Après un report d'un an suite au Covid-19, la Coupe du monde de rugby à XIII débute dans deux semaines en Angleterre. Pour la première fois de l'histoire, ce mondial sera égalitaire socialement et financièrement entre les hommes, les femmes et les fauteuils. Une Coupe du monde où les Bleus du XIII emmenés par Laurent Frayssinous espèrent ouvrir un nouveau cycle de performance, trois ans avant la prochaine Coupe du monde en France.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver, le club est de retour pour
00:15un nouveau numéro, nouveau numéro spécial compète cette semaine puisque nous allons
00:19évoquer un événement que Sport en France aura le privilège de vous diffuser en clair
00:23notamment pour les matchs de l'équipe de France, il s'agit de la coupe du monde de
00:28rugby à 13 qui va se dérouler du 15 octobre au 19 novembre, un événement qu'on va vous
00:35faire vivre avec un an de décalage, il a été reporté pour les raisons que vous connaissez,
00:40le Covid-19, mais aura bien lieu en Angleterre avec dans 9 jours le match d'ouverture et
00:46dans 11 jours le premier match de l'équipe de France, au sommaire donc de ce numéro,
00:53quel rôle va pouvoir y tenir notre équipe de France masculine, ce sera la question au
00:57coeur de notre première partie, cinq ans après une élimination des Les Poules lors du mondial en
01:01Australie, l'objectif est clairement de voir plus loin Laurent Frissinou, le sélectionneur des
01:06bleus sera notamment avec nous pour en parler, il ne sera pas tout seul, un mondial 2022 où
01:10l'Australie tenant du titre viendra défier les Anglais vice-champions du monde chez eux dans
01:14une compétition pour la première fois de l'histoire, le principe d'égalité des sexes et d'égalité
01:19sociale sera appliqué pour les primes, l'occasion d'évoquer les chances de nos féminines et de nos
01:25handisports, sur ce plateau aujourd'hui le gratin du 13 français, à ma droite Luc Lacosse, le président
01:33de cette FFR 13 est avec nous, comment allez-vous Luc ? Très bien et surtout très heureux d'être avec
01:40vous sur cette antenne et avec vos auditeurs. Le plaisir est partagé, ils sont même téléspectateurs,
01:44ils peuvent vous voir, figurez-vous, c'est formidable, il va être votre commentateur, il va être
01:52l'homme qui aura les yeux sur le terrain, notre spécialiste et journaliste indépendant,
01:56Julien Jeunesse nous accompagne pour cette émission. Bonsoir à tous, bonsoir Max. Salut Julien,
02:00bienvenue. Bonsoir à tous. Ravi de t'accueillir pour ce rendez-vous et pour l'aborder aujourd'hui,
02:06puis à distance aussi, on prend la direction du sud, l'un des fiefs évidemment de cette
02:12discipline avec d'abord le sélectionneur Laurent Fressinou qui nous fait l'amitié de nous
02:16accompagner également, salut Laurent. Bonsoir à tous. Une super connexion, en plus c'est fluide,
02:22on aime les moyens modernes comme Laurent et Eloi Pellissier qui est lui sur la gauche de
02:30votre écran, Eloi, talonneur du Toulouse Olympique et donc de cette équipe de France. Salut Eloi.
02:36Bonsoir tout le monde. Merci à tous d'être avec nous, évidemment on lance sans plus tarder,
02:42clap de début, cette émission spéciale Coupe du Monde A13.
