Voici notre 2e interview dans le cadre des Législatives 2024, avec Tarif MEKKI et sa suppléante Magdalène DELEPORTE (Modem), pour la candidate ENSEMBLE (Majorité Présidentielle). Tarik est par ailleurs Adjoint délégué à la Jeunesse aupres du Maire de Wattrelos, et Magdalène, déléguée au Zéro Déchet et aux Grands Projets Batis, auprès du Maire de Roubaix.
Nous avons aussi contacté Félicie GIRARD (Horizons), Karima CHOUIA (EELV-NFP), Françoise DELBARRE (LO)
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00:00Est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?
00:02Je suis Tariq Mekhi, j'ai 34 ans, je suis né et j'habite Watreloo.
00:08Je suis donc de par mes fonctions adjoint au maire sur la ville de Watreloo jeunesse et l'emploi.
00:14C'est le deuxième mandat que j'entame puisque par avant j'étais chargé de l'économie sociale et solidaire.
00:21Je suis également conseiller bancaire dans une banque mutualiste.
00:26Donc dans la liste de la majorité, donc Watreloo, la ville au cœur qui bat.
00:34Donc Magdalène Deporte, 43 ans, maman de deux enfants.
00:37Je suis adjointe au maire à la ville de Roubaix en charge du zéro déchet.
00:40Là maintenant c'est des grands projets bâtis.
00:43J'habite à Roubaix, mes enfants sont scolarisés à Roubaix et j'aime ma ville tout simplement.
00:49Du coup la première question, c'est quel message vous avez perçu le soir des européennes
00:54où vous avez respectivement 40% le Front National qui dit à Watreloo, 40% la Montbrie sur Roubaix
01:01et ensuite la deuxième, c'est quoi 20% ?
01:04Pour les extraits, comment vous avez perçu ce message ?
01:07Comment vous avez analysé ce que vous ont dit les électeurs ce soir ?
01:12Je vous disais, cette journée était particulière puisque c'était l'anniversaire de ma conjointe.
01:19Pour vous dire, en tant que président, en tant qu'élu, on est amené à tenir des bureaux de vote toute la journée.
01:24On croise des gens au quotidien.
01:26Et c'est vrai que ce résultat démontre justement, si on l'analyse, il y a vraiment beaucoup d'abstention.
01:35Et ces abstentionnistes, le but c'est d'aller les chercher.
01:39Depuis 10 ans, je me bats au quotidien.
01:42Ma première campagne, d'ailleurs, lorsque j'ai commencé en politique, j'étais un jeune socialiste.
01:47Elle s'intitulait cette campagne « Démasquons les idées du Front National ».
01:52L'idée, c'était d'aller prendre les idées du Front National et les décortiquer et prouver par A plus B qu'on était dans le flot, tout simplement.
02:00Et qu'il y avait des illusions pour tous ceux qui étaient à voter.
02:04Je ne dis pas que les gens qui votent pour le Front National sont forcément pour ces idées, les analyses.
02:09Il y a peut-être un ras-le-bol, mais il y a aussi beaucoup d'abstention.
02:12Donc tout ça est à prendre avec précaution.
02:14Et vraiment, il faut rentrer vraiment dans l'analyse pour donner son avis.
02:17Par exemple, qu'est-ce que vous avez décrypté ?
02:20Quelles sont les idées du Front National que vous avez pu décrypter justement à cette occasion et qui sont encore valables aujourd'hui ?
02:26Le Front National est un parti assez conservateur, xénophobe, qui est contre le droit des femmes au quotidien.
02:35On pointe beaucoup du doigt une certaine catégorie de la population.
02:44Vraiment, j'exsègre ce parti.
02:48C'est d'où mon combat au quotidien depuis toutes ces années.
02:51Et comme je le dis toujours, le combat continue.
02:55Et comment vous expliquez que les Watrelos votent Front National ?
