La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, était l'invitée de BFM Story à un mois des Jeux olympiques de Paris. Sa position est mis en péril par les élections législatives des 30 juin et 7 juillet
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00:00Il y a toute une série de décisions d'ordre politique qui seront à prendre pendant les Jeux,
00:05notamment pour éviter que des risques ne deviennent des crises,
00:09pour gérer des tensions diplomatiques.
00:12Je vous donne un exemple précis.
00:15Nous avons vu hier le comité national olympique palestinien
00:20demander le bannissement des athlètes israéliens.
00:23Sur ce genre de sujet, c'est plutôt mieux d'avoir incarné une volonté d'amitié entre les peuples,
00:29d'ordre dans le monde, sauf que d'avoir soufflé sur les braises des tensions géopolitiques.
00:33Mais ça, ce n'est pas une question de pilotage opérationnel des Jeux.
00:36C'est une question d'incarnation, c'est une question de pilotage.
00:40Il y aura des décisions importantes à prendre sur la cérémonie d'ouverture.
00:45C'est un exemple. En cas d'évolution de la menace,
00:48il y aura des enjeux sur la gestion des flux.
00:50On l'a vu pendant la coupe du monde de rugby.
00:52Je peux vous dire que je ne me suis pas sentie inutile pendant la coupe du monde de rugby.
00:55Et vous savez quoi ? Les Jeux olympiques, c'est dix fois la taille de la coupe du monde de rugby
01:00et c'est trente fois, sur le plan passionnel, ce qu'est la coupe du monde de rugby.
01:04Mais madame Oudea Castera, vous nous dites quand même qu'il ne fallait pas dissoudre maintenant.
01:09La conclusion de ce que vous nous racontez, c'est que c'est le président de la République qui a décidé de prendre ce risque.
01:15Et vous nous dites, en plus, ça va peut-être gâcher les JO si on y a un changement de pouvoir.
01:22Est-ce que vous en voulez au président de la République ?
01:23Ce que je vous dis, c'est que la dissolution en tant que telle n'auberge pas du tout la qualité de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques.
01:32Oui, j'ai compris sur la préparation, mais les JO, c'est dans vingt jours, ou un peu plus, dans trente jours, pardon.
01:36Et en revanche, il faut répondre aux Français, il faut leur dire les choses, qualifier la situation, expliquer les risques.
01:44Est-ce que vous en voulez à Emmanuel Macron ?
01:45Non, je ne lui en veux pas.
01:47Parce que c'est lui qui entraîne tout ça.
01:48De reconnaître qu'il y a eu l'expression d'une colère dans ce scrutin européen.
01:54De vouloir extraire le plus vite possible du fruit, le verre des extrémismes.
02:02Et de faire appel au peuple, mais comment vous voudriez qu'on lui enveuille ?