02:46Rendez-vous face à la Grèce donc, à Doncaster et ce Kipmok Stadium de 15 000 places dans 11
02:58jours pour lancer ses hostilités, 16e édition de cette Coupe du Monde avec nous, on a Laurent
03:06Fressinou, le sélectionneur que vous avez nommé mon cher président il y a maintenant un petit
03:11peu plus d'un an, 18 mois d'ailleurs quasi jour pour jour. Après cette année et demie où ça a
03:17été j'imagine l'alpha et l'oméga de votre quotidien, Laurent ça y est on arrive dans ce
03:23vif de la compétition, presque en tout cas, qu'est-ce qui prédomine ? J'imagine que l'excitation c'est
03:29même un euphémisme non ? Oui bien sûr on a été très très excités alors c'est vrai que si on
03:35revient un an en arrière on était très déçus qu'à cause de la pandémie cette compétition ait
03:41été reportée mais quelque part c'est un mal pour un bien, on a pu travailler justement pas
03:49dans l'urgence et au jour d'aujourd'hui on est quasiment prêt, tout est planifié,
03:56tout est finalisé pour au minimum quatre semaines de compétition en espérant un peu plus. Alors
04:03vous avez été notamment entraîneur des Dragons Catalans, le club fleuron en France de ce rugby
04:09à 13, racontez-nous ces premiers mois, on sait que Luc suit ça de très près, cette avant
04:17mondiale notamment, racontez-nous ces premiers mois de prise de fonction pour amener jusqu'à
04:23cet objectif qui est l'objectif numéro un de briller dans cette compétition. Les premiers
04:30mois justement avec Luc on a choisi d'avoir à mes côtés comme directeur de rugby Trent Robinson
04:39qui est un des meilleurs entraîneurs à l'heure actuelle notamment en Australie à NRL et voilà
04:49on a énormément partagé sur en premier lieu la philosophie de jeu qu'on voulait mettre en place
04:56mais également toute cette histoire, toute cette culture d'équipe qu'est l'équipe de France,
05:03vous savez on a l'équipe de France qui a effectué son premier match en 1934, on se retrouve en 2022
05:10donc voilà il y a de l'eau qui est passée sous les ponts, il y a eu des périodes fast, des périodes
05:17avec énormément de gloire dans le rugby à 13, on a perdu un petit peu ça et il faut qu'on
05:23retrouve tout ça et on met toute notre énergie avec le staff, avec Trent, avec Luc
05:29justement pour que la France et le rugby à 13 français reviennent au devant de la scène.
05:37Eloy vous allez vivre votre troisième coupe du monde, vous êtes l'un des tauliers en tout cas
05:44des cadres de cette équipe. Chaque rassemblement, chaque minute passée avec les bleus, chaque test
05:52match, chaque compétition a été tourné vers cet objectif, c'est le sentiment des dernières
05:56semaines, des derniers mois de préparation qu'on a de l'extérieur. Est-ce que vous avez déjà vu
06:01autant de professionnalisme, de minutie au moment d'aborder un tel rendez-vous ?
06:07C'est vrai que c'est ce qu'on se dit aujourd'hui, on a quand même de la chance parce qu'en 2010 quand
06:14j'ai commencé avec l'équipe de France, ça n'avait rien à voir, c'est beaucoup de joueurs
06:19jouent en élite, peut-être 100% d'équipes seront professionnelles. On a la chance d'avoir un staff
06:32professionnel, de qualité, des infrastructures, à Bordeaux on est dans les meilleures conditions
06:39qu'on peut être. C'est vrai que c'est très excitant de pouvoir travailler dans des conditions
06:48comme ça parce que ça n'a pas toujours été le cas en équipe de France et en tant que joueur,
06:53on apprécie énormément. Sport en France peut d'ailleurs en certifier, on vous remercie tous
06:57autour de cette table et à distance de nous avoir ouvert vos portes puisqu'on vous a suivi pendant
07:02quatre jours pour un Inside, c'était en amont et pendant le dernier test face au Pays-de-Galle au
07:09mois de juin et on vous a sélectionné un petit moment pour revenir sur cette préparation,
07:15on la détaillera un petit peu plus tard, tous ensemble cette préparation mais ce moment avec
07:20le kiné plus plus, Jean-Michel Grand, on regarde ça. Jean-Michel Grand, ancien kiné du 15 de France,
07:27en profite lui pour se coordonner avec Mathias Palla, le préparateur physique, autour des
07:32différents protocoles à appliquer avant la coupe du monde. On a parlé surtout avec les kinés qui
07:44eux élaborent un test donc ça s'appelle le test GMC qui recherche des déséquilibres posturaux. On a
07:50la chance d'avoir Jean-Michel qui a bossé avec l'équipe de France de rugby à 15 et ils se sont
07:54rendus compte qu'avec ce test, ceux qui n'avaient pas la moyenne au test, dans 100% des cas il y a eu
08:00des blessures sur deux coupes du monde donc on sait que les joueurs qui ne sont pas dans la moyenne
08:06ils sont à risque donc après c'est leur faire comprendre ça, leur faire comprendre qu'ils doivent
08:11brosser justement pour éviter les blessures.
08:13Bouge pas, parce que là si tu vas plus loin il se décolle. Top, pas plus, c'est un peu plus raide, attends bouge pas et là c'est 5.
08:203 à droite, 5 à gauche. Généralement à 13 centimètres on doit toucher le mur.
08:24Plusieurs fois fractures de chevilles, plusieurs fois de grosses entours splattrées, ça explique peut-être cela.
08:31Celui-ci explique cela mais ça doit être quand même récupéré, on peut le récupérer encore.