03:00Parce que généralement, on dit que c'est souvent un vote rural.
03:03Pourtant, Watrelos, c'est la métropole.
03:06Comment vous l'analysez ?
03:08Mais pareil, Magdalène, le vote Manon brille au premier tour.
03:12Alors certes, pour les Européennes, c'est quelque chose d'éloigné.
03:15Les gens ont voté un peu sur un sentiment, pas forcément une analyse.
03:19Mais est-ce que sur vous, c'est une colère qui s'exprime ?
03:22Comment vous percevez l'élo ?
03:25Comme Tariq, ce jour-là, le jour des élections, c'était particulier.
03:29Parce que c'était mes 17 ans d'anniversaire de mariage.
03:32Donc toute la journée, pareil, à tenir un bureau de vote,
03:35avec les enfants à la maison, c'est pas top.
03:37On voit passer plein de gens.
03:39Et on sait d'avance pour qui ils vont voter.
03:42Puisqu'on n'est pas dupes, en même temps, 38 listes.
03:45Je pense qu'ils ne se sont pas rendus compte de l'enjeu qu'avait cette élection.
03:50Et qu'il y avait une acculture de l'élection européenne, je pense.
03:54Et donc c'était un ras-le-bol.
03:56Mais un ras-le-bol sur la politique nationale, sur la politique locale.
03:59Je pense qu'il y a un mélange de tout.
04:02Mais du coup, cette colère s'est fait ressentir là, sur ces élections.
04:06Et donc, Tariq et moi, on ne se connaissait pas du tout.
04:10Et on a réagi chacun de notre côté dans nos villes respectives.
04:13Ce qui fait maintenant notre duo, en fait.
04:16On ne pouvait pas laisser la place qu'aux extrêmes.
04:19On devait donner l'opportunité à nos villes de pouvoir choisir autre chose.
04:24D'autant plus que les médias...
04:26Moi, j'appelle ça la démocratie du sauvage.
04:29Depuis 3-4 mois, ils balancent que les vrais devraient être en premier.
04:32Donc ça confirme peut-être une des situations que les gens avaient.
04:36Il y a des choses que je regardais...
04:39Alors c'est Usul, je ne sais pas si vous connaissez.
04:41C'est un youtubeur politique qui a sorti une étude qui avait été faite pour Westfranc.
04:46Bardella était vraiment proportionnellement aux autres,
04:49beaucoup plus médiatisé par les médias, par les grands médias.
04:53Et c'est vrai que ce qui est nouveau par rapport à il y a 10 ans ou il y a 20 ans,
04:56c'est notamment les chaînes dites d'extrême-droite.
05:00Ils ne se revendiquent pas comme extrême-droite, mais tout ce qui est CNews, etc.
05:03Là aussi, ça leur donne une résonance qui est vraiment incroyable.
05:07Voilà, c'est aussi peut-être ce qui explique l'obsession.
05:12En tant qu'infirmière libérale où je vais à domicile,
05:14je vois les gens qui sont câblés sur ces chaînes-là,
05:16ça matraque et ils y vont.
05:18Et ils regardent à longueur de temps.
05:20À un moment donné, ils ne réfléchissent même plus
05:22puisqu'on leur apporte plein de choses.
05:24Et ça, c'est les médias.
05:26C'est comme pour la guerre en Ukraine.
05:28C'était comme pour le Covid.
05:30Il y a un matraquage médiatique qui fait que du coup,
05:32les gens n'arrivent plus à respirer et à réfléchir par eux-mêmes.
05:35Et au quotidien, moi, les personnes,
05:37elles sont pros sur ces chaînes-là.
05:40Parfois, je leur dis, déconnectez-vous, sortez.
05:44Aujourd'hui, amener les gens à se projeter peut-être dans autre chose
05:48qu'une réaction passionnée,
05:50je ne sais pas si vous avez vu,
05:52j'en parle, désolé, mais j'improvise aussi.
