suivent pas.
00:47:48Il n'y a que des logements.
00:47:50Donc on va essayer de rééquilibrer tout ça.
00:47:52Ensuite, sur l'encadrement des loyers.
00:47:54Le programme du Nouveau Front Populaire
00:47:56prévoit un encadrement des loyers.
00:47:58On n'invente pas
00:48:00le fil à couper le beurre.
00:48:02C'est fait à Paris, c'est fait à Bordeaux,
00:48:04c'est fait à Strasbourg. Il n'y a aucune raison
00:48:06qu'on ne le fasse pas ici à Nice.
00:48:08Surtout qu'on en parlait tout à l'heure,
00:48:10il y a une poussée du Airbnb
00:48:12qui fait qu'il y a une flambée
00:48:14des loyers. On le voit,
00:48:16il n'y a quasiment plus d'habitants
00:48:18dans le vieux Nice, par exemple.
00:48:20Il n'y a que des petites boîtes
00:48:22où on peut prendre des clés avec des codes.
00:48:24Les quelques amis qu'on a autour de nous
00:48:26qui continuent à habiter dans le vieux Nice,
00:48:28ils sont désespérés parce qu'en fait
00:48:30ils n'ont plus de voisins.
00:48:32Et donc, la possibilité de réhabiter
00:48:34dans le centre-ville avec des loyers encadrés,
00:48:36ça pour moi, c'est primordial.
00:48:38Donc il y a trois choses dans ce que je viens de vous dire.
00:48:40Il y a les logements sociaux,
00:48:42la relance de la construction
00:48:44et la relance de la préemption pour les logements sociaux.
00:48:46Il y a l'encadrement des loyers
00:48:48et il y a l'encadrement strict des Airbnb.
00:48:50Très bien. Alors tout ça, on avait prévu
00:48:52un petit volet de logements, donc on est en plein dedans.
00:48:54Restons-y. En effet, Olivier Zadano
00:48:56parlait de... il y a de plus en plus d'hôtels de luxe,
00:48:58il est vrai, dans cette première circonscription.
00:49:00Tant mieux, on va voir si c'est tant mieux ou pas.
00:49:02Il y a aussi de plus en plus de logements
00:49:04de type Airbnb, même si des réglementations
00:49:06et des décisions ont été prises fortes par la municipalité
00:49:08pour réguler tout ça.
00:49:10Est-ce qu'il n'y a pas un risque de gentrification
00:49:12de ce centre-ville ? Parce que ça ne pose pas un problème.
00:49:14Ils se logent où dans votre circonscription ?
00:49:16Les familles, notamment.
00:49:18Quand un foyer gagne moins de 2 000 euros par mois,
00:49:20comment...
00:49:22Quand un foyer gagne moins de 3 000 euros
00:49:24par mois, impossible de se loger à Nice.
00:49:26Vous avez tout dit dans votre question. Aujourd'hui,
00:49:28la difficulté que nous avons, c'est de fournir un logement
00:49:30digne et à la hauteur de beaucoup
00:49:32de personnes qui sont en situation d'activité professionnelle.
00:49:34Et donc,
00:49:36on se rend compte aussi que nous avons du mal
00:49:38à être attractifs vis-à-vis toute une partie
00:49:40d'agents de la fonction publique qui aimeraient venir travailler à Nice,
00:49:42mais qui y renoncent en raison
00:49:44du prix du logement.
00:49:46Et vous savez, je partage ça avec M. Salerno,
00:49:48ça peut peut-être le surprendre, mais je suis d'accord
00:49:50sur le fait qu'aujourd'hui, nous devons avoir une stratégie
00:49:52en matière de logements sociaux beaucoup plus forte.
00:49:54Et l'obstacle majeur,
00:49:56c'est l'inefficacité,
00:49:58l'incohérence de la loi SRU,
00:50:00située à peu près à 42
00:50:02systèmes solaires de la réalité du terrain
00:50:04qui nous impose des quotas
00:50:06plafonnés par pourcentage,
00:50:08la destination des logements que nous devons construire
00:50:10et qui débloquent les financements selon ces deux
00:50:12conditions. Cette compétence
00:50:14doit être transférée très clairement aux collectivités
00:50:16territoriales qui savent
00:50:18quoi faire, où le faire et comment
00:50:20le faire. Et aujourd'hui, les deux
00:50:22priorités en matière de construction
00:50:24de logements sociaux sont, un, apporter
00:50:26une réponse massive à celles et ceux qui travaillent
00:50:28et typiquement la cible que vous évoquiez de ceux qui
00:50:30gagnent 2 000, 3 000 euros par foyer
00:50:32et qui ont besoin de se loger mais aussi
00:50:34toutes seules et tous ceux qui font face à des accidents
00:50:36de la vie et qui ont besoin d'un logement d'urgence.