08:36Ceci explique cela, Eloi, probablement, effectivement. Alors juste une petite chose en termes de langage.
08:44GMC, vous avez entendu Global Mobility Condition ou condition de mobilité globale pour franciser.
08:51Trois mois plus tard, le corps est optimisé, Eloi ?
08:54J'ai suivi le protocole, j'ai suivi un moyen de protocole sur des fiches sur WhatsApp et honnêtement j'ai suivi
09:04au moyen de trois fois par semaine le matin ce protocole. Donc du coup j'espère avoir un meilleur résultat.
09:10Donc j'espère surprendre le grand Jean-Michel.
09:14Luc, évidemment là on fait un petit clin d'œil à Eloi mais l'idée c'est d'aller plus loin,
09:22on n'est pas sur de l'anecdote, on est tourné vers la performance.
09:26Quelles ont été les innovations, les investissements faits à votre initiative
09:32pour justement aller loin dans ce projet-là et un projet un petit peu plus lointain qu'on abordera aussi tout à l'heure ?
09:37Oui, effectivement, quand j'ai été élu à la présidence de la fédération,
09:42on avait un de nos objectifs qui était Urgence France Demain, qu'on qualifiait comme tel.
09:46Pourquoi ? Parce qu'on considère pour le développement d'un sport, il est important d'avoir un flagship,
09:52un drapeau qui porte et qui porte l'ensemble du mouvement trésiste.
09:57Et donc il fallait faire des réformes en profondeur.
10:00Alors ces réformes, elles ont été de plusieurs ordres.
10:02Premièrement, la mise en place d'un staff professionnel avec l'arrivée de Laurent Fressinus.
10:08Effectivement, l'arrivée de Trent Robinson derrière,
10:11qui nous a apporté énormément dans la compréhension du très haut niveau
10:15et dans toutes les méthodes qui devaient être mises pour le très haut niveau.
10:19Et puis bien évidemment, j'ai laissé libre, dans un cadre budgétaire,
10:22mais libre le staff et Trent Robinson pour s'entourer des meilleurs.
10:28Et effectivement, je crois que le staff de l'équipe de France est largement composé de gens très compétents.
10:34Ça, c'était le premier point, c'était les staffs et les personnels.
10:36Puis derrière, il fallait retrouver des structures en capacité de recevoir du monde professionnel.
10:41Et c'est là dessus que nous avons trouvé des accords, notamment à Bordeaux,
10:45mais pas qu'à Bordeaux, puisqu'on est allé faire des stages ailleurs qu'à Bordeaux,
10:49mais notamment à Bordeaux dans des installations de très haut niveau
10:52pour permettre d'offrir à l'ensemble de nos joueurs une préparation très qualitative.
10:57Il faut atteindre les résultats.
10:59Oui, les résultats et le terrain.
11:00On y vient avec une séquence d'un an qui a été malheureusement jalonnée aussi de peu de matchs,
11:06de peu de test-matchs pour se jauger complètement.
11:09On verra si c'est aussi souhaité.
11:11Il y avait eu en octobre l'année dernière, et quasiment en un an, ce France-Angleterre,
11:16une défaite 30 à 10.
11:17Et puis beaucoup plus récemment, en juin, on en parlait, Julien,
11:20cette victoire face au Pays de Galles, 34 à 10, ils essaient à la clé.
11:25Quand retirer, en attendant des échéances du prochain rassemblement décisif
11:29avec un amical face au Tonga, de ces derniers matchs, Julien ?
11:34Il y a de la continuité pour l'équipe de France, quoi qu'il arrive.
11:36Cette équipe de France, elle domine les autres nations britanniques,
11:40ou en tout cas européennes, hors Angleterre, parce que ça reste une marche.
11:43On le sait, les joueurs le savent, ça reste une marche à franchir.
11:46Ils sont capables de le faire sur peut-être un coup, ils le savent aussi les joueurs.
11:50Donc pour l'instant, ce match contre le Pays de Galles, c'était juste une continuité.
11:53On en a parlé aussi avec le président.
11:54C'est difficile d'avoir des fenêtres pour des matchs internationaux.
11:59Donc, il y a moins d'opposition face à ces grosses nations ou alors face aux grosses nations du Sud.
12:04Mais on peut dire qu'en ayant battu, en marquant 34 points, en incorporant des jeunes,
12:08on sait qu'il y avait des petits nouveaux, Arthur Monck notamment.
12:11Il y a des jeunes qui poussent aussi, Sangaré, Ségur, bref.
12:14Il y a pas mal de jeunes qui sont derrière, qui vont arriver et qui vont pousser les anciens.