05:54Oui, pas de souci.
05:56Il y a une série qui s'appelle La fièvre,
05:58je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
06:00C'est un peu par les gens qui ont fait Baron Noir.
06:02Oui, ça me dit.
06:04Et c'est vachement intéressant.
06:06Ils anonysent une campagne politique,
06:08où en fait, ils expliquent que,
06:10et on est en plein là-dedans, en fait,
06:12avec les européennes législatives,
06:14avec le mouvement qu'on vit là,
06:16où en fait, des gens agitent les passions identitaires.
06:20Que ce soit contre les Sables,
06:22contre les Juifs, contre les Français,
06:24on a des discours là un peu partout.
06:26Et aujourd'hui, c'est un peu flagrant.
06:28Cette série, je crois qu'elle est sortie en début d'année.
06:30Voir les discours,
06:32les sorties médiatiques de certains,
06:34de l'un et de l'autre,
06:36on dit « waouh ».
06:38Comment on va en sortir de ça,
06:40de ces passions identitaires qui sont agitées ?
06:44C'est un peu ce qu'on défend.
06:46C'est-à-dire qu'on met un point d'honneur
06:48à séparer les personnes qui sont amenées
06:50à voter pour le Front National
06:52et le Front National en lui-même.
06:54Vous savez, les personnes qui sont amenées
06:56à voter pour le Front National,
06:58c'est parce que peut-être il y a eu un ras-le-bol
07:00plusieurs années qui se sont succédées
07:02avec des couleurs différentes au niveau politique
07:04et parfois, justement, des personnes déçues
07:06par rapport à ce qu'ils pouvaient attendre.
07:08Et donc, en fonction
07:10de l'évolution des choses,
07:12comme je vous disais, on met un point d'honneur à différencier
07:14puisqu'au quotidien, il y a des gens
07:16qu'on peut convaincre, avec qui on peut discuter,
07:18des personnes parfois qui avaient
07:20des a priori, qui étaient même
07:22parfois dans le racisme pur et dur.
07:24Et en rencontrant l'autre,
07:26en étant dans l'échange, et c'est un peu ce qu'on défend
07:28aujourd'hui, ce mot « ensemble »,
07:30c'est qu'au quotidien, nous,
07:32on vit dans nos quartiers,
07:34on est vraiment connectés à nos territoires,
07:36on est dans l'échange,
07:38et ça, c'est une force qu'il faut mettre en avant.
07:40Parce que vous pouvez avoir des personnes
07:42qui sont enfermées dans des cases, dans des idées,
07:44parfois sombres, noires,
07:46mais en échangeant avec l'autre, en discutant.
07:48Je vous donne une anecdote,
07:50je discutais avec un monsieur, beaucoup plus âgé que moi,
07:52qui me disait
07:54« Auparavant, moi, j'étais clairement raciste
07:56et du jour au lendemain, j'étais amené
07:58à échanger avec d'autres personnes d'origine diverse
08:00à l'usine, en étant ouvrier,
08:02et je me suis rendu compte que j'étais dans le faux.
08:04Et c'est grâce à l'échange, en travaillant ensemble,
08:06en partageant des valeurs,
08:08qu'on a pu évoluer sur ces questions.
08:10Et c'est pour ça qu'on se voit au quotidien,
08:12pour cette idée de vivre ensemble.
08:14Et moi, en échangeant, par exemple, sur la réforme
08:16des retraites, puisque ça, c'est quelque chose qu'on parle aussi
08:18assez facilement,
08:20que sur mes patients, des gens me disent
08:22« La retraite à 64 ans », mais moi,
08:24honnêtement, j'aimerais bien avoir la retraite à 64 ans,
08:26sauf que j'aurai 68 ans.
08:28Parce que j'ai commencé plus tard à travailler,
08:30et que si je veux mes 42
08:32annuités pleines, du coup, ça ne cale pas
08:34en fait avec les 60 ans.