00:50:38Pas d'un logement définitif,
00:50:40d'un logement d'urgence.
00:50:42C'est pas un problème de configuration géographique comme on entend souvent ?
00:50:44C'est un problème de volonté politique surtout.
00:50:46Il y a aussi une crise du foncier qu'il ne faut pas négliger.
00:50:48Il y a des solutions existent, la surélévation,
00:50:50le remplacement d'habitations vétustes
00:50:52pour construire du neuf et plus grand
00:50:54et cela est envisageable et peut apporter
00:50:56des réponses concrètes.
00:50:58Il y a un sujet qu'on n'a pas encore évoqué mais qui est lié au logement,
00:51:00c'est la rénovation énergétique
00:51:02qui est étroitement liée au sujet du pouvoir d'achat.
00:51:04Construire aujourd'hui des habitations
00:51:06qui sont au meilleur standard possible en matière de consommation
00:51:08de l'énergie, c'est faire des économies
00:51:10dans le portefeuille et c'est tout ce projet
00:51:12que nous pouvons construire mais pour cela
00:51:14nous devons récupérer la marge de manœuvre,
00:51:16la liberté d'agir et les moyens associés.
00:51:18Merci.
00:51:20Est-ce que ça donne un coût de durabilité par les logements ?
00:51:22Les mesures spécifiques pour améliorer ?
00:51:24Est-ce que c'est un problème d'abord pour vous dans la première ?
00:51:26Bien évidemment.
00:51:28C'est un sujet qui n'est pas destiné
00:51:30que à la première circonscription
00:51:32mais aussi au point de vue national.
00:51:34Moi je suis assez d'accord
00:51:36avec mes deux contradicteurs.
00:51:38Il faut adapter la loi SRU
00:51:40notamment pour des communes
00:51:42telles que Nice.
00:51:44Je n'ai pas demandé de l'adapter.
00:51:50Ce qu'on a ici à Nice,
00:51:52on bénéficie d'une forte attractivité immobilière
00:51:54touristique relative notamment aux acquisitions
00:51:56de locations faites par des non-résidents français
00:51:58qui réduisent drastiquement
00:52:00la capacité de produire du logement social.
00:52:02Ça c'est un fait.
00:52:04Tout le monde a le droit d'habiter quand même.
00:52:06Ça s'appelle le droit au logement.
00:52:08Après il y a des contraintes économiques.
00:52:10Vous défendez les résidents secondaires.
00:52:12Je n'ai pas entendu.
00:52:14Vous défendez les résidents secondaires alors.
00:52:16Je ne suis pas en train de parler de ça.
00:52:18On ne parle pas de ça.
00:52:20Ici à Nice on est quand même
00:52:22confronté à des problématiques
00:52:24qui ne concernent pas des simples communes
00:52:26de l'Auxerre qui sont juste sur l'horizontalité.
00:52:28Nous on a aussi la verticalité.
00:52:30On a tous fait ce constat-là.
00:52:32Aujourd'hui si on devait respecter
00:52:34les 25% que la loi SRU
00:52:36nous impose, on devrait bétonner
00:52:38la ville pendant
00:52:4017 ans.
00:52:42On n'en a parlé
00:52:44un petit peu tout à l'heure.
00:52:46Aujourd'hui Nice est pilote sur la surélévation
00:52:48des bâtiments.
00:52:50Encore un point d'accord
00:52:52avec M. Monetti.
00:52:54C'est juste des constats, des faits.
00:52:56Ne me lancez pas là-dessus.
00:52:58C'est factuel.
00:53:00Les Français aujourd'hui
00:53:02veulent que
00:53:04quand les partis politiques
00:53:06ont des idées similaires
00:53:08ne pas voir
00:53:10du copinage
00:53:12mais simplement que c'est une bonne résolution.
00:53:14C'est tout. C'est une bonne idée.
00:53:16Pourquoi on ne devrait pas toujours être dans la frontière ?
00:53:18Un autre point.
00:53:20Tout ça pour dire que
00:53:22grâce à cette surélévation
00:53:24on pourrait obtenir en tout cas
00:53:26tout de suite les 25% supplémentaires
00:53:28des logements sociaux qui nous sont demandés.