12:18Je pense à Elouah, mais il y a Rémi Castille, Fouad Yaya, Tony Gigo, il y a Théophage.
12:23Bref, il y a plein de noms qui circulent autour de cette équipe.
12:25Des joueurs qui sont là depuis longtemps.
12:27Et puis, il y a toute une nouvelle génération qui tend aussi à montrer ce qu'elle sait faire.
12:31Donc, pour le moment, cette équipe de France continue de grandir.
12:35Et donc, elle a plusieurs objectifs, court terme et moyen terme, on va dire avec 2025.
12:38On aura l'occasion effectivement de développer tout ça.
12:41Julien, je m'attarde sur votre début de réponse.
12:45Qu'est-ce qui a rendu la difficulté justement d'organiser cette phase préparatoire ?
12:50C'est quoi les difficultés au niveau de ce calendrier ?
12:52Pour celles et ceux qui vont suivre la Coupe du Monde avec nous,
12:55mais qui ne connaissent peut-être pas le quotidien.
12:56Aujourd'hui, les contraintes au niveau du 13.
12:59Il y a un chevauchement de calendrier entre différentes divisions.
13:02C'est ça Président ?
13:02Oui, et puis surtout, il y a un très grand championnat dans lequel jouent nos deux clubs phares,
13:07qui étaient le Toulouse Olympique et les Dragons Catalans.
13:09Qui a fait l'ascenseur.
13:11Qui laisse finalement très peu de fenêtres de tir pour pouvoir faire en sorte
13:15et laisser du temps à nos joueurs qui sont essentiellement sortis de ces deux clubs
13:19pour pouvoir se préparer.
13:21Je remercie vraiment, ils ont fait un boulot remarquable,
13:23tant les joueurs que le staff de l'équipe de France,
13:25pour quand même réussir à se réunir à certains moments.
13:28Mais pour les matchs internationaux, malheureusement, on n'a que peu de dates.
13:32Laurent, la compétition sera le seul juge de paix.
13:35Dans ces cas-là, on ne va pas vous demander de tirer un bilan de préparation,
13:38en sachant que le prochain rassemblement débute mardi, le 4 octobre.
13:42Donc ce sera là aussi la clé.
13:44Mais cette séquence-là qu'on qualifie avec ces quelques matchs de prépa
13:49et cette année écoulée, quand vous la regardez dans le rétroviseur,
13:52au niveau implication des troupes, au niveau principe de jeu,
13:55est-ce que vous en êtes satisfait ?
13:58Alors si on prend le match contre l'Angleterre, encore au dernier,
14:05on fait un très très mauvais début de match où on prend en 20 minutes 20-0
14:11pour terminer sur le score de 30-10.
14:13Ce qui veut dire que pendant 60 minutes,
14:15on a tenu la drage et haute à la grande équipe d'Angleterre.
14:20Donc voilà, si on arrive à gommer cet entame de match,
14:24on peut être optimiste.
14:27Au mois de juin dernier, on a joué une équipe de Pays-de-Galle
14:32et justement, on voulait encore plus élever notre niveau,
14:35sans parler de l'adversaire, parce qu'on sait que le Pays-de-Galle
14:38est un peu plus faible que l'Angleterre.
14:40Mais encore une fois, juste se concentrer sur nous,
14:43où on fait une très bonne entame, où on mène 12-0 à l'entame.
14:48Mais pendant les 40 premières minutes,
14:49vraiment, on commence à prendre l'ascendant sur l'opposition.
14:54Et donc voilà, le but et ce qu'on a partagé avec les garçons,
14:59c'est à partir de l'octobre 2021,
15:04on va faire le Pays-de-Galle.
15:06On aura ensuite le Tonga, la Grèce, l'Angleterre à nouveau
15:10et les Samoans qui seront vraiment notre dernier objectif,
15:17ce que les Anglais appellent « the last game ».
15:20Donc, on veut monter en puissance depuis octobre 2021
15:24jusqu'au 30 octobre 2022 contre les Samoans.
15:28Avant de parler objectifs, un dernier mot sur cette préparation,
15:31je vous renvoie, chers téléspectateurs, sur notre appli Sport en France
15:35pour voir tous les replays et notamment cette Insights 26 minutes,
15:38comme on l'appelle dans le jargon, qui est vraiment super.
15:41Vous nous avez ouvert vos portes et on a pu voir les coulisses
15:44d'une séquence préparatoire, en tout cas d'un rassemblement.
15:47Et c'était vraiment de l'excellent boulot de la part de nos équipes
15:51à voir et à revoir.