08:36Je suis d'accord que les gens qui ont travaillé très tôt,
08:38avec des pénités de travail, que je comprends,
08:40j'ai fait 10 ans à l'hôpital, j'ai fait infirmer le bien,
08:42je ne peux que comprendre, mais à un moment donné,
08:44quand on cotise moins que ce qu'on a à la retraite,
08:46j'ai connu des gens qui étaient plus longtemps
08:48à la retraite, qui n'avaient cotisé,
08:50qui disaient que ce n'était pas logique.
08:52Donc, je comprends
08:54cette réforme dans le sens qui a été fait,
08:56je ne suis pas forcément d'accord dans la façon que ça a été fait,
08:58mais effectivement, il y a des pénibilités
09:00à prendre en compte, mais
09:02les jeunes travaillent de plus en plus tard,
09:04donc forcément, ils ne peuvent pas avoir la retraite
09:06aussi tôt que nos parents ou nos grands-parents.
09:08Donc ça, c'est un discours au sujet,
09:10et en l'expliquant, les gens le comprennent.
09:14Alors, venons-en peut-être à vos propositions.
09:16Si vous êtes élu député,
09:18qu'est-ce qui va changer
09:20pour l'Européenne, pour les votres dossiers ?
09:22Alors, sur cette question,
09:24on peut en différencier des candidats en place
09:26puisque souvent, on est sur,
09:28enfin, de ce qu'on voit,
09:30des programmes qui sont nationaux,
09:32qui sont descendants.
09:34Les sujets de Paris
09:36ne sont pas forcément les sujets de nos territoires.
09:38Nous, c'est un peu à l'inverse,
09:40on est dans une autre idée, c'est-à-dire qu'on part de nos expériences
09:42en tant qu'adjoints sur des thématiques différentes,
09:44on échange avec nos équipes,
09:46qui sont donc
09:48les majorités en place sur chaque ville,
09:50et on essaie de partir de cette base
09:52pour faire remonter, justement,
09:54des dossiers à Paris.
09:56C'est vraiment totalement différent.
09:58Après, sur des idées à mettre en place,
10:00on est sur cette priorité aujourd'hui.
10:02De par mes fonctions,
10:04forcément, je vais vous parler de la jeunesse
10:06et de l'emploi.
10:08En relation, je suis président de mission locale,
10:10donc forcément, les deux sont reliés.
10:12Et vous parler de propositions claires, nettes
10:14et précises, c'est augmenter, par exemple,
10:16le contrat d'engagement jeune,
10:18où là, effectivement,
10:20c'est un contrat qui est mis en place
10:22et qui est basé, justement, sur l'engagement du jeune.
10:24On n'est pas sur les promesses.
10:26Alors, on n'est pas contre le progrès social.
10:28On a un parcours qui ne fait que.
10:30Je suis de centre-gauche,
10:32mais voilà, on arrive à travailler ensemble
10:34et on veut le démontrer.
10:36Et de ce que je vous disais,
10:38c'est de pouvoir développer l'insertion professionnelle
10:40des jeunes.
10:42Vous parliez tout à l'heure, en arrivant,
10:44puisque vous parliez de grands noms, de culture,
10:46d'arsenic, enfin voilà, tous ces noms-là me parlent,
10:48puisque j'ai baigné moi-même dans cette culture également.
10:50Il y a plein de méthodes
10:52pour arriver à insérer nos jeunes
10:54et à leur trouver des solutions.
10:56Des méthodes par le sport,
10:58l'insertion par le sport, ou là, au quotidien.
11:00Alors, de par ma fonction, j'essaye
11:02de jouer avec des jeunes, pour me rapprocher
11:04d'eux, pour essayer de faire remonter des idées.
11:06Vraiment, je suis dans ce slogan,
11:08dans cette fonction,
11:10de la jeunesse, par la jeunesse, pour la jeunesse.