00:53:30M. Monetti a parlé tout à l'heure
00:53:32de la sécurité.
00:53:34M. Salerno, est-ce que c'est une problématique
00:53:36de la circonscription particulière ?
00:53:38Nous, on n'a jamais mis
00:53:40les débats de côté.
00:53:42La sécurité, le droit à la tranquillité,
00:53:44le droit de vivre tranquillement,
00:53:46c'est quelque chose qui pour nous est très important.
00:53:48Plus de caméras et la reconnaissance faciale,
00:53:50vous pensez que c'est la solution aussi ?
00:53:52Le fait de vouloir casser
00:53:54des outils des garde-fous comme
00:53:56la CNIL, non, ce n'est pas tout.
00:53:58Ce n'est peut-être pas ce que j'ai exprimé.
00:54:00Par contre, c'est ce que j'ai lu.
00:54:02Tente le bras de la CNIL.
00:54:04J'ai lu plusieurs articles
00:54:06et interviews de Christian Estrosi
00:54:08autour de la CNIL.
00:54:10D'ailleurs, c'est vrai qu'avoir une loi comme la CNIL
00:54:12qui date de 1984, dont on voit aujourd'hui
00:54:14la société et son évolution en matière de réseaux sociaux,
00:54:16peut-être qu'il y a des intangibles
00:54:18qui sont nécessaires quand même.
00:54:20Oui, peut-être. Il y a peut-être des évolutions
00:54:22qui le sont tout aussi.
00:54:24Oui, tout à fait.
00:54:26A défaut de reconnaissance faciale
00:54:28et de plus de caméras, on fait comment pour assurer la sécurité ?
00:54:30C'est quoi cette histoire de reconnaissance faciale
00:54:32et de caméras ?
00:54:34Je vais vous le dire. Déjà, je reviens
00:54:36sur la dynamique
00:54:38depuis Nicolas Sarkozy
00:54:40de retirer 10 000 fonctionnaires de police.
00:54:42Nicolas Sarkozy, une des premières choses qu'il a fait,
00:54:44c'est de se séparer de 10 000 fonctionnaires de police.
00:54:4610 000 fonctionnaires de police que François Hollande
00:54:48a recrutés. Même si vous n'aimez pas
00:54:50François Hollande, il a fait le job.
00:54:52Nous, ce qu'on va faire, c'est réinstaller la police
00:54:54de proximité.
00:54:56Vous me parlez de vidéosurveillance et de reconnaissance faciale.
00:54:58Moi, je vous parle de personnes
00:55:00sur le terrain. Moi, je suis fonctionnaire.
00:55:02Vous avez dit tout à l'heure que j'étais enseignant.
00:55:04Être sur le terrain, encadrer...
00:55:06Mon métier, c'est d'encadrer
00:55:08les jeunes. Plus d'êtres humains.
00:55:10La police de proximité, ça, c'est un premier volet.
00:55:12Évidemment, la police de proximité, ce n'est pas magique.
00:55:14Elle ne va pas pouvoir tout faire
00:55:16toute seule. Remettre
00:55:18énormément de moyens dans un
00:55:20outil qui a été cassé, c'est la police judiciaire.
00:55:22Que permet la police judiciaire ?
00:55:24Faire des enquêtes pour démanteler les trafics.
00:55:26Les trafics de drogue, les trafics d'armes, etc.
00:55:28Et surtout, vu qu'on est sur de la prévention,
00:55:30parce que la sécurité ne fonctionne
00:55:32que s'il y a de la répression, mais aussi de la prévention.
00:55:34C'est-à-dire qu'avant de réprimer,
00:55:36il va falloir faire de la prévention.
00:55:38Réinsulter énormément
00:55:40de moyens dans nos différents quartiers,
00:55:42des services publics, que ce soit à la ville ou à la campagne.
00:55:44Nous, on est députés, on ne parle pas que du local, mais globalement
00:55:46de la ville à la campagne.
00:55:48Ça veut dire quoi ?
00:55:50Tout ce qui est MJC, remettre
00:55:52énormément de moyens dedans.
00:55:54La première chose qu'a fait
00:55:56Emmanuel Macron en arrivant au pouvoir en 2017,
00:55:58c'est supprimer l'ensemble des emplois aidés.
00:56:00C'est-à-dire toutes les personnes dans les quartiers
00:56:02qui pouvaient faire vivre ces associations de quartiers
00:56:04et qui permettaient justement d'avoir
00:56:06un système de prévention particulièrement efficace.
00:56:08Donc, police de proximité,
00:56:10moyens dans les quartiers, moyens humains,
00:56:12et police judiciaire pour enquêter.
00:56:14Monsieur Vannier Guérin, rapidement sur la sécurité.
00:56:16Est-ce que vous avez des formules ?
00:56:18Non, ça ne sera pas rapide.
00:56:20Concernant la sécurité,
00:56:22je veux déjà rendre hommage à tous ces policiers
00:56:24municipaux, à la police nationale, à la gendarmerie
00:56:26qui souffre tous les jours au péril
00:56:28de leur vie. Et ça, c'est important de le rappeler.
00:56:30Et notamment encore la force sentinelle
00:56:32qui a intervenu la semaine dernière.
00:56:34Moi, aujourd'hui, je suis attristé.
00:56:36Tous les indicateurs d'un délinquant
00:56:38sont toujours en augmentation depuis de nombreuses années.
00:56:40D'accord, mais qu'est-ce que vous en proposez alors ?
00:56:42Il faut juste améliorer les moyens donnés aux policiers
00:56:44pour lutter notamment contre le fléau de la drogue,
00:56:46améliorer le système judiciaire
00:56:48et durcir les réponses pénales.
00:56:50Oui, ça veut dire plus de policiers,
00:56:52plus de magistrats, plus de répressifs.
00:56:54Peut-être pas plus, mais en tout cas, leur donner
00:56:56mieux l'occasion de faire leur métier au quotidien.
00:56:58Est-ce que vous auriez,
00:57:00les uns et les autres, une proposition de l'un de vos adversaires ?
00:57:02Je ne vais pas parler de sécurité.
00:57:04Vous avez parlé de reconnaissance.
00:57:06On passera à la mort en deux.
00:57:08Vous avez parlé de reconnaissance.
00:57:10J'ai beaucoup de choses à dire sur la sécurité.
00:57:12Mais on a bien compris, effectivement,
00:57:14quelles étaient les tâches.
00:57:16Greg Bonetti, vous voulez la parole,
00:57:18je vous la donne.
00:57:20Pas sur ce que vous vouliez,
00:57:22mais c'est nous qui dirigeons le débat.
00:57:24Quelle proposition, si il y en a une qui vous sièt,
00:57:26piqueriez-vous volontiers à vos deux adversaires,
00:57:28ou en tout cas aux partis qui le représentent ?
00:57:30Vous me faites mal.
00:57:32Je vais en prendre une à M. Salerno, c'est vous dire.
00:57:34Moi, si c'est toujours d'actualité,
00:57:36je sais qu'il y avait eu une proposition de loi
00:57:38qui avait été faite il y a maintenant quelques temps là-dessus.
00:57:40Je suis très favorable à rendre le vote obligatoire.
00:57:42Et je crois qu'aujourd'hui,
00:57:44le contexte et la façon dont nous vivons
00:57:46cette situation témoignent de ce besoin démocratique
00:57:48d'exprimer chacune et chacun
00:57:50son opinion dans les urnes.
00:57:52Je ne peux pas vous dire en début de débat
00:57:54que j'ai entendu le message 5 sur 5,
00:57:56et ne pas faire en sorte que le message soit le plus fort possible
00:57:58à chaque échéance électorale.
00:58:00Je pense que rendre le vote obligatoire est une bonne mesure
00:58:02dans le sens d'une démocratie qui ne peut qu'aller mieux.
00:58:04M. Salerno, une proposition
00:58:06des Républicains ou
00:58:08d'une partie d'Emmanuel Macron ?
00:58:10J'ai lu dans votre programme que vous souteniez
00:58:12les agriculteurs, donc je suis d'accord avec ça,
00:58:14mais vous allez bien comprendre
00:58:16que pas avec la même méthode.
00:58:18Moi, je ne suis absolument pas pour faire sauter
00:58:20toutes les normes. Les normes, c'est ce qui permet en France
00:58:22d'avoir des AOC, des appellations d'origine contrôlée.
00:58:24Donc soutenir les agriculteurs
00:58:26pour qu'ils aient des revenus décents, et pour ça,
00:58:28je ne vais pas vous étonner, on va taxer les agro-industriels.
00:58:30Très bien.
00:58:32Alors moi, à défaut d'être original,
00:58:34je vais reprendre effectivement
00:58:36ce que disait M. Moretti.
00:58:38C'est vrai, le droit de vote
00:58:40doit être rendu obligatoire.
00:58:42Et ça, c'est quelque chose que vous avez soutenu
00:58:44et qu'on apprécie fortement.
00:58:46Et au-delà de le rendre obligatoire,
00:58:48moi, j'aimerais qu'elle soit participative
00:58:50aussi au quotidien. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:58:52on élit un député,
00:58:54il y a toute une foule de médias
00:58:56pendant les deux semaines
00:58:58avant le vote, et ensuite, plus rien pendant 5 ans.
00:59:00Moi, je pense qu'aujourd'hui...
00:59:02Est-ce que vous vous rapprochez aussi aux candidats ?
00:59:04Alors justement, je viens de la communauté civile,
00:59:06donc je suis là aussi pour rapporter peut-être quelque chose de neuf.
00:59:08Et moi, ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'on pourrait,
00:59:10grâce aux réseaux sociaux notamment,
00:59:12les groupes WhatsApp, etc., que je suis en train de mettre en place,
00:59:14justement, on pourrait toujours garder ce lien
00:59:16avec le député. Le député pourrait indiquer
00:59:18qu'effectivement, aujourd'hui, à l'Assemblée,
00:59:20tel et tel amendement ou loi est en face
00:59:22d'être voté, et demander l'avis, tout simplement,
00:59:24à ses concitoyens
00:59:26de sa...
00:59:28Circo.
00:59:30On va y aller sur Circo.
00:59:32Il manque un peu d'eau, là.
00:59:34Sur sa Circo, tout simplement.
00:59:36On l'a bien compris. Allez, quelques questions
00:59:38légères avant d'aborder la dernière partie.
00:59:40Greg Moletti, vous gérez la salle municipale
00:59:42de spectacle, le Stockfish.
00:59:44À propos, où est-ce qu'on se régale
00:59:46du meilleur Stockfish dans la circonscription ?
00:59:48Stockfish, on va rappeler que c'est cette spécialité niçoise
00:59:50à base de morue séchée.
00:59:52Et, pardon de vous le dire, j'ai peur qu'elle
00:59:54m'apporte beaucoup d'emmerdes. Vous en mangez ?
00:59:56Oui, énormément. Et où est-ce qu'on mange le meilleur ?
00:59:58Je vous rappelle que j'étais adjoint au sport et que je devais visiter
01:00:00les 72 clots de boule de la ville.
01:00:02Je crois que la concurrence est rude, que ce
01:00:04soit chez nos amis... Il faut que je vous
01:00:06cite tous les endroits où on mange le meilleur Stockfish.
01:00:08Là, pour ce midi, là. C'est impossible.
01:00:10Pour demain midi, par exemple.
01:00:12La cave de la Tour, chez Nalino, à la Mérenda,
01:00:14chez Davia,
01:00:16au Safari, chez Simon,
01:00:18je sais pas s'ils font le Stockfish,
01:00:20au rendez-vous des Amis, je vous l'ai dit,
01:00:22à la Maison de Marie, à l'Oufran Calin, chez Accardo et au Jésus.
01:00:24Et chez Simon, c'est encore un circo ?
01:00:26Non, on est en dehors de la circo, mais on peut dépasser.
01:00:28Allez, on le prend.
01:00:30Virgile Vanier-Guérin, le meilleur endroit
01:00:32de la circo pour échapper aux touristes ?
01:00:34Je sais pas, écoutez...
01:00:36Non, parce que tous les endroits de Nice sont
01:00:38magnifiques et qu'à priori, tous les touristes
01:00:40sont au courant de tous ces lieux.
01:00:42Qu'est-ce que je dirais ?
01:00:44Si, simplement aller
01:00:46dans les contrées des vins de
01:00:48Bellay, qui ne sont pas à mon sens
01:00:50suffisamment là du tout.
01:00:52Ah, excusez-moi, je pensais à Nice.
01:00:54Ah oui, oui, excusez-moi.
01:00:56Franchement, non, il faut faire comme tous les touristes,
01:00:58il faut aller simplement profiter
01:01:00de la mer et aller
01:01:02se réjouir.
01:01:04Donc c'est pas grave s'il y a plein de touristes à Nice, ça n'empêche pas de dire...
01:01:06Moi, j'aime mon prochain
01:01:08et j'aime notamment les touristes.
01:01:10On pourrait dire un café Place Saint-Roch, par exemple,
01:01:12on a moins de chance de croiser des touristes.
01:01:14Et avec moi, pourquoi pas, ce week-end.
01:01:16Quel est le meilleur troquet de la circo pour refaire le monde ?
01:01:20Chez Vient, Barapote.
01:01:22Pour refaire le monde,
01:01:24clairement, c'est chez Vient et Barapote, dans l'ionis.
01:01:26Merci.
01:01:28Messieurs, il vous reste 30 secondes
01:01:30à chacun d'entre vous pour convaincre les électeurs de voter
01:01:32pour vous dimanche. On va déclencher le chronomètre.
01:01:34C'est Frédéric Morisse qui va faire ça très bien.
01:01:36Tiens, on commence par vous, Olivier Salerno.
01:01:38Vous avez 30 secondes
01:01:40pour nous dire pourquoi il faut voter et glisser
01:01:42un bulletin à votre nom dans l'urne dimanche,
01:01:44en première circonscription.
01:01:46J'y vais ? Allez-y.
01:01:48C'est pour éviter à tout prix que Jordan Bardala devienne
01:01:50Premier ministre avec Eric Sotti, ministre de l'Intérieur,
01:01:52et Emmanuel Macron,
01:01:54président de la République, avec cette cohabitation,
01:01:56la cohabitation de la xénophobie, des discriminations
01:01:58et de l'injustice sociale.
01:02:00Je l'ai dit tout à l'heure, la gauche a pris ses responsabilités
01:02:02avec le nouveau Front populaire. On a fait une union
01:02:04sur un projet profondément social
01:02:06et écologique, sérieux, chiffré
01:02:08et reconnu. Donc moi, je me présente en tant
01:02:10que député. Je serai déterminé à travailler
01:02:12avec tous les acteurs sociaux
01:02:14pour changer la vie des gens, pour changer nos vies
01:02:16et sortir de cette résignation.
01:02:18Merci, parfait. Viril Bagnéguérin,
01:02:20même question.
01:02:22Écoutez-moi, mon engagement, il n'est pas que symbolique.
01:02:24Il est motivé par ma profonde envie de représenter
01:02:26tous ceux que j'ai pu incarner à l'aube de mes 44 ans,
01:02:28c'est-à-dire les étudiants, les ouvriers,
01:02:30les salariés, licenciés, les cadres
01:02:32dirigeants, les entrepreneurs, les propriétaires,
01:02:34les membres actifs d'associations, les représentants
01:02:36de l'ordre, mais surtout pour représenter
01:02:38les vrais patriotes, non-extrémistes.
01:02:40J'aime mon pays et tous mes concitoyens, sans exception.
01:02:42Voilà pourquoi je suis devant vous aujourd'hui,
01:02:44pour leur instituer cette envie, cette motivation
01:02:46qui devrait tous nous unir.
01:02:48Celle de trouver des solutions et non pas de stigmatiser
01:02:50les minorités silencieuses.
01:02:52Merci. Greg Bonetti, le mot de la fin pour vous,
01:02:5430 secondes. Je veux dire à l'ensemble des électeurs
01:02:56de cette première circonscription qu'au travers
01:02:58de ma candidature, ils peuvent choisir un porte-parole
01:03:00qui se montrera digne de leur ville,
01:03:02digne de leur quartier,
01:03:04digne de la situation, qui apportera
01:03:06de l'équilibre et du rassemblement
01:03:08dans ce monde qui part à Volo,
01:03:10qui fera en sorte d'éviter, j'ai envie
01:03:12de dire, les conséquences dramatiques
01:03:14d'un choix extrémiste,
01:03:16avec des risques importants,
01:03:18que ce soit une potentielle guerre civile
01:03:20comme une définitive banqueroute.
01:03:22Je veux leur rappeler qu'ici à Nice, nous avons choisi
01:03:24la France en 1860, qu'on a tant partagé
01:03:26et qu'aujourd'hui, il est temps
01:03:28de défendre ce vivre-ensemble.
01:03:30Merci infiniment à tous les trois. C'est ainsi
01:03:32que se termine notre émission et ce débat passionnant.
01:03:34Merci d'y avoir participé.
01:03:36Merci de l'avoir co-animé avec moi.
01:03:38Merci à vous tous, bien sûr, de l'avoir suivi.
01:03:40Merci à Sophie Doncet et Philippe Bertigny pour la réalisation
01:03:42de cette émission. On se retrouve à 19h
01:03:44pour un nouveau débat consacré cette fois
01:03:46à la 9e circonscription des Alpes-Maritimes
01:03:48qui comprend cette commune entre
01:03:50le Canet et Grasse. Bonne soirée à tous.
01:04:06Sous-titrage Société Radio-Canada

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