15:53Oui, objectifs, parce que Président, il y en a forcément,
15:57surtout dans cette vue à moyen terme qu'on développera.
16:03Comment, après une Coupe du Monde ratée en 2017
16:06avec cette sortie en poule, avec un changement de mandature,
16:10on ne peut ne pas imaginer qu'il y ait un petit peu de pression
16:13sur ce rendez-vous ? Pour tout le monde, à votre échelle,
16:16pour les joueurs, pour le staff aussi.
16:19Vous y mettez beaucoup, j'imagine ?
16:22Oui, on y met beaucoup d'énergie, on y met beaucoup de pression
16:25parce qu'à un moment, oui, pour progresser,
16:28il faut qu'on le constate dans les résultats.
16:31Donc, la pression, tout le monde l'a un peu,
16:32mais les joueurs savent la vivre, le staff sait le vivre.
16:36L'important, c'est qu'on se donne des vraies ambitions.
16:41Désormais, dans le rugby à 13, français.
16:43Et c'est peut-être parce qu'on se donne des grandes ambitions
16:46qu'on veut aussi avoir des résultats et des grands résultats.
16:48Donc, oui, de la pression, mais c'est le sport de haut niveau
16:52qui veut ça, donc pas de problème.
16:54Laurent, l'objectif top 8, c'est un défi ou c'est une balade ?
16:59Alors, écoutez, ça ne va pas être une balade.
17:02Je pense que dans le reportage, c'est plutôt bien expliqué.
17:05On sait que les Samoans, nous sommes supérieurs.
17:08On sait que les Anglais, nous sommes supérieurs.
17:10Mais sur un match avec ces joueurs de l'équipe de France
17:15qui ont connu le haut niveau, le très haut niveau
17:19pendant toute une saison,
17:21qui ont connu les petits détails du haut niveau,
17:24qui se sont concentrés sur l'équipe de France,
17:28qui se sont construits,
17:30on sait que sur un match, on peut gagner n'importe quelle nation.
17:33Donc, ça va être très compliqué.
17:36Il faut savoir que la Grèce va être composée
17:40de 80% de joueurs australiens,
17:43notamment de joueurs incluant ANRL.
17:46On connaît le niveau des Anglais.
17:47Au jour d'aujourd'hui, l'équipe des Samoans va être composée
17:52de 50% par des joueurs qui auraient pu être éligibles
17:56pour jouer pour la meilleure nation du monde, à savoir l'Australie.
17:58Ils ont préféré choisir leur pays héritage, à savoir les Samoans.
18:04Donc, oui, ça va être très, très compliqué.
18:08Mais voilà, c'est ce qu'on a partagé avec Luc.
18:11Je ne serais pas en position si je n'y croyais pas.
18:15Et je n'aurais pas pris des garçons comme Elouah,
18:19comme Benjamin Garcia, comme Arthur Mourgue et j'en passe,
18:23si eux non plus n'y croyaient pas.
18:25On va faire un petit peu de projection,
18:27parce que vous avez un petit peu devancé la suite.
18:29On est clairement là dans cette Coupe du Monde déjà.
18:33Je vais faire une petite pirouette à notre chef d'édition, Julien Perronais.
18:35Est-ce qu'on pourrait voir justement ces différentes poules
18:38de cette Coupe du Monde avec une nouveauté ?
18:4216 équipes et plus 14, 4 poules de 4 donc.
18:45Et le cahier des charges, il est copieux, Julien, avec des équipes solides.
18:50Ça a été développé par Laurent il y a quelques minutes.
18:55Il faut sortir, il faut donc être dans les deux premiers de cette poule.
19:00Une victoire suffisait quand il y avait cette Coupe du Monde à 14.
19:03Il fallait être dans les 3, c'est ça ?
19:04Tout le monde le sait, poule A, poule B, il fallait être dans les 3.
19:07Et puis il y avait un qualifié souvent dans la poule de 3.
19:09Là, ça va être plus compliqué.
19:11Ce sont des matchs couperets, il n'y en a que 3.
19:13Il y a le premier match qui va donner le tempo.
19:15Ils le savent très bien, les Français contre la Grèce.
19:17Laurent l'a expliqué, il y a des joueurs pas forcément inconnus,
19:20des joueurs qui ont des origines grecques,
19:22mais qui sont souvent en Australie.
19:23Il y en a quelques-uns aussi qui tournent en Angleterre.
19:27Et il y aura ce match contre l'Angleterre.
19:28Et puis il y a les Samoans.
19:29On en a parlé, il y a quelques noms qui commencent à se détacher.