11:12C'est vraiment d'être connecté,
11:14de ne pas être dans son bureau, petit côté administratif,
11:16mais d'être sur le terrain et de faire remonter
11:18ses idées. Voilà, donc une thématique
11:20importante, à mon sens, de la jeunesse.
11:22Il y en a plein d'autres, donc sept.
11:24Il y a l'éducation, il y a la santé, il y a la sécurité.
11:26Bien sûr, c'est un programme
11:28qu'avec Tariq, on a écrit, on a échangé ensemble,
11:30parce que nos territoires sont proches,
11:32mais on a aussi chacun nos problématiques.
11:34Ça va encore se construire, ce programme,
11:36il n'est pas fixé,
11:38on se donne le temps et puis on échange avec nos collègues
11:40de la mairie,
11:42mais on échange aussi avec les habitants.
11:44Donc notamment sur l'handicap, qui est un très
11:46gros sujet dans nos deux communes,
11:48où il y a tellement de choses à faire remonter,
11:50et donc c'est quelque chose que nous,
11:52on voit tous les jours, que ce soit toi à la jeunesse
11:54et moi à la santé,
11:56et donc on voit qu'il y a quand même
11:58des manquements au niveau de l'acceptation
12:00des enfants. Moi, je fais
12:02des conseils d'école, où j'ai une école qui est en souffrance,
12:04il y a 34% de taux
12:06d'handicap dans les classes, que ce soit
12:08physique ou psychologique,
12:10et les enseignants, ils sont tabous. Donc nous aussi,
12:12on a besoin de ça à faire remonter, que les enseignants
12:14ont besoin d'aide, que les enfants d'aujourd'hui
12:16ne sont plus les enfants d'il y a 20 ans,
12:18et qu'il y a beaucoup de problèmes de santé qui apparaissent,
12:20notamment l'autisme.
12:22Donc on se doit aussi de faire remonter tout ça,
12:24mais voilà,
12:26c'est un travail de terrain
12:28qu'on maîtrise déjà, mais qu'on peut
12:30encore accentuer,
12:32et c'est les dossiers de Roubaix et Ouattrolo
12:34qu'on va faire remonter,
12:36qu'on aimerait faire remonter au Puy-aux-Sphères,
12:38et non pas à l'inverse
12:40d'une politique nationale qui ne sert à rien
12:42chez nous, en fait.
12:44Et cette fonction de député, justement, nous permettrait
12:46d'avoir plus de pouvoir, puisqu'au quotidien,
12:48moi je le vois sur des associations,
12:50on était sur le terrain rien qu'hier,
12:52à Parcours 59, moi je le vois sur les associations
12:54Ouattrolosiennes,
12:56vous avez des besoins de financement, des dossiers
12:58à faire remonter, il faut trouver des solutions,
13:00et pas être déconnecté,
13:02et c'est un peu ce but-là, c'est qu'on est connecté
13:04à ce territoire, on connaît les failles,
13:06on connaît les besoins, donc comment on va faire ?
13:08Justement, en se présentant,
13:10en allant en charbon,
13:12excusez-moi l'image, mais c'est ça,
13:14ça va être compliqué,
13:16il y aura un combat à mener,
13:18mais on n'a pas peur d'y aller.
13:20On est bientôt à la fin de notre interview,
13:22on a déjà dit ce que je voulais dire.
13:24Selon vous, qu'est-ce qu'il faut faire
13:26pour lutter contre l'abstention ?
13:28Qui aujourd'hui,
13:30on l'a rappelé, 64% justement
13:32européennes, il y a un certain bureau de vote
13:34où c'est 80% d'abstention,
13:36c'est pas forcément sur votre lot,
13:38je ne vais pas réfléchir sur votre lot,
13:40mais j'imagine que ça vous interpelle en tant qu'élu local
13:42et en tant que candidat aussi,
13:44comment on va sortir de cette abstention
13:46qui est installée,
13:48parce que nous on s'est connus,
13:50ça fait 20 ans qu'on est sur le truc,
13:52on a l'impression que c'est de pire en pire.
13:54Je ne suis pas sûre
13:56qu'on va gagner un mois
13:58d'abstention avec les législatives qui ont arrivé,
14:00le timing est trop court.
14:02Par contre,
14:04il y a un enjeu sur les prochaines élections
14:06et là, je pense qu'il y a un travail à faire,
14:08je ne sais pas comment tu vois les choses.
14:10Après,
14:12ça rejoint un peu notre candidature,
14:14c'est-à-dire qu'à la base, on ne se résout pas
14:16à laisser la place aux extrêmes,
14:18donc le terrain, on ne va pas le laisser,
14:20c'est-à-dire que là, tous les jours,
14:22on est sur le terrain, on le prouve au quotidien,
14:24mais vraiment sur nos territoires,
14:26et c'est d'échanger, d'être sur tous les terrains,
14:28puisque les jeunes aujourd'hui sont aussi
14:30sur les réseaux sociaux,
14:32et ça rejoint un peu
14:34tous les freins qu'on peut rencontrer
14:36dans différentes délégations,
14:38je le vois à l'emploi,
14:40ces freins-là, où certains jeunes n'échangent pas forcément
14:42avec d'autres personnes, c'est d'aller les chercher,
14:44on fera le maximum, on a très peu de temps,
14:46mais en tout cas...
14:48En fait, on ne fait pas de promesses,
14:50par contre, oui,
14:52on est toujours sur le terrain,
14:54et on y était avant, et on y sera encore après,
14:56ça c'est sûr.
14:58Et vous êtes aussi sur TikTok ?
15:00Bah oui, tous les réseaux.
15:02Mais c'est parce que j'ai des enfants,
15:04donc forcément,
15:06j'ai vraiment un panel
15:08de tous les réseaux.
15:10C'est vrai que, moi personnellement,
15:12je préfère Facebook, alors on dit que c'est un réseau social
15:14pour les vieux maintenant,
15:16mais c'est parce que je suis plutôt un homme de l'écrit,
15:18et c'est vrai que sur Facebook, on ne peut plus s'exprimer,
15:20et c'est vrai que sur TikTok ou Instagram,
15:22c'est plutôt du maturule, et ça j'ai un petit peu de mal,
15:24mais bon, on est obligé.
15:26Ça mâche beaucoup chez les jeunes.
15:28Quel message vous voulez laisser
15:30dans cette fin d'interview ?
15:32Alors, quel message ?
15:34On vous parlait du mot
15:36« ensemble », donc c'est surtout
15:38insisté sur ce mot-là,
15:40c'est-à-dire qu'on ne compte pas laisser la place...
15:42Alors on me posait la question la dernière fois,
15:44oui, si demain les extrêmes sont au pouvoir,
15:46qu'est-ce que vous ferez ?
15:48On continue vraiment, on ne laisse pas le terrain aux extrêmes,
15:50on se bat justement pour proposer une autre alternative.
15:52Aujourd'hui,
15:54vous avez deux blocs.
15:56Un bloc où on divise,
15:58un bloc où on stigmatise.
16:00Alors nous, on va incarner justement le front républicain,
16:02qui est plutôt dans ce triptyque
16:04républicain, liberté, égalité,
16:06et surtout fraternité.
16:08C'est extrêmement important.
16:10En fait, Tarik et moi, on ne se connaissait pas,
16:12et là, on travaille ensemble pour le même,
16:14pour la huitième circonscription,
16:16et on a besoin des gens pour faire remonter.
16:18Et le « ensemble », c'est nous, mais c'est tout le monde en fait.
16:20Donc c'est ça qu'on veut leur dire,
16:22qu'ensemble, on est plus fort,
16:24et qu'on a besoin d'eux.
16:26Merci beaucoup.