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Transcription
00:00Autre élection à venir ici en France, J-4 avant le premier tour des élections législatives anticipées.
00:06Les représentants des trois principales formations politiques en tête des sondages ont confronté leurs idées hier pour le premier débat de cette très courte campagne.
00:14Jordan Bardella pour le Rassemblement National, Manuel Bompard pour le Nouveau Front Populaire, la coalition de la gauche,
00:20lui-même membre de la France Insoumise et le Premier ministre sortant, Gabriel Attal, pour le Parti Présidentiel.
00:26On a parlé pouvoir d'achat, retraite, nucléaire, mais pas d'international, un débat plutôt tendu.
00:32Bonjour, Ludovic Defoucault. – Bonjour Pauline.
00:34– D'abord sur la forme, comment résumer ce débat ?
00:37– En quelques mots, je crois qu'on peut dire que Jordan Bardella est apparu très tendu,
00:41peut-être un peu écrasé par la pression du moment, un peu dépassé par les événements.
00:44On a vu aussi un Gabriel Attal un peu pontifiant, un peu pédant même parfois, un peu monsieur je-sais-tout.
00:51Et puis la surprise est venue de Manuel Bompard qui a un peu déjoué les pronostics
00:55parce qu'il a été très prudent et pas du tout agressif.
01:00Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, c'est quelqu'un qu'on présente comme le porte-flingue,
01:04comme le lieutenant de Jean-Luc Mélenchon.
01:06On pouvait s'attendre à ce qu'il se montre très offensif.
01:09Moi je m'attendais à ce qu'il vole dans les plumes de Jordan Bardella assez rapidement,
01:12qu'il le traite de raciste ou de xénophobe.
01:14C'est toujours comme ça que j'ai vu des débats entre la gauche et l'extrême droite.
01:17Mais là, il ne s'est rien passé de tout ça.
01:19Il s'est même contenté généralement de sourire ou de hausser les épaules
01:23pour répondre aux attaques de ses adversaires.
01:26Et en fait, la plupart du temps, on a assisté à un débat ou à une empoignade
01:29entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
01:32C'est eux qui s'écharpaient et surtout, c'est ce qu'on va voir sur cet premier extrait que j'ai coupé pour vous.
01:38D'abord, je veux répondre à Jordan Bardella.
01:40La mesure que vous proposez, ce n'est pas 12 milliards par an, c'est 17 milliards par an.
01:43Non, c'est 12.
01:44Vous savez combien rapporte la TVA sur les produits énergétiques chaque année ?
01:47Allez-y, faites-nous un cours d'économie, monsieur le Premier ministre.
01:50Combien de milliards d'euros de dettes ? On est là pour voir vos paroles.
01:53C'est mon réponse. Vous avez l'air de vous gêner, que je ne vous comprends pas.
01:55Monsieur Bardella, laissez Gabriel Attal exprimer, mais bon, ce n'est pas grave.
01:59Ce genre de séquence, on l'a beaucoup eue et on dirait vraiment un débat Bardella-Attal.
02:03Emmanuel Mompar est pratiquement pas dans la photo et on voit, comme je vous le disais,
02:07un Jordan Bardella assez stressé.
02:08Il a dû appeler Gabriel Attal, monsieur le professeur, au moins quatre ou cinq fois pendant le débat.
02:12Gabriel Attal, le Premier ministre sortant, qui a donc particulièrement ciblé son adversaire RN
02:18plus que celui du NFP.
02:20Oui, et c'est un peu à rebours de ce qu'on voit dans la campagne menée par le camp présidentiel,
02:25qui cible en priorité plutôt même la LFI par rapport au Nouveau Front Populaire.
02:30On en parlait hier, mais là, ce n'était pas le cas hier parce que c'est difficile de cibler quelqu'un
02:34qui ne répond pas aux coups.
02:36C'était le cas d'Emmanuel Mompar.
02:38Il ne rendait pas les coups alors que Jordan Bardella, on l'a vu, démarrait au quart de tour.
02:42Regardez cette autre séquence, beaucoup plus classique, Gabriel Attal.
02:46En plus, il était au milieu des deux, Gabriel Attal.
02:48Donc, il était vraiment en train de se pencher à droite, à gauche,
02:50à distribuer les bons et les mauvais points.
02:52On va le voir.
02:53Il essaye de renvoyer tout le monde dos à dos et de s'élever au-dessus de la menée.
02:56Regardez.
02:58Et je le dis en entendant ce débat entre vous deux, qui n'est pas tout à fait un débat
03:01puisque vous êtes assez proches finalement dans ce que vous proposez.
03:03Il y a deux catégories de Français qui doivent être très inquiets,
03:05pas seulement parce qu'ils comprennent probablement difficilement ce que vous dites,
03:08puisque nous-mêmes, on ne comprend pas.
03:10Non, mais c'était assez clair.
03:11Ils doivent être assez inquiets.
03:12Deux catégories de Français qui doivent être très inquiets.
03:15Deux catégories de Français, je peux m'exprimer, qui doivent être très inquiets.
03:18Il y a des choses fausses.
03:19Jordan Bardella qui est mort tout de suite et Manuel Bompard
03:23qui semble beaucoup plus maître de lui-même, limite distant.
03:26Pour Manuel Bompard, l'enjeu, c'était de surtout ne pas montrer
03:30ce que certains appellent le pire de la France insoumise, Paris Réussi.
03:34Je vais vous montrer une séquence.
03:35Je l'ai coupée parce qu'elle est un peu longue.
03:36Ça dure une minute.
03:37Une minute pendant laquelle Manuel Bompard attend qu'on lui donne la parole
03:41sans arriver à s'en emparer.
03:42Regardez.
03:44La parole est à Manuel Bompard.
03:46Que pensez-vous de cette proposition du Rassemblement national
03:49concernant la binationalité ?
03:50Vous pouvez préciser sa mesure ?
03:52Laissez-moi terminer si vous voulez bien.
03:53Votre mesure, c'est que des emplois sensibles, liés notamment à la défense,
03:57ne seraient pas autorisés à des binationalités.
04:00Voilà, c'est tout ce que je dis.
04:00Sauf pour sa conseillère défense.
04:01Manuel Bompard, s'il vous plaît.
04:03Monsieur Bompard.
04:05Je les laisse un petit peu polémiqués.
04:06Moi, j'essaie de m'adresser aux Françaises et aux Français.
04:08Je crois que c'est le plus important ce soir.
04:10Ce genre de séquence aussi, on l'a beaucoup eue.
04:12Manuel Bompard qui n'arrive pas à en placer une, mais qui ne s'énerve pas.
04:15Est-ce que ça veut dire que la France insoumise cherche à se normaliser ?
04:18Oui, c'est ça.
04:19À se normaliser, même à se dédiaboliser, certains pourraient dire.
04:22À se responsabiliser vis-à-vis des électeurs.
04:24Surtout vis-à-vis peut-être des indécis.
04:29La France insoumise, c'était le bruit et la fureur.
04:32C'est le chef Tony Truan, Jean-Luc Mélenchon.
04:34C'est des députés très bruyants à l'Assemblée nationale.
04:37Parfois accusés par leurs adversaires de bordéliser, de brutaliser la vie politique.
04:41Et on n'a rien vu de tout cela hier avec Manuel Bompard,
04:45qui, quitte à paraître parfois effacé, s'est évertué à se montrer sérieux, responsable.
04:50Dernier extrait sur la sécurité.
04:53Je veux vous dire que bien évidemment, les Français sont inquiets
04:57et confrontés à des problèmes dans la sécurité.
04:59La question qui nous est posée, c'est normal qu'elle soit dans le débat,
05:02c'est comment faire en sorte de garantir la tranquillité,
05:05le caractère paisible de leur vie et de leur existence.
05:09LFI, le parti de la sécurité, de la tranquillité, de la vie paisible,
05:12celle-là, je ne l'avais pas vu venir.
05:14Le coordinateur de la France insoumise qui n'est pas resté silencieux toutefois.
05:18Non, Jean-Luc Mélenchon, il a suivi le débat sur Twitter.
05:22Certains lui ont même recommandé d'arrêter de tweeter.
05:25D'autres ont dit qu'il faudrait mieux lui confisquer son téléphone.
05:27Mais là, on avait un autre ton.
05:28Donc je vais vous montrer deux tweets de Jean-Luc Mélenchon.
05:30Le premier, il accuse Attal de reprendre un mot d'ordre de Saddam Hussein.
05:34Avec cette expression, la mère de toutes les batailles.
05:37Le Premier ministre parlait de l'école.
05:38C'est un détail, mais en 2018, Jean-Luc Mélenchon parlait lui-même des retraites
05:42comme de la mère de toutes les batailles.
05:44Et puis l'autre tweet, c'est un petit taquet contre les journalistes.
05:47On est habitués avec Jean-Luc Mélenchon.
05:48Là, c'est contre Gilles Boulot, l'animateur de TF1.
05:51Boulot défend les riches avec talent. Son patron est content.
05:54Voilà, ça ne fait jamais de mal.
05:57Donc pour conclure, opération Rassurer les braves gens réussie pour Manuel Bompard.
06:01Pour le vieux chef, on repassera.
06:03Merci beaucoup, Ludovic.

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