19:31Comme on le dit dans le jargon, c'est des joueurs State of Origin.
19:34Donc, c'est des joueurs qui jouent vraiment le très très haut niveau.
19:36C'est-à-dire qu'ils jouent les matchs de gala en Australie
19:39pour faire un petit peu pour le grand public.
19:41Junior Paolo, Suhaili, la nouvelle pépite aussi des Roosters,
19:45ou encore Josh Papali, ils seront présents normalement.
19:49C'est vrai que ça fait une ossature Samoane qui est vraiment importante
19:53et qui va donc donner du fil à retordre,
19:55si c'est ce match couperet que l'on attend du côté français.
19:58Bien sûr, avec donc au calendrier et sur vos agendas,
20:02France-Grèce, 17 octobre avec vous.
20:04Julien, cette équipe de France,
20:06là aussi pour celles et ceux qui ne suivent peut-être pas le quotidien,
20:09dans les chiquiers mondiaux, on la situe, et les grandes nations.
20:12Rapidement, est-ce que vous pouvez nous planter un petit peu ce décor ?
20:16Julien, j'ai entendu NRL, championnat fort,
20:19est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
20:20On rappelle que l'Australie est tenant du titre face à l'Angleterre.
20:23Voilà.
20:23Exactement, et pour faire très simple,
20:25je reviens sur ce que je disais tout à l'heure,
20:27il y a l'Angleterre ici sur le continent européen.
20:29Derrière, l'équipe de France domine l'Irlande, le Pays de Galles et l'Écosse.
20:32En tout cas, c'est ce qui s'est passé il y a quelques temps de cela pour l'euro.
20:36Et puis, il y a tout cet hémisphère sud avec tous les joueurs
20:39qui gravitent autour de la NRL,
20:40qui est le championnat phare en Australie avec des franchises.
20:44Là, pour le coup, ce sont bien des franchises.
20:45Ce n'est pas le cas en Angleterre.
20:47Et avec le Théo et les Dragons, ce n'est pas tout à fait la même chose.
20:50Ce ne sont pas vraiment des franchises puisqu'il y a des relégations.
20:52Mais pour revenir sur cette NRL,
20:55vous avez des joueurs qui peuvent être éligibles pour l'Australie.
20:58Mais en plus, la fédération internationale est moins regardante.
21:02Il y a des joueurs qui changent de nationalité au cours de leur carrière,
21:05qui peuvent aller jouer pour les Néo-Zélandais,
21:06ensuite être éligibles pour les Samons.
21:07Cela arrive aussi assez souvent.
21:09Donc, il n'y a pas des opportunités, je dirais.
21:11Mais c'est vrai que ces équipes sont vraiment constituées
21:13de 20 joueurs hyper compétitifs,
21:16capables de jouer dans les deux ou trois plus grandes nations mondiales.
21:20Donc, 1, 2, 3, il y aurait normalement l'Australie, l'Angleterre
21:25et parfois la Nouvelle-Zélande, puisqu'elle a déjà gagné le titre.
21:27Mais derrière, les Samoans, les Fidji et les Tongiens ne sont pas loin.
21:31On va jouer serré, en tout cas.
21:32Et ce serait un plaisir que de vous suivre sur Sport en France
21:36pour ces matchs des Bleus.
21:38Mais pas que les matchs des Bleus,
21:39puisqu'il y aura trois finales qui seront à suivre,
21:42car on profite du même espace-temps
21:45pour voir deux autres compétitions dont on vous parle tout de suite.
21:53On le disait en préambule,
21:55l'UX est une triple Coupe du Monde sous la même dénomination,
21:59et ça c'est top, avec les féminines et les handis
22:03qui vont profiter de cette même fenêtre de tir
22:06pour avoir une médiatisation aussi conjointe
22:10avec une expression que vous aimez rappeler,
22:12« Sport pour tous et accessible à tous »,
22:14ça scie au 13.
22:16Et donc, ce qui nous fait que du 1er au 19 novembre pour ces dames
22:21et du 3 au 18 novembre pour ces messieurs,
22:23on aura donc une compétition.
22:2561 matchs qui seront proposés en Angleterre pour ce rendez-vous.
22:30C'est tout simplement inédit.
22:32Avec l'occasion de voir aussi une équipe de France en e-sport
22:38avec énormément d'ambition,
22:41parce qu'elle est double tenante du titre, tout simplement.
22:45Absolument, une énorme ambition pour nos amis du Para 13 fauteuils.
22:50On est effectivement double champion du monde.
22:53Ça sera plus compliqué aujourd'hui,
22:54parce qu'aujourd'hui les autres nations se sont quand même
22:57considérablement améliorées, notamment l'Angleterre.
23:01Mais on reste confiants et l'objectif est effectivement de garder le titre.
23:06Ça sera une très, très belle compétition, la compétition fauteuil.
23:09Je crois savoir qu'elle sera également retransmise sur Sport en France.
23:13Et on ne peut inviter que vos téléspectateurs à suivre ça de très près.
23:16C'est extraordinaire à regarder.
23:18C'est très télégénique.
23:20C'est une découverte aussi.
23:21Effectivement, c'est une découverte.
23:22On en a parlé, les contacts sont véridiques.
23:26C'est du vrai rugby.
23:27Le son aussi, parce qu'on l'a dit,
23:29les contacts et les leçons, forcément, les joueurs y vont.
23:33Et c'est vrai que c'est intéressant de pouvoir voir cette pratique
23:38qui, au-delà du simple fait que ce soit du handi,
23:41c'est une autre pratique du rugby, parce qu'il y a la même intensité,
23:44la même vélocité sur le haut du corps.
23:47Et c'est vraiment très impressionnant.
23:48Quatrième édition pour ces handisports.
23:51Donc, on suivra avec cette volonté d'aller chercher, pourquoi pas, un troisième titre.
23:57Et puis, chez les filles, 24 joueuses retenues.
24:00Déjà un par Vincent Baloup, l'autre sélectionneur de l'équipe de France féminine.
24:04Quasiment la moitié des joueuses sont issues des DS et Dragons catalans.
24:0811 sur 24.
24:11Julien, là encore, si on se place sur l'échiquier mondial,
24:14est-ce qu'il y a un nom dans cette équipe féminine qui est vraiment reconnue ?
24:19Les filles sont aussi dotées d'une vraie densité dans cette escouade.
24:24Quelle ambition, enfin, quelle possibilité ?
24:26Oui, derrière Lisa Aka ou Alice Varela, Leila Bessali,
24:30des joueuses majeures de cette équipe, il va falloir décrocher la lune.
24:34Je ne vais pas mentir, président, parce que vous jouez la Première Nation,
24:38la Deuxième Nation, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, vous avez les Ilkouks.
24:40Qui sont depuis 20 ans les deux seules nations à avoir gagné l'épreuve.
24:43Je crois que c'est une grande marche qu'il aurait proposée.
24:47Mais j'ai cru comprendre que ce n'est pas forcément en termes...
24:51Il n'y a peut-être pas de qualification en jeu,
24:53mais c'est plus en termes de ce qu'elles peuvent apporter,
24:56ce qu'elles peuvent montrer, qu'elles vont être jugées.
24:59Et en tout cas, le jugement ne sera pas non plus rédhibitoire.
25:03La quatrième place obtenue en 2013, qui était un plafond.
25:07Oui, c'est un autre monde.
25:09En fait, effectivement, elles sont tombées dans la poule la plus difficile
25:12dans laquelle elles pouvaient tomber, entre l'Australie et notamment la Nouvelle-Zélande,
25:15même si les Ilkouks sont aussi à un très haut niveau.
25:18Non, pour les filles, l'important pour elles, et je leur ai dit dès le départ,
25:22c'est bien évidemment d'essayer de faire un résultat sportif parce qu'elles ont besoin d'aller chercher ça.
25:27Mais face à ces nations, ça sera indéniablement difficile.
25:30C'est d'écrire une histoire, d'écrire une belle histoire.
25:33Pourquoi ? Parce que tout ça, ça doit amener à quoi ?
25:36À faire croître le rugby à 13 dans notre pays
25:38et le remettre au centre de la culture sportive française.
25:42Et donc, on a besoin des filles et le rugby à 13 est un rugby éminemment féminin.
25:47Et c'est ce qu'elles vont aller nous montrer aussi en Angleterre.
25:49On vient de voir la liste des 24 et je parlais des déesses, de Sainte-Estèphe et pas des dragons.
25:53J'ai fait l'amalgame entre les deux, vous me l'aurez pardonné.
25:56Et l'escure, le club de l'escure à Albuquerque, à côté d'Albi, qui est aussi très représenté.
26:03Exactement. France 2025, on est dans une longue vue.
26:08Il y a ce mondial et puis derrière, il y a cet accueil de la prochaine édition.
26:13Est-ce que vous y pensez en vous rasant ?
26:15Mais en tout cas, est-ce que c'est le gros chantier qui fagocille votre attention ?
26:20J'y pense en me rasant le matin, en me couchant le soir, au déjeuner et au dîner.
26:27On saisit mieux là.
26:28Tout le temps, parce que c'était un objectif qu'on s'était assigné,
26:33essayer de pouvoir organiser la Coupe du Monde en France.
26:36La Coupe du Monde a toujours lieu soit en Angleterre, soit en Australie.
26:39La France a besoin de retrouver ses lettres de noblesse et il fallait un grand événement pour ça.
26:44Alors oui, l'État français et l'IRL ont retenu la candidature de la France.
26:50Les conditions actuelles mondiales sont ainsi faites que ça complexifie un petit peu le chantier
26:55parce qu'il y a un peu d'inflation par-ci, un peu de ci, un peu de ça, voire beaucoup d'inflation par-ci.
27:00Le modèle économique et le format pourraient être légèrement remodifiés dans les mois qui arrivent.
27:06Mais en tout cas, c'est l'objectif.
27:09Et en fait, c'est quoi cette Coupe du Monde ?
27:11C'est un point de passage pour la fédération, pour la transformation qu'on veut faire du rugby à 13.
27:17Il débutera, il finira, il faut qu'il se passe quelque chose avant et il devra se passer quelque chose après.
27:22Et tout l'intérêt de cette Coupe du Monde, c'est effectivement cet accélérateur
27:26qu'il est pour la pratique du rugby à 13 dans notre pays.
27:30Et Laurent, de votre côté, d'un point de vue sportif,
27:33c'est aussi l'accélérateur pour mettre en avant cette jeune génération dont nous parlait Julien tout à l'heure en plateau ?
27:39Bien sûr, c'est plus facile justement pour moi dans mon discours.
27:44Lorsqu'on se projette la Coupe du Monde en France 2025, tout le monde, encore une fois, on va rester,
27:52on est focus sur 2022, mais au fond de la tête, on a 2025 et la jeune génération.
28:02On a mis en place aussi une sélection France B dans laquelle on a inclut beaucoup de jeunes joueurs de fort potentiel.
28:13Mais avec cet objectif de 2025 et bien sûr de figurer parmi les 8 ou les 4 meilleures nations dans 3 ans.
28:22Donc voilà, mon discours est facilité grâce au président Lacoste
28:28qui a réussi à nous faire venir la Coupe du Monde sur notre territoire.
28:32Les jeunes par-ci, les jeunes par-là, Elouah, vous aussi 2025, ça peut être un objectif, on ne vous enterre pas non quand même ?
28:40Honnêtement, c'est totalement mon objectif.
28:43Je viens de re-signer 2 ans avec Toulouse et je viens de faire 31 ans, donc je me sens vraiment en grande forme.
28:51Et ça va être étape par étape forcément, puisque la première étape c'est la Coupe du Monde qui arrive cette année.
28:58La deuxième étape, ça va être remonter en Super Ligue avec Toulouse.
29:02Et la troisième étape, rester en Super Ligue pour justement en 2025,
29:07refaire une saison en Super Ligue et faire une Coupe du Monde en France.
29:11Il ne faut pas finir par ça, on continue après si mon corps, mais honnêtement mon corps me le permet aujourd'hui.
29:17Donc je ne vois pas, il n'y a pas de raison qu'il ne me le permettra pas plus tard.
29:20Il vaut mieux rester au niveau.
29:21Ne demandez pas à Elouah Pellissier ce qu'il fait dans les 3 prochaines années.
29:23En tout cas, on a bien compris, l'agenda est bien plein avec ses objectifs.
29:27On vous souhaite de prendre ces événements les uns après les autres pour utiliser une expression bien utilisée dans le verbiage sportif.
29:35En tout cas, on vous souhaite un super Mondial, une très belle Coupe du Monde.
29:39Merci Laurent d'avoir été avec nous.
29:41Merci Elouah, Luc, on suivra évidemment cette équipe de France.
29:45Julien, vous serez avec nous évidemment à l'image pour ce Mondial.
29:50Merci en tout cas d'avoir assisté à cette émission.
29:52Excellent Mondial à cette équipe de France.
29:54Quant à vous, vous revenez évidemment avec nous jeudi.
29:57Nous, on sera là pour un prochain opus de sport en France et surtout du club de cette émission qui nous est chère.
30:04Merci à Thomas, notre réalisateur.
30:06Julien qui me parlait dans l'oreillette, notre chef d'édition.
30:09On remercie Elisa, on remercie Renaud, on remercie Clément aussi sans qui cette émission ne serait pas réalisable.
30:15Tout simplement.
30:16À très vite.
30:27